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écrivain-sur-écrivains

Ah cette nénéref elle m'agace comme les filles qui parlent toujours d'amour et n'ont jamais joui ! qui donnent des cours d'amour ! Enfin c'est un tic, mais toute la littérature en général qui m'horripile. Je vois et lis toujours dans l'horripilant ! Tous ces romans y compris Balzac me semblent toujours autant d'impostures (que dire de Gide et Proust !) Ce sont pour moi des plans de roman, mais tout reste à faire, l'essentiel, le rendu émotif ! Tous ces gens bavachent à 25 kil du nerf, persuadés qu'ils y sont ! Et le nerf c'est la vie. Ils pérorent, rhétorent, moralisent, maximent, mais de musique point l'once. La musique seule est un message direct au système nerveux. Le reste blabla.

Auteur: Céline Louis-Ferdinand

Info: Lettres à la N.R.F., 1931-1961, p 67

[ vacherie ] [ littérature ]

 

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anecdote

Jusqu’au XIXe siècle, les comètes, météorites et autres corps célestes passèrent pour tout ce qu’on voulait, sauf des objets minéraux venus du cosmos. Lors du passage de la comète de Halley, dans la nuit du 18 au 19 mai 1910, des milliers de croyants s’assemblèrent sur la place Saint-Pierre, à Rome, et se mirent à prier. L’information publique sur les comètes n’avait décidément pas changé depuis le passage d’une de ses sœurs en 1456 : le pape Calixte III avait alors ordonné à la chrétienté de réciter trois Ave Maria, trois fois par jour, ainsi que la prière nouvelle : "Seigneur, délivre-nous du Mal, du Turc et de la Comète. " En 1910, il est vrai, le public pouvait acheter des parapluies anticomète, des masques à gaz (car la comète répandrait des vapeurs sulfureuses !) et… des * pilules anticomète " !

Auteur: Messadié Gerald

Info: 500 ans d'impostures scientifiques

[ astronomie ] [ religion ]

 

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enfumage

Pour être précis, le mot "abus" désigne une ou plusieurs des caractéristiques suivants. 1) Parler abondamment des théories scientifiques dont on n'a, au mieux, qu'une très vague idée. Dans la plupart des cas, ces auteurs ne font qu'utiliser une terminologie scientifique (ou apparemment scientifique) sans trop se soucier de ce qu'elle signifie. 2) Importer des notions de sciences exactes dans les sciences humaines sans donner la moindre justification empirique ou conceptuelle à cette démarche. [...] 3) Exhiber une érudition superficielle en jetant sans vergogne des mots savants à la tête du lecteur, dans un contexte où ils n'ont aucune pertinence. Le but est sans doute d'impressionner et surtout d'intimider le lecteur non scientifique. [...] 4) Manipuler des phrases dénuées de sens et se livrer à des jeux de langage. Il s'agit là d'une véritable intoxication par les mots, combinée à une superbe indifférence pour leur signification.

Auteur: Sokal Alan D.

Info: Impostures intellectuelles

[ langage ] [ désinformation ] [ méthode ]

 

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révolution française

Que n’a-t-elle pas détruit, cette nation nouvelle, et qu’a-t-elle fondé ? Une royauté sans pouvoir, une noblesse sans devoirs, un clergé sans influence, une magistrature sans autorité, une administration sans considération et sans responsabilité, des institutions sans dignité, un peuple sans frein et sans morale, jouet de tous les intrigants, dupe de toutes les impostures.

Comment cette génération qui eût été maudite par nos pères, et qui le sera par nos enfants, a-t-elle pu s’arroger le droit de réprouver le passé, de déshériter l’avenir, de lui ravir cette succession de bonheur privé et d’ordre public, à laquelle il était substitué ? Usufruitière elle-même dans son existence passagère, de ce patrimoine inaliénable, à quel titre en a-t-elle usurpé la pleine propriété pour le dissiper d’abord en institutions impuissantes, et bientôt en honteuses et cruelles extravagances, et pour offrir à l’Europe, dans un petit nombre d’années, à la place des leçons de sagesse et de vertu que la France lui avait données pendant tant de siècles, l’exemple de toutes les folies, de tous les crimes, de tout ce qu’il y a de plus vil dans les cœurs les plus dépravés, de plus féroce dans les penchants les plus abrutis, de plus absurde dans les esprits les plus égarés, et pour tout renfermer en un mot, pour lui donner le spectacle d’une Convention.

Auteur: Bonald Louis-Ambroise de

Info:

[ critique ] [ conséquences ] [ parlement ]

 
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Ajouté à la BD par Coli Masson

philosophe

Il y eut un homme qui, en ce temps-là, osa pousser les théories nouvelles jusqu’à leurs dernières conséquences : ce fut le marquis de Sade. Avec une logique implacable, et dans une forme parfois digne des encyclopédistes, il développa, sans en omettre un seul détail, le programme nouveau qui allait être celui des penseurs du siècle suivant.

Selon lui, plus de fausseté, plus d’hypocrisie, le flambeau de la philosophie (c’est-à-dire de la science) a dissipé toutes les impostures anciennes ; il convient de s’en tenir au rôle dicté par la nature et de ne plus écouter que nos seuls instincts.

L’homme doit chercher à développer ses émotions le plus possible dans le sens indiqué par la nature, et la douleur étant plus grande que le plaisir, la douleur doit être l’agent principal du succès. C’est en blessant les arbres que l’on obtient de beaux fruits ; la cruauté est un ordre même de la nature.

Celle-ci, contrairement aux fausses idées chrétiennes, nous ordonne de faire aux autres ce que nous ne voudrions pas qu’il nous fût fait. La raison du plus fort est toujours la meilleure ; Bismarck, Nietzsche et les meilleurs auteurs du dix-neuvième siècle n’ont rien dit de mieux.

Il est regrettable que cet écrivain ait compromis la réputation de ses ouvrages par d’absurdes bravades érotiques qui permirent à ses héritiers directs de faire rayer son nom de l’histoire littéraire ; s’il s’en fût tenu aux seules idées philosophiques qu’il exprimait alors, sa place dans l’histoire des idées, à la veille de la Révolution française, eût été celle d’un ancêtre vénéré. Il suffit de relire les principaux ouvrages des écrivains du xixe siècle pour s’en convaincre.

Dans son Origine des espèces et sa Descendance de l’homme, Darwin ne fit que confirmer point par point toutes les affirmations du marquis, et remettre en première place l’instinct naturel de sélection. Les économistes, de Malthus à Stuart Mill, ne firent également que ratifier la brutalité de pareilles assertions.

Les littérateurs et les artistes hésitèrent pendant une partie du dix-neuvième siècle ; mais, bientôt, ils se convertirent, eux aussi, en présence des progrès incessants de la science, aux conclusions imposées par les lois naturelles. Le romantisme ne fut d’abord qu’un réalisme déguisé, et le naturalisme convertit définitivement les artistes aux doctrines scientifiques.

Ce fut ainsi que la littérature, au début du vingtième siècle, ne fut, en résumé, qu’une application étroite des règles posées par la Révolution française, et que la suprématie de l’instinct ramena l’homme qui, un instant, avait cru devenir Dieu, au simple rang des autres animaux qui l’avaient précédé dans l’échelle des êtres.

Auteur: Pawlowski Gaston de

Info: Voyage au pays de la quatrième dimension, Flatland éditeur, 2023, pages 113-114

[ résumé ] [ explication ] [ régression ]

 

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