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pensée-de-femme

Ses lèvres descendent sur ma poitrine, il l'embrasse avec passion et moi, pendant ce temps, je cherche le frisson qui ne vient pas. Je lâche quelques gémissements : peut-être que le plaisir, c'est comme la faim, qui vient en mangeant. (...)
Deux minutes plus tard, lorsque je m'aperçois que je suis en train de repenser au risotto alors qu'il s'active sur moi, je comprends que notre histoire est terminée.

Auteur: Grimaldi Virginie

Info: Tu comprendras quand tu seras plus grande

[ détachée ] [ indifférente ] [ sexe ] [ rupture ]

 

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langage

Elle dit : Ils désertent. Et toi tu comprends "île déserte". C'est seulement quand tu t'attardes sur la silhouette de la femme appuyée d'un air las sur la carrosserie du vieux break, indifférente aux enfants pourtant en plein soleil dans l'habitacle, scrutant l'immeuble bardé de pancartes "à vendre" ou "à louer", c'est seulement à ce moment précis que tu comprends le véritable sens. (...) Ils désertent, dit le pompiste et vous comprenez "île déserte" peut-être à cause du flot ininterrompu de voitures qui passent lentement devant la petite station-service isolée au milieu de la mer de bitume.

Auteur: Beinstingel Thierry

Info: Ils désertent

[ interprétation ] [ malentendu ] [ mécompréhension ] [ homophone ] [ double sens ]

 

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prostitution

Ils jouaient. Ils fumaient. Ils gueulaient. Après minuit, ils allaient se coucher dans les baraquements, ou bien ils faisaient la queue pour les trois ou quatre femmes qui ouvraient leurs bras aux arrivants, de sacrées gonzesses, de vraies garces, vous pouvez me croire. Des hommes avec une barbe de trois jours, éreintés, qui concassaient tout ce qu'on leur donnait entre leurs mâchoires puissantes, et étreignaient avec la même énergie sauvage et indifférente leurs putains-du-rail, ces femmes qui sentaient l'oxyde de carbone, avec leurs mamelles de fonte, un rivet à la place du nombril, et une douille en acier à l'endroit crucial.

Auteur: Bujda Ûrij Bouïda

Info: Le train zéro

[ bordel ]

 

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sorcellerie

L’amour sorcier, c’est l’utilisation des forces obscures au service de la passion érotique. C’est la mise en condition et l’asservissement d’une chair rétive ou indifférente au profit d’une volonté supérieure, par les pratiques les plus diverses, de l’envoûtement à l’usage des philtres et des charmes, du recours à l’influence des planètes, des pierres ou des plantes à l’emploi des drogues ou de nourritures aphrodisiaques.
L’amour sorcier, c’est aussi le développement jusque dans leurs plus extrêmes conséquences des thèmes obsessionnels dont se nourrit toute grande aventure entre deux êtres.
C’est la recherche de l’amour fou, de l’amour féroce et furieux, de l’amour sismique.

Auteur: Bastiani Ange Victor Marie Lepage

Info: Dans "Bréviaire de l'amour sorcier"

[ coercition ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

solidarité

Oui, des camarades, il y en a eu,
On partageait le dernier bout de pain misérable,
la dernière bouffée de gros gris.
On croyait à la force,
à la témérité.
On ne croyait pas aux rumeurs délirantes,
on était capable de serrer les dents,
de sortir du jeu.
Il y avait même des amis, et ce n'était pas chose facile
que de trouver une goutte d'amitié - une seule -
dans l'océan d'hostilité.
Accroché à une paille, le corps contrariait l'esprit
mais refusait de sombrer.
Certains n'étaient plus que des cabans
- pas des hommes, des ombres
indifférentes à tout sauf à la bouffe.

Auteur: Baldaev Danzig

Info: Gardien de Camp, Tatouages et dessins du goulag

[ goulag ] [ camp de concentration ] [ famine ]

 

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coutume

Il est des tyrannies de l'usage contre lesquelles il est bon de protester. C'est l'usage n'est pas, quoi qu'on en dise, une réponse péremptoire à tout. Dans les petites choses, ou plutôt dans les choses indifférentes, vous aurez plus tôt fait de vous soumettre à l'usage que de prendre la peine de réfléchir, de discuter et de combattre ; mais, dans les choses respectables, il faut se réserver le droit d'examen, et ne pas vous rendre à ce jugement souvent sans appel dans le monde : c'est l'usage. Demandez à quelque sauvage pourquoi il mange ses ennemis ; il vous dira : "C'est l'usage."

