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géopolitique

Au sortir de l'URSS la Russie s'est retrouvée confrontée au consumérisme imbécile.
Pour comprendre la psychologie de Poutine, plaide l'expert Fédorovski, il faut revenir à l'histoire russe, marquée par l'horreur du communisme et par la honte subie quand, les Russes s'étant débarrassés de celui-ci, ont été humiliés par l'Occident qui, au lieu de contribuer à l'avènement d'une Russie prospère, n'a cessé de l'affaiblir en misant sur une oligarchie corrompue - qui au passage est la soeur jumelle des banksters de Wall-street et d'ailleurs. Ainsi, voir comment Poutine a stoppé les oligarques, hommes liges de la finance occidentale, fut un plaisir.
Il faut bien réaliser que Le niveau culturel en URSS était incontestablement supérieur à celui de l'occident, victime depuis trop longtemps que la culture de l'efficacité et du rendement.
A se demander si une société rigide et autocratique n'est pas meilleure pour un épanouissement intérieur.

Auteur: Mg

Info: 22 mai 2014

[ question ] [ dictature ]

 

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grâce divine

Les doctrines selon lesquelles l’homme, fondamentalement mauvais, est un instrument impuissant entre les mains de Dieu et qui lui assignent comme seule tâche de se soumettre à la volonté de Dieu qui peut le sauver selon un incompréhensible acte de justice, ces doctrines ne peuvent pas être une réponse acceptable pour un homme comme Luther, poussé à la fois par le désespoir, l’angoisse et le doute et en même temps par un si grand désir de certitude. En 1518, il eut une révélation soudaine. L’homme ne peut être sauvé du fait de ses vertus ; il ne devrait même pas méditer pour savoir si son travail est ou n’est pas acceptable aux yeux de Dieu ; mais il peut avoir la certitude de son salut s’il a la foi. La foi est donnée à l’homme par Dieu ; à peine l’homme a-t-il vécu cette incontestable expérience subjective de la foi, il peut alors être certain de son salut.

Auteur: Fromm Erich

Info: Dans "La peur de la liberté", pages 78-79

[ énantiodromie ] [ réassurance ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

définition

À l'image des princes de Serendip (nom médiéval persan du Sri Lanka, autrefois Ceylan), toutes ces personnes sont parties en quête d'une information précieuse et ont fait des découvertes inattendues, mais d'une pertinence et d'une richesse incontestables. (Si vous ne connaissez pas la légende princière, vous trouverez un résumé succinct par ici.) Armés de détermination, de patience et d'une ouverture d'esprit certaines, le neurone à l'affût du moindre indice, les chercheurs de tout acabit ont été les heureuses victimes de la sérendipité. Le mot est né, vous l'aurez deviné, de l'adjectivation (sous-entendue) de Serendip, qui a permis de former sérendipité, à l'image de convivialité (convivial), accessibilité (accessible), disponibilité (disponible) et combien d'autres encore. La sérendipité, qui N'EST PAS une francisation facile de son pair anglophone (serendipity), bien qu'elle s'inspire (évidemment) de la même source, est le concept du hasard heureux jumelé à celui de l'oeil aiguisé d'un chercheur en quête d'une toute autre information que celle qu'il est sur le point de découvrir, mais qui lui sera tout aussi (sinon plus) chère.

Auteur: Internet

Info: http://francopee.com/radio/2002/10/14.html

[ loi-de-Murphy positive ]

 

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planète océan

Pendant un certain temps, l'opinion prévalut (répandue avec zèle par la presse quotidienne) que "l'océan pensant" de Solaris était un cerveau gigantesque, prodigieusement développé, et en avance de plusieurs millions d'années sur notre propre civilisation, une sorte de "yogi cosmique", un sage, une figuration de l'omniscience, qui depuis longtemps avait compris la vanité de toute activité et qui, pour cette raison, se retranchait désormais dans un silence inébranlable. L'opinion était inexacte, car l'océan vivant agissait ; il ne bâtissait pas des villes ou des ponts, il ne construisait pas des machines volantes ; il n'essayait pas d'abolir les distances et ne se souciait pas de la conquête de l'espace (critère décisif, selon certains, de la supériorité incontestable de l'homme). L'océan se livrait à des transformations innombrables, à une "autométamorphose ontologique" - les termes savants ne manquent pas dans le relevé des activités solaristes ! D'autre part, tout scientifique s'attachant à l'étude des multiples solariana éprouve l'impression irrésistible qu'il perçoit les fragments d'une construction intelligente, géniale peut-être, mêlés sans ordre à des productions absurdes, apparemment engendrées par le délire. Ainsi naquit, à l'opposé de la conception "océan-yogi", l'idée de "l'océan-débile".

