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inconséquence capitaliste

Des économistes justifient rationnellement ce souci exclusif des profits à court terme en arguant qu’il peut-être de meilleur aloi de récolter une ressource aujourd’hui que demain, dès lors que les profits d’aujourd’hui peuvent être investis et que les intérêts de cet investissement entre aujourd’hui et demain tendent à rendre la récolte d’aujourd’hui plus valable que celle de demain. Quitte à ce que les conséquences néfastes soient supportées par la génération à venir, qui, par définition, n’est pas encore ici pour faire droit à une prospective à long terme.

Auteur: Diamond Jared Mason

Info: Effondrement, page 672

[ inconscience consumériste ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

addiction

Lorsque vous vous habituez à avoir tout instantanément, vous perdez la fonction physiologique qui permet de renoncer à quelque chose maintenant au profit d’autre chose plus tard. […]

Nous aimons toujours faire des projets, mais si c’est au prix de sacrifices réels dans l’instant, nous ne possédons plus la connexion physiologique nécessaire pour le faire. Si on nous dit : dans quarante ans, 30 % des terres habitables seront submergées, nous trouvons cela moins gênant que de renoncer à nos vacances annuelles aux Seychelles, et surtout à une bonne côte de boeuf dans notre assiette.

Auteur: Bohler Sébastien

Info: Le Bug humain

[ dépendance ] [ inconséquence ] [ écologie ] [ enfants gâtés ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

répartie

Un insensé comprit que le Bouddha prêchait que nous devrions rendre le bien pour le mal. Il alla donc le trouver et l'injuria. Le Bouddha garda le silence. Quand l'autre eut fini de l'insulter, il lui demanda : "Mon fils, si un homme refusait un présent, à qui appartiendrait le présent ?" L'autre répondit : "A celui qui voulut l'offrir.

- Mon fils, répliqua le Bouddha, tu m'as insulté, mais je refuse ton insulte et celle-ci te revient. Ne va-t-elle pas être une source d'infortune pour toi ?"

L'insensé s'éloigna tout penaud, mais il revint se réfugier dans le sein du Bouddha.

Auteur: Borges Jorge Luis

Info: Qu'est-ce que le bouddhisme ?

[ inconséquence ] [ provocation ]

 

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Ajouté à la BD par Le sous-projectionniste

snobisme

Les jeunes gens que j'ai connus les plus fanatiques d'automobile étaient auparavant les moins curieux de voyages. Le plaisir n'est plus ici de voir du pays, ni même d'arriver vite dans tel lieu, où du reste plus rien n'attire ; mais bien précisément d'aller vite. Et que l'on goûte là des sensations aussi profondément inartistiques, anti-artistiques, que celles de l'alpinisme, il faut bien accorder qu'elles sont intenses et irréductibles ; l'époque qui les a connues en subira la conséquence ; c'est l'époque de l'impressionnisme, de la vision rapide et superficielle ; on devine quels seront ses dieux, ses autels ; à force d'irrespect, d'inconsidération, d'inconséquence, elle y sacrifiera davantage encore, mais de manière inconsciente ou inavouée.

Auteur: Gide André

Info: Journal 1889-1939, la Pléiade, nrf Gallimard 1951, 1910,c p.310

[ progrès ] [ accélération ]

 

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pessimisme-optimisme

Je ne dirais pas que le moindre petit geste pour soulever un mal donne des possibilités d’un mal plus grand, il entraîne toujours un mal plus grand. C’est une chose à laquelle il conviendrait qu’un psychanalyste s’habitue, parce que je crois qu’il n’est absolument pas capable de mener en toute conscience sa fonction professionnelle sans cela. Ceci dit, cela ne vous mènera pas loin. Les journaux disent tous les jours que les progrès de la science, Dieu sait si c’est dangereux, etc., mais cela ne nous fait ni chaud ni froid. Pourquoi ? parce que vous êtes tous, et moi-même avec vous, insérés dans ce signifiant majeur qui s’appelle le Père Noël. Avec le Père Noël, cela s’arrange toujours, et je dirai plus, ça s’arrange bien.

Auteur: Lacan Jacques

Info: Dans le "Séminaire, Livre III", "Les psychoses", éditions du Seuil, 1981, pages 503-504

[ inconséquence ] [ fuite en avant ] [ pulsion de mort ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

mascarade du don

Prophétiser des catastrophes, c'est — sous couvert de tirer sur la poignée du signal d’alarme — se reconnaître soi-même impuissant, pleureuse, spéculant sur une reconnaissance dans l’après coup ("je vous l’avais bien dit..."), laissant à l’Autre toute la responsabilité de son inconséquence...

Maintenir des propos sur la décadence, c'est se représenter soi-même irrémédiablement marqué par la déliquescence des discours - en se dissociant de l’Autre à qui incombe la passivité d’en être arrivé là...

Mais aussi, se dire progressiste c’est se glisser soi-même dans l’histoire des progrès, pout faire croire à l’Autre que j’y participe, que j’en suis un actif représentant, que je progresse...

De même que diagnostiquer des ères nouvelles, c'est s’ériger soi-même en candidat à la réincarnation, attendant de l’Autre une juste gratification pour avoir fait preuve de «bonne volonté»...

Chaque énoncé présuppose une instance de l’énonciation refoulée, irreductiblement autre.

Le dit ne va pas sans dire.

Auteur: Dubuis Santini Christian

Info: Publication facebook du 30.05.19

[ représentation de soi ] [ inconscient ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

temporalité

Notre expérience du temps et de notre existence dans le temps est centrée sur le présent. En quoi est-ce nouveau ? Que le présent soit le centre et les deux autres dimensions, passé et avenir, la périphérie, c’est une image qui n’est pas d’aujourd’hui. Lorsqu’il veut opposer le "maintenant" à ces deux autres dimensions, Aristote les appelle "le temps qui entoure" (perix). Par ailleurs, que le présent soit le temps de l’action, le seul dont nous disposions, c’est aussi une constatation qui remonte à l’Antiquité. Un célèbre fragment d’Aristippe de Cyrène le rappelait déjà : "Seul le présent est à nous, et non pas ce qui nous devance, ni non plus ce qui est attendu : l’un a disparu, et de l’autre, il est incertain s’il sera". Des stoïciens comme Sénèque et Marc-Aurèle nous ont laissé des observations analogues. Cependant, il s’agissait pour les Anciens de museler l’intérêt excessif pour le passé et l’avenir, objets de nostalgie ou d’anticipation, pour ramener à l’exigence d’agir. Notre problème à nous est au contraire un désintérêt pour le passé comme pour l’avenir.

Auteur: Brague Rémi

Info: Modérément moderne, éditions Flammarion, 2014

[ inconséquence ] [ attitudes ] [ historique ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

précipitation

Notre mode de vie actuel, l'omniprésence et le potentat des médias, le piège du matérialisme, l'accélération permanente de nos quotidiens nous ont peu à peu conduit à confondre vie et existence, vie et agitation, vie et frénésie. Cela s'est fait avec notre consentement implicite, voire même à notre demande. Toujours plus, toujours plus vite, voilà notre slogan, notre leitmotiv, mais pour faire quoi ? Pour se réveiller un jour, quel que soit l'âge, malade ou déprimé et faisant le triste constat d'être passé à côté de soi-même, à côté de sa vie ?

Notre société, notre éducation et aussi une certaine facilité, nous ont conduits à rechercher la satisfaction de nos désirs sur et vers l'extérieur. Nous apprenons donc à gérer, maîtriser, dominer, posséder ou communiquer avec cet extérieur. Cette course à l'échalote nous éloigne chaque jour un peu plus de nous-mêmes et nous vide de notre propre substance. Seules la mort ou la maladie nous ramènent, par obligation et par force, face à nous-mêmes. A ce moment-là, le désarroi est grand.

Auteur: Odoul Michel

Info: Dis-moi où tu as mal : Je te dirai pourquoi

[ emballement ] [ fuite en avant ] [ folie ] [ inconséquence ]

 

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Ajouté à la BD par Le sous-projectionniste

prison

Pour Bayézid, "les vrais connaissants sont les ornements du Paradis, mais le Paradis est pour eux un lieu de supplice " ou encore : "Pour celui qui connaît et aime Dieu, le Paradis perd sa valeur et son éclat", ce qui métaphysiquement est d’une logique impeccable puisque, au point de vue du bonheur comme sous tout autre rapport, il n’y a pas de commune mesure entre le créé et l’Incréé. Les audaces verbales que nous rencontrons chez Bayézid et d’autres s’expliquent par un souci constant d’échapper à toute inconséquence et à toute "hypocrisie" (nifâq), et ils ne font en somme que suivre la ligne du grand Témoignage de l’Islam : "Il n’y a pas de Dieu si ce n’est le seul Dieu" ; le "Jardin", malgré son aspect positif de "proximité" (qurb), n’est pas Dieu, il y a donc au Paradis un élément négatif d’"éloignement" (bud). Bayézid fournit d’ailleurs la clef de son langage en précisant que "l’amour de Dieu est ce qui te fait oublier ce monde-ci et l’au-delà", et Ibrahim ibn Adham conseille dans le même sens de renoncer à l’un comme à l’autre ; dans le même esprit, Abû Bakr El-Wâsitî estime qu’"un dévot qui cherche le Paradis pense accomplir l’œuvre de Dieu, alors qu’il n’accomplit que la sienne propre", et de même encore, Abûl-Hasan El-Khirqânî nous enjoint de "rechercher la Grâce de Dieu, car elle dépasse les terreurs de l’enfer comme les délices du Ciel".

Auteur: Schuon Frithjof

Info: Dans "Logique et transcendance", éditions Sulliver, 2007, pages 213-214

[ soufisme ] [ réintégration suspendue ] [ vision négative ] [ monothéisme ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

monade anthropique

Pour ceux qui vivent à l'intérieur de ses limites, les lumières de la ville sont le seul luminaire du vaste ciel. Les réverbères des rues éclipsent les étoiles, et l'éclat des réclames de whisky réduit même le clair de lune à une inconséquence presque invisible.

Ce phénomène est symbolique ; c'est une parabole en action. Mentalement et physiquement, l’homme est ainsi l’habitant, pendant la majeure partie de sa vie, d’un univers purement humain, et en quelque sorte "fabriqué-maison", creusé par lui-même dans le cosmos immense et non humain qui l’entoure, et sans lequel ni cet univers, ni lui-même ne pourraient exister. À l’intérieur de cette catacombe privée, nous édifions pour nous-mêmes un petit monde à nous, construit avec un assortiment étrange de matériaux – des intérêts et des "idéals", des mots et des technologies, des désirs et des rêveries en plein jour, des produits ouvrés et des institutions, des dieux et des démons imaginaires. Là, parmi les projections agrandies de notre personnalité, nous exécutons nos bouffonneries curieuses et perpétrons nos crimes et nos démences, nous pensons les pensées et ressentons les émotions appropriées à notre milieu fabriqué par l’homme, nous chérissons nos folles ambitions qui seules donnent une signification à une maison de fous. Mais pendant tout ce temps, en dépit des bruits de la radio et des tubes à néon, la nuit et les étoiles sont là - juste au-delà du dernier arrêt des autobus, juste au-dessus du dais de fumée illuminée. C’est là un fait que les habitants de la catacombe humaine trouvent trop facile, hélas, d’oublier ; mais, qu’ils oublient ou se souviennent, cela demeure toujours un fait. La nuit et les étoiles sont toujours là.

Auteur: Huxley Aldous

Info: Les portes de la perception

[ épiphénomène ]

 

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Ajouté à la BD par miguel