Citation
Catégorie
Tag – étiquette
Auteur
Info



nb max de mots
nb min de mots
trier par
Dictionnaire analogique intriqué pour extraits. Recherche mots ou phrases tous azimuts. Aussi outil de précision sémantique et de réflexion communautaire. Voir la rubrique mode d'emploi. Jetez un oeil à la colonne "chaînes". ATTENTION, faire une REINITIALISATION après  une recherche complexe. Et utilisez le nuage de corrélats !!!!..... Lire la suite >>
Résultat(s): 30
Temps de recherche: 0.0346s

femmes-par-femme

Une femme est le pire obstacle pour un homme, plus que toute autre chose, même le gouvernement. [...] Ce qui ne va pas avec les femmes, c'est qu'on ne peut pas compter dessus. Elles ne sont pas complètement civilisées.

Auteur: Le Guin Ursula K.

Info: Ether, OR 1995

[ indépendantes ] [ libres ] [ sauvages ] [ mammifères ] [ femmes-hommes ] [ demi-univers ]

 

Commentaires: 0

singularités

Toutes nos vies sont des symboles. Tout ce que nous faisons fait partie d'un modèle sur lequel nous avons au moins un mot à dire. Les forts créent leurs propres schémas et influencent ceux des autres, les faibles ont leur parcours tracé pour eux.

Auteur: Banks Iain M.

Info: "The Wasp Factory", 1984

[ différences ] [ indépendants ] [ suiveurs ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par miguel

insoumis

Il connaissait trop bien le mustang sauvage impossible à dompter qui sommeillait en Bertrand. Dès qu’il sentait sa liberté en danger, il prenait le dessus et partait au triple galop. Jamais Bertrand n’avait pu maintenir une relation durable avec quelqu’un. Martin avait toujours prévu que son ami vieillirait et deviendrait comme ces vieux bisons solitaires.

Auteur: Leverger Lucas

Info: Les enquêtes de Martin et Chavelier, tome 1 : Regarde au fond du lac

[ indépendant ] [ farouche ]

 

Commentaires: 0

gamins

Comment est le petit enfant bien portant que la mère a traité dès le début comme une personne ayant ses propres droits ? Est-il tout simplement gentil, sage et obéissant ? La réponse est : non. L’enfant normal a une vision personnelle de la vie dès le début. […] En fait, ce sont des fléaux. Mais ils témoignent de tendances affectueuses spontanées et absolument sincères.

Auteur: Winnicott Donald W. Woods

Info: L'enfant et sa famille

[ maman-enfant ] [ sauvageons ] [ indépendants ]

 

Commentaires: 0

être humain

Que l'homme ne se laisse ni corrompre, ni dominer par les choses extérieures et ne place son admiration qu'en lui-même; qu'il se fie à son courage et, préparé à toutes les éventualités, soit l'artisan de sa vie. Que sa confiance ne soit pas privée de science, ni sa science de constance: que ses décisions, une fois prises, soient définitives, que rien dans ses décrets ne puisse être biffé.

Auteur: Sénèque

Info: La vie heureuse, dans La vie heureuse, éd. Arléa 1995, p. 33

[ indépendant ] [ parfait ]

 

Commentaires: 0

adaptation constante

Les philosophes doivent résister à la tentation d'être vertueux pour le public. Dans une société injuste, du point de vue de ce qui est considéré comme le bien public, ils sont des corrupteurs et non des édificateurs. Le désir d'être perçu comme vertueux, d'apporter une contribution positive, est un symptôme délétère de la profession. L'utilité sociale de la philosophie est un ersatz de son devoir de constante remise en cause de l'ordre social dans son entier.

Auteur: Brassier Ray

Info: sur www.3ammagazine.com

[ réflexion en mouvement ] [ penseurs indépendants ] [ refus ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par miguel

être humain

Je ne crois en aucun Dieu créateur, en aucun Dieu personnel s'intéressant ou non au sort des hommes. Je ne crois en aucune forme d'immortalité de l'âme individuelle qui me paraît trop indissolublement liée au corps périssable, à son cerveau si inimaginablement complexe et fragile, pour pouvoir survivre à sa désintégration par l'écrasement, le feu ou la putréfaction. Ces convictions négatives sont pour moi la condition d'une conception de la vie qui rend à l'homme sa pleine dignité et à la vie toute sa splendeur.

Auteur: Perrin Francis

Info:

[ indépendant ] [ athée ]

 

Commentaires: 0

conseil

Si tu veux vraiment heurter tes parents et que tu n'as pas le courage d'être gay, le moins que tu puisses faire est de te lancer dans un truc artistique. Je ne plaisante pas. Une discipline artistique n'est en principe pas un moyen de gagner sa vie mais une façon très humaine de la rendre plus supportable. Pratiquer un art, que ce soit bien ou mal, est manière de faire grandir son âme, une sauvegarde du paradis. Chante sous la douche. Danse avec la radio. Raconte des histoires. Écris un poème à un ami, même un mauvais poème. Fais-le le mieux possible. Tu en tireras grande satisfaction. Tu auras créé quelque chose.

