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immensité

C'est ainsi qu'au cœur de la Sibérie nous descendions le fleuve sur des radeaux... Peu à peu s'abolissait l'idée du temps; toute impatience même apparaissait vaine. Au début je regardais ma montre assez souvent; maintenant je ne pensais plus à le faire. Que nous importait, au fond, de savoir quand nous atteindrions notre but? Que devient la notion de temps dans la Sibérie profonde, éternelle? On ne l'a jamais conçue du reste, on ne la concevra jamais; là-bas seule l'éternité est réelle.

Auteur: Kröger Theodor Bernhard Altschwager

Info: Le village oublié

[ attente ]

 

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sens-de-la-vie

Ce n'était pas tant ce que nous attendions de la vie qui importait, mais plutôt ce que la vie attendait de nous. Nous devions cesser de nous interroger sur le sens de l'existence, et plutôt nous considérer comme interrogés par la vie - chaque jour et chaque heure. Notre réponse consistant non pas en des discours et des méditations, mais en une action et une conduite justes. La vie, c'est finalement de prendre la responsabilité de trouver la bonne réponse à ses problèmes et d'accomplir les tâches qu'elle fixe constamment à chaque individu.

Auteur: Frankl Viktor Emil

Info: Man's Search for Meaning

 

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Ajouté à la BD par miguel

puissance formatrice

En ce que le monde est précisément l’œuvre du "Verbe éternellement parlant", suivant l’expression de J. Bœhme, il importe de découvrir le sens caché de cette Parole. Puisque le nom est l’équivalent de Eidos, il conditionne la "matière" intrinsèquement et ne peut ainsi être considéré comme conventionnel. Au contraire, le nom est pour ainsi dire le concentré pneumatique (souffle/son) et sémantique de l’individu. C’est pourquoi il importait toujours, dans la Chine ancienne, de "rendre les désignations correctes" afin de préserver l’adéquation première entre les mots et les choses, dans le but de maintenir l’efficacité du langage.

Auteur: Geay Patrick

Info: Dans "Hermès trahi", pages 168-169

[ essence ] [ origine ] [ sacré ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

abrutissement

Le cinéma était l'arme dont se servait l'Amérique pour affaiblir le reste du monde. Hollywood attaquait inlassablement les défenses mentales du spectateur avec le succès, le carton, le spectacle, le blockbuster, et, oui, même la bombe du box-office. Peu importait l'histoire que les gens regardaient : l'essentiel était qu'ils regardaient et aimaient l'histoire américaine, jusqu'au jour où ils seraient eux-mêmes peut-être bombardés par les avions qu'ils avaient vus dans les films américains.
(...)
J’avais naïvement cru que je pouvais détourner l’organisme hollywoodien de son principal but, la lobotomisation et le vol à la tire simultané des audiences mondiales.

Auteur: Viet Thanh Nguyen

Info: Le Sympathisant

[ show-business ] [ propagande ] [ Etats-Unis ] [ soft power ]

 

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absence

J'avais vécu dix-huit ans sans elle. Appris à marcher, à dire papa et pas maman, à faire du vélo, à tomber et à me relever. Sans elle, j'avais appris à écrire. Sans elle, j'avais appris à compter. Sans elle, j'avais appris à ne plus redouter le noir. Sans elle, j'avais découvert que les filles peuvent être en même temps douces et cruelles. Et les garçons décevants, moi y compris. J'avais appris la confiance et la trahison. La compromission. Sans elle, petit à petit, j'avais appris à moins attendre de la vie.
Et je ne voulais plus, qu'il me reste quelques minutes ou soixante-dix ans à vivre, peu importait.
Je ne voulais plus.
Plus jamais sans elle.

Auteur: Ollivier Mikaël

Info: Plus jamais sans elle

[ séparation ] [ peur ] [ manque ]

 

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néologisme

Pour mémoire : "amocheur" vient du malais "amok". Ceux qui te disent que c’est un dérivé de l’adjectif "moche", ne les crois pas. On peut survivre à la mocheté, mais pour survivre à un amocheur, le meilleur moyen, c’est encore de n’être pas là quand il se montre.
On peut estimer que ce fut dans les villes d’Asie que se trouvèrent jusqu’au vingtième siècle, les plus fortes concentrations d’humains. (Rome exceptée, mais j’y reviendrai.) Quand tout ce monde commençait à te marcher sur les pieds, tu prenais ton panga ou ton kriss et tu allais te payer quelques égorgements. Peu importait que tu susses te servir ou non de ces instruments. Les gens que tu agressais étaient dans leur cadre normal de référence et mouraient.

Auteur: Brunner John

Info: Dans "Tous à Zanzibar", trad. Didier Merle, Librairie Générale Française, 1995, page 63

[ attentats ] [ science-fiction ] [ surpopulation ]

 
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Ajouté à la BD par Coli Masson

particules élémentaires

Ce que Born a compris, c'est que les symboles qu'Heisenberg manipulait dans ses équations étaient des objets mathématiques appelés matrices, et qu'il y avait tout un domaine des mathématiques qui leur était consacré, appelé algèbre matricielle. Par exemple, Heisenberg avait remarqué quelque chose d'étrange dans ses symboles : lorsque l'entité A était multipliée par l'entité B, ce n'était pas la même chose que B multiplié par A ; l'ordre de multiplication importait. Les nombres réels ne se comportent pas de cette façon. Mais les matrices, si. Une matrice est un arrangement d'éléments. Un arrangement peut être une seule ligne, une seule colonne, ou une combinaison de lignes et de colonnes. Heisenberg avait brillamment pressenti une façon de représenter le monde quantique et de poser des questions à son sujet en utilisant de tels symboles, tout en ignorant l'algèbre matricielle.  

Auteur: Ananthaswamy Anil

Info: Through Two Doors at Once: The Elegant Experiment That Captures the Enigma of Our Quantum Reality

[ historique ] [ codage conceptuel ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

lecture

Le réformateur Saint-Simon ne lisait que des romans, et ce qu'il y avait de particulier dans ce goût, c'est qu'il lisait au hasard : Cherche-moi un roman, " disait-il à Julie; et elle lui apportait un roman. Quel qu'il fût, il le dévorait. Mme de Genlis ou Mme Barthélemy-Hadot, Auguste Lafontaine ou Ducray-Duminil, Pigault Lebrun ou Victor Ducange, Paul de Kock ou M. Paccard, peu lui importait.
Que ce fût Amandaou Thérésa, Georgina ou Evélina, pourvu qu'il y eût une héroïne, une forêt, une chaise de poste, une cabane et deux ou trois torrents, il n'en demandait pas davantage. Il lisait pour se reposer: il voulait un roman, et rien de plus. Un jour même il m'avoua en confidence qu'en fait de roman il préférait les plus bêtes ; et je dois dire que son libraire le servait à souhait.

Auteur: Halévy Ludovic

Info: La France littéraire

[ délassement ] [ facilité ]

 

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exister

Je voulais être danseuse. Je crois que ce qui m'importait le plus, à l'époque, c'était qu'on me regarde. Je passais des heures devant la glace, touchant mes hanches, attrapant mes seins. Je maîtrisais à merveille toutes les moues sexy des actrices qui paradaient sur les cartes postales en noir et blanc épinglées sur mon mur. J'étais Bardot, j'étais Monroe. Je me trouvais aussi belle qu'elles, et mon avenir était tout tracé. Danseuse, puis actrice. Je danserais, puis je serais repérée, puis je serais adulée et malheureuse et je mourrais. (...)
Montrer mon corps, que je trouvais sublime, est devenu, à cette époque, un besoin, une urgence. Oui, j'étais celle qui finit nue sur la table quand la musique est trop belle. J'étais une Marilyn de province, prête à tout montrer à chaque instant pour être "repérée", pour qu'on me regarde.

Auteur: Julie Bonnie

Info: Chambre 2, p. 29-30, aux jeunes filles/femmes qui rêvent de gloire et se brûlent les ailes

[ adolescence ] [ espérance ]

 

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cauchemar

Un rêve : deux groupes d'hommes étaient aux prises. Le groupe auquel j'appartenais s'était saisi d'un adversaire, un gigantesque homme nu. Cinq d'entre nous le maintenaient, l'un par la tête, les autres par les bras et les jambes. Nous n'avions malheureusement pas de couteau pour le tuer, nous demandâmes hâtivement à la ronde si quelqu'un en possédait un, personne n'en avait. Mais pour une raison quelconque, il importait de ne pas perdre de temps et comme il y avait un poêle à proximité et que sa porte de fonte, d'une taille extraordinaire, était rouge, nous y traînâmes l'homme et nous prîmes son pied que nous approchâmes de la porte jusqu'à ce qu'il commençât à fumer, puis nous le retirâmes et le laissâmes fumer pour recommencer aussitôt à le rapprocher de la porte. Nous procédâmes ainsi avec monotonie, jusqu'au moment où je me réveillai, non seulement baigné de sueur froide, mais encore claquant positivement des dents.

Auteur: Kafka Franz

Info: Journal

[ songe ]

 

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