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adolescents

Eh oui, le malheur de la jeunesse d’aujourd’hui est qu’elle ne vit plus une puberté correcte –l’érotique, le politique, l’éthique, tout a été tripoté et frelaté, tout dans le même sac ! Et par-dessus le marché, trop de défaites ont été célébrées comme des victoires, trop souvent les sentiments les plus profonds de la jeunesse ont été manipulés au profit de fantoches, tandis que d’un autre côté on leur rendait la vie facile : ils n’ont qu’à recopier les imbécillités qu’ânonne la radio pour recevoir les meilleures notes.

Auteur: Horvath Ödon d'

Info: Jeunesse sans dieu

[ décadence ] [ éducation ]

 

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humour

Je suis un imbécile

Dernièrement j'ai rencontré un monsieur

Qui se vantait d' être un imbécile.

Il disait :

- Je suis un imbécile !

Je lui ai dit :

- Monsieur... c'est vite dit !

Tout le monde peut dire :

" Je suis un imbécile "

Il faut le prouver !

Il m' a dit :

- Je peux !

Il m'a apporté les preuves

de son imbécillité

Avec tellement d'intelligence

et de subtilité

Que je me demande

s'il ne m'a pas pris pour un imbécile !

Auteur: Devos Raymond

Info: Matière à rire

[ bêtise ] [ pédanterie ] [ retournement ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

vacherie

Auteur politiquement correct par excellence (c’est pour ça, bien entendu, que la connaissance américaine de la littérature française moderne s’arrête à lui et à Beauvoir), jugeur universel, procureur multilames, vertuiste de la plus détestable espèce, prince des cabotins du cordicolisme* le plus militant, Sartre laisse une œuvre exceptionnelle en ce sens que, pour la première fois depuis la fin de la grande littérature religieuse, l’appréciation morale (accompagnée bien sûr de la médisance la plus pointilleuse) y domine tout : à côté de lui, Mauriac ou Bernanos ont l’air d’espiègles mécréants ; Bloy devient un athée. Sartre gratte le passé comme s’il s’agissait de sa propre plaie.

Auteur: Muray Philippe

Info: A propos de Jean-Paul Sartre, dans "Le portatif", pages 16-17. *adeptes de l’émotion, de la fête, du cœur, engeances de la nouvelle imbécillité

[ hypocrite ] [ prêcheur ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

métaphysique

1. Physiquement, l'âme des morts est soumise à l'esclavage de certains êtres vivants que l'on appelle des médiums. Ces médiums ne forment pas, pour le moment du moins, une espèce en voie d'extension, mais ils semblent presque exclusivement américains. Sur l'ordre de ces médiums, les âmes défuntes exécutent des prouesses mécaniques qui sont caractérisées par une absolue inutilité. Elles frappent sur les tables, les soulèvent même, soulèvent également les chaises, déplacent les lits, jouent de l'harmonica et font bien d'autres choses du même genre.
2. Intellectuellement, les âmes des morts sont d'un niveau que l'on pourrait qualifier, pour autant qu'on puisse en juger d'après les écrits laissés sur les ardoises des médiums, de tout à fait lamentable. Ces oeuvres sont à ranger dans la catégorie de l'imbécillité et sont tout à fait vides de sens.
3. Leur condition morale est apparemment plus favorisée. Selon les témoignages que nous avons recueillis, leur caractère se réduit à une grande innocence. Confrontés à des demandes aussi brutales que, par exemple, la destruction d'un lit à baldaquin, les esprits s'abstiennent poliment.

Auteur: Wundt Wilhelm

Info: Une soi-disant science : le spiritisme

[ ironie ] [ dénigrement ]

 

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femmes-hommes

… oh j'aime pas les hommes ne ne et puis quelle drôle d'idée quelle imbécillité de vouloir introduire ce cette ce cette chose chez quelqu'un d'autre chez quelqu'un qui n'en veut pas à qui ça fait mal c'est du joli les voluptés des romanciers est-ce qu'il y a vraiment des idiotes qui aiment cette horreur oh affreux son ahah canin sur moi comment est-ce que ça peut le captiver tellement et en même temps envie de rire quand il bouge sur moi tellement rouge affairé si occupé soucieux les sourcils froncés puis ce haha canin si intéressé est-ce que c'est si palpitant ce va-et-vient c'est c'est comique et puis ça manque de dignité oh il me fait mal cet imbécile et en même temps pitié de lui pauvre studieux qui bouge tellement là-dessus qui se donne tellement de peine et qui ne se doute pas que je le regarde que je le juge je ne veux pas l'humilier en moi-même mais je ne peux pas m'empêcher chaque fois de dire Didi Didi pour battre la mesure pour scander son va-et-vient...

Auteur: Cohen Albert

Info: Belle du Seigneur

[ rapport sexuel ]

 

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guerre

Les scandales qui se révèlent en ce moment me donnent une jouissance intense. Enfin, il n'y a pas au monde que les imbéciles, je parle des deux côtés, qui se font trouer la peau. Il y a aussi les malins qui emplissent leurs poches. Quel beau pamphlet on pourrait écrire, cinglant, moqueur, joyeux, pitoyable, méprisant, comique, semblable à un grand éclat de rire, sur tout cela. D'un côté les imbéciles, les héros, comme on dit, le malheureux troupeau, parti ivre de grandes phrases, saoulé de mensonges, pour tuer et se faire tuer, leurs veuves plus ou moins plongées dans le chagrin. De l'autre, les grands coquins faisant superbement leurs affaires, tout en criant : La patrie avant tout, gloire aux héros. Ah ! il faudrait un grand talent, quel beau morceau ce serait. Pour moi, je jubile. Mieux, je jouis intellectuellement de cet admirable spectacle social. Je n'aime pas la bêtise, l'imbécillité servile, la jocrisserie. J'apprécie bien autrement les malins qui ont su faire leurs affaires, que les mille pauvres diables qui n'ont su que mourir pour de prétendus grands mots. Au moins, il y aura eu dans cette histoire quelques individus intelligents.

Auteur: Léautaud Paul

Info: 4 octobre 1917 I p.1025

[ spectacle ] [ ironie ]

 

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création artistique

Dans la mesure où un écrivain est un propagandiste, tout ce qu’on peut exiger de lui est qu’il croie sincèrement aux idées qu’il exprime et que celles-ci ne soient pas d’une imbécillité flagrante. Aujourd’hui, par exemple, on peut imaginer un bon livre écrit par un catholique, un communiste, un fasciste, un pacifiste ou un anarchiste, peut-être même par un libéral à l’ancienne mode ou un conservateur ordinaire ; on ne peut imaginer qu’il soit écrit par un spirite ou un membre du Klu-Klux-Klan. Les opinions soutenues par un écrivain doivent être compatibles avec la santé mentale, au sens médical du terme, et avec la capacité de mener une réflexion suivie ; on attend en outre de lui qu’il fasse preuve de ce qu’on appelle talent, et qui n’est sans doute rien d’autre que la conviction. Swift manquait certes de la sagesse la plus commune, mais il possédait en revanche une puissance visionnaire d’une redoutable intensité, qui lui faisait déceler une vérité cachée, pour ensuite l’outrer et la déformer. La pérennité des Voyages de Gulliver démontre que, si une conviction suffisante l’anime, une vision du monde qui n’échappe que de justesse au diagnostic de pathologie mentale peut donner naissance à une grande œuvre d’art.

Auteur: Orwell George

Info: Politique contre littérature : à propos des Voyages de Gulliver, EAL-4, p. 270-271

[ imagination ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

infantilisation

La guerre que mène le monde moderne contre de multiples différenciations (celles qui opposent les sexes, les âges, les espèces, etc.) est une guerre contre le passé du monde en tant qu'ensemble de conflits nés précisément de toutes ces différenciations et sources de douleurs. En éradiquant ces différences au nom de l'avenir radieux, on crée un type d'individu nouveau totalement désarmé, réinfantilisé, dépendant, flexible comme on dit aujourd'hui, prêt à croire n'importe quelle imbécillité, par exemple qu'Internet c'est le paradis sur la terre ou que se déplacer sur des roulettes est une manière d'atteindre un stade de félicité quasi totale, en somme en état de sidération devant le nouveau monde. C'est à cela que vise l'éloge permanent, et sur tous les plans, de l'indifférenciation. J'ajoute que même si cette indifférenciation a des "chefs d'orchestre" mondiaux, elle n'est pas pour autant imposée aux populations, bien au contraire. Celles-ci en demandent et en redemandent. La métaphore complète de cette situation, c'est ce que j'appelle la nouvelle civilisation hyperfestive, laquelle procède de l'abolition de l'ancienne distinction entre temps festif et temps non festif, et cette abolition me semble programmative de toutes les autres abolitions de différences, de toutes les autres transgressions de frontières, mélanges de genres et renversements de tabous (évidemment hérités, selon la vulgate gâteuse de l'époque, de la morale judéo-chrétienne).

Auteur: Muray Philippe

Info: Dans "Exorcismes spirituels III", page 292

[ individu-collectif ] [ aplanissement ] [ centralisme mou ] [ indifférenciation égalitariste ] [ politiquement fédérateur ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson