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langage

Je pense que nous ne communiquons que trop bien, dans notre silence, dans ce qui est non-dit, donc ce qui se passe c'est une évasion continue, de désespérées tentatives d'arrière-garde afin de nous garder de nous-mêmes. La communication est trop alarmante. Entrer dans la vie de quelqu'un d'autre trop effrayant. Communiquer aux autres la pauvreté qui est la nôtre est une éventualité bien trop effroyable.

Auteur: Pinter Harold

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[ corporel ] [ impudeur ] [ en creux ]

 

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impudeur

L’homme ne rougit de rien quand il est seul ; la pudeur ne commence en lui que quand on le surprend, ce qui prouve que la pudeur n’est qu’un préjugé ridicule, absolument démenti par la nature.



L’homme est né impudique. L’impudicité tient à la nature ; la civilisation peut bien changer ses lois, mais elle ne les éteint jamais dans l’âme des philosophes...

Auteur: Sade Marquis de

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[ naturelle ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

regard

Le trompe l'œil ôte une dimension à l'espace réel, et c'est ce qui fait sa séduction. Le porno au contraire ajoute une dimension du sexe, il le fait plus réel que le réel et c'est ce qui fait son absence de séduction. (...)

Le voyeurisme du porno n'est pas un voyeurisme sexuel, mais un voyeurisme de la représentation et de sa perte, un vertige de perte de la scène et d'irruption de l'obscène.

Auteur: Baudrillard Jean

Info: de la séduction (1988, 246 p., folio essais) p.47

[ image ] [ surfait ] [ impudeur ] [ vulgarité ]

 
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accouplement

Sous cet arbre qui plongeait et qui lançait ses palmes dans le ciel, elle s'était déshabillée sans aucune honte, telle Ève au jardin d'Éden, et elle s'était étendue sur le corps de l'homme. Nulle impudeur dans leur nudité. Par l'union de deux corps incomplets, ils avaient crée un seul corps. Cette scène curieuse avait tout d'un rituel. Oui, c'est bien la notion de rite qui rendait le mieux compte de cette scène, davantage en tout cas que les mots "hallucination", "mirage" ou "rêve". Mais de quel rite s'agissait-il donc ?

Auteur: Seung-U Lee

Info: La vie rêvée des plantes

[ unicité ]

 

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homme-par-femme

Tu aimais la courbe de ma nuque, le parfum de mes cheveux. Ma passion des fleurs, des couleurs, la robe violette achetée à Rome, mes courgettes grillées sur la braise. Et ma patience, disais-tu. Tu aimais le terrier odorant de mes aisselles, mon rire, ma purée d'olives et d'anchois, le calme lisse de mon sommeil, ma discrétion tout au long du jour et mon impudeur dans la jouissance. Tu aimais m'entendre chantonner en me coiffant, rire et babiller avec notre fils. Tu aimais lorsque j'offrais mon visage à la pluie de septembre. Tu m'aimais.

Auteur: Pujade-Renaud Claude

Info: Dans l'ombre de la lumière, p. 225

[ amour ] [ nostalgie ] [ littérature ]

 

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massage

Certes, aucun orgasme ne peut résulter du séjour prolongé d'un visage d'homme sous les mains virtuoses d'une masseuse, mais mes pensées ont compensé par de brûlantes extases ce déficit physiologique : on peut dire qu'abandonné au savoir-faire de Marie-Claire Ombredanne j'ai connu une sorte d'orgasme de la conscience, une déchirure d'impudeur a surgi verticale dans mon âme avec la brusquerie d'un drap que l'on déchire. Pour être précis, c'est quand j'ai compris qu'elle voyait distinctement avec ses doigts ce qui se passait derrière mon visage que j'en ai joui avec la brusquerie d'une déchirure - j'ignorais jusqu'à présent que l'on pouvait jouir du visage.

Auteur: Reinhardt Eric

Info: L'amour et les forêts

[ volupté ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

deuil

J’ai perdu la douceur

Du blanc de ta fourrure,

J’ai perdu ta tiédeur

Pressant les couvertures,

J’ai perdu la douleur

De tes brusques morsures.



Tout ça n’était qu’à moi.



J’ai perdu tes humeurs

Et j’oublie ton histoire.

Le motif enchanteur

De la flamme et du noir

De tes fauves couleurs

Formait mon territoire.



Tout ça n’était qu’à moi.



J’ai connu ta maigreur

Et pleuré ton usure,

J’ai subi ta fureur

Au jour de la piqûre,

Puis l’abjecte impudeur

De ton dernier murmure.



Et tout ça n’est qu’à moi,

Compagne de mes heures,

Ma jolie créature,

Tout ça n’est rien qu’à moi.


 

 

Auteur: Fazi Mélanie

Info: Pour Savannah, partie le 14 juin dernier (2021) à l’âge de douze ans, deux mois et dix jours, dont douze ans ce mois-ci passés à mes côtés.

[ animal domestique ] [ poème ] [ euthanasie ] [ chat ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

pornographie

...Elle possédait d'autres trésors plus intimes mais aussi surprenants. Par exemple, si je la regardais d'un oeil distrait, je lui trouvais, pardonnez le détail, la fente discrète, timide comme si elle avait voulu en cacher l'impudeur en la dissimulant dans les replis du ventre. Mais dès les premières caresses, ce petit animal s'étirait, étirait le berceau d'herbes où il dormait, redressait la tête, devenait une fleur gourmande, une bouche de bébé glouton qui tétait moi doigt. J'adorais taquiner de ma langue le museau du clitoris, l'exciter puis l'abandonner humide et luisant à son irritation, petit canard barbotant dans une vague de chair rose. J'aimais lisser mes joues contre la lingerie précieuse de son ventre, plonger le nez dans ses bourrelets onctueux, parfois tendus, parfois relâchés comme des focs par le vent, friper du doigt cette immense draperie habitée de frissons et de soupirs. D'autres fois j'aurais voulu m'asseoir, les jambes ballantes au bord de cet orifice et observer minute par minute l'évolution de ce madrépore géant, enregistrer chaque palpitation, chaque respiration de ses pétales inondés d'un nectar irrésistible.

Auteur: Bruckner Pascal

Info: Lune de fiel

[ littérature ]

 

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impudeur

Les trois grands poètes pessimistes du siècle dernier - Leopardi, Vigny et Antero - me sont devenus insupportables. La base sexuelle de tout ce pessimisme m'a laissé, dès que je l'ai entrevue dans leur oeuvre, et l'ai vue confirmée à la lecture de leur vie, une sorte de nausée de l'intelligence. Je reconnais quelle tragédie ce peut être pour n'importe quel homme [...] le fait d'être privé, qu'elle qu'en soit la raison, de relations sexuelles, comme ce fut le cas pour Leopardi et Antero, ou de relations aussi nombreuses ou aussi insatisfaisantes qu'il l'aurait voulu, dans le cas de Vigny. Ces choses-là, cependant, sont du ressort de la vie privée, et ne peuvent donc, ni ne doivent, être exposées à la publicité dans les vers qu'on publie ; elles appartiennent à la vie personnelle de chacun et ne doivent pas, en conséquence, se voir transposées à la généralité de l'oeuvre littéraire, car ni la privation de relations sexuelles, ni l'insatisfaction qu'on retire de celles qu'on a, ne représentent quelque chose de typique ou de largement répandu dans l'expérience de l'humanité.

Auteur: Pessoa Fernando

Info: L'Education du stoïcien

[ dégoût ] [ écriture ] [ motivation ]

 

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autisme

Après viendra la peur

Qu’on m’ait vue sans armure

Au bord de la terreur,

Au cœur de la fêlure.

Quand cesseront les pleurs

Restera l’écorchure,

Un goût de déshonneur,

D’échec et de souillure.



Après viendra la peur

De n’avoir vu venir

La vague en sa fureur

Qui noie mes souvenirs

Et m’arrache des heures.

Dans vos yeux vais-je lire

La gêne ou la douceur,

La fuite ou le sourire ?



Après viendra la peur

De ma propre impuissance

Face au chaos rageur

Où j’implose en enfance.

Je sais mon impudeur

Même au fond de la transe,

Je sais votre stupeur

Devant sa fulgurance.



Après viendra la peur

D’avoir perdu mon corps

Dans l’absurde torpeur

D’un orage indolore

Où seuls restent les pleurs

Quand la mémoire se tord,

L’instant perd ses couleurs

Et l’émotion s’endort.



Après reviendra l’heure

De remettre l’armure,

De rajuster l’humeur,

De faire douce figure

Pour masquer la laideur

D’un instant de cassure.

Mais gravée dans mon cœur

Restera la brûlure.

Auteur: Fazi Mélanie

Info: sur son blog, 17 sept 2020. Avec ce texte : Inspiré par plusieurs événements qui pourraient être, quoique je n’en sois pas complètement sûre, ces crises autistiques que l’on nomme "meltdowns", sortes d’explosions face à une surcharge sensorielle ou émotionnelle impossible à gérer.

[ témoignage ] [ poème ]

 

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Ajouté à la BD par miguel