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rigoler

Quelques générations encore, et le rire, réservé aux initiés, sera aussi impraticable que l'extase.

Auteur: Cioran Emil Michel

Info: Syllogismes de l'amertume, 1952, Oeuvres, Gallimard, p.801

[ . ]

 

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couard

Toutes les grandes choses qui ne sont pas exécutées paraissent toujours impraticables à ceux qui ne sont pas capables de grandes choses.

Auteur: Retz Cardinal de

Info: Mémoires

[ entreprendre ]

 

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climat

Si on tombe sur un bitume de bonne qualité, le trajet peut être parcouru en une heure. Si on a affaire à une route abandonnée et impraticable, il faudra un jour de voyage, voire deux ou même trois pendant la saison des pluies. C'est pourquoi en Afrique, on ne dit pas : " c'est à combien de kilomètres?" Mais plutôt : " il faut combien de temps?" En regardant machinalement le ciel.

Auteur: Kapuscinski Ryszard

Info: Ebène

[ voyage ] [ relatif ] [ trajet ]

 

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décor

Il y a longtemps, on appelait cet endroit l'archipel des Morts. Maintenant je comprends pourquoi. L'île du Sud-Est fait à peine plus d'un kilomètre carré de surface. Les autres îlots sont nus, pelés, déchiquetés. Pas une seule plage de sable. Le rivage est veiné d'algues, les pics escarpés et morcelés. Les îles sont disposées par taille comme les invités sur une photo de mariage. Leurs contours renvoient une certaine crudité. Si Dieu a bien créé le monde, il semble avoir délégué le façonnage des îles Farallon à son beau-fils encore mineur qui, de plus, s'est servi d'une mauvaise argile.

Auteur: Abby Geni

Info: Farallon Islands

[ maritime ] [ impraticable ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

sagesse

Certains disent que mon enseignement est absurde.

D’autres le disent sublime mais impraticable.

Mais pour ceux qui ont regardé en eux-mêmes,

cette absurdité fait parfaitement sens.

Et pour ceux qui le mettent en pratique,

cette sublimité a des racines profondes.



Je n’ai que trois choses à enseigner :

la simplicité, la patience, la compassion.



Toutes trois sont tes plus grands trésors.

Simple en actions et en pensées,

tu retournes à la source de l’être.

Patient avec tes ennemis comme avec tes amis,

tu te mets en accord avec la réalité.

Compatissant avec toi-même,

tu réconcilies tous les êtres du monde.

Auteur: Lao Tseu Lao Tzi

Info: Voici donc Tao Te King 67

[ triade ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

vieillesse

Les gens vraiment gentils, quand ils commencent à atteindre un âge avancé, réagissent avec un tel sentiment de révulsion devant les horreurs qu'ils affrontent qu'ils préfèrent en général se suicider. Il n'y a que nous, les types légèrement malveillants, qui réussissons à survivre à cette prise de conscience, et à trouver une sorte de plaisir - ou du moins de satisfaction - à regarder comment la dernière génération, ou l'espèce tout récemment évoluée, trouve le moyen de redécouvrir et de reparcourir les sentiers battus menant au désastre, à l'ignominie et à la honte, alors que nous avions naïvement cru qu'ils étaient devenus impraticables. - Donc, au fond, vous restez dans le coin pour nous regarder nous foutre dans la merde ? - Oui. C'est une des rares constantes garanties dans la vie

Auteur: Banks Iain M.

