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littérature

Dès qu'il eut posé les deux pieds sur le quai, il s'immobilisa et regarda autour de lui. Il vit, sur sa droite, une dame âgée de deux mille ans, tordue à l'équerre, canne en main et se déplaçant à la vitesse d'une tortue morte. le chef de gare la soutenait de côté. Un vrai, - uniforme, casquette, moustaches S.N.C.F., un sifflet autour du cou et l'oeil sévère -, comme ceux qu'on croyait disparu à jamais. En plus, il se coltinait la valise de la vieille, un truc tellement énorme qu'elle devait dormir dedans par souci d'économie. Il vit, sur sa gauche, un couple qui s'étreignait pour un pathétique au revoir, hypothétique adieu, les larmes aux yeux. Il vit l'enseigne au-dessus de sa tête, où le nom de la ville apparaissait en grosses majuscules bleues. Le tout dans un silence feutré.

Auteur: Malte Marcus

Info: Le lac des singes

[ train ] [ transport ]

 

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autorité

En effet, déclarer le peuple souverain, dans la crainte hypothétique qu’il ne soit opprimé comme sujet, sans prévoir quel pouvoir on pourra opposer à celui du peuple, ou plutôt avec la certitude de n’en avoir aucun à lui opposer si, à son tour, il devient oppresseur ; présupposer l’oppression, pour justifier la résistance ; ériger le désordre en loi, pour prévenir la violation de l’ordre, c’est imiter un insensé qui bâtirait sa maison au milieu d’un torrent, pour avoir l’eau plus à portée en cas d’incendie : ce que vous voulez faire faible à vous opprimer, dit Bossuet avec une raison si profonde, devient impuissant à vous protéger.

Je le répète : le pouvoir absolu est un pouvoir indépendant des sujets ; le pouvoir arbitraire, un pouvoir indépendant des lois : et lorsque vous érigez le peuple en pouvoir, vous ne lui donnez pas un pouvoir absolu, puisqu’il est dépendant de tous les ambitieux, et le jouet de tous les intrigants ; vous lui conférez nécessairement un pouvoir arbitraire, c’est-à-dire un pouvoir indépendant de toutes les lois, même de celles qu’il se donne à lui-même.

Auteur: Bonald Louis-Ambroise de

Info:

[ gouvernement ] [ distinction ] [ déresponsabilisation ] [ démocratie ]

 
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Ajouté à la BD par Coli Masson

terminologies

Des trois principales structures de signes développées collectivement au cours de l'histoire : mathématiques, musiques, et langages - systèmes qui mémorisent-élargissent-améliorent une élaboration communautaire diachronique dans les domaines de la logique formelle, des sonorités et de la mémoire descriptive conventuelle - il semble évident que la troisième catégorie domine. 

En "effets", si les divers dialectes-idiomes parlés, via la sémantique qu'on pourra en extraire, sont à même - même si parfois difficilement - d'aborder, décrire, analyser les domaines de la musique et des mathématiques, l'inverse est difficile à imaginer.

Les divers "parler" des hommes ont aussi - grâce à la multiplicité de leurs patois-jargons, donc leur ouverture intrinsèque -, fait émerger, de ci de là, au gré de la sphère terrestre, des termes précisés pour décrire une forme, un sentiment, une habitude routine ou autre... que le logiciel-base de données FLP s'efforce d'intégrer - après transposition/adaptation en langue française. D'un grand secours lorsqu'il s'agit de formuler un point de vue ou autre, ces vocables sont quasi toujours inclus dans FLP sous la catégorie "intraduisible".

En attendant d'espérées et hypothétiques adjonctions de quelque civilisation non-humaine. ;-)