Auteur: Vonnegut Kurt

Info: A Man Without a Country

[ juvénile liberté ] [ indépendante jeunesse ] [ homosexualité ]

 
Commentaires: 1
Ajouté à la BD par miguel

femmes-hommes

Les femmes aiment les aventures, les rencontres, les hasards, parce qu'elles aiment à se donner et non pas qu'on les donne. Pour ce sexe, faire un doux usage de son corps, c'est en disposer librement. Quand une fois elles ont fait cet acte de liberté, il ne tient qu'aux hommes qu'elles soient constantes. Hors de là, elles ne le sont par le coeur que dans un seul cas, celui où elles ont été prises par force ; j'entends par la force physique et non par la force sociale. Cette violence leur fait espérer un grand empire sur l'homme qu'elles ont dominé au point de le mettre hors de lui-même ; comme elles espèrent une grande condescendance de l'homme à qui elles ont tout sacrifié. Nota. Il faut que cette violence soit celle de l'homme amoureux et non celle de l'homme brutal.

Auteur: Joubert Joseph

Info: Carnets t.1, p.93, nrf/Gallimard, 1994

[ femmes-par-homme ] [ Indépendante ] [ maso ]

 

Commentaires: 0

pensée-de-femme

J'écris de chez les moches, pour les moches, les vieilles, les camionneuses, les frigides, les mal baisées, les imbaisables, les hystériques, les tarées, toutes les exclues du grand marché à la bonne meuf. Et je commence par là pour que les choses soient claires : je ne m'excuse de rien, je ne viens pas me plaindre. Je n'échangerais ma place contre aucune autre parce qu'être Virginie Despentes me semble être une affaire plus intéressante à mener que n'importe quelle autre affaire.

Je trouve ça formidable qu'il y ait aussi des femmes qui aiment séduire, qui sachent séduire, d'autres se faire épouser, des qui sentent le sexe et d'autres le gâteau du goûter des enfants qui sortent de l'école. Formidable qu'il y en ait de très douces, d'autres épanouies dans leur féminité, qu'il y en ait de jeunes, très belles, d'autres coquettes et rayonnantes. Franchement, je suis bien contente pour toutes celles à qui les choses telles qu'elles sont conviennent. C'est dit sans la moindre ironie. Il se trouve simplement que je ne fais pas partie de celles-là. Bien sûr que je n'écrirais pas ce que j'écris si j'étais belle, belle à changer l'attitude de tous les hommes que je croise.

C'est en tant que prolotte de la féminité que je parle, que j'ai parlé hier et que je recommence aujourd'hui. Quand j'étais au RMI, je ne ressentais aucune honte d'être exclue, juste de la colère. C'est la même en tant que femme : je ne ressens pas la moindre honte de ne pas être une super bonne meuf. En revanche, je suis verte de rage qu'en tant que fille qui intéresse peu les hommes, on cherche sans cesse à me faire savoir que je ne devrais même pas être là. On a toujours existé. Même s'il n'était pas question de nous dans les romans d'hommes, qui n'imaginent que des femmes avec qui ils voudraient coucher. On a toujours existé, on n'a jamais parlé. Même aujourd'hui que les femmes publient beaucoup de romans, on rencontre rarement de personnages féminins aux physiques ingrats ou médiocres, inaptes à aimer les hommes ou à s'en faire aimer.

Au contraire, les héroïnes contemporaines aiment les hommes, les rencontrent facilement, couchent avec eux en deux chapitres, elles jouissent en quatre lignes et elle aiment toutes le sexe. La figure de la looseuse de la féminité m'est plus que sympathique, elle m'est essentielle. Exactement comme la figure du looser social, économique ou politique. Je préfère ceux qui n'y arrivent pas pour la bonne et simple raison que je n'y arrive pas très bien, moi-même. Et que dans l'ensemble, l'humour et l'inventivité se situent plutôt de notre côté. Quand on n'a pas ce qu'il faut pour se la péter, on est souvent plus créatifs. Je suis plutôt King Kong que Kate Moss, comme fille. Je suis ce genre de femme qu'on n'épouse pas, avec qui on ne fait pas d'enfant, je parle de ma place de femme toujours trop tout ce qu'elle est, trop agressive, trop bruyante, trop grosse, trop brutale, trop hirsute, trop virile, me dit-on.

Ce sont pourtant mes qualités viriles qui font de moi autre chose qu'un cas social parmi les autres. Tout ce que j'aime de ma vie, tout ce qui m'a sauvée, je le dois à ma virilité. C'est donc ici en tant que femme inapte à attirer l'attention masculine, à satisfaire le désir masculin, et à me satisfaire d'une place à l'ombre que j'écris. C'est ici que j'écris, en tant que femme non séduisante, mais ambitieuse, attirée par l'argent que je gagne moi-même, attirée par le pouvoir, de faire et de refuser, attirée par la ville plutôt que par l'intérieur, toujours excitée par les expériences et incapable de me satisfaire du récit qu'on m'en fera. Je m'en tape de mettre la gaule à des hommes qui ne me font pas rêver. Il ne m'est jamais paru flagrant que les filles séduisantes s'éclataient tant que ça. Je me suis toujours sentie moche, je m'en accommode d'autant mieux que ça m'a sauvée d'une vie de merde à me coltiner des mecs gentils qui ne m'auraient jamais emmenée plus loin que la ligne bleue des Vosges. Je suis contente de moi, comme ça, plus désirante que désirable.

Auteur: Despentes Virginie

Info: King Kong Théorie

[ indépendante ] [ patronne ]

 

Commentaires: 0