Info: La sonate hydrogène

[ survie ] [ méchanceté ] [ égoïsme ]

 

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fugace inspiration

C'est toujours dans des circonstances impraticables que l'envie d'écrire vous tombe dessus sans prévenir. Je crois que c'est l'une des nombreuses raisons pour lesquelles on n'écrit jamais exactement le livre qu'on avait initialement projeté. Mettons qu'une idée somptueuse vous assaille dans la rue ou dans l'autobus ou encore pendant que vous faites le tour du marché aux légumes. Idée incendiaire en général. De quoi tirer un développement de plusieurs pages. Tout à fait la piste d'envol qui vous manquait pour faire ronfler les moteurs pleins gaz. Sur le moment, c'est comme si l'on avait déjà décollé et pris de l'altitude, mais le temps de rentrer chez soi, de tourner la clef dans la serrure et de se jeter à sa table, l'idée s'est modifiée au point de n'être plus qu'une vague écorce sèche. On aura beau ensuite claquer de la langue le reste de la journée, on ne retrouvera plus le parfum insolite qui annonce le seuil de la caverne aux trésors.

Auteur: Calaferte Louis

Info: Septentrion

[ écriture ]

 

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Ajouté à la BD par Le sous-projectionniste

voies publiques

[Au 18e siècle] Les routes ne sont pas encore ces voies d’asphalte régulières et éclairées auxquelles les Occidentaux sont aujourd’hui habitués. Les chemins sont précaires, régulièrement impraticables. À la saison des pluies, ils se transforment en d’inextricables bourbiers où s’enfoncent les hommes et les chevaux, parfois pour y mourir. Les registres paroissiaux de Chécy rapportent par exemple, en 1738, le décès d’un enfant tombé de voiture et englouti par la boue. En hiver, nombreux sont les villages confinés, pris au piège par des neiges abondantes ou des rivières qui s’épanchent. En été, lorsque les routes sont sèches, la poussière étouffe les convois, les cahots abîment les véhicules et secouent les voyageurs. Les trous qui se forment sur les routes cassent les essieux ; ils obligent à se déplacer prudemment, au pas, c’est-à-dire presque aussi lentement qu’un homme à pied. De multiples angoisses tenaillent les voyageurs : la peur des chutes et des embûches qui embourbent, des intempéries et des ténèbres qui égarent, des brigands et des bandits de grand chemin qui détroussent… Pour braver la distance et ses multiples obstacles, l’homme ne peut compter que sur la force musculaire, la sienne et celle de ses animaux. Sur les sentiers les mieux aménagés, il est possible de faire circuler la marchandise par convois, en chariot, mais là où les routes sont les plus précaires, il faut abandonner la roue et charger des bêtes de somme. 

Auteur: Galluzzo Anthony

Info: Dans "La fabrique du consommateur", éd. La découverte, Paris, 2020

[ historique ]

 
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Ajouté à la BD par Coli Masson

taudis

Le malheur est une larve accroupie dans les lieux humides. Les deux bannis de la Joie crurent flotter dans des limbes de viscosité et de crépuscule. Le feu le plus ardent ne parvenait pas à sécher les murs, plus froids à l’intérieur qu’au dehors, comme dans les cachots ou les sépulcres, et sur lesquels pourrissait un papier horrible.

D’une petite cave haineuse que n’avait certainement jamais élue la générosité d’aucun vin, parurent monter, au commencement de la nuit, des choses noires, des fourmis de ténèbres qui se répandaient dans les fentes et le long des joints d’un géographique parquet.

L’évidence d’une saleté monstrueuse éclata. Cette maison, illusoirement lessivée de quelques seaux d’eau, quand elle attendait des visiteurs, était, en réalité, gluante, à peu près partout, d’on ne savait quels sédiments redoutables qu’il aurait fallu racler avec un labeur sans fin. La Gorgone du vomissement était accroupie dans la cuisine, que l’incendie seul eût été capable de purifier. Dès la première heure, il avait fallu installer un fourneau dans une autre pièce. Au fond du jardin, de quel jardin ! persévérait un amas de détritus effrayants que le propriétaire avait promis de faire enlever et qui ne devait jamais disparaître.

Enfin, tout à coup, l’abomination. Une odeur indéfinissable, tenant le milieu entre le remugle d’un souterrain approvisionné de charognes et la touffeur alcaline d’une fosse d’aisances, vint sournoisement attaquer la muqueuse des locataires au désespoir.

Cette odeur ne sortait pas précisément des latrines, à peu près impraticables, d’ailleurs, ni d’aucun autre point déterminé. Elle rampait dans l’étroit espace et s’y déroulait à la manière d’un ruban de fumée, décrivant des cercles, des oves, des spirales, des lacets. Elle ondulait autour des meubles, montait au plafond, redescendait le long des portes, s’évadait dans l’escalier, rôdait d’une chambre à l’autre, laissant partout comme une buée de putréfaction et d’ordure.

Quelquefois elle semblait disparaître. Alors on la retrouvait au jardin, dans ce jardin des bords du Cocyte, clos d’un mur de bagne capable d’inspirer la monomanie de l’évasion à un derviche bancal devenu équarrisseur de chameaux atteints de la peste.

Auteur: Bloy Léon

Info: Dans "La femme Pauvre", Mercure de France, 1972, pages 294-295

[ ambiance odorifique ] [ puanteur ] [ description ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

couple

Le digne homme, flegmatique et empesé, avait, à peu près, la jovialité d’un ténia dans un bocal de pharmacie. Cependant, lorsqu’il avait bu quelques verres d’absinthe en tête-à-tête avec sa femme, ainsi qu’on l’apprit bientôt, ses pommettes flamboyaient en haut du visage, comme deux falaises par une nuit de méchante mer. Alors, du milieu de la face, dont la couleur faisait penser bizarrement au cuir d’un chameau de Tartarie, à l’époque de la mue du poil, jaillissait une trompe judaïque dont l’extrémité, ordinairement filigranée de stries violâtres, devenait soudain, rubiconde, et ressemblait à une lampe d’autel.

Au-dessous fuyait une bouche niaise et impraticable, encapuchonnée de ces broussailleuses moustaches que certains recors arborent, pour donner une apparence de férocité militaire à la couardise professionnelle de leur institut.

Rien à dire des yeux qu’on aurait pu comparer tout au plus, pour leur expression, à ceux d’un phoque assouvi, quand il vient de se remplir et que l’extase de la digestion commence.

L’ensemble était d’un modeste pleutre accoutumé à trembler devant sa femme et tellement acclimaté dans le clair-obscur qu’il avait toujours l’air de projeter sur lui-même l’ombre de lui-même.

Sa présence eût été inaperçue et indiscernable sans une voix de toutes les Bouches-du-Rhône, qui sonnait comme l’olifant sur les premières syllabes de chaque mot et se prolongeait sur les dernières, en une espèce de mugissement nasal à faire grincer les guitares. Quand le ci-devant requéreur de la force publique vociférait dans sa maison tel ou tel axiome indiscutable sur les caprices de l’atmosphère, les passants auraient pu croire qu’on parlait dans une chambre vide… ou du fond d’une cave, tant la vacuité du personnage était contagieuse !

Or, Monsieur Poulot n’était rien, absolument rien, auprès de Madame Poulot.

En celle-ci paraissait renaître le mastic des plus estimables trumeaux du dernier siècle. Non qu’elle fût charmante ou spirituelle, ou qu’elle gardât, avec une grâce polissonne, des moutons fleuris au bord d’un fleuve. Elle était plutôt crapaude et d’une stupidité en cul-de-poule qui donnait à supposer des ouailles moins bucoliques. Mais il y avait, dans sa figure ou dans ses postures, quelque chose qui retroussait incroyablement l’imagination.

La renommée lui attribuait, comme dans la métempsycose, une existence antérieure très employée, une carrière très parcourue, et il se disait, au lavoir ou chez le marchand de vin, qu’elle n’était pas mal conservée, tout de même, en dépit de ses quarante ans, pour une femme qui avait tant fait la noce.

Auteur: Bloy Léon

Info: Dans "La femme Pauvre", Mercure de France, 1972, pages 323-325

[ portrait caricatural ] [ bassesse morale ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson