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sciences

Premièrement, nous devons reconnaître l'Univers comme un sous-système d'une méta-réalité de structures d'informations, tout est structure d'information et tout est simultané. Je ne parle pas d'une base de données, je ne parle pas de notre technologie brute actuelle, c'est quelque chose d'évidemment beaucoup plus gros, beaucoup plus complexe, mais vous saisissez l'idée. Nous devrions reconnaître les dimensions comme un artefact culturel: nous créons des dimensions parce que nous avons de petites bibliothèques et que nous avons besoin de x, y et z, mais nous n'en avons pas besoin en physique, aussi nous devrions prendre du recul par rapport au concept de dimensions dans la physique du futur.

Le présent est surdéterminé. Comme le dit Guillemant, il est déterminé par le passé et il est déterminé par le futur.

Et finalement, la conscience engendre notre impression de l'espace et du temps, c'est elle l'espace et le temps. Il s'agit de conscience au travers d'associations faites dans ce monde d'information et créant l'illusion de l'espace et du temps.

Aussi, la proposition que je vous fais est de laisser les physiciens continuer de faire de la physique de l'énergie, ils font ça très bien, ils trouveront éventuellement un moyen de réconcilier la relativité et la mécanique quantique.

Continuons nous aussi et cherchons la soeur manquante. Merci beaucoup.

Auteur: Vallée Jacques

Info: Bruxelles, 22 novembre 2011

[ spéculation ] [ quête ]

 

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misanthropie

Je ne fréquente mes semblables qu’avec parcimonie […], considérant l’amour de l’humanité comme une illusion sentimentale autant que politique, et tentant de comprendre comment l’humanité s’abolit dans l’illégitimité du nombre, par exemple dans la foule que je traversais, ce jour-là, principalement composée de Noirs, de Maghrébins, de Pakistanais, d’Asiatiques, de diverses sortes de métis, et de quelques Blancs, hommes et femmes, dont deux petites lesbiennes se tenant par la main avec défi, suivies d’un nain dandinant son corps pitoyable entre de jeunes beautés tapageuses, et des enfants, des vieillards, laids, mal vêtus, l’ensemble se mouvant dans une puanteur constituée de relents d’égouts, de viennoiseries, de parfums et de produits de chez Mc Donald’s, au sein d’un vacarme dont on ne savait plus s’il annonçait la fin du monde ou s’il la faisait désirer, sur ce quai de la station Châtelet-les-Halles, un samedi après-midi, dans ce qui fut le ventre de Paris, et qui est devenu cette gigantesque gare souterraine, au-dessous des anciens cimetières des Innocents et de Saint-Eustache : des bas-fonds, où je ne descends jamais sans songer qu’à la foule se mêlent les spectres d’innombrables défunts, dont j’avais vu exhumer les os, quarante ans auparavant, et me demandant au milieu des grondements, des rumeurs et des cris, si, plus encore que la lumière, l’air libre n’est pas la première manifestation de la vérité. 

Auteur: Millet Richard

Info: Arguments d’un désespoir contemporain, Hermann éditeurs, 2011

[ mégapole ] [ surpopulation ] [ freaks ]

 
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Ajouté à la BD par miguel

illusionnisme

Je vous ai déjà parlé de l'art de capter l'attention. La plupart des spectateurs croient savoir que l'un des secrets des magiciens, c'est son contraire : le détournement d'attention. Cependant, l'expression est mal choisie. Le vrai pouvoir du magicien, c'est celui de la misdirection.

Quelle est la différence ? Et d'abord qu'est-ce que la misdirection ?

Détourner l'attention, ça veut bien dire ce que ça veut dire : provoquer un stimulus, souvent évident, avec pour objectif de masquer une action, une manipulation censée être secrète.

Le magicien utilise en fait assez rarement cette technique, sauf dans le cas d'un détournement d'attention actif : le spectateur est mis à contribution, tous les regards sont dirigés vers lui. Dans ce cas là, l'illusionniste a tout le temps - et le loisirs - de s'emparer d'un gimmick, empalmer une carte, se décharger d'un objet etc...

