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contemplation

Un esprit méditatif tourné vers la solitude et qui s'écarte du vain bruit des foules et des assemblées des hommes, une perception philosophique du vrai sens et des vastes principes de l'existence, une tranquille continuité de connaissance et de lumière intérieures spirituelles, le yoga d'une dévotion sans défaillance, l'amour de Dieu, l'adoration constante et profonde de la Présence universelle et éternelle — telle est déclarée la connaissance ; tout ce qui est opposé à cela est ignorance.

Auteur: Gose Sri Aurobindo

Info: La Bhagavad-Gîtâ

[ paix ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

sagesse

Dans la vie publique tous les érudits sont naturellement et curieusement vertueux dans leur travail. Ils ne font pas de réclamations sauvages ; ils ne trichent pas ; ils n'essayent pas de persuader à tout coût. Ils ne font ni préjudice ni appel à l'autorité ; ils sont souvent francs quant à leur ignorance. Leurs conflits sont assez convenables ; ils ne confondent pas ce qui est discuté avec racisme, politique, sexe ou âge. Ils écoutent patiemment les jeunes et les vieux, qui tous deux savent tout. Ce sont les vertus générales de l'érudition, et singulièrement les vertus de la science.

Auteur: Bronowski Jacob

Info:

[ culture ] [ qualité ] [ ouverture ]

 
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enfance

Pour retrouver ma jeunesse, je ferais n'importe quoi sauf prendre de l'exercice, me lever de bonne heure ou devenir respectable. La jeunesse! Rien ne vaut la jeunesse! On parle de son ignorance. C'est absurde. Maintenant, je n'écoute plus avec un certain respect que l'opinion des gens beaucoup plus jeunes que moi. Ils me paraissent en avance sur moi. La vie leur a révélé ses dernières merveilles. Quant aux personnes âgées, je les contredis toujours, par principe. Si vous leur demandez leur avis un événement de la veille, elles vous confient solennellement l'opinion qui avait cours en 1820, lorsqu'on portait des bas, qu'on croyait à tout et qu'on ne savait strictement rien...

Auteur: Wilde Oscar

Info: Le portrait de Dorian Gray, chap 19, trad de Michel Etienne

 

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spontanéité créatrice

Il n’y a pas un savoir à proprement parler car il n’existe pas en dehors des mystérieuses associations de notre mémoire et du tact acquis de notre invention quand elle approche les mots. Le savoir, dans le sens d’une chose qui est toute faite au dehors de nous et qu’on peut apprendre comme dans les Sciences – est nul en art. Au contraire c’est quand les rapports scientifiques entre les mots ont disparu de notre esprit et qu’ils ont pris une vie où les éléments chimiques sont oubliés dans une individualité nouvelle que la technique, le tact qui connaît leurs répugnances, flatte leurs désirs, connaît leur beauté, touche leurs formes, assortit leurs affinités, peut commencer.

Auteur: Proust Marcel

Info: En mars 1900, à Marie Nordlinger se plaignant de son ignorance.

[ anti-dogmatisme ] [ liberté ] [ création ] [ esthétique ]

 
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éducation populaire

La Révolution [...] n’a voulu voir dans l’homme que la raison ; elle a regardé dans chacun la raison comme l’unique principe de tout acte, et de ceci on peut faire découler le principal de sa doctrine. S’il en est ainsi, en effet, s’il est vrai que c’est par sa seule raison que l’homme est poussé dans la vie, chaque fois qu’il s’égare, ce ne peut être que par ignorance. Pour régler la vie de chacun, ce qu’il faut, et cela suffit, c’est donc d’éclairer la raison de chacun, pour cela à chacun apporter la masse des connaissances humaines ; et vous savez, en effet, que, pour la discipliner, la Révolution a mis toute sa confiance dans la science, et dans la diffusion de cette science par l’enseignement.