Auteur: Lem Stanislaw

Info: Solaris

[ science-fiction ] [ gaia extraterrestre ] [ incompréhension ]

 
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Ajouté à la BD par miguel

philosophe-sur-philosophe

Quand Nietzsche croit [...] accomplir ce dépassement [du nihilisme] en disant "oui" à l’ "éternel retour", cette acceptation n’est en réalité rien d’autre que l’affirmation de la souveraineté d’une nature dénuée de sens et qui ne recèle en elle aucun "Tu dois" - lecture d’autant plus plausible que le concept d’ "éternel retour" a été inventé sous l’influence de la conception de l’être qui est celle de la physique et sur le modèle de la répétitivité propre à l’expérience physique. La solution violente que propose Nietzsche est d’entrer dans cette ronde, de sauter dans le "grand midi" de ce qui tourne sans fin d’une façon absurde. Cette solution, si l’on fait abstraction du ton hymnique qui lui est propre, ne diffère pourtant absolument pas de la situation qui plongeait le nihiliste dans le désespoir (parce qu’il ne pouvait pas contester ou croyait ne pas pouvoir contester qu’il n’était, lui aussi, qu’un fragment de ce monde absurde où il n’y a pas de devoirs). Être "par-delà le bien et le mal" est un caractère incontestable de la nature. Nietzsche opère un court-circuit en en faisant aussi un devoir.

Auteur: Anders Günther Stern

Info: Dans "L'obsolescence de l'homme", trad. de l'allemand par Christophe David, éditions Ivrea, Paris, 2002, page 334

[ critique ] [ monisme ] [ paradoxe ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

management

Nous concevons notre temps objectivé comme s'étendant aussi bien dans le futur que dans le passé, et nous coulons pareillement dans le même moule nos évaluations du futur et nos souvenirs du passé, en établissant des programmes, des prévisions et des budgets. L'identité de forme des unités (conforme au système de mesure des quantités spatiales) au moyen desquelles nous mesurons et concevons le temps nous amène à considérer ‘‘l'élément sans forme’’, ou ‘‘substance’’, du temps comme étant homogène et en raison directe du nombre d'unités. Aussi attribuons-nous à toutes les prestations des valeurs calculées en unités de temps, ce qui permet l'édification d'une structure commerciale temporelle : salaire horaire (le travail horaire remplace de plus en plus le travail à la pièce), rente, crédit, intérêt, frais d'amortissement, et primes d'assurance. Il ne fait pas de doute que ce vaste système, une fois édifié, continuera de fonctionner quel que soit le traitement linguistique dont le concept de temps sera l'objet. Mais le fait qu'il ait été élaboré pour atteindre l'ampleur et la forme particulière qu'il a dans le monde occidental est incontestablement en accord avec les structures des langues appartenant au groupe S.A.E. (Standard Average European).

Auteur: Lee Whorf Benjamin

Info: Linguistique et anthropologie, p. 108-109

[ linéaire ] [ rationalisé ] [ langage ]

 
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Ajouté à la BD par Coli Masson

état d'esprit nocturne

Depuis longtemps déjà, il constatait qu’il était de plus en plus enclin au scrupule, et ceci en toutes choses, qu’elles fussent importantes ou futiles ; aussi avait-il résolu de se fier le moins possible à lui-même. Mais il ne pouvait contester la réalité de certains faits. Ces derniers temps, la nuit, ses pensées, ses sensations coutumières se métamorphosaient tant et plus, et ne ressemblaient plus du tout à celles qu’il avait eues au début des journées. Il en fut frappé et alla consulter un médecin célèbre qu’il connaissait, il est vrai, personnellement. Bien entendu, il lui conta la chose en plaisantant. Il lui fut répondu que la transformation et même le dédoublement des pensées, durant l’insomnie et, en général, au cours de la nuit, était un phénomène très fréquent chez ceux qui "pensent et sentent intensément" ; que les convictions d’une vie entière se transformaient soudainement sous l’action déprimante de la nuit et de l’insomnie ; l’on prenait soudain, sans rime ni raison, les plus fatales résolutions, bien entendu sans dépasser certaines limites ; mais si le sujet éprouvait ce dédoublement au point de souffrir, c’était l’indice incontestable qu’il s’agissait de maladie ; il fallait, dans ce cas, agir sans retard.