La misdirection est beaucoup plus subtile : il s'agit là d'attirer et surtout de maintenir l'attention pour la diriger... et l'éloigner de la méthode utilisée pour réaliser un tour. Cette technique s'apprend avec le temps. Pour parvenir à la maîtriser, l'artiste doit notamment avoir compris les fondamentaux de l'attention et travailler sur sa mise en scène. Car c'est en effet dans la construction de son numéro qu'il parviendra à captiver ses spectateurs et à les inciter à ne regarder que ce qu'il veut qu'ils voient.

Auteur: Anonyme

Info: contributeur splitch sur Technique magique : Misdirection et détournement d'attention, 15 janvier 2011

[ défini ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

xeno-sémiotique

Si la philosophie moderne dépend d'un paradigme épistémologique qui ne connaît pas de voie au-delà des contenus représentatifs de la conscience, alors que l'épistémologie ne constitue pour la sémiotique "qu'une cible moyenne" (Sebeok, 1991, p. 2), la raison en est que l'étude de l'action des signes permet précisément de trouver un chemin au-delà des contenus représentatifs de la conscience. Ces contenus ne sont pas des auto-représentations (objets) mais, précisément, des signes (autres-représentations) qui ont leurs fondements dans les relations qui transcendent la division entre nature et culture, l'intérieur et l'extérieur, et ne peuvent donc pas être confinés d'un côté ou de l'autre d'une telle division : réel ou imaginaire.. La "préoccupation centrale" de la sémiotique peut être, à la manière de la modernité, "un ensemble illimité d'illusions concordantes", rapporta Sebeok à la Semiotic Society of America dans son discours présidentiel de 1984, mais "sa mission principale" est "de servir de médiateur entre réalité et illusion" (Sebeok, 1984, pp. 77-78). Petrilli et Ponzio, dans leur récente étude de l'œuvre de Sebeok (ils eurent son aval), saisissent l'essence postmoderne de la voie des signes telle que Sebeok l'envisageait précisément : "Il n'y a aucun doute que le monde humain intérieur, avec un grand effort et une étude sérieuse, peut atteindre une compréhension des mondes non-humains et de sa connexion avec eux". (Petrilli & Ponzio, 2001, p. 20).

Auteur: Deely John

Info: The Quasi-Error of the External World an essay for Thomas A. Sebeok, in memoriam. Trad Mg.

[ fond-forme ] [ zoösémiotique ] [ citation ]

 
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Ajouté à la BD par miguel

trouble psychologique

Les termes "autisme" ou "ipséisme", d’un emploi plus ancien, ne rendent absolument pas compte du trouble qu’ils désignent, et ont conduit de ce fait à de profondes confusions. En effet, les mots "ipséisme", du latin ipse, soi-même et "autisme" du grec αυτο, de même signification, laisseraient entendre que les personnes affectées de ce trouble se renfermeraient en elles-mêmes en s’absentant du réel. Cela est totalement impropre, en raison de ce que nous avons vu plus haut : ce qui n’est pas ou que très fragmentairement constitué ne peut par définition se refermer en soi-même, puisqu’il n’y a pas de "soi". Le problème de l’autisme est une absence ou une lacune de la constitution subjectale : comme nous venons de le dire, il n’y a pas de "soi-même" autoréférentiel, comme ces termes sembleraient vouloir nous le laisser imaginer. Au contraire, le sujet appelé à se constituer est noyé dans l’en-soi*, d’où il peine à s’extraire. Bien que je ne me fasse aucune illusion à ce sujet, il conviendrait cependant de requalifier l’autisme soit en pniguéisme, du grec να πνιγεί, se noyer, soit de manière plus euphonique en baltosisme, du grec βάλτος, le marais dans lequel on s'embourbe. Le mérite serait là de nommer correctement ce dont il s’agit, ce qui n’est pas un détail, il s’en faut de beaucoup. Or, on ne peut penser correctement qu’avec des désignations correctes.

Auteur: Farago Pierre

Info: Une proposition pour l'autisme, page 42. *Mode d'être de ce qui est sans conscience (et ne peut se modifier volontairement) opposé à pour-soi.

