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anticipation

Les histoires de super-héros sont méprisées, car souvent vues comme l'un des niveaux les plus bas de notre culture. Mais tel un éclat d'hologramme, elles contiennent en miniature tous les rêves et toutes les peurs des générations qui les racontent. Créées par des travailleurs qui en leur temps étaient marginalisés, moqués, utilisés comme bouc émissaires et exploités, elles n'ont jamais cessé de nous offrir une ligne directe vers l'inconscient collectif culturel, et ses convulsions. Elles nous racontent d'où nous venons, ce que nous avons craint ou désiré, et à présent elles sont plus populaires et plus ubiquitaires qu'elles en l'ont jamais été. Je le répète : les comics ont eu raison dès le début. Lorsque tout le monde s'en fichait, ils ont pris très au sérieux l'idée d'un futur surhumain, et l'ont embrassé, exaltée et testée jusqu'au point des destruction et retour. Et ils l'ont trouvée intacte, plus forte et mieux définie, comme l'acier passé au feu du raffinage. Indestructible, rien ne peut l'arrêter. Les super-héros étaient les champions des opprimés quand nous en avons eu besoin, puis patriotes, pionniers, rebelles, conformistes ou rock stars quand cela nous était nécessaire. Et à présent, ils entreprennent sous nos yeux ébahis d'abattre les murs séparant la réalité de la fiction.

Et il n'y a qu'un seul moyen de savoir ce qui se passera ensuite...

Auteur: Morrison Grant

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[ BD ] [ superman ] [ science-fiction ]

 

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parapsychologie

Au GERP il était donc évident que le psi n’est pas plus reproductible à volonté que par exemple l’état amoureux, l’anxiété, ou les rêves. Non concernés par la fièvre toute scientifique de la reproductibilité, ses membres les plus actifs se sont centrés sur la question du sens du psi. Ils rejoignaient ainsi les réflexions et propositions de Jung autour des synchronicités, ces coïncidences qui font sens entre dispositions psychiques inconscientes et événements matériels extérieurs ; c’est-à-dire que le sens d’un événement psi, c’est l’horizon qu’il nous ouvre, son but, son message, le commentaire ou l’avertissement qu’il nous apporte et dont nous ne sommes pas suffisamment conscients. En somme, le psi est un porte-parole, hors espace et hors temps, des lieux non explicites de la psyché de la ou des personnes concernées.

Dans cette perspective j’ai eu l’idée de proposer une machine matérielle se déplaçant au hasard, laissant sur un papier la trace écrite de son parcours aléatoire: le tychoscope. L’idée était que cet appareil était susceptible à mes yeux non pas de déclencher le psi par lui-même, mais de mobiliser les affects pouvant ouvrir au psi. Il allait pouvoir dans ce cas produire des tracés – des tychogrammes - portant la marque du psychisme de la personne présente à l’expérience, un peu comme notre écriture reflète notre personnalité voire nos humeurs du moment.

Auteur: Janin Pierre

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[ expérimentale ]

 
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Ajouté à la BD par miguel

cycle vernal

Nous vivons, tous,  par rythme printanier. Même dans les villes où les gens s'agitent, inconscients d'une poussée de sang qui est celle de l'urgence de la saison. En naissant, nous avons pris possession du monde naturel, et comme toujours, c'est la terre qui nous possède, pas le contraire. Même à la campagne, nous vivons suspendus entre les rythmes de la terre et des saisons, du temps et du ciel, et ceux imposés par les horloges métropolitaines.

Quand l'année commence-t-elle ? Non ; demandez plutôt : "Quand ne commence-t-elle pas ?  Pour nous - pour nous tous - autant que pour M. Eliot, un printemps au milieu de l'hiver constitue sa propre saison ; pour nous tous, pour autant que nous le voyons, notre monde est aussi plein de ces coulisses temporellles que ne l'était celui de Thomas Mann.

