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culture

Sur un côté du Jardin Botanique, enveloppé d'arômes qui réveillaient ma nostalgie, les amateurs de livres anciens se livraient toujours à leurs recherches. On aurait dit les mêmes qu'il y a des années : des êtres pour lesquels le temps serait resté immobile. Sans doute étaient-ils indifférents à ce qui se passait autour d'eux, encore plus à la femme qui, avec son balluchon au bras, les regardait du trottoir d'en face, indifférents à sa claudication et à sa captivité, indifférents aux cicatrices qui marquaient son dos de femme, à peu de distance de leurs mains avides, avides de livres rares.

Auteur: Carnés Luisa

Info: À la maison

[ privilégiés ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

morale

Devant le cadavre de la personne aimée prirent naissance non seulement la doctrine des âmes, la croyance à l'immortalité, mais aussi, avec le sentiment de culpabilité humaine, qui ne tarda pas à pousser une puissante racine, les premiers commandements moraux. Le premier et le plus important commandement qui ait jailli de la conscience à peine éveillée était : tu ne tueras point. Il exprimait une réaction contre le sentiment de satisfaction haineuse qu'à côté de la tristesse on éprouvait devant le cadavre de la personne aimée et s'est étendu peu à peu aux étrangers indifférents et même aux ennemis détestés.

Auteur: Freud Sigmund

Info: Essais de psychanalyse, <Considérations actuelles sur la guerre et sur la mort, 1915 p.261

 

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cinéma

David Simon a souvent dit en interview qu'il avait voulu faire un état des lieux d'une ville-État moderne en lui appliquant les principes de la tragédie grecque. Pour lui, le fondement de la représentation consistait à construire une ville de façon hyperréaliste et à expliquer pourquoi elle ne fonctionnait pas. Cela impliquait de mettre en scène le déclin de l'empire américain en soulignant les ravages des institutions postmodernes sur des " populations précaires et condamnées ". Les héros sont les déshérités et les dieux ne sont plus les dieux grecs de l'Olympe qui jouent avec leurs destinées, mais bien les nouveaux dieux indifférents de l'ère post-moderne.

Auteur: Bacqué Marie-Hélène

Info: The Wire : l'Amérique sur écoute

[ télévision ]

 

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être humain

C'est une erreur - plaisante à entretenir - de croire qu'on peut faire beaucoup de peine, engager la durée dans le chagrin, comme de croire qu'on peut faire beaucoup de plaisir à autrui. Il y a les sots, qui se suicident pour un bonjour négligé. Les indifférents, qui s'en moquent. Il y a surtout ce qui se passe, et ne peut se passer que dans la solitude, qui n'est rien d'autre que la crête suprême de la Pyramide homme ; dont nous sommes le dernier signe concret. Etre seul, et l'accepter ; c'est assumer une harmonie indispensable et près de se rompre perpétuellement par un retrait, une défaillance durable.

Auteur: Perros Georges

Info: Papiers collés 1, p.149, Éd. L'Imaginaire/Gallimard n°176

[ isolé ] [ fragile ] [ introspection ] [ grandir ]

 

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envie

Ainsi la faiblesse du corps au premier âge est innocente, l’âme ne l’est pas. Un enfant que j’ai vu et observé était jaloux. Il ne parlait pas encore et regardait, pâle et farouche, son frère de lait. Chose connue ; les mères et nourrices prétendent conjurer ce mal par je ne sais quels enchantements. Mais est-ce innocence dans ce petit être, abreuvé à cette source de lait abondamment épanché, de n’y pas souffrir près de lui un frère indigent dont ce seul aliment soutient la vie ? Et l’on endure ces défauts avec caresse, non pour être indifférents ou légers, mais comme devant passer au cours de l’âge. Vous les tolérez alors, plus tard ils vous révoltent.

Auteur: Saint Augustin Aurelius Augustinus

Info: Confessions, livre i, chapitre vii, "L’enfant est pêcheur"

[ invidia ] [ jalousie ] [ source ]

 

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saut qualitatif

Les personnes qui ont déclaré avoir été enlevées par des aliens affirment que ces êtres semblent froids, insensibles, indifférents à ce que ressentent leurs pauvres humains captifs. Tout ce que nous savons de ces phénomènes d'abduction par des extraterrestres semble imprégné par la peur, non pas que nous les craignions mais que eux, nous craignent. Ils paralysent leurs victimes (sans doute ont-il peur de notre force physique) et effacent leurs souvenirs. Ils ne semblent pas vraiment arrogants, soit parce qu'ils n'éprouvent pas de sentiments, soit parce qu'ils ne se sentent pas supérieurs à nous. Il semble y avoir beaucoup de défiance de leur part, un peu comme lorsque nous nous trouvons près d'un lion ou d'un tigre sauvage.

Auteur: Internet

Info:

[ être humain ] [ animal ] [ relatif ] [ homme-extraterrestre ]

 

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montagne

Le télésiège situé du côté sud de la vallée fonctionnait toujours, comme lorsqu'ils l'avaient quitté. Le moteur produisait un bourdonnement sourd, et la ferraille s'entrechoquait tandis que les sièges vides décrivaient une boucle au bas de la pente avant de reprendre leur vaine ascension. De l'autre côté, ils redescendaient à un rythme régulier donnant la vague impression d'avoir traversé un feu, ou une guerre, ou d'avoir vécu quelque chose de terrible qui les aurait laissés, cependant stoïques et indifférents. Bien qu'il ne s'agisse que de sièges vides, on pouvait trouver une inanité glaçante à leur existence morne et linéaire, le long des câbles suspendus. Comme s'ils avaient eu la possibilité d'apprendre quelque chose, mais avaient échoué à le faire.

Auteur: Joyce Graham

Info: Au coeur du silence

[ remontée mécanique ]

 

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dépendance

Je m'envoie une dose en présence de D. L. Je cherche la veine sous la crasse de mon pied nu. Les camés n'ont pas d'amour-propre. Ils sont indifférents à la répugnance d'autrui. Je doute que l'amour-propre puisse exister en l'absence de toute vie sexuelle. Il disparaît de l'univers du camé en même temps que le goût et la possibilité de rapports platoniques, qui ne sont eux aussi qu'affaire de libido... Le drogué considère son propre corps de façon tout impersonnelle, comme un instrument destiné à absorber l'élément dans lequel il vit, et il jauge sa chair avec les mains froides d'un maquignon. "Inutile d'essayer de piquer ici... " Des yeux de poisson mort qui glissent sur une veine ravagée...

Auteur: Burroughs William S.

Info: Le festin nu

[ drogue ] [ laisser-aller ]

 

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matin

Ma commençait sa journée par balayer. Tous les matins, Saroj s'éveillait au chuintement étouffé du balai dans la cour, tandis qu'elle-même chassait la nuit de son esprit, avec les toiles d'araignée qui le tapissaient. Pour Ma ce qu'on pensait était plus important que ce qu'on disait ou ce qu'on faisait. Aussi, quand elle avait fini de balayer, consacrait-elle une demi-heure à dessiner un kolam devant l'entrée, un kolam chaque jour différent. Elle commençait par répandre de la farine de riz, de manière à établir un réseau de points qu'elle reliait par des traits ou des lignes courbes, jusqu'à ce qu'apparaisse un étonnant motif symbolique, compliqué, fragile, parfaitement symétrique, une oeuvre d'art fugitive qui, dès midi, serait effacée par les pas indifférents des personnes qui entraient et sortaient de la maison.

Auteur: Maas Sharon

Info: Noces indiennes

[ routine ]

 

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rapports humains

Les gens de mon âge ne m'intéressent guère. Ce sont pourtant ceux que je fréquente le plus en raison des affaires dont je me charge et des réseaux de toute sorte auxquels j'appartiens. Quand je dis dis qu'ils ne m'intéressent guère, cela ne signifie pas qu'ils me soient indifférents, loin de là, d'autant que je compte parmi eux certains de mes meilleurs amis. Nous avons tant de références communes, de valeurs partagées, de complicités même, que notre échange est aisé, clair,et généralement fécond;mais une sorte de pudeur nous dissuade le plus souvent, sauf dans les cas graves, de nous livrer à des confidences d'ordre intime ou tout simplement personnel. Ce serait un jeu à somme nulle, nos problèmes et nos questions étant le plus souvent identiques. Entre gitans on ne se lit pas les lignes de la main.

Auteur: Rigaud Jacques

Info: Vivre à propos

[ monotonie ] [ vieillesse ]

 

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