Auteur: Mg

Info: 5 décembre 2021

[ citation s'appliquant à ce logiciel ] [ extraterrestres ] [ dictionnaire ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

mathématiques

En physique nucléaire, un nombre magique (correspondant à la saturation d'une couche nucléaire) est un nombre de protons ou de neutrons pour lequel un noyau atomique est particulièrement stable ; dans le modèle en couches décrivant la structure nucléaire, cela correspond à un arrangement en couches complètes. Les sept nombres magiques vérifiés expérimentalement sont : 2, 8, 20, 28, 50, 82, 126 Les nombres magiques jouent un rôle déterminant dans les stratégies suivies par les différentes équipes en quête de l'îlot de stabilité, un ensemble hypothétique de nucléides super lourds (Z≫100 et N≫250) qui seraient remarquablement stables malgré leur masse élevée (...) Si la situation est relativement claire pour les six premiers nombres magiques ainsi que pour le septième, il semble que ce dernier nombre magique de protons soit peut-être différent de 126 en raison de l'effet du grand nombre de neutrons dans de tels noyaux, ce qui déplace d'autant l'hypothétique îlot de stabilité : La théorie MM (pour Microscopic-Macroscopic) suggère de rechercher un îlot de stabilité concentré autour du flérovium 298, dont le noyau à 114 protons et 184 neutrons serait "doublement sphérique", à la suite du plomb 208

Auteur: wikipedia

Info: Les nombres magiques jouent un rôle déterminant dans les stratégies suivies par les différentes équipes en quête de l'îlot de stabilité, un ensemble hypothétique de nucléides superlourds (Z≫100 et N≫250) qui seraient remarquablement stables malgré leur masse élevée, avec des périodes radioactives excédant peut-être la minute. La tentation première serait de cibler un noyau doublement magique constitué de 126 protons et 184 neutrons, c'est-à-dire l'unbihexium 310, mais les choses ne sont pas si simples. En effet, si la situation est relativement claire pour les six premiers nombres magiques ainsi que pour le septième (et à moindre mesure le huitième) nombre magique de neutrons5, il semble que le septième nombre magique de protons soit peut-être différent de 126 en raison de l'effet du grand nombre de neutrons dans de tels noyaux6, ce qui déplace d'autant l'hypothétique îlot de stabilité : la théorie MM (pour Microscopic-Macroscopic) suggère de rechercher un îlot de stabilité concentré autour du flérovium 298, dont le noyau à 114 protons et 184 neutrons serait "doublement sphérique", à la suite du plomb 208 la théorie de champ moyen relativiste (RMF, pour Relativistic Mean-Field Theory) suggère plutôt un îlot de stabilité diffus autour des noyaux 304Ubn, 306Ubb ou 310Ubh selon les paramètres retenus, c'est-à-dire avec 184 neutrons mais respectivement 120 protons, 122 protons ou 126 protons. Cependant, des calculs fondés sur l'effet tunnel montrent que, si des noyaux doublement magiques ou sphériques seraient, dans ces régions, probablement stables du point de vue de la fission spontanée, ils devraient cependant subir des désintégrations α avec une période radioactive de quelques microsecondes7,8,9. C'est la raison pour laquelle on se concentre plutôt aujourd'hui sur la recherche d'un îlot de relative stabilité centré autour du darmstadtium 293 et défini par Z ∈ [104 ; 116] et N ∈ [176 ; 186].

[ sciences ] [ sept ]

 

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état d'urgence

Si une "dictature" sauve des vies pendant qu’une "démocratie" pleure ses morts, la bonne attitude n’est pas de se réfugier dans des positions de principe, mais de s’interroger sur les moyens concrets, à la fois techniques et juridiques, de concilier efficacité et respect de nos valeurs.

[...]

Le présent rapport propose donc de recourir bien plus fortement aux outils numériques dans le cadre de la gestion des crises sanitaires ou des crises comparables (catastrophe naturelle, industrielle, etc.), notamment en vue de contrôler au niveau individuel le respect des mesures imposées par la situation, et y compris si cela implique d’exploiter des données de manière intrusive et dérogatoire.

[...]

Le présent rapport propose donc non pas de collecter une multitude de données sensibles à l’utilité hypothétique, mais tout simplement de nous mettre en capacité de le faire, pour ainsi dire en appuyant sur un bouton, si jamais les circonstances devaient l’exiger.

Concrètement, cela implique de mettre en place une plateforme sécurisée spécifique, qui ne serait activée qu’en temps de crise. Celle-ci permettrait de centraliser les données nécessaires à la réponse des pouvoirs publics, permettant de faire remonter les informations immédiatement, et de les redistribuer ensuite aux acteurs concernés pour remplir leurs missions.

Auteur: Sénat

Info: Enregistré à la Présidence du Sénat le 3 juin 2021

[ protection des données individuelles ] [ traçage ] [ surveillance sociale ] [ postulat de bonne intentionnalité ]

 
Mis dans la chaine

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Ajouté à la BD par Coli Masson

croyances

La religion est le moyen déployé par l'homme pour accepter la vie comme une défaite inévitable. Le fait qu'elle ne soit pas une défaite inévitable est une affirmation qui ne peut être défendue en toute bonne foi. On peut bien sûr étaler sa vie sur les contingences de chaque jour, mais même là ce n'est que désir incessant et désespéré de vivre, et enfin le regret de ne pas avoir bien vécu. On ne peut accepter la vie, et l'accepter en même temps comme une défaite, que si l'on accepte qu'il existe un sens au-delà de celui qui est inhérent à l'histoire humaine - en d'autres termes, en acceptant l'ordre du sacré. Un monde hypothétique dont le sacré aurait été balayé n'admettrait que deux possibilités : une vaine fantaisie qui se reconnaîtrait comme telle, ou une satisfaction immédiate sans issue vouée à l'épuisement. Il ne resterait plus que le choix proposé par Baudelaire, entre amants des prostituées et amants des nuages : ceux qui ne connaissent que les satisfactions du moment et sont donc méprisables, et ceux qui se perdent en d'imaginaires otioses, et sont donc pareillement vils. Tout est ignoble et il n'y a rien à ajouter. La conscience libérée du sacré le sait, même si elle se le cache à elle-même.

Auteur: Kolakowski Leszek

Info:

[ nécessaires ] [ inévitables ] [ théologie ]

 
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Ajouté à la BD par miguel

femmes-par-femme

Les préoccupations d'ordre social n'existent pas encore assez pour le prolétariat espagnol féminin. L'ouvrière espagnole, capable de rares incursions vers l'émancipation et vers la culture, continue à prendre un vif plaisir dans la lecture des vers de Campoamor, à cultiver la religion et à rêver de ce qu'elle appelle sa "carrière" : un hypothétique mari. Ses colères, si par hasard elle en éprouve, ne sont que des ardeurs momentanées sans conséquences. Son expérience de la misère ne fait pas naître la réflexion. Si un jour son manque de moyens économiques la contraint à un jeûne forcé, lorsqu'elle peut manger à nouveau elle le fait jusqu'à satiété. Dans la plus parfaite inconscience. La religion la rend fataliste. Nuit et jour. Eté comme hiver. Nord et sud. Riches et pauvres. Toujours deux contraires. Bon ! Parfois - rarement - elle sent que sa vie est trop monotone et trop dure ; mais son esprit contient suffisamment d'aphorismes traditionnels qui sont chargés de la convaincre de son erreur et de l'immuabilité de la société jusqu'à la fin des temps. Ces proverbes lui ont appris qu'elle ne possédait rien d'autres sur Terre que ses larmes, et c'est pourquoi elle les verse sans compter.

Matilde est l'une de ces rares et précieuses insoumises, capables de renier cet héritage commun.

Auteur: Carnés Luisa

Info: Tea Rooms : Femmes ouvrières (1934)

[ femme-par-femme ] [ révolte ] [ féminisme ]

 
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Ajouté à la BD par miguel

comprendre

Que le chaotique vaille moins que l’ordonné, le confus que le clair, l’incomplet que le complet, le contradictoire que le cohérent, etc., ce postulat de toute science est lui-même un préjugé, c’est-à-dire l’expression d’un choix certes consubstantiel à la science, condition de possibilité de la science, mais toujours, justement, accompli sur le mode tacite, avant le déploiement effectif de la connaissance et comme pour lui ouvrir la voie. Nous mettons ainsi en évidence la présence, sous l’activité scientifique, même en mathématique ou en logique, d’une sorte de soubassement fait de jugements de valeur qui, dans l’exacte mesure où ils définissent son projet fondamental, la gouverne à son insu. De tout cela il ressort clairement que la libido sciendi n’est qu’une forme particulière, certes privilégiée, de la libido en général et que la conscience intellectuelle, loin de pouvoir prétendre à une quelconque autonomie de principe, repose sur la conscience affective comme sur sa condition de possibilité. Cela ne signifie pas seulement qu’un hypothétique être intelligent mais dépourvu de toute affectivité ne saurait, par défaut de motivation, se lancer dans une entreprise gnoséologique quelconque. Plus profondément, l’affectivité, avec son inévitable dimension de partialité, est au cœur même de l’acte de comprendre, en ce sens qu’une conscience parfaitement neutre et inaccessible à toute considération de valeur se bornerait à laisser les choses dans l’état où elle se présentent à nous, c’est-à-dire dans leur être-là inerte, leur dispersion et leur facticité.

Auteur: Hulin Michel

Info: La mystique sauvage p 196

[ savoirs ] [ désir ] [ curiosité ] [ méta-moteur ] [ discrimination ] [ taxie émotive ] [ tropisme sentimental ] [ épistémologie ]

 
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Ajouté à la BD par Plouin

paradigmes dominants

La question pour nous, ici, est tout autre. Elle est de savoir si l’état d’esprit que nous avons essayé de décrire, prédisposait ou non les hommes du XVIe siècle à s’émanciper de la tutelle des religions – à rompre avec celles des religions révélées et organisées à quoi ils appartenaient de par leur naissance, leur milieu ou leur choix.

D’instinct, nous sommes portés à croire que oui. Nous, hommes du XXe siècle, quotidiennement dotés par les savants d’une telle collection de miracles authentifiés par les faits, contrôlés par l’expérience, que pâlissent en regard les miracles, hypothétiques ou chimériques, annoncés ou prédits par les occultistes : nous les jugeons, à tout le moins, candides. Nous n’avons plus besoin qu’on nous dise, du dehors, que notre science ne sait pas tout, ne dit pas tout, et qu’elle peut être, à tout instant, envahie et transformée par une masse de connaissances et d’idées nouvelles. Le merveilleux est dans le commerce, oui – mais par un déplacement assez singulier, ce n’est plus le mage, l’alchimiste, l’astrologue qui en détiennent le monopole : loin de là, c’est le savant patenté, qualifié, officiel qui le détient, et le livre au public. Bien plus fantasmagorique que les fantasmagories d’autrefois, la fantasmagorie d’aujourd’hui sort des laboratoires, honorée, décorée, couronnée, tenue pour vraie de la plus authentique des vérités. Hors de là, plus rien que des naïfs, ou des charlatans, sans crédit auprès de gens sérieux.

Auteur: Febvre Lucien

Info: "Le problème de l'incroyance au 16e siècle", éditions Albin Michel, Paris, 1968, pages 415-416

[ évolution ] [ religieux-scientifique ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

problème philosophique

L'Épicurien déclare : "avoir conscience de sa maxime conduisant au bonheur, voilà la vertu". Pour les Épicuriens donc, le bonheur, c’est "tout le souverain bien", et la vertu n’est que la forme de la maxime à suivre pour l’acquérir. Elle ne consiste que dans l’emploi rationnel des moyens pour obtenir le bonheur. Par conséquent, voici une première position extrêmement claire. Au nom de cette exigence de l’union de la vertu et du bonheur, on pose que le souverain bien se réduit au bonheur. […] La vertu devient alors un moyen de parvenir au bonheur. Qu’est-ce qu’être heureux ? C’est savoir se rendre heureux. Mais c’est là revenir à l’impératif hypothétique. Kant ne peut pas admettre cette solution.
Pour les Stoïciens, au contraire, qui vont suivre l’autre voie possible, avoir conscience de sa vertu, c’est là le bonheur. […] Seulement, ici, c’est la vertu qui est "tout le souverain bien", et le bonheur n’est que la conscience de la possession de la vertu, en tant qu’appartenant à l’état du sujet. […]
Or, selon Kant, c’est, dans les deux cas, supprimer le véritable problème qui est un problème synthétique. Car le vrai problème n’est pas un problème analytique, le rapport de la vertu et du bonheur n’est pas un rapport de nécessité analytique, c’est un rapport de nécessité synthétique. Le vrai problème, c’est de réaliser la synthèse de la vertu et du bonheur. Ni le bonheur seul, ni la vertu seule ne sont le souverain bien, et on ne peut identifier ces deux termes […] qu’en faussant le sens des mots, et en appelant bonheur ce qui est vertu, ou vertu ce qui est bonheur.

Auteur: Alquié Ferdinand

Info: Dans "Leçons sur Kant", pages 257-258

[ métaphysique ]

 

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