Les paysans le savent d'instinct, et le partagent avec celui de leurs bêtes. Les écrivains cherchent aussi à exprimer ce que le paysan sait sans savoir le communiquer à ceux qui sentent mais ne savent pas, encalminés dans de tristes conurbations, sans racines au milieu de l'effrayante vision de John Betjeman, agglomérats de suie et de pierres, d'appartements d'ouvriers et de cantines communes, où on se vante avec fierté de ne pas laisser l'herbe pousser sous ses pieds. 


Auteur: Wemyss G.M.W.

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[ banlieues ] [ ruralité ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

covid-19

L’Occident va payer son utopie d’avoir enfanté la science biologique ; en croyant servir l’homme il l’a inféodé à un modèle naturaliste animalier, un simple produit de la mécanique génétique qui favorise le plus fort, ou encore la brute. Nous atteignons probablement le seuil des derniers épisodes d'un grand chapitre de l'épopée de l’homme sur terre.

Le virus ne représente que le négatif de la transcendance oubliée, il est pure contingence, le multiple, la division infinie du sens dans l’absolue facticité du monde. A l’inverse, dans l’inconditionné de la transcendance s’élance la nécessité comme puissance dévoilant la raison ultime de l’être de l’homme, celle de prendre le monde en lui pour l’élever à sa véritable dimension spirituelle.

Il était donc fatal que la crise survienne avec l’avancée dogmatique de la pensée biologique.

Face au virus, seule l’unité transcendantale du sujet peut s’opposer. Vouloir utiliser un vaccin contre la contingence relève simplement d’une aberration de la pensée technique car, comme dans l’histoire de Protée, cela ne fait que renforcer son pouvoir de métamorphose infinie.

La scission qui se produit en Europe autour du vaccin et du passeport sanitaire est certainement l’épreuve finale entre l’obscurantisme ignoré de la science biologique et la résurgence de l’esprit. Le combat ne fait que commencer même et surtout si c’est le dernier.

Auteur: Gandolfi René

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[ volonté de maîtrise ] [ inconscient ] [ conséquences de la sécularisation ] [ technicisme ]

 
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Ajouté à la BD par Coli Masson

psychanalyse

Quand la première lecture de Freud s’est faite, que s’est-il passé ? Notez qu’il n’avait pas encore produit toute son œuvre et, très vite, il est devenu manifeste que le niveau d’élaboration où était parvenue la pensée de ce découvreur génial n’était pas accordé à celui de ses lecteurs Sans doute, parmi les gens qui furent attirés vers lui, beaucoup n’étaient pas négligeables et, surtout, ils ressentaient eux aussi la pauvreté du maniement des maladies mentales, si bien que ses premiers adeptes, médecins, psychologues…, ont été touchés de manière très personnelle.

Seulement, ils ont cherché à faire admettre Freud et, dans ce but, se sont livrés à une exégèse apologétique de son œuvre par laquelle ils ont tenté de justifier, puis d’excuser ses textes, pour finir par en émousser le tranchant. Freud avait édifié tout seul une œuvre qui marquait une ouverture inconcevable sur la réalité. Ses élèves, au contraire, ont mis en valeur tout ce qui rattachait Freud à ce que l’on connaissait avant lui, marquant une parenté avec ce qui avait été déjà formulé. On n’a pas à s’étonner que tels exercices aboutissent au pire. On s’est livré, par exemple, à des exercices d’homonymie en jouant sur le mot inconscient. Certains ont voulu que l’inconscient de Freud recouvre la notion d’instinct – notion tout à fait étrangère à Freud, qui n’emploie jamais ce mot.

Auteur: Lacan Jacques

Info: Entretien avec Gilles Lapouge Le Figaro Littéraire 1er décembre 1966 n° 1076

[ réductionnisme philosophique ] [ peur de l'inconnu ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

signifiant

Quant à la névrose de contrainte, il se confirme que c’est la représentation de mot et non le concept s’y attachant qui est le lieu où le refoulé fait sa percée. (Plus précisément le souvenir-de-mot). D’où le fait que ce sont les choses les plus disparates qui se trouvent volontiers réunies comme représentation de contrainte sous un mot plurivoque. [...] Par ex., le cas suivant. Une jeune fille, qui fréquente l’école de couture et qui aura bientôt fini, est tourmentée par la représentation de contrainte suivante : Non, tu ne dois pas t’en aller, tu n’as pas encore fini, tu dois faire encore plus, apprendre encore tout ce qui est possible. Derrière cela, il y a le souvenir de scènes d’enfance où elle est mise sur le pot, ne veut pas y rester et connaît la même contrainte. Tu ne dois pas t’en aller, tu n’as pas encore fini, tu dois faire encore plus. Le mot faire permet de réunir la situation ultérieure et la situation infantile. Les représentations de contrainte revêtent souvent une indétermination verbale particulière pour permettre une telle utilisation multiple. Si l’on examine de plus près (consciemment) cette représentation, une expression vient alors en parallèle : "tu dois apprendre encore plus" ; ce qui deviendra peut-être plus tard la représentation de contrainte fixée naît d’une telle interprétation fondée sur un malentendu de la part du conscient.

Auteur: Freud Sigmund

Info: Lettre à Wilhelm Fliess du 22 décembre 1897, trad. Françoise Kahn et François Robert, éditions P.U.F., Paris, 2006

[ structure psychologique ] [ influence inconsciente ]

 
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mansuétude

Car l’inconscient n’est pas structuré comme un langage, mais comme toutes les marques de l’Autre, y compris et surtout les plus archaïques, "sémiotiques", faites d’autosensualités préverbales que me restitue l’expérience narcissique ou amoureuse. Le pardon renouvelle l’inconscient parce qu’il inscrit le droit à la régression narcissique dans l’Histoire et dans la Parole.

[...] En suspendant la poursuite historique grâce à l’amour, le pardon découvre les potentialités régénérantes propres à la gratification narcissique et à l’idéalisation internes au lien amoureux. Il tient donc compte simultanément de deux registres de la subjectivité : du registre inconscient qui arrête le temps par le désir et la mort, et du registre de l’amour qui suspend l’ancien inconscient et l’ancienne histoire et amorce une reconstruction de la personnalité dans une nouvelle relation pour un autre. Mon inconscient est réinscriptible par-delà ce don que quelqu’un d’autre me fait de ne pas juger mes actes.

Le pardon ne lave pas les actes. Il lève sous les actes l’inconscient et lui fait rencontrer un autre amoureux : un autre qui ne juge pas mais qui entend ma vérité dans la disponibilité de l’amour, et pour cela même permet de renaître. Le pardon est la phase lumineuse de la sombre atemporalité inconsciente : la phase où cette dernière change de loi et adopte l’attachement à l’amour comme un principe de renouvellement de l’autre et de soi.

Auteur: Kristeva Julia

Info: Dans "Soleil noir", éditions Gallimard, 1987, pages 214-215

[ acceptation ] [ reconnaissance ]

 

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psychanalyse

Comme toujours dans l’œuvre de [Erich] Fromm, la difficulté provient du fait qu’il essaie, malencontreusement et sans nécessité, de sauver la pensée de Freud de son fondement "mécaniste" hérité du XIXe siècle et de l’enrôler au service du "réalisme humaniste". Dans la pratique, cela veut dire que la rigueur théorique fait place au sentiment et à des slogans édifiants et sublimes. Fromm remarque en passant que la conception de départ qu’avait Freud du narcissisme tenait pour établi que la libido se formait dans le moi, comme un grand réservoir d’amour de soi indifférencié. Mais, en 1922, Freud décidait, au contraire, que "nous devons reconnaître le ça comme le grand réservoir de la libido". […] En fait, la théorie structurale de l’esprit, énoncée par Freud dans Psychologie du groupe et Le Moi et le ça, imposa à ses idées antérieures des modifications qui sont d’une grande portée pour une bonne intelligence du narcissisme. Cette théorie obligea Freud à abandonner la simple dichotomie entre instincts et conscience, à reconnaître les composantes inconscientes du moi et du surmoi, l’importance des pulsions non sexuelles (agression ou instinct de mort) et des alliances entre surmoi et ça, entre surmoi et agression. Dès lors, ces découvertes permirent de comprendre le rôle des relations d’objets dans le développement du narcissisme : ce dernier se révélant essentiellement une défense contre les pulsions agressives plutôt qu’un amour de soi. 

Auteur: Lasch Christopher

Info: Dans "La culture du narcissisme", trad. Michel L. Landa, éd. Flammarion, Paris, 2018, pages 64-65

[ évolution conceptuelle ] [ définition clinique ] [ historique ]

 

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mystique

L'adjectif "numineux" est apparu en premier chez Rudolf Otto dans le livre intitulé : "Le Sacré". L’expérience numineuse est l’expérience affective du sacré, considéré comme un concept-clé de la religion. R.Otto se trouve dans la filiation de Schleiermacher qui fait partie de l’école allemande philologique, théologique et philosophique. Elle élargit le concept de religion pour y introduire des formes religieuses où l’idée de Dieu n'est pas centrale et où l'accent est mis sur l’idée de puissance. Schleiermacher inaugure une psychologie philosophique qui s'oppose au rationalisme et au moralisme de la philosophie des Lumières. Il met l'accent sur l’expérience du sacré, qui est une prise de conscience de la dépendance et une saisie de l'infini dans tout être fini. La religion est dans l'intuition conçue comme sentiment, comme sens et goût de l'infini. Rudolf Otto reprend cette visée dans "Le Sacré"; il pense que cette expérience est spécifique et crée le terme de "numineux" qui découle de "numen" : le divin, la souveraineté divine. Pour R. Otto, l'homme est naturellement doué du sens religieux, le schème affectif du numineux constitue un a priori formel de l’affectivité. Jung rattache le numineux aux archétypes, formes symboliques innées et constitutives de l'inconscient collectif sur lesquels nous reviendrons en temps voulu. Le mot religion renvoie donc a des modalités culturellement différentes d'exprimer des archétypes et de prendre conscience de la puissance numineuse qui les investit.

Auteur: Vergote Antoine

Info: Religion, Foi, Incroyance, VE, p. 124 et suivantes. Remodelé par Colimasson

[ quête ]

 

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vie professionnelle-vie privée

Le travail (sous forme de loisir aussi bien) envahit toute la vie comme répression fondamentale, comme contrôle, comme occupation permanente en des lieux et des temps réglés, selon un code omniprésent. Il faut fixer les gens partout, à l’école, à l’usine, à la plage ou devant la TV, ou dans le recyclage – mobilisation générale permanente. Mais ce travail n'est plus productif au sens originel : il n'est plus que le miroir de la société, son imaginaire, son principe fantastique de réalité.  [...]

C’est à cela que tend toute la stratégie actuelle qui tourne autour du travail : job enrichment, horaires variables, mobilité, recyclage, formation permanente, autonomie, autogestion, décentralisation du procès de travail, jusqu’à l’utopie californienne du travail cybernétisé livré à domicile. On ne vous arrache plus sauvagement à votre vie pour vous livrer à la machine – on vous y intègre avec votre enfance, vos tics, vos relations humaines, vos pulsions inconscientes et votre refus même du travail – on vous trouvera bien une place avec tout cela, un job personnalisé ou, à défaut, une allocation de chômage calculée selon votre équation personnelle – de toute façon, on ne vous abandonnera plus jamais, l’essentiel est que chacun soit le terminal de tout le réseau, terminal infime, mais terme cependant – surtout pas un cri inarticulé, mais un terme de la langue, et au terme de tout le réseau structural de la langue.

Auteur: Baudrillard Jean

Info: Dans "L'échange symbolique et la mort", éditions Gallimard, 1976, pages 30-31

[ totalitarisme ] [ télétravail ] [ revenu universel ] [ transformations ] [ sociologie ] [ labeur ]

 

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