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bon sens

La raison est une lumière. La nature veut être éclairée par la raison, non pas incendiée par elle.

Auteur: Leopardi Giacomo

Info:

[ pondération ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

fin de vie

La vie a dansé pour toi, dans sa beauté la plus cruelle, avant de se retirer. Tu reposes désormais, le regard incendié de rose, sur ton lit d’hôpital, dans le souvenir flamboyant de ton existence.

Auteur: Joly-Girard Constance

Info: Over the Rainbow, p 171

[ fille-père ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

absence

Il était impatient de raconter à Carmel ce qu'il avait vu. Il pensa au moment où il la reverrait, fit quelques pas, puis se rendit compte, tandis qu'une douleur lente le submergeait, qu'elle était morte, qu'il n'aurait pas l'occasion de lui raconter la scène dont il venait d'être témoin.

Auteur: Toibin Colm

Info: La Bruyère incendiée

[ deuil ] [ souffrance ] [ routine brisée ]

 

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écrivain-sur-écrivain

Il aura assisté à des cérémonies monstres. Il se sera senti insulté dans son humanité souffrante par la pompe romaine incendiée de draperies. L'un des traits du ressentiment n'est-il pas d'ailleurs l'impuissance à admirer ? Une inhibition intestinale devant le Beau ? Un engorgement vengeur ? Sans doute, sans doute, nous dit Zola devant toutes ces merveilles, sans doute peut-on trouver cela magnifique. Mais que de sang ! Que d'obscurantisme ! Que d'âges de ténèbres ! Bref, il est incapable de jouir de ce qu'on appelle l'art et qui dévalorise même l'injustice et la misère. Il y a beaucoup trop à faire.

Auteur: Muray Philippe

Info: Exorcismes spirituels, tome I : Rejet de greffe. Zola, "Rome", l'abbé Froment au Vatican, p. 168

[ questions ] [ esthétisme ]

 

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Ajouté à la BD par Le sous-projectionniste

implorer

La prière est un rayonnement de notre être soudainement incendié, c’est une direction infinie et sans but, c’est un parallélisme brutal de nos aspirations qui traversent l’univers sans aboutir nulle part. Oh que je me sais ce matin loin de ces avares qui, avant de prier, demandent si Dieu existe. S’il n’est plus ou pas encore : qu’importe. Ce sera ma prière qui le fera car elle est toute création telle qu’elle s’élance vers les cieux. Et si le Dieu qu’elle projette hors de soi ne persiste point : tant mieux : on le fera de nouveau, et il sera moins usé dans l’éternité.

Auteur: Rilke Rainer Maria

Info: Lettres 1900-1911

[ prier ]

 

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colonialisme

Oget, qui a longtemps opéré en Kabylie, écrit : "La journée a été bonne : nous avions fait une centaine de prisonniers, tué cent cinquante hommes à l'ennemi et enlevé six mille têtes de bétail. Le résultat moral était au moins aussi satisfaisant : hier encore, [...] les Maknassas levaient insolemment la tête et tiraient bravement sur nos colonnes ; aujourd'hui, honteux, découragés, traqués de montagne en montagne, ils abandonnaient le pays [...]. Nous avions incendié leurs villages, détruit leurs moissons, enlevé leurs troupeaux [...] ; la consternation était à son comble; ils se souviendront de la leçon." En 1959, dans le cadre du plan élaboré par Challe pour anéantir le FLN et ses bases arrière, l'armée française eut recours à des procédés semblables. Bourgades incendiées, troupeaux abattus et déplacements forcés des populations suivis de leur regroupement, tels furent les moyens employés par les militaires, qui agissaient avec le soutien du gouvernement de la Cinquième République et du chef de l’État, le général de Gaulle.

Auteur: Le Cour Grandmaison Olivier

Info: Coloniser, Exterminer : Sur la guerre et l'Etat colonial, pp. 147-149

[ atrocités ] [ sauvagerie ] [ oppression ]

 
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insecte

(...)
Qu'est-ce à dire ? N'en sait-on pas assez, pour pressentir ce qui se passe dans la tête de l'homme qui pense à autre chose, distrait, rêveur, soudain gai, parfois triste sans raison ? Que voit-on dans l'oeil de la vache : entre astres et désastres, coups de foudre et trahisons, une mélancolie venue du fond des âges ? Sur les rives du Bosphore, au crépuscule, Nicolas Bouvier note encore :

"Le soleil s'abîme derrière une mer violette en tirant à lui toutes les couleurs. Je pense à ces clameurs lamentables qui dans les civilisations primitives accompagnaient chaque soir la mort de la lumière, et elles me paraissent tout d'un coup si fondées que je me prépare à entendre dans mon dos toute la ville éclater en sanglots. "

Et moi, cuistre ébloui, émergeant enfin des vieux dictionnaires, par la fenêtre je vois filer, sur la friche incendiée, ce papillon aux ailes couleur de miel, où palpitent de grands yeux bleus ourlés de noir. C'est un paon-de-jour. Sa larve, puis sa nymphe, ont passé leur vie sur une tige d'ortie. Libre enfin, il exulte, pour cinq minutes encore. Son nom savant est "vanessa Io".

Auteur: Abraham Jean-Pierre

Info: Histoire d'Io. Dernier paragraphe

[ excipit ] [ dernières lignes ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

guerre

Le matin, l'appel du muezzin invitait les maisons vides à la prière. Je sortis pour essayer de trouver de la farine et des œufs, car il n'y avait presque plus de pain. Je marchais dans la poussière. Elle était si dense qu'on avait la sensation de patauger dans la neige. Il y avait des voitures carbonisées, des cordes à linge avec des vêtements crasseux sur des terrasses abandonnées, des fils électriques qui pendouillaient dans les rues, des magasins éventrés, des immeubles au toit arraché, des tas d'ordures sur les trottoirs. Ça puait la mort et le caoutchouc brulé. Au loin, des serpentins de fumée s'élevaient dans le ciel. J'avais la bouche sèche, les mains crispées et tremblantes. Je me sentais prisonnier de ces rues distordues. Dans la campagne, les villages étaient incendiés et un flot humain se déversait sur les routes, les femmes terrorisées parce que personne ne contrôlait les milices et qu'elles craignaient d'être violées. Pourtant, ici, à côté de moi, il y avait un rosier de Damas en fleur. Je fermai les yeux, humant son parfum, et pendant un instant je pus faire comme si je n'avais pas vu ce que j'avais vu.


Auteur: Lefteri Christy

Info: L'Apiculteur d'Alep

 

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cadavre

Ainsi, portées par l'obéissance extrême que leur imposent les phéromones, dans le terrain vague de la rue Ortega y Gasset, sous une température de quarante-deux degrés, se meuvent des milliers de fourmis en quête des traces laissées par leurs camarades évacuées avec le corps de Dionisio Grandes Guimerâ. Elles tissent un réseau mobile toujours plus ample, elles marchent sur un sol surchauffé, évitent les morceaux de plastique ramollis par le soleil, avancent parmi des gravats aux proportions gigantesques, les mauvaises herbes, les forêts incendiées, les fragments et les debris de bâtiments d'une autre civilisation. Une archéologie composée d'agglomérats de béton, de grumeaux de plâtre, de mégots desséchés, de bouts de verre, de canettes de soda, d'aluminium écrasé où s'étalent les restes déteints d'un étrange abécédaire sur sa vieille carcasse de navire échoué. Elles pullulent, elles montent, descendent, pistent, communiquent entre elles et au plus profond de leurs connexions nerveuses souffrent obscurément de ce qui ressemble à de la frustration et à de l'inquiétude. Cet aliment pour plusieurs années, cette réserve inépuisable qu'était le corps de Dioniso Grandes Guimerâ, s'est évaporé et, telles les cellules d'un organisme unique, elles cherchent une réparation à cette tromperie, le retour à la vie de ce mirage.

Auteur: Soler Antonio

Info: Sud

[ insectes ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

miracle

La Lituanie connaissait de graves émeutes iconoclastes et les élites des territoires polonais limitrophes étaient séduites par les thèses luthériennes. C'est dans ce contexte qu'intervint, au début du XVIIe siècle,une apparition de la Vierge à Siluva. La province était devenue presque entièrement protestante. Il ne restait plus que sept prêtres catholiques. Nombres d'églises avaient été détruites. Celles qui étaient transformées en temples calvinistes étaient vidées de leur "image" (tableaux et statues de la Vierge et des saints). L'église de Siluva avait été incendiée et entièrement rasée mais les catholiques avaient pu sauver un tableau représentant la Vierge Marie. pour qu'il échappe à la destruction, le tableau avait été mis dans une caisse en fer et enterré. Des décennies plus tard, alors que les catholicisme n'avait toujours pas retrouvé droit de cité, la Vierge Marie apparut aux bergers du village qui faisaient paître leurs bêtes à l'endroit même où se dressait jadis l'église. La Vierge apparut en pleurs, portant dans ses bras l'Enfant-Jésus. Elle demanda:"Pourquoi laboure-t-on cette terre ? A-t-on oublié que jadis ici l'église où mon fils fut adoré ?". La nouvelle se répandit dans la région, nombre de personnes voulurent voir l'endroit du miracle. Certaines virent, eux aussi, la Vierge Marie. On fouilla le terrain, on retrouva le tableau. En quelques années la région entière abjura le protestantisme, l'église de Siluva fut reconstruite et le tableau retrouvé fut placé sur le maître-autel. Le sanctuaire de Siluva est, aujourd'hui encore, un des sanctuaires marials les plus célèbres de Lituanie.

Auteur: Chiron Yves

Info: Enquête sur les apparitions de la Vierge, p 127, SILUVA: sanctuaire marial lituanien

[ catholicisme ] [ christianisme ]

 

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