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déconstruction

Il est très difficile de casser une phrase. La grammaire est une sorte de procédure "qui n'a de compte à rendre à aucune réalité", disait Wittgenstein. De ce point de vue, je ne suis pas sûr que - sous les allures d'une plus grande souplesse - le langage ordinaire soit moins formel que le langage mathématique. Mais pour le voir, il convient d'analyser cet autre noeud de langage : le couple (infernal-infernal) sujet/objet. Si l'on parvient un jour à clarifier la question, il se pourrait que la face du monde en soit changée. Pour le moment, la seule chose que je vous demande d'essayer d'avoir présente à l'esprit est que lorsque vous écrivez, lorsque vous coulez vos pensées dans une phrase, il n'y a là rien de naturel. Vous ne faites qu'appliquer aveuglément des règles que vous avez apprises.

Auteur: Hocquard Emmanuel

Info: In "Le Cours de Pise", éd. P.O.L, p. 178

[ philosophie ] [ fins et moyens ] [ verrouillage linguistique ] [ préconception ] [ carcans idiomatiques ]

 
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Ajouté à la BD par Benslama

citation s'appliquant à ce logiciel

En termes science-fictionnels FLP veut transmuter, en langage français et si possible de manière littéraire,  le réel terrestre, et les descriptifs/commentaires/spéculations des hommes sur ce dernier. Transcodage qui s'essaye à transvaser nos réalités/expériences vers une forme d'immense répertoire idiomatique et donc abstrait. Répertoire finement organisé et structuré sur base de signes et mots consensuels, fils historiques, étymologies... et qui pourra être exploré, non moins finement, grâce à d'autres et complexes fonctionnalités de recherches. 

Nous conservons ces aprioris.

Primo : le langage n'est que l'atome d'une imperceptible émergence au regard de l'insondable complexité de la création.

Secundo : si pareille transmutation est possible, sa quantification est du même ordre que le point précédent, c'est à dire qu'elle vient ajouter une seconde couche, plus infinitésimale encore, au processus

 Ce qui le rapproche du dérisoire et de l'insignifiant, mais pas de manière absolue.

Auteur: Mg

Info: 3 juin 2021

[ expérimentation ] [ linguistique collective ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

inflexion idiomatique

Une impression d'accent peut reposer sur l'articulation des sons de la langue (ou phonèmes), sur leur mélodie, leur intensité et leur durée (ce qu'englobe le terme de prosodie) ou d'autres schibboleths, qui peuvent être interprétés comme typiques d'un accent donné. Ce mot "schibboleth" est utilisé en linguistique pour désigner un prononciation ou un mot précis auxquels on reconnaît l''origine d'un locuteur. Signifiant "épi" en hébreu biblique, il permettait aux gens de Galaad de démasquer leurs ennemis d'Ephraïm. La Bible nous raconte dans le livre des Juges (chapitre 12, verset 5-6 - traduction œcuménique):

"Galaad s'empara du gué du Jourdain, vers Ephraïm. Or, lorsqu'un des rescapés d'Ephraïm disait: "Laisse-moi passer", les hommes du Galaad lui disaient: "es-tu Ephraïmite?" S'il répondait "non", alors ils lui disaient: "Eh, bien! dits Shibboleth." Il disait "Sibboleth", car il n'arrivait pas à prononcer comme il faut. Alors on le saisissait et on l'égorgeait près des gués du Jourdain. Il tomba en temps là quarante-deux mille hommes d'Ephraïm."

Auteur: Boula de Mareüil Philippe

Info: D'où viennent les accents régionaux ?

[ musique ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

big pharma

L'ontologie dominante actuelle nie toute possibilité de causalité sociale de la maladie mentale. La chimico-biologisation de la maladie mentale est bien sûr strictement proportionnelle à sa dépolitisation. Considérer la maladie mentale comme un problème chimico-biologique individuel présente d'énormes avantages pour le capitalisme. Premièrement, cela renforce l'élan du Capital vers l'individualisation atomistique (vous êtes malade à cause de la chimie de votre cerveau). Deuxièmement, cela fournit un marché extrêmement lucratif dans lequel les multinationales pharmaceutiques peuvent colporter leurs produits (nous pouvons vous guérir avec nos SSRI). Il va sans dire que toutes les maladies mentales sont instanciées sur le plan neurologique, mais cela ne dit rien de leur causalité. S'il est vrai, par exemple, que la dépression est constituée par un faible taux de sérotonine, il reste à expliquer pourquoi certains individus ont un faible taux de sérotonine. Cela nécessite une explication sociale et politique ; et la tâche de repolitiser la maladie mentale est urgente si la gauche veut remettre en question le réalisme capitaliste.

Auteur: Fisher Mark

Info: Capitalist Realism: Is There No Alternative? *Selective serotonin reuptake inhibitors ; antidépresseurs les plus couramment prescrits

[ pouvoir sémantique ] [ instanciation idiomatique ] [ psychiatrie ] [ troubles mentaux ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

positions sémantiques

On doit au linguiste Roman Jakobson (1896-1982) d'avoir décortiqué la question de la communication en proposant six fonctions du langage (...) : la fonction expressive (...) la fonction conative* (...) la fonction poétique (...) la fonction métalinguistique** (...) la fonction référentielle (...) enfin, la fonction phatique*** (...) En revanche, aucun linguiste n'a jamais proposé de fonction "magique" du langage, fonction fictive qui a fait couler beaucoup d'encre - c'est La Septième Fonction du langage de Laurent Binet - notamment en SF. Ursula Le Guin (1929-2018) dans Terremer, Arthur C. Clarke (1917-2008) dans "Les Neuf Milliards de noms de Dieu", Frank Herbert (1920-1986) dans Dune avec la "Voix", Greg Egan (1961-) avec sa nouvelle "LAMA", ou plus récemment Erik L'Homme (1967-) dans Le Livre des étoiles : ces auteurs et bien d'autres mettent en scène des mots capables d'avoir une action directe sur le monde ou sur les humains. Connaître le nom secret des choses ou le nom secret de Dieu a des conséquences concrètes.

Auteur: Landragin Frédéric

Info: Comment parler à un alien ? *met l'accent sur le destinataire (récepteur), en cherchant à le contraindre à dire ou à faire quelque chose. **Comme dans un manuel de grammaire où le langage sert à parler de lui-même. ***rôle que joue l'énoncé dans l'interaction sociale entre le locuteur et le locuté, par opposition à l'information effectivement contenue dans le message.

[ septénaire ] [ spéculation ] [ sémiotique extraterrestre ] [ échanges idiomatiques ] [ xénolinguistique ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

néant

Le processus qui mène au langage obsessionnel, c’est-à-dire en fin de compte à la suppression du sens des mots, a quelque chose de fascinant, d’ensorcelant ; dans ce surgissement d’un non-langage, il y a comme la promesse d’une nouvelle façon d’être, laquelle, tel le vide, attire et fait chuter ; si affreux que cela puisse paraître, nous irions jusqu’à dire qu’à des millions et des millions d’hommes, cette biblique extermination du langage peut paraître comme un repos inespéré, comme la Terre Promise ; le silence totalitaire, parfaitement réalisé sous forme de fausse parole imposée à toutes les lèvres, a ses chances de réussir à hypnotiser une humanité harassée ; un tel silence est promesse, non plus de mort au sens que les religions ont donné à ce terme mais d’une mort encore innomée où chaque homme serait mué en objet glacé ; dans les eaux de la parole totalitaire, l’humanité voguerait à l’aise en goûtant aux plaisirs des poissons silencieux ; bien plus, ces pseudo-humains auraient besoin à chaque instant de ces géantes vagues de paroles insensibilisantes et ne pourraient plus supporter d’en être retirés, encore moins d’être mis dans le cas d’avoir eux-mêmes à parler.

Auteur: Robin Armand

Info: Dans "La fausse parole"

[ désenracinement ] [ accoutumance ] [ dépendance au bruit de fond idiomatique ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

signe

Le savoir linguistique n’a évidemment pas attendu Saussure pour se constituer. Ni en Occident, ni surtout en Orient, puisque la grammaire hindoue avait déjà atteint un très haut degré de perfection au moment où paraît l’Astàdhyàyî de Pànini (600 ans avant J. C.) qui résume certainement des travaux beaucoup plus anciens. Mais, outre que c’est la connaissance non seulement du sanskrit, à la fin du XVIIIe siècle, mais encore de la grammaire hindoue qui bouleverse l’étude du langage en Occident et donne naissance à la linguistique historique et comparative, il faut bien reconnaître que cette linguistique ne dispose pas encore d’un concept fermé de son objet qui lui permettrait d’accéder à la scientificité.

Le concept de langue est au contraire ouvert à l’inexhaustivité réelle d’un objet qui semble s’offrir sous les aspects les plus divers : révélation divine, création de la nature, œuvre de l’histoire, expression de la nature humaine, mécanisme psychologique, déterminisme biologique etc. Le génie de Saussure c’est précisément d’avoir trouvé le biais par où une linguistique est possible, c’est-à-dire dans laquelle les lois qui régissent la langue ne sont plus des propriétés découlant du fond mystérieux du langage mais des relations purement positionelles, dépourvues de substance.

Auteur: Borella Jean

Info: Histoire et théorie du symbole, éditions Maisonneuve & Larose, Paris 1989 - page 104

[ signifiant-signifié ] [ orient-occident ] [ discours ] [ grammaires comparées ] [ historique ] [ intersubjectivité idiomatique ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

dictionnaire analogique

Cette base de données FLP et son fonctionnement présentent un ordre qui s'appuye sur celui (ou ceux) que les hommes établirent dès l'apparition des premiers signes. Ces marques : termes, mots, phrases, idées... symboles d'actions ou d'idées humaines, furent listées et donc organisées dès le début de notre histoire. Notre application tente de porter cet "esprit de répertoire" vers une version plus complexe en se fondant sur quelques idées simples : pas d'images ni de concessions au modèle consumériste, par exemple.

Miracles de l'informatique couplés à un travail communautaire de tri et de classification se conjuguent ici. Certains pourront y voir une forme de mathématisation du langage, ce qui serait une erreur. L'humain singulier, "exception à une règle qui n'existe pas" comme l'a formulé Pessoa, est trop instable, éphémère, évolutif, ondoyant. A l'instar de l'univers vivant il est trop miroir d'une évolution constante pour, sur la durée, correspondre à quelque chose de fixé.

Vous voilà donc avec un outil aux possibilités innombrables : statistiques, comparatives d'époques, de climats... déclinaisons d'idées voisines, mises en parallèle de structures sociales, rapprochements des manières de voir des femmes et des hommes, etc.

Et cette intuition des concepteurs ; que d'autres emplois émergeront avec le temps d'une base de données homme-machine plus raffinée que la moyenne.

Auteur: Mg

Info: 18 février 2018

[ citation s'appliquant au logiciel ] [ intrication idiomatique ]

 

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classiques et poncifs

Dans le second chapitre de sa Rhétorique (II, 21, 1394a 24), Aristote emploie le terme gnômé pour les énoncés brefs destinés à la citation. La gnômé y est définie comme une formule exprimant "non pas les particuliers […] mais le général ; et non toute espèce de généralité mais seulement celles qui ont pour objet des actions […]." Les formes gnomiques désignent aujourd’hui les seules formules sentencieuses signées : maximes ou sentences (de maxima sententia, traduction latine de gnômé), et apophtegmes (paroles mémorables de personnages illustres) ; les énoncés parémiques (du gr. paroimia : "proverbe") et les formes apparentées (dictons et adages), créations anonymes, collectives, populaires, fruits de l’expérience accumulée de génération en génération par les usagers de la langue, véhiculant ce que l’on a l’habitude d’appeler "la sagesse des nations", présentent les mêmes caractéristiques sémantiques et grammaticales. Du point de vue linguistique,

-  l’énoncé gnomique, la maxime ou sentence :

Plaisir d’amour ne dure qu’un moment, chagrin d’amour dure toute la vie.

et sa variante parémique, le proverbe : 

Les bons comptes font les bons amis

sont des unités de discours achevées, constituées par des phrases autonomes du point de vue grammatical et référentiel. Du point de vue sémantique, ce sont des assertions se donnant pour universellement vraies. Ce type d’énoncé prétend donc à la généricité (par défaut) et emprunte, du point de vue linguistique, la structure des énoncés génériques exprimant des lois scientifiques.

Auteur: Schapira Charlotte

Info: Langages 2008/1 (n° 169), p 57

[ citation s'appliquant à ce logiciel ] [ généralisations idiomatiques ] [ onomasiologie ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

éloge

La traduction d’Eugène Onéguine, c’est, oui, de loin, de loin, de loin, la chose la plus importante que j’aie faite de ma vie – et je ne dis pas que l’intégrale de Dostoïevski, ce n’est rien du tout… Et je ne peux pas expliquer pourquoi, parce que, soit on comprend, soit on ne comprend pas. Je le dis souvent : une fois qu’on est entré dans Onéguine, qu’on a, non pas "compris" (il n’y a rien à comprendre, pas de sens caché, rien – tout est à la surface), mais "senti", alors, vraiment, votre vie change, et vous vivez dans ce sourire, ce sourire d’une tristesse infinie, mais dont émane une lumière étonnante : quelque chose d’intime (je veux dire que ça parle à chacun de nous différemment, selon sa vie, son enfance, ses propres souvenirs) et de totalement universel. Et, je le redis, léger. Et je repense, une fois encore, à cette phrase d’Alexandre Blok, en 1921, avant de se laisser mourir : "Notre mémoire conserve depuis l’enfance un nom joyeux : Pouchkine. Ce nom, ce son emplit de nombreux jours de notre vie. Les sombres noms des empereurs, des chefs de guerre, des inventeurs d’armes de destruction, des bourreaux et des martyrs de la vie. Et, à côté d’eux, ce nom léger : Pouchkine."

Cette légèreté-là, c’est ce qui fait que j’aime si fort la langue russe, et la Russie (et que je suis tellement blessé par son histoire).

Auteur: Markowicz André

Info: Partages

[ écrivain-sur-écrivain ] [ humus linguistique ] [ patrie idiomatique ] [ littérature ]

 

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