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réincarnation

La mort n'est qu'un déplacement d'individualités. L'hérédité fait circuler les mêmes âmes à travers la suite des générations d'une même race.

Auteur: Le Bon Gustave

Info:

[ patrie ] [ spécificités ] [ nation ]

 

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individualités

Nous vivons tous dans des vérités locales. Tout ce que nous pensons est de circonstance. Le prétexte définit non seulement la nature de la pensée mais aussi celle du monde ; sans doute d’abord celle du monde.

Auteur: Cioran Emil Michel

Info: Le livre des leurres

[ courtes vues ] [ justifications ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

administration étatique

Le gouvernement ressemble à un géant maladroit, doté d’une main énorme et de nombreux petits cerveaux qui s’efforcent tous d’obtenir de cette main qu’elle leur obéisse. S’ils sont assez nombreux à tomber d’accord, la main peut effectivement obtempérer, pour le meilleur ou pour le pire, mais s’ils cherchent tous à se tirer dans les pattes les uns des autres, elle bat l’air.

Auteur: Campbell Jack John G. Hemry

Info: La flotte perdue, Par-delà la frontière, tome 5 : Léviathan

[ individualités ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

nombre

Les mathématiques, comme expression de l'esprit humain, reflètent la volonté active, la raison contemplative et le désir pour la perfection esthétique. Les éléments de base sont la logique, l'intuition, l'analyse, la construction, la généralité et les individualités. Bien que différentes traditions puissent souligner d'autres aspects, ce sont les seuls effets de ces forces antithétiques et de la lutte pour leur synthèse qui constituent la vie, l'utilité, et la valeur suprême de la science mathématique.

Auteur: Courant Richard

Info: What Is Mathematics?: An Elementary Approach to Ideas and Methods 1941

[ miroir ]

 

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beaux-arts

Entre autres figures décisives, Pina Bausch a contribué par le double genre de la danse-théâtre, à élargir l’horizon chorégraphique tout en libérant la danse de son caractère lisse, aseptisé et quelque peu ennuyeux ; dans les spectacles très vivants et souvent perçus comme virulents que l’artiste allemande a su produire, les interprètes frappent autant par leur virtuosité de danseurs que par la personnalité affirmée et la force de tempérament qui les approchent de véritables personnages théâtraux. Ce ne sont plus les membres anonymes d’un corps de ballet susceptibles d’être remplacés sans que rien n’y paraisse, mais des personnes accomplies nourrissant la création de leur singularité.

Auteur: Beauquel Julia

Info: Danser, une philosophie

[ collectivité ] [ individualités ]

 

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imagination active

Elle n’est pas théorie ; elle est initiation à la vision ; est-il possible de voir sans être là où l’on voit ? Les visions théophaniques, visions mentales, visions d’extase à l’état de songe ou de veille, sont par elles-mêmes pénétrations dans le monde qu’elles voient. […]
Et c’est également le sentiment d’une double dimension de l’être individuel, comportant l’idée d’une contrepartie céleste et divine, son être