Auteur: Dostoïevski Fédor Mikhaïlovitch

Info: L'éternel mari

[ conflit ] [ tourment ]

 
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roman

Peu à peu, Fédor Mikhaïlovitch consentit à nous parler de sa vie en Sibérie et des mœurs des réprouvés, ses compagnons de bagne. La plupart de ces récits furent inclus ensuite dans les Souvenirs de la maison morte. Ce livre, d’ailleurs, parut dans des circonstances opportunes.

L’esprit de tolérance soufflait sur le pays et pénétrait jusqu’à la censure. Des ouvrages virent le jour dont, peu de temps avant, la publication paraissait impensable. Certes, la censure fut quelque peu troublée par ce livre sans précédent, tout entier consacré à illustrer des vies de forçats, par le fond noir des récits dont les héros étaient d’effroyables criminels et enfin par le fait que l’auteur lui-même était un ancien prisonnier politique, à peine revenu à la vie normale. Cependant, rien ne put détourner Dostoïevski de rapporter exactement ce qu’il avait connu. Aussi les Souvenirs de la maison morte bouleversèrent-ils l’opinion ; leur auteur apparut comme un autre Dante. L’enfer où il était descendu fut d’autant plus terrifiant pour le public que, loin d’être le fruit de l’imagination du poète, il appartenait incontestablement au monde de la réalité. Cependant, sur les instances de la censure, Dostoïevski supprima l’épisode des Polonais déportés et des détenus politiques.

Auteur: Milioukov Alexandre

Info: "Dostoïevski vivant", trad. du russe par Raïssa Tarr, éditions Gallimard, 1972, page 67

[ contexte ] [ réception ] [ circonstances ]

 

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prédateurs

Il dévoilait les motivations et les buts des entrepreneurs, des marchands et des fonctionnaires coloniaux : - Elle [la mère Patrie] prétend en toute hypocrisie, de manière à tromper quelques naïfs, "porter la civilisation" ou même propager les "grands principes" chez les peuples lointains, mais le but incontestable, sous le couvert des formules les plus honorables, n'est autre que de voler et de piller : le colonial n'a d'autre objectif que de prendre, soit des trésors, soit des terres et les hommes qui les peuplent, soit le pouvoir et des titres à l'avancement. L’œuvre dans son ensemble est mauvaise et les agents qu'on emploie pour l'accomplir conviennent d'autant mieux à l’œuvre projetée qu'ils sont mauvais eux-mêmes. Accompagnant ces fonctionnaires civilisateurs, viennent les marchands qui reçoivent pour mission spéciale des créer des besoins aux indigènes naguère accoutumés à une vie des plus simples. Les efforts des colonisateurs prétendus se combinent pour faire naître de nouvelles demandes, notamment celle de l'eau-de-vie […] Bien pire encore est le sort du travailleur "libre" ! Sa tâche est fixée et, s'il ne la remplit pas, s'il n'apporte pas l'ivoire, ou le caoutchouc, ou la gomme copal, ou le sac de mil que l'on attend de lui, gare au fouet, au bâton, même au couteau.

Auteur: Vincent Jean-Didier

Info: Elisée Reclus : Géographe, anarchiste, écologiste

[ dominateurs capitalistes ] [ nord-sud ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

résignation

(...) Une des propriétés les plus extraordinaires de la nature humaine qu'ait révélé cette période est la soumission. On a vu d'énormes files d'attente se constituer devant les lieux d'exécution et les victimes elles-même veillaient au bon ordre de ces files. On a vu des mères prévoyantes qui, sachant qu'il faudrait attendre l’exécution pendant une longue et chaude journée, apportaient des bouteilles d'eau et du pain pour leurs enfants. Des millions d'innocents, pressentant une arrestation prochaine, préparaient un paquet avec du linge et une serviette et faisaient à l'avance leurs adieux. (...) Et ce ne furent pas des dizaines de milliers, ni même des dizaines de millions, mais d'énormes masses humaines qui assistèrent sans broncher à l'extermination des innocents. Mais ils ne furent pas seulement des témoins résignés; quand il le fallait, ils votaient pour l'extermination, ils marquaient d'un murmure approbateur leur accord avec les assassinats collectifs. Cette extraordinaire soumission des hommes révéla quelque chose de neuf et d'inattendu. Bien sûr, il y eut la résistance, il y eut le courage et la ténacité des condamnés, il y eut des soulèvements, il y eut des sacrifices, quand, pour sauver un inconnu, des hommes risquaient leur vie et celle de leurs proches. Mais, malgré tout, la soumission massive reste un fait incontestable.(...)

Auteur: Grossman Vassili

Info: Vie et Destin, Extrait n°2 p. 280

[ ww2 ] [ fatalisme ]

 

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