Auteur: Montesquiou Léon de

Info: Dans "Les raisons du nationalisme", La délégation des siècles, 2021, page 94

[ argument d'autorité ] [ rationalisme ] [ intérêts politiques ] [ historique ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

femmes-par-homme

Elle était jolie, avec bien plus qu'un simple physique agréable, don naturel chez toutes les jeunes filles. Une rose encore en bouton, dont le destin serait de se faner prématurément.
Les choix de son existence étaient tellement limités qu'il était déprimant d'envisager l'avenir. Sans vraiment trop savoir, dans l'espoir d'échapper à sa vie sordide, elle épouserait un garçon du voisinage, bien trop tôt, simplement parce qu'il serait disponible.
Sa beauté fraîche disparaîtrait, car elle n'apprendrait jamais les ficelles destinées à la lui conserver.
Son corps mince et avenant perdrait tout son attrait par trop de bébé faits trop vite, car c'est dans les couches de la société ou la pilule s'avérait réellement indispensable qu'elle restait inutilisée, par faute de honte mal placée et d'ignorance. Je me demandai s'il lui arrivait de rêver; si c'était le cas, ce ne devait être que des rêves à l'imaginaire limité. Il lui manquait la conscience du savoir qui fait les rêves d'envergure.

Auteur: Bunker Edward

Info: Aucune bête aussi féroce

[ littérature ] [ pauvreté ] [ prolétariat ]

 

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interroger

J'ai parlé assez souvent d'une frêle chandelle qui permet de s'éclairer seul, la nuit, dans une vaste et sombre forêt. Cette petite chandelle — la raison — est un outil modeste mais c'est tout de même notre bien le plus précieux dans un monde dont nous ne devons pas laisser les commandes aux charlatans à courte vue qui exploitent notre candeur et notre ignorance.
"Souffle la chandelle" disent ces charlatans, "tu y verras bien mieux".
À nous, bien sûr, de ne pas souffler mais d'entretenir au contraire la flamme de cette chandelle, de ce flambeau prométhéen, que nos Anciens ont porté vaillamment et que, nous tous, nous devons transmettre à nos suivants…
J'espère avec Maître Yoda que la Force sera avec nous et que le présent ouvrage aidera à se poser quelques questions et à comprendre que l'intérêt — je n'ose pas dire le salut — des habitants de la planète Terre passe par une instruction scientifique, une éducation à la science donc bien sûr à ses résultats mais surtout à SA MÉTHODE.

Auteur: Broch Henri

Info: L'Art du Doute, ou comment s'affranchir du prêt-à-penser

[ mettre en question ] [ zététique ] [ rationalisme ]

 

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religions

Je suis convaincu qu'avec la diffusion d'une véritable culture scientifique, quel que soit le support par lequel cette culture est véhiculée, historique, philologique, philosophique ou physique, et avec pour corollaire nécessaire une élévation constante du niveau de véracité, la fin de l'évolution de la théologie sera comme un début - elle cessera d'avoir une quelconque relation avec l'éthique. Je suppose que, tant que l'esprit humain existera, il n'échappera pas à son instinct profond de personnification de ses conceptions intellectuelles. La science d'aujourd'hui est tout autant emplie de cette forme particulière de culte de l'ombre intellectuelle que la nescience des âges de l'ignorance. La différence est que le philosophe digne de ce nom sait que ses hypothèses personnifiées, telles que la loi, la force, l'éther et autres, ne sont que des symboles utiles, alors que les ignorants et les négligents les prennent pour des expressions adéquates de la réalité. Il se peut donc que la majorité de l'humanité puisse trouver la pratique de la moralité facilitée par l'utilisation de symboles théologiques. Et à moins que ceux-ci ne soient transformés de symboles en idoles, je ne vois pas ce que la science a à dire à cette pratique, si ce n'est pour avertir occasionnellement de ses dangers. Mais, lorsque de tels symboles sont traités comme des existences réelles, je pense que le plus grand devoir qui incombe aux hommes de science est de montrer que ces idoles dogmatiques n'ont pas plus de valeur que les fabrications humaines, les troncs et les pierres qu'elles ont remplacés.

Auteur: Huxley Thomas Henry

Info: The Evolution Of Theology: An Anthropological Study

[ hors-sol ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

historiographes

C'est sans doute là que se situe la différence majeure entre "les historiens de garde" et les tenants de toute forme de roman national et nous [les historiens "scientifiques"]. Nous fouillons le passé pour partir à la rencontre d'un Autre et tenter de le comprendre. Eux tentent de tordre le passé pour justifier leurs choix et leurs obsessions d'aujourd'hui. Loin d'apercevoir une altérité dans le passé, ils ne partent qu'à la recherche de leur propre reflet égocentrique.

Cette mise à distance de soi qui définit, bien plus qu'aucun titre universitaire, la pratique historienne, ne fait pas de ceux qui en font leur métier et leur passion des surhommes. Quiconque a fait des recherches historiques sait pertinemment à quel point nos recherches restent imparfaites. On ne peut reconstituer exactement le passé, notamment celui des sociétés où les sources sont rares, malgré l'apport précieux de l'archéologie. C'est encore plus vrai pour les catégories sociales les plus modestes qui, jusqu'à une date récente, ont laissé peu de traces. Et si nous pouvons parfois avancer quelques certitudes, celles-ci pèsent toujours bien peu face à la masse de notre ignorance.

Cet état de fait enseigne au pratiquant de l'histoire - car oui, l'histoire est avant tout une pratique qui ne nécessite en rien des grades académiques - la modestie et à considérer que le récit du passé n'est jamais clos. C'est pour cela que les affirmations péremptoires des "historiens de garde" qui prétendent en trois lignes analyser des phénomènes historiques complexes nous font réagir.

Auteur: Blanc William

Info: Les historiens de garde, postface à l'édition de 2016

[ honnêtes ] [ justifications nationalistes ]

 

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spiritisme

En fait, la plupart de ceux qui croient ainsi "faire de la magie" ne font en réalité rien de plus ni d’autre que de s’autosuggestionner purement et simplement ; ce qu’il y a de plus curieux ici, c’est que les cérémonies arrivent à en imposer, non pas seulement aux spectateurs, s’il y en a, mais à ceux mêmes qui les accomplissent, et, quand ils sont sincères (nous n’avons à nous occuper que de ce cas, et non de celui ou le charlatanisme intervient), sont véritablement, à la façon des enfants, dupes de leur propre jeu. Ceux-là n’obtiennent donc et ne peuvent obtenir que des effets d’ordre exclusivement psychologique, c’est-à-dire de même nature que ceux que produisent les cérémonies en général, et qui sont du reste, au fond, toute la raison d’être de celles-ci ; mais, même s’ils sont restés assez conscients de ce qui se passe en eux et autour deux pour se rendre compte que tout se réduit à cela, ils sont bien loin de se douter que, s’il en est ainsi, ce n’est que du fait de leur incapacité et de leur ignorance. Alors, ils s’ingénient à bâtir des théories, en accord avec les conceptions les plus modernes, et rejoignant directement par là, bon gré mal gré, celles de la "science officielle" elle-même, pour expliquer que la magie et ses effets relèvent entièrement du domaine psychologique, comme d’autres le font aussi pour les rites en général ; le malheur est que ce dont ils parlent n’est point la magie, au point de vue de laquelle de pareils effets sont parfaitement nuls et inexistants, et que, confondant les rites avec les cérémonies, ils confondent aussi la réalité avec ce qui n’en est qu’une caricature ou une parodie ; si les "magistes" eux-mêmes en sont là, comment s’étonner que de semblables confusions aient cours parmi le "grand public" ?

Auteur: Guénon René

Info: Aperçus sur l'initiation, chapitre XX

[ critique ] [ crédulité ] [ rationalisation inappropriée ]

 

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