[ renomination ] [ étymologie ] [ imprécision ] [ imprécision terminologique ]

 
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Ajouté à la BD par Coli Masson

écoute

EXTASE MUSICALE
Je sens que je perds de la matière, que mes résistances physiques tombent et que je me dissous dans l'harmonie et la montée des mélodies intérieures. Une sensation diffuse, un sentiment ineffable me réduisent à une somme indéterminée de vibrations, de résonnances intimes et de sonorités envoutantes.
Tout ce que j'ai cru singulier en moi, isolé dans la solitude matérielle, fixé dans une consistance physique et déterminé par une structure rigide, semble s'être résolu dans un rythme d'une fascination séduisante et d'une fluidité insaisissable. Comment pourrais-je décrire avec des mots la façon dont les mélodies se déploient, et celle qu'à mon corps de vibrer, intégré à la vibration universelle, évoluant dans des sinuosités fascinantes dont l'irréalité aérienne me transporte ? Dans les moments de musicalisation intérieure je perdais le goût des matérialités pesantes, je perdais ma substance minérale, cette pétrification qui me reliait à une fatalité cosmique, et je m'élançais dans l'espace, bercé de mirages, oublieux de leur illusion, et de rêves indifférent à leur réalité. Nul ne comprendra le sortilège irrésistible des mélodies intérieures, nul ne ressentira l'exaltation et la béatitude s'il ne se réjouit pas de cette irréalité et n'aime le rêve plus que l'évidence. L'état musical n'est pas une illusion parce qu'aucune illusion ne peut donner ni certitude d'une telle ampleur, ni sensation organique d'absolu, de vécu incomparable, significative par elle-même et expressive dans son essence.

Auteur: Cioran Emil Michel

Info: Le livre des leurres

[ fuite ] [ onirisme ] [ musique ]

 

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peintre

Cet Arcimboldo, qui opérait en partie à la cour du fameux Rodolphe II de Bohême qui a laissé d’autres traces dans la tradition de l’objet rare, se distingue par une technique singulière, qui a porté son dernier surgeon dans l’œuvre de mon vieil ami Salvador Dali, dans ce qu’il a appelé le dessin paranoïaque. Ayant, par exemple, à représenter la figure du bibliothécaire de Rodolphe II, Arcimboldo le fait par un échafaudage savant des ustensiles premiers de la fonction du bibliothécaire, à savoir des livres, disposés sur le tableau de façon que l’image d’un visage soit, plus encore que suggérée, vraiment imposée. Ou encore le thème symbolique d’une saison, incarnée sous la forme d’un visage humain, sera matérialisé par les fruits de cette saison, dont l’assemblage sera réalisé de telle sorte que la suggestion d’un visage s’imposera également dans la forme réalisée.

Bref, ce procédé maniériste consiste à réaliser l’image humaine dans sa figure essentielle par la coalescence, la combinaison, l’accumulation, d’un amas d’objets, dont le total sera chargé de représenter ce qui dès lors se manifeste à la fois comme substance et comme illusion. En même temps que l’apparence de l’image humaine est soutenue, quelque chose est suggéré, qui s’imagine dans le dés-ensemblement des objets. Ces objets qui ont en quelque sorte une fonction de masque, montrent en même temps la problématique de ce masque.

Auteur: Lacan Jacques

Info: Dans le "Séminaire, livre VIII - Le transfert" page 279-280

[ description ] [ interprétation ] [ art pictural ]

 
Mis dans la chaine

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Ajouté à la BD par Coli Masson

mirage

En ce temps là, pour parler de la guerre, on utilisait fréquemment cette expression recuite de "20 000 vieux sous la terre". Peu de gens connaissaient le parcours curieux de cette chaîne de mots, en fait l'adaptation humoristique d'un titre fameux d'antan "Vingt mille lieues sous les mers" récit de science-fiction d'un auteur totalement oublié du 19e siècle.
Il avait suffit qu'un jour un plaisantin adapte cette phrase pour en faire un "20 000 vieux sous la terre" qu'il tagua sur le mur d'un grand cimetière lyonnais, pour que, de fil en communications tous azimuts, beaucoup l'adoptent sur le ton humoristique. On ne sait trop comment, mais, un siècle plus tard l'expression faisait partie intégrante des dictons les plus communs de notre idiome pour désigner un conflit sanglant. Alors que tout le monde sait bien que ce sont plutôt les jeunes qui meurent à la guerre. "Loin du front il n'y a que de vieux soldats" disait mon père. Bref, démonstration une fois de plus de la plasticité du langage au cours du temps, ici sous forme d'inversion. Un peu comme le terme "personne" définit aussi bien le vide qu'une présence (à l'origine du latin "personna" qui signifie "masque" ). Bref le langage fait sans cesse la démonstration de sa qualité d’hyper structure de l'illusion. Comme disait Claudel "La parole n'est qu'un bruit et les livres ne sont que du papier".

Auteur: Mg

Info: 24 mars 2010

[ étymologie ] [ fiction ] [ hypothèse ] [ inversion ]

 

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déclaration d'amour

Être avec les gens qu'on aime, dit Jean de La Bruyère, cela suffit. Rêver leur parler, ne leur parler point, penser à eux, penser à des choses plus indifférentes, mais auprès d'eux, tout est égal, on se sent bien. Ô ma chérie, que cela est vrai ! Et qu'il est vrai aussi qu'on en prend tellement l'habitude, que cela devient une partie nécessaire de l'existence ! Hélas ! Je sais bien, je dois savoir trop bien, depuis trois mois que je suis loin de toi, que je ne te possède plus, que mon bonheur gémit. Chaque matin, lorsque je me réveille, je te cherche ; il me semble que la moitié de moi-même manque, et cela est trop vrai. Vingt fois dans le jour je me demande où tu es : juge combien l'illusion est forte, et qu'il est cruel de la voir disparaître ! Lorsque je me couche, je ne manque pas de te faire ta place ; je me pousse tout près du mur, et laisse un grand vide dans mon petit lit. Ce mouvement est machinal, ces pensées sont involontaires. Ah ! Comme on s'accoutume au bonheur ! Hélas ! On ne connaît son bonheur que lorsqu'on l'a perdu ; et je suis sûr que nous ne savons combien nous sommes nécessaires l'un à l'autre, que depuis que la foudre nous a séparés. Tu me manques terriblement, je t'embrasse tendrement mille fois.

Auteur: Mirabeau Honoré Riqueti comte de

Info: Lettres à Sophie Ruffei 1777-1780

[ . ]

 

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femmes-hommes

Comment veux-tu distinguer le faux du vrai, quand on crève de solitude? On rencontre un type, on essaie de le rendre intéressant, on l'invente complètement, on l'habille de qualités des pieds à la tête, on ferme les yeux pour mieux le voir, il essaie de donner le change, vous aussi, s'il est beau et con on le trouve intelligent, s'il vous trouve conne, il se sent intelligent, s'il remarque que vous avez les seins qui tombent, il vous trouve de la personnalité, si vous commencez à sentir que c'est un plouc, vous vous dites qu'il faut l'aider, s'il est inculte, vous en avez assez pour deux, s'il veut faire ça tout le temps, vous vous dites qu'il vous aime, s'il n'est pas très porté là-dessus, vous vous dites que ce n'est pas ça qui compte, s'il est radin, c'est parce qu'il a eut une enfance pauvre, s'il est mufle, vous vous dites qu'il est nature, et vous continuez ainsi à faire les pieds et des mains pour nier l'évidence, alors que ça crève les yeux et c'est ce que l'on appelle les problèmes du couple, le problème du couple, quand il n'est plus possible de s'inventer l'un l'autre, et alors, c'est le chagrin, la rancune, la haine, les débris que l'on essaie de faire tenir ensemble à cause des enfants ou tout simplement parce qu'on préfère encore être dans la merde que de se retrouver seule.

Auteur: Gary Romain

Info: Clair de femme, p. 43

[ union ] [ séparation ] [ difficulté ] [ illusion ]

 

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