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question

Il est généralement admis que les images cinématographiques ne furent que très exceptionnellement montrées "en silence", c'est-à-dire accompagnées du seul bruitage ambiant. Les projections du Salon Indien eurent lieu au son du piano. Et l'on déjà évoqué ce kinétophonographe conçu par Edison et construit par Dickson, où un cylindre vous débitait dans l'oreille une musique évocatrice, tandis que le film déroulait dans le viseur une scène mimée ou dansée. (...) Ce besoin ressenti dès les origines, d'un accompagnement musical, d'où vient-il ?

Auteur: Burch Noël

Info:

[ image-son ]

 

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incipit

L'explosion réveilla même les oiseaux endormis dans les arbres et les lents poissons de la mer - et fit apparaître des couleurs d'un carnaval jamais vu, jaune mêlé de rouge faisant semblant d'être orange dans un vert bleuté, des brillances imitant l'éclat des étoiles couchées dans le ciel et un bruit de guerre du genre de celui que font les avions MiG. Finalement c'était une explosion jolie parce qu'elle se prolongeait dans les bruits des belles couleurs que nos yeux voyaient pour ne plus jamais les oublier.

Auteur: Ondjaki Nadu de Almeida

Info: GrandMèreDixNeuf et le secret du Soviétique

[ synesthésique ] [ image-son ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

cinéma

Dans "Alphaville", la musique semble être en contrepoint et même en contradiction avec l'image : elle a un côté traditionnel, romance, que dément le monde d'Alpha 60. C'est qu'elle est un des éléments du récit : elle évoque la vie, c'est la musique des mondes extérieurs. Et, comme les personnages parlent souvent des mondes extérieurs, au lieu de les filmer, j'ai fait entendre leur musique. Ce sont des sons qui ont valeur d'image. Je n'ai jamais utilisé la musique autrement. Elle joue le même rôle que le noir dans la peinture impressionniste.

Auteur: Godard Jean-Luc

Info: Entretien publié dans les "Cahiers du cinéma", n.171, octobre 1965

[ dialectique ] [ ailleurs ] [ mondes superposés ] [ image-son ]

 
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Ajouté à la BD par Benslama

cinéma

Il faudrait en toute logique appeler voix through (voix à travers) celle qui est émise dans l'image mais en dehors du spectacle de la bouche. Un certain type de cadrage [...], le parti pris de filmer de dos, de biais ou de trois-quarts, la multiplication de ce qui fait écran (meuble, paravent, un autre corps, une boite, etc.) suffisent à disjoindre la voix de la bouche. Le statut d'une voix through est ambigu, énigmatique, car son double visuel est le corps dans son opacité, dans son expressivité‚ entier ou en morceaux.

Auteur: Daney Serge

Info:

[ image-son ]

 

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beaux-arts

En toute franchise, je crois impossible de parler musique avec les cinéastes parce que nous ne pouvons trouver, eux et moi, aucun terrain de discussion. Ils ont, de la musique, une conception enfantine, primitive, qui s'oppose à la mienne. Ils s'imaginent que la musique "aide" et "explique" le théâtre d'ombres animées, qu'on peut envisager sous un angle artistique. Cela ne saurait être. 

Qu'on me comprenne bien, je reconnais que la musique constitue un appoint indispensable au film sonore. Elle assure les transitions, remplit les vides de l'écran et alimente les haut-parleurs en sons plus ou moins agréables.

Auteur: Stravinsky Igor

Info: Entretien publié dans "L'écran français/Paris-cinéma", n°125, 18 nov. 1947 - cité dans "Passage du cinéma", éd. Ansedonia, p. 593

[ instrumentalisation ] [ mépris ] [ image-son ]

 

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Ajouté à la BD par Benslama

beaux-arts

C'est une théorie que j'ai souvent imposée à mes interlocuteurs, à savoir qu'il y a eu cette bascule - assez brutale dans notre civilisation - du passage du son à l'image, par l'apparition du cinéma et de la télé. Transition qui s'est passé grosso modo en milieu du vingtième siècle. Grande victime de ce virage technologique : la musique, maintenant passée à un rôle d'éclairage des images ou simplement à celui d'entrainement des masses dans des routines : danses, transes rassurantes où les individus se jettent pour s'oublier. Pour ce qui est de ce qui était une sorte de paysage mental sonore, soit il a disparu, soit il s'est grandement simplifié.

Auteur: MG

Info: aout 2008

[ vingtième siècle ] [ régression ] [ image-son ]

 

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beaux-arts

La musique se distingue de tous les autres arts par le fait qu'elle n'est pas une copie du phénomène, ou plus exactement de l'objectivité adéquate de la volonté, mais qu'elle est la copie directe de la volonté elle-même, et qu'elle se présente donc comme la métaphysique de tout ce qui est physique dans le monde, et comme la chose-en-soi de tout phénomène. Nous pourrions donc tout aussi bien appeler le monde musique incarnée que volonté incarnée ; voilà pourquoi la musique fait apparaître chaque image, et même chaque scène de la vie réelle et du monde, avec une signification plus élevée, certainement d'autant plus élevée, que sa mélodie est analogue à l'esprit intérieur du phénomène en question.

Auteur: Nietzsche Friedrich

Info: La naissance de la tragédie

[ modélisation sonore ] [ image-son ] [ correspondance ] [ opéra ] [ pré-cinéma ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

cinéma

De plus en plus je crois que le film est parlant, je crois que nous avons vécu - heureusement ça nous a donné de bien beaux films - l'époque du cinéma muet, mais nous en sommes sortis, nous en sortons à peine. On peut dire que la plupart des films parlants ne sont que des films muets dans lesquels on a remplacé les sous-titres par un peu de son qui sort d'une bouche. C'est tellement évident que certaines gens admettent le doublage ; si on admet le doublage, c'est que l'on admet que le dialogue n'est pas un vrai dialogue, c'est qu'on se refuse à croire enfin à cette espèce de connexion mystérieuse entre le tremblement de la voix, l'expression... enfin, c'est que l'on cesse de croire à l'unité de l'individu.

Auteur: Renoir Jean

Info:

[ factice ] [ image-son ]

 

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cinéma

L'erreur des cinéastes de 1930 fut de croire que seul était important le problème du traitement cinématographique du son, et que la solution du problème de la parole, qui se posa en second lieu - introduire à l'intérieur d'un art d'expression visuelle ce mode autonome de signifier qu'est le langage - pouvait être obtenue à titre de simple corollaire à la solution donnée au premier. Tous les efforts, par la suite, allèrent dans les sens d'un affaiblissement de la puissance propre du mot. (...) Ce n'est pas parce qu'un personnage prononce une maxime de La Rochefoucault en réparant son poste de T.S.F. ou en conduisant une voiture dans une rue encombrée, et prend soin de couper son texte d'interjections et de bégaiements, qu'il parlera un vrai langage de cinéma. (...)

Auteur: Rohmer Eric

Info:

[ image-son ]

 

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espace

Ce que le regard appréhende est beaucoup trop rapide, complexe, puissant... Nous voilà submergés, émerveillés.
La musique elle nous lie plus intimement avec l'univers par ses ondes plus longues, plus lentes. Ainsi le cerveau percoit mieux certains détails, entrelacs de vibrations... Se laisse emporter par les pulsions de timbres qui renforcent et accompagnent le rythme houle, transe superficielle de l'océan cosmos insondable.
Les sons, moins verbalisés, plus instinctifs, mentaux, reconfigurent notre âme, lui faisant voir et ressentir par effet de contraste avec le noir silence, les miroitements mathématiques de longueurs d'ondes qui se chevauchent, les effets moirés de fréquences soeurs qui se mêlent avec douceur, les étincelles produites par les violent chocs entre intervalles ennemis... Et puis, simultanément, d'autres proportions se complètent, se séparent... parfois sous le feux d'éclairs de symétries en collisions, suivies des jeux de reflets de leurs réverbérations qui s'estompent...
Eclosions, effacements...
Feux d'artifices aussitôt disparus au front sépulcral de l'infini mental.

Auteur: Mg

Info: 31 aout 2016

[ cérébral ] [ sonore ] [ image-son ]

 

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