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identité

Qu’est-ce qui définit un homme ? Quelle est la question que l’on pose en premier à un homme, lorsqu’on souhaite s’informer de son état ? Dans certaines sociétés, on lui demande d’abord s’il est marié, s’il a des enfants ; dans nos sociétés, on s’interroge en premier lieu sur sa profession. C’est sa place dans le processus de production, et pas son statut de reproducteur, qui définit avant tout l’homme occidental.

Auteur: Houellebecq Michel

Info: Dans "La carte et le territoire"

[ instrument économique ] [ synthèse ] [ capitalisme ]

 
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Ajouté à la BD par Coli Masson

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Dans la forêt, un singe voit des tigres qui courent, et derrière eux un âne, qui court aussi. Il lui demande : "Pourquoi tu cours comme ça ?" L'âne répond : "ils m'ont dit que les tigres allaient être arrêtés." Le singe dit : "Et alors, pourquoi tu cours ?" L'âne répond : "Ça me prendrait un siècle avant de réussir à prouver que je ne suis pas un tigre.

Auteur: Al-Khamissi Khaled

Info: Taxi

[ justice ] [ fable ]

 

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Comment pourrait-il montrer ce corps qui n'est pas le sien ? Personne ne l'a jamais touché, à part sa mère, quand il était plus jeune et qu'elle lui donnait le bain. Mais il n'est pas devenu un vrai garçon comme ses copains. Pas comme eux en tout cas. Il n'a pas mué et il n'aime rien de moins que les préoccupations de gars. Il s'entend mieux avec les filles, jusqu'à une certaine limite. Elles le considèrent comme un individu étrange, efféminé.

Auteur: Mestron Hervé

Info: Le choix de moi

[ transgenre ] [ transsexuelle ]

 

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identité

Je porte un Nom, signifie dès lors : je porte la capacité infinie de ma renaissance. (...)
Le "Nom", c'est ce "ne pas finir de naître", cette initiale et inaugurale lueur de l'être, le pouvoir même de la liberté.
Le "Nom" en tant que "mémorial d'enfance" est l'obstination du entrain de naître de l'être, obstination que Louis-René des Forêts a nommée Ostinato, titre dans lequel il écrit ce qui est pour nous une des plus belles définitions du "Nom".

Auteur: Ouaknin Marc-Alain

Info: Le Livre des prénoms bibliques et hébraïques

[ dénomination ] [ Michel ]

 

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L'expérience ne libère donc pas l'esprit, et le fait d'apprendre à travers elle n'est qu'une manière progressive de former de nouveaux schémas fondés sur notre ancien conditionnement. Je pense qu'il est très important de bien saisir ce fait car, en vieillissant, nous nous retranchons de plus en plus derrière notre expérience, dans l'espoir d'apprendre ; mais ce que nous apprenons est dicté par l'environnement qui nous est propre, ce qui signifie que l’expérience à travers laquelle on apprend n'est jamais la liberté, mais une simple modification du conditionnement.

Auteur: Krishnamurti Jiddu

Info: Le sens du bonheur

[ conservation ] [ singularité ] [ personnalité ]

 

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Et donc parfois, quand on est malade, quand on est malheureux, quand on est amoureux, quand on fait un terrible cauchemar, en général, quand on s'écarte de la norme, on entend clairement que l'on est deux personnes : Je veux dire, je suis une personne, mais il y a quelqu'un d'autre à l'intérieur de moi. Ce "ça" mystérieux marmonne souvent, pleure parfois, veut sortir de lui-même et aller quelque part au loin, s'ennuie, a peur. Nous voyons que nous sommes deux et que nous sommes fatigués l'un de l'autre. Lorsque notre conscience n'est pas double mais unique, nous ressentons une légèreté, une liberté, comme si nous étions tombés dans un paradis animal dépourvu de sens. 

Auteur: Platonov Andrej Platonovic

Info: Happy Moscow

[ dualité intérieure ] [ conscience de soi ] [ soliloque ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

identité

À l’homme, la mort prend son corps. Vivant, l’individu est synonyme de son corps. Ensuite il y a lui, et il y a sa dépouille. On dit : "voici le corps de X.", comme si ce corps, qui un jour a été l’homme lui-même, non sa représentation ni sa propriété, mais l’homme même connu sous le nom de X., soudain n’avait plus d’importance. Quand quelqu’un entre dans une pièce et que vous échangez une poignée de main, ce n’est pas avec sa main ni avec son corps que vous avez l’impression de l’échanger, c’est avec lui. La mort modifie cela. Voici le corps de X., et non pas voici X. Toute la syntaxe est différente. On parle maintenant de deux choses au lieu d’une, ce qui implique que l’homme continue d’exister mais comme une idée, un essaim d’images et de souvenirs dans l’esprit des survivants. Quant au corps, il n’est plus que chair et ossements, une simple masse de matière.

Auteur: Auster Paul

Info: L’invention de la solitude page 22

[ âme ] [ patrimonialité ] [ cadavre ]

 

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Ajouté à la BD par Plouin

identité

Subitement, comme si quelque destin magicien venait de m'opérer d'une cécité ancienne avec des résultats immédiats, je lève la tête, de mon existence anonyme, vers la claire connaissance de la façon dont j'existe. Et je vois que tout ce que j'ai fait, pensé ou été, n'est qu'une sorte de leurre et de folie. Je suis effaré de tout ce que j'ai réussi à ne pas voir. Je suis dérouté par tout ce que j'ai été et qu'en fait, je le vois bien, je ne suis pas (...)



Tout ce que j'ai fait, pensé ou été, n'est qu'une somme de soumissions, ou bien à un être factice que j'ai cru être moi, parce que j'agissais en partant de lui vers le dehors, ou bien au poids de circonstances que je crus être l'air même que je respirais. Je suis, en cet instant de claire vision, un être soudain solitaire, qui se découvre exilé là où il s'était toujours cru citoyen. Jusqu'au plus intime de ce que j'ai pensé, je n'ai pas été moi (...)



Je sais que je n'ai été qu'erreur et égarement, que je n'ai pas vécu, que je n'ai existé que dans la mesure où j'ai empli le temps avec de la conscience, de la pensée.

Auteur: Pessoa Fernando (Alv. de Campos)

Info:

[ illusoire ] [ mirage ] [ ego mental ]

 
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Ajouté à la BD par Coli Masson

identité

Pour  J-P Winter, la vague de dysphorie de genre qui frappe les adolescents est une épidémie facilitée par l’effacement de l’autorité – parents, profs, médecins… Face à la parole sacralisée, il est interdit d’interdire. Mais si écouter un enfant est une chose, le croire en est une autre.

GM : - Les sciences sociales et après elles la politique se sont saisies de la question du genre à partir des années 1980-1990 comme s’il s’agissait d’une nouveauté radicale. Les tensions entre les rôles sociaux (le genre) et la biologie (le sexe) ne sont-elles pas aux origines de la psychanalyse ?

JPW : -. Bien sûr ! Et ce depuis Freud, le premier à avoir théorisé le fait que le sujet quel qu’il soit n’est pas nécessairement adapté à son anatomie. Il a réfléchi à la question sous l’angle de la bisexualité psychique en postulant qu’être d’anatomie homme ou femme ne signifie pas que, psychiquement, on se range mécaniquement du côté masculin ou du côté féminin. Il peut y avoir une distorsion entre les deux. C’est d’ailleurs très souvent le cas, et accepter que, selon la formule qu’il emprunte à Napoléon, "l’anatomie, c’est le destin" demande une maturation. On ne rejoint pas son "destin" d’un coup de baguette magique. La réalité reste le socle biologique. Quand la distorsion est spectaculaire, le sujet peut être amené à se fabriquer une réalité de substitution, et c’est là que les choses se compliquent.

- Comment ?

- Je pars de Freud ainsi que de travaux pionniers de Robert Stoller qui travaille sur les premiers cas de transsexualité (Sexa and Gender: On the Development of Masculinity and Femininity, et Sex and Gender: the Transsexual Experiment, tous deux publiés en 1968). C’est à lui que l’on doit la première théorie du genre, qui affirme que le sexe et la sexualité ne sont pas la même chose. Le sexe, ce sont les chromosomes XX ou XY. La sexualité, c’est le fait que vous êtes un homme pour une femme, un homme qui "sait" qu’il y a des femmes. Stoller dit qu’il y a un substrat biologique à la certitude de ne pas être né dans le bon corps et que dans certains cas très limités, c’est ce qui conduit à conduit à un malaise que l’on appelle dysphorie de genre.

- Y a-t-il un fondement biologique dans ces cas ?

Oui, mais c’est très rare. On ne peut pas penser la sexualité indépendamment du fait qu’il va falloir, dès les premiers mots, peut-être même dès la naissance, faire l’homme ou faire la femme. Je choisis mon expression à dessein. Il n’y a pas d’essentialité de l’homme ni d’essentialité de la femme. Les extrêmes essentialisent l’homme. Ainsi, si on est d’anatomie homme et qu’on se "sait" être une femme, on demandera à la chirurgie de faire en sorte de conformer l’anatomie à cette réalité-là qu’on "connaît". Mais la majorité des gens, pour l’instant en tout cas, sont poussés à "faire" l’homme ou la femme auquel la biologie les arraisonne, à faire semblant. Cela s’appelle la parade.

Pourriez-vous donner des exemples ?

- Chez les femmes, par exemple, c’est le maquillage, c’est la séduction, sachant qu’il y a toujours un coin de notre psychisme où nous savons que nous nous identifions à un discours convenu qui varie dans le temps et dans l’espace.

Les enfants, j’en ai connu beaucoup, dans leur premier âge, qui jouent avec cela, c’est-à-dire qu’ils cherchent. Un petit garçon, par exemple, peut dire "Moi, je suis une fille" et se déguiser en fille. Cela ne veut pas dire qu’il y croit, mais cela signifie qu’il essaie d’explorer un mode de jouissance qui n’est pas le sien. Mais cela dit aussi qu’il teste son entourage sur le mode du "est-ce que vous me croyez si je vous dis que je suis une fille ?". Et la réponse sera très importante.

- Quand vous dites "enfants", vous pensez aussi aux adolescents ?

Oui ! La période de l’adolescence, c’est le retour de ce qui a été mal assimilé dans l’enfance, qui se métabolise. L’adolescence est le temps d’un immense travail psychique, où on renoue avec les expériences du début de la vie. Dès lors que ces enfants sont identifiés à leur parole, le résultat sera que leur imagination – c’est vraiment, le cœur de la problématique –deviendra la norme du réel. C’est valable dans les histoires de transsexualité, mais aussi dans toutes les affaires de wokisme et dans les théories du complot de manière générale. Le seul fait que j’imagine quelque chose fait que ça devient réel. Je suis un garçon anatomiquement homme, j’imagine que je suis une fille, et la réalité devient cela, c’est mon réel. Et donc je vais demander à la chirurgie de faire advenir mon réel, ma conviction absolue, qui veut que si j’ai l’apparence d’un garçon, en fait je suis une fille. Ce réel-là, qui est mon imaginaire, l’emporte sur mon corps (...) 

Auteur: Winter Jean-Pierre

Info: Interview de Gil Mihaely sur Causeur le 28 mai 2022. "Transgenres. Il faudrait peut-être aussi écouter les gens qui reprochent à leurs parents de les avoir crus"

[ femmes-hommes ]

 

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Ajouté à la BD par Le sous-projectionniste