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bobards

Celui qui dit un mensonge ne prévoit point le travail qu'il entreprend ; car il faudra qu'il en invente mille autres pour soutenir le premier.

Auteur: Pope Alexandre

Info:

[ s'enfoncer ] [ imbroglio ] [ conséquences ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

refuge

Après s'être escrimé et avoir tourné en rond dans le chaos, on a besoin d'un endroit pour se ressourcer et se remettre en question, pour se libérer des contraintes obsédantes, pour retrouver un environnement dynamique et flottant et profiter des moments de franche rigolade de la journée. Dès qu'on parvient à briser cette carapace, tout peut se remettre en place et la face lumineuse de la vie réapparaît.

Auteur: Pevernagie Erik

Info: Imbroglio

[ . ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

imprévisibilité

Nous ne sommes probablement pas en mesure de savoir ce qu'est la réalité, mais pouvons être conscients de l'explicitation des faits. Afin de mieux saisir la nature complexe de la vérité et son ambiguïté nous devons examiner les faits et découvrir leurs codes. Mais nous ne saurions ignorer que le réel est un terrain très intrigant, puisque les faits peuvent être interprétés, ou contextualisés différemment, et créer des résultats divergents, qui, à leur tour, pourront faire naître de nouvelles réalités, encore et encore.

Auteur: Pevernagie Erik

Info: Imbroglio

[ causalité ] [ a posteriori ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

lecture

Et quand on y pense, "facile" est un mot d'ordre effrayant, voire proprement scandaleux, car en littérature ou en poésie, c'est-à-dire en art, il n'y a précisément rien à comprendre. Je me souviens d'un collégien de quatorze ans qui s'émerveilla sept mois durant des Somnambules de Hermann Broch, précisément parce qu'il n'y comprenait rien, et en fut sauvé d'un imbroglio familial. Parfois, le fait de donner une signification à ce qu'on lit est accessoire. C'est l'infusion qu'on recherche, la fusion avec les signes sur la page, l'imbibition par le texte, non son interprétation. Parfois, la question du sens est secondaire. Tout le plaisir est là. Et le vertige. Ne demande pas ton chemin à quelqu'un qui sait car tu ne pourras pas t'égarer, déclarait Rabbi Nahman de Bratslav voilà plus de deux siècles.

Auteur: Detambel Régine

Info: Les livres prennent soin de nous: Pour une bibliothérapie créative

[ refuge ] [ thérapie ] [ fuite ] [ imprégnation ] [ passion ]

 

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écrivain-sur-écrivain

- Faites-moi donc la grâce de me dire ce que vous pensez d’Anna Karénine, lui ai-je demandé à nouveau.

- Je vous jure que je n’ai pas envie d’en parler, répondit Dostoïevski. Tous ces personnages sont à tel point stupides, plats et mesquins qu’il est absolument incompréhensible que Tolstoï les considère comme dignes de notre attention. Alors que tant de problèmes authentiques, primordiaux, révoltants nous sollicitent, et que tant de questions nous ramènent à celle – essentielle – d’ "être ou de ne pas être", voici qu’l nous demande de perdre notre temps à propos d’un officier du nom de Vronski, qui tombe amoureux d’une mondaine, et pour qui il faudrait penser aux imbroglios qui en sont résultés. Nous étouffons déjà sans cela chaque jour dans cet air de salon, où l’on se heurte à chaque instant à des nullités, où triomphent la platitude et la banalité ! Or, voici que dans une œuvre du meilleur romancier russe nous retrouvons la même chose !

Auteur: Altchevskaïa Ch.

Info: "Dostoïevski vivant", trad. du russe par Raïssa Tarr, éditions Gallimard, 1972, page 432

[ critique ] [ superficiel ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

confusion

1 Je lis en page quatre de mon quotidien que les campagnes de mesures au-dessus de l'Antarctique ne sont pas bonnes cette année : le trou de la couche d’ozone s’y agrandit dangereusement. En lisant plus avant, je passe des chimistes de la haute atmosphère aux P-DG d’Atochem et de Monsanto, lesquels modifient leurs chaînes de production pour remplacer les innocents chlorofluorocarbones, accusés de crime contre l’écosphère. Quelques paragraphes plus loin, ce sont les chefs d’État des grands pays industrialisés qui se mêlent de chimie, de réfrigérateurs, d’aérosols et de gaz inertes. Mais en bas de la colonne, voici que les météorologues ne sont plus d’accord avec les chimistes et parlent de fluctuations cycliques. Du coup, les industriels ne savent plus que faire. Les têtes couronnées hésitent elles aussi. Faut-il attendre ? Est-il déjà trop tard ? Plus bas, les pays du tiers monde et les écologistes ajoutent leur grain de sel et parlent de traités internationaux, de droit des générations futures, de droit au développement et de moratoires.

2 Le même article mêle ainsi réactions chimiques et réactions politiques. Un même fil attache la plus ésotérique des sciences et la plus basse politique, le ciel le plus lointain et telle usine dans la banlieue de Lyon, le danger le plus global et les prochaines élections, ou le prochain conseil d’administration. Les tailles, les enjeux, les durées, les acteurs ne sont pas comparables et pourtant les voilà engagés dans la même histoire.

3 En page six de mon quotidien, j’apprends que le virus du sida de Paris a contaminé celui du laboratoire du professeur Gallo, que MM. Chirac et Reagan avaient pourtant juré solennellement de ne pas remettre en cause l’historique de cette découverte, que les industries chimiques tardent à mettre sur le marché des médicaments réclamés à hauts cris par des malades organisés en associations militantes, que l’épidémie se répand en Afrique noire. De nouveau, des têtes couronnées, des chimistes, des biologistes, des patients désespérés, des industriels se trouvent engagés dans une même histoire incertaine.

4 En page huit, il s’agit d’ordinateurs et de puces contrôlées par les Japonais, en page neuf d’embryons congelés, en page dix de forêt qui brûle entraînant dans ses colonnes de fumées des espèces rares que certains naturalistes veulent protéger ; en page onze, de baleines munies de colliers auxquels sont accrochées des radios balises ; toujours en page onze, c’est un terril du Nord, symbole de l’exploitation ouvrière, que l’on vient de classer comme réserve écologique à cause de la flore rare qui s’y est développée. En page douze, le pape, les évêques, Roussel-Uclaf, les trompes de Fallope, les fondamentalistes texans s’assemblent autour du même contraceptif en une étrange cohorte. En page quatorze, c’est le nombre de lignes de la télévision haute définition qui rattache M. Delors, Thomson, la CEE, les commissions de standardisation, les Japonais encore, et les producteurs de téléfilms. Changez de quelques lignes le standard de l’écran, et les milliards de francs, les millions de téléviseurs, les milliers d’heures de téléfilms, les centaines d’ingénieurs, les dizaines de P-DG valsent.

5 Heureusement qu’il y a dans le journal quelques pages reposantes où l’on parle de pure politique (une réunion du parti radical), et le supplément des livres où les romans relatent les aventures exaltantes du moi profond (je t’aime, moi non plus). Sans ces pages lisses, on attraperait le tournis. C’est qu’ils se multiplient, ces articles hybrides qui dessinent des imbroglios de science, de politique, d’économie, de droit, de religion, de technique, de fiction. Si la lecture du journal quotidien est la prière de l’homme moderne, alors c’est un homme bien étrange qui prie aujourd’hui en lisant ces affaires embrouillées. Toute la culture et toute la nature s’y trouvent rebrassées chaque jour.

6 Pourtant, nul ne paraît s’en soucier. Les pages Économie, Politique, Sciences, Livres, Culture, Religion, Faits divers se partagent les maquettes comme si de rien n’était. Le plus petit virus du sida vous fait passer du sexe à l’inconscient, à l’Afrique, aux cultures de cellules, à l’ADN, à San Francisco, mais les analystes, les penseurs, les journalistes et les décideurs vous découperont le fin réseau que le virus dessine en petits compartiments propres où l’on ne trouvera que de la science, que de l’économie, que des représentations sociales, que des faits divers, que de la pitié, que du sexe. Pressez le plus innocent aérosol et vous serez dirigés vers l'Antarctique, et de là vers l’université de Californie à Irvine, les chaînes de montage de Lyon, la chimie des gaz inertes, et de là peut-être vers l’ONU, mais ce fil fragile sera rompu en autant de segments qu’il y a de disciplines pures : ne mélangeons pas la connaissance, l’intérêt, la justice, le pouvoir. Ne mélangeons pas le ciel et la terre, le global et le local, l’humain et l’inhumain. "Mais ces imbroglios font le mélange, direz-vous, ils tissent notre monde ?" — "Qu’ils soient comme s’ils n’existaient pas", répondent les analystes. Ils ont tranché le nœud gordien avec un glaive bien affuté. Le timon est rompu : à gauche la connaissance des choses, à droite l’intérêt, le pouvoir et la politique des hommes.

Auteur: Latour Bruno

Info: Nous n'avons jamais été modernes. La prolifération des hybrides. Incipit

[ binarisme simplificateur ] [ infobésité ]

 

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Ajouté à la BD par miguel