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sagesse

G.S.B. - C'est très difficile d'apprendre à vivre. Cela me fait penser à un autre livre (...) formidable, c'est "Le Métier de vivre" de Cesare Pavese. Au fond, vivre est un métier qui s'apprend. Savoir vivre, cela n'est pas ne plus s'indigner, bien sûr, mais c'est apprendre à ne plus laisser cette indignation se porter sur les autres, au risque de leur causer un préjudice, mais la canaliser en soi, afin qu'elle donne naissance à des choses nouvelles au plus profond de nous-mêmes. Cela veut dire tout simplement que dans la vie il faut toujours essayer de faire d'un mal un bien.

Auteur: Saint-Bris Gonzague

Info: Ligne ouverte - Au coeur de la nuit, Le Livre de Poche n°5340, p. 406

[ maturité ] [ gentilhomme ]

 

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malédiction

Quand les personnalités officielles prétendent ne chercher qu'à "servir", la population considère cette affirmation, à juste titre, comme le plus gros de tous les mensonges. Elle se soumet, certes, aux règles de la vie en société, mais uniquement parce que la soumission représente habituellement la dernière ligne de résistance, et pas du tout parce qu'elle croit au caractère juste des règles ou aux bonnes intentions de ceux qui les ont promulguées. Le public tient pour acquise l'idée selon laquelle le pouvoir corrompt tous ceux qui l'exercent ; il ne la considère pas même pas avec indignation, mais plutôt comme le sentiment résigné de son inéluctabilité.

Auteur: Lasch Christopher

Info: Un refuge dans ce monde impitoyable : La famille assiégée

[ puissance ]

 

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rapports humains

Aristomène, gouverneur du roi Ptolémée, voyant ce prince qui s'endormait en donnant audience à des ambassadeurs, et l'en ayant réprimandé, les flatteurs en prirent occasion de le perdre. Ils affectèrent la plus vive indignation contre cette hardiesse, et dirent au roi : "et si, accablé de veilles et de travaux, vous vous laissez quelquefois surprendre au sommeil, votre gouverneur devait vous avertir en particulier d'y faire attention, et non vous éveiller publiquement, et vous faire rougir devant une si nombreuse assemblée." Ptolémée ne tarda pas à les croire, et la réprimande d'Aristomène fut payée d'une coupe de poison, que le roi lui en envoya lui ordonnant de la boire.

Auteur: Plutarque

Info: in le Dictionnaire encyclopédique d'anecdotes modernes, anciennes, françaises et étrangères d'Edmond Guerard

[ manipulation ]

 

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théâtre

Le duc de La Feuillade, outré de se voir traduit sur la scène dans la Critique de l'Ecole des Femmes, s'avisa d'une vengeance indigne d'un honnête homme. Un jour qu'il vit passer Molière par un appartement où il était, il l'aborda avec les démonstrations d'un homme qui voulait lui faire caresse. Molière s'étant incliné, il lui prit la tête, et, en lui disant : Tarte à la crême, Molière, tarte à la crème, il lui frotta le visage contre ses boutons, et lui mit le visage en sang. Le roi, qui vit Molière le même jour, apprit la chose avec indignation, et le marqua au duc, qui apprit à ses dépens combien Molière était dans les bonnes grâces de sa majesté.

Auteur: Internet

Info: Vie de Molière 1724

[ anecdote ]

 

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rapport au temps

Un esprit d’agitation commença à se répandre vers la fin du Moyen Age. Le concept de temps, au sens moderne, commença à se développer. Les minutes prirent de la valeur ; un symptôme de cette nouvelle perception du temps est le fait qu’à Nüremberg, les horloges sonnent les quarts d’heures depuis le XVIe siècle. Trop de jours chômés commencèrent à apparaître comme un malheur. Le temps avait tellement de valeur que l’on avait le sentiment qu’il ne faudrait jamais le dépenser dans une activité inutile. Le travail fut de plus en plus perçu comme la valeur suprême. Une nouvelle attitude envers le travail se développa, qui était si forte que la classe moyenne cultiva une indignation contre l’improductivité économique des institutions de l’Eglise.

Auteur: Fromm Erich

Info: Dans "La peur de la liberté", page 62

[ historique ] [ esprit philosophique du capitalisme ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

question

L'écrivain russe Ivan Gontcharov, auteur d'Oblomov, a fait un voyage au Japon en 1858, dont il a parlé dans un livre intitulé La Frégate Pallas. Il y décrit une scène dont il a été témoin en Chine : un officier britannique marchait dans la rue d'une ville chinoise, et attrapait langoureusement la natte de tout Chinois qui ne lui faisait pas immédiatement place et le tirant dans le caniveau. D'abord surpris, les Chinois le regardaient avec "un sourire d'indignation étouffée". Gontcharov, qui oppose cette description dans l'un des derniers chapitres à l'idylle de fraternité entre un Cosaque et un Coréen, termine la scène avec l'Anglais et le Chinois en écrivant : "Je me demande qui ici est censé enseigner la civilisation à qui."

Auteur: Czapski Józef

Info: Terre inhumaine

[ rapports humains ] [ inter-civilisationnels ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

conformisme

Je pense depuis longtemps déjà que si un jour les méthodes de destruction de plus en plus efficaces finissent par rayer notre espèce de la planète, ce ne sera pas la cruauté qui sera la cause de notre extinction, et moins encore, bien entendu, l'indignation qu'éveille la cruauté, ni même les représailles et la vengeance qu'elle s'attire... mais la docilité, l'absence de responsabilité de l'homme moderne, son acceptation vile et servile du moindre décret public. Les horreurs auxquelles nous avons assisté, les horreurs encore plus abominables auxquelles nous allons maintenant assister ne signalement pas que les rebelles, les insubordonnés, les réfractaires sont de plus en plus nombreux dans le monde, mais plutôt qu'il y a de plus en plus d'hommes obéissants et dociles.

Auteur: Bernanos Georges

Info: "La France contre les Robots", 1947, édition de 2019, page 127

[ résignation ]

 
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gauche-droite

Nous devons reconnaître que, bien que la libre intelligence et l’esprit de communauté soient à la fois le but et un moyen essentiel, ils peuvent être non seulement inefficaces mais même nuisibles, à moins qu’ils ne soient combinés avec la pleine mesure d'une chaude indignation contre la tyrannie, ce service dévoué dans la lutte pour l'ordre nouveau, qui caractérise les meilleurs esprits de la gauche politique. D’un autre côté, la gauche politique, si elle veut capter l’imagination et l’allégeance du peuple de ce pays et l’entraîner vers la victoire, doit, je crois, apprendre un esprit plus libéral. J’entends bien sûr libéral, non pas au sens politique mais au sens culturel, à savoir la loyauté envers l’intelligence critique libre et le respect de l’individu humain.

Auteur: Stapledon William Olaf

Info: Philosophy and Living (1939), Chapter XIII: The Practical Upshot

[ complémentarité ] [ équilibre ]

 

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Ajouté à la BD par Le sous-projectionniste

lassitude

Vers la mi-octobre je commençai à me lasser des émissions culinaires, irréprochables pourtant, et ce fut le vrai début de ma descente. Je tentai de m'intéresser aux débats de société, mais cette période fut décevante et brève : l'extrême conformisme des intervenants, la navrante uniformité de leurs indignations et de leurs enthousiasmes étaient devenus tels que je pouvais à présent prévoir leurs interventions non seulement dans leurs grandes lignes mais même dans le détail, en réalité au mot près, les éditorialistes et les grands témoins défilaient comme d'inutiles marionnettes européennes, les crétins succédaient aux crétins, se congratulant de la pertinence et de la moralités de leurs vues, j'aurais pu écrire leurs dialogues à leur place et je finis par éteindre définitivement mon téléviseur, tout cela n'aurait fait que m'attrister davantage, si j'avais eu la force de continuer.

Auteur: Houellebecq Michel

Info: Sérotonine, P. 333

[ critique ] [ constat ] [ ennui ]

 

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Ajouté à la BD par Bandini

gaz

Les pets muets, vulgairement appelés vesses, n'ont point de son et se forment d'une petite quantité de vents très humides. [...] Les vesses sont ou sèches ou foireuses. Les sèches sortent sans bruit et n'entraînent point avec elles de matière épaisse. Les foireuses, au contraire, sont composées d'un vent taciturne et obscur. Elles emportent toujours avec elles un peu de matière liquide ; les vesses ont la vélocité d'une flèche ou de la foudre, et sont insupportables à la société, par l'odeur fétide qu'elles rendent. [...]
J'ai lu quelque part qu'un diable du pays latin voulant un jour lâcher un pet, ne fit qu'une vesse foireuse dont il emberna ses culottes et que, maudissant la trahison de son derrière, il s'écria avec colère et indignation : " Nusquam tuta fides " (" Il n'y a donc plus de bonnes foi dans le monde ") !

Auteur: Hurtaut Pierre-Thomas-Nicolas

Info: L'art de péter

[ flatulence ]

 

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