Auteur: Karr Alphonse

Info: Une poignée de vérités/M. Lévy frères 1866 <p.303>

 

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mémoire

Il est certain que, comme présageant sa mort prochaine et celle de ses parents, Micol répétait continuellement également à Malnate que son avenir démocratique et social la laissait totalement indifférente, qu'elle abhorrait l'avenir en soi, lui préférant de beaucoup "le vierge, le vivace et le bel aujourd'hui" et plus encore le passé, le cher, le doux, le charitable passé.
Et comme c'étaient seulement, je le sais, des paroles - les habituelles paroles, trompeuses et désespérées, que seul un vrai baiser aurait pu l'empêcher de proférer - que de ces paroles-là justement, et non d'autres, soit scellé ici le peu que le coeur a su retenir.

Auteur: Bassani Giorgio

Info: Le jardin des Finzi-Contini

[ refuge ] [ futur inintéressant ]

 

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indépendance

Si je puis lutter contre un accès de dépression, au nom de quelle vitalité m’acharner contre une obsession qui m’appartient, et qui me précède ? Que je me porte bien, j’emprunte le chemin qui me plaît ; "atteint", ce n’est plus moi qui décide : c’est mon mal. Pour les obsédés, point d’option : leur obsession a déjà opté pour eux, avant eux. On se choisit quand on dispose de virtualités indifférentes ; mais la netteté d’un mal devance la diversité des routes ouvertes au choix. Se demander si on est libre ou non, - vétille aux yeux d’un esprit qu’entraînent les calories de ses délires. Pour lui, prôner la liberté, c’est faire montre d’une santé déshonorante. 

La liberté ? Sophisme des bien portants.

Auteur: Cioran Emil Michel

Info: Syllogismes de l'amertume

[ illusion ] [ question ]

 
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Ajouté à la BD par miguel

être humain

Les mythes dit joliment Claude Mettra "sont nés des larmes des hommes". La création se révèle indifférente à nos malheurs comme à nos appels, une perversité fondamentale semble animer les choses, les hommes sont, pour chacun, comme une horde sauvage, nous sommes seuls, et abandonnés sous un ciel sans étoiles, pions désemparés d'un jeu dont nous ignorons les règles et les enjeux, la mal partout triomphe - ainsi une gravure de l'atelier de Dürer représente le cosmos en séparant l'homme de Dieu par un "cercle de feu obscur" : nous orienter à travers ce feu brûlant et ces ténèbres, sinon briser le cercle de la prison que nous tissent l'espace et le devenir, du moins tracer des lignes de fuite, ou de passage, oui, cela peut être dit l'aventure humaine...

Auteur: Le Bris Michel

Info: René Guénon, Dossiers H, 1984

[ perdu ] [ quête ]

 

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assimilation

Et la psychanalyse n’échappe pas à ce destin de mode au cœur même de sa pratique théorique et clinique. Elle aussi passe au stade de la reproduction institutionnelle, développant ce qu’il y avait de modèles de simulation dans les concepts fondamentaux. S’il y a eu jadis un travail de l’inconscient, et donc une détermination de la psychanalyse par son objet, aujourd’hui cette détermination est devenue tout doucement celle de l’inconscient par la psychanalyse elle-même. C’est elle désormais qui reproduit l’inconscient en même temps qu’elle se prend pour référence (se signifie comme la mode). L’inconscient rentre alors dans les mœurs, la demande en est grande, et la puissance sociale vient à la psychanalyse comme elle vient au code – elle s’accompagne d’une extraordinaire sophistication des théories sur l’inconscient, toutes commutables et indifférentes au fond.

Auteur: Baudrillard Jean

Info: Dans "L'échange symbolique et la mort", éditions Gallimard, 1976, page 148

[ critique ] [ perte de radicalité ] [ stade esthétique ] [ vogue ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson