humanité
Tu ne pourrais avoir pitié de rien si tu n'étais pas un homme; la pitié fut une surprise pour Dieu. Elle n'était pas son invention.
Auteur:
Malamud Bernard
Années: 1914 - 1986
Epoque – Courant religieux: industriel
Sexe: H
Profession et précisions: écrivain
Continent – Pays: Amérique du nord - Usa
Info:
The fixer
[
indifférence divine
]
mal-être
Souvent j'ai rencontré le mal de vivre :
c'était le ruisseau étranglé qui bouillonne,
c'était la feuille qui se recroqueville,
desséchée, c'était le cheval terrassé.
Du bien je n'ai rien su, hors le prodige
éclos de la divine Indifférence :
c'était la statue dans la somnolence
de midi, et le nuage, et le faucon très haut qui plane.
Auteur:
Montale Eugenio
Années: 1896 - 1981
Epoque – Courant religieux: industriel
Sexe: H
Profession et précisions: poète
Continent – Pays: Europe - Italie
Info:
Poésies, tome 1 : 1920-1927
[
bien-être
]
[
poème
]
[
lâcher-prise
]
simplicité
Les privilèges du disciple ne sont pas des déséquilibres maladifs, mais des floraisons naturelles, favorisées par la discipline morale et engendrées par l’intervention directe du Verbe. Les phénomènes extraordinaires n’apparaissent que comme accidents de transition ; ainsi sainte Thérèse parvenue au sommet de l’union divine n’a plus d’extases ; Ignace de Loyola conserve le sentiment net de la présence divine tout en s’entretenant avec un cardinal d’affaires administratives. Tels, que j’ai connus comme possédant les clés du Trésor de Lumière, étaient de braves pères de famille que rien ne distinguait de leurs voisins.
Auteur:
Sédir Paul Yvon Le Loup
Années: 1871 - 1926
Epoque – Courant religieux: industriel
Sexe: H
Profession et précisions: écrivain mystique
Continent – Pays: Europe - France
Info:
"Forces mystiques et conduite de la vie", bibliothèque des amitiés spirituelles, Paris, 1956, page 50
[
dons
]
[
signification
]
[
indifférence
]
nature
Non mais quelle chimie !
Penser que les vents ne sont pas porteurs d’infection,
Penser qu’il n’y a pas de tromperie au ressac couleur jade translucide de l’océan qui me caresse de sa poursuite amoureuse,
Penser que je peux sans crainte lui laisser me lécher le corps par toutes ses langues,
Penser qu’il ne menacera pas ma santé de toutes ces fièvres qui ont fait dépôt en lui,
Penser que son hygiène est indéfiniment assurée,
Penser que la gorgée d’eau prise au puits a vraiment bon goût,
Penser que les mûres ont un parfum juteusement sucré,
Penser que les pommes des vergers, les oranges des orangeraies, les melons, le raisin, les pêches, les prunes ne m’empoisonneront pas,
Penser que quand je me couche dans l’herbe je n’attraperai pas de maladie,
Même s’il y a de fortes chances pour que le plus petit brin d’herbe provienne de ce qui fut naguère contagion microbienne.
Puis voici que la Terre me terrorise par son calme sa patience
Tant elle fait naître de choses douces de matières corrompues,
Tant elle tourne innocemment sur son axe immaculé dans le défilé inexorable de ses cadavres infectieux,
Tant elle distille de vents exquis à partir d’infusions de puanteur fétide,
Tant elle renouvelle dans une totale indifférence la somptuaire prodigalité de ses moissons annuelles,
Tant elle offre de matières divines aux humains en échange de tant de déchets qu’elle reçoit d’eux en retour.
Auteur:
Whitman Walt
Années: 1819 - 1892
Epoque – Courant religieux: industriel
Sexe: H
Profession et précisions: poète
Continent – Pays: Amérique du nord - Usa
Info:
Dans "Feuilles d'herbe", L'automne et ses ruisseaux, traduction Jacques Darras, éditions Gallimard, 2002, pages 494-495
[
danger
]
[
comestible
]
[
risques
]
[
bon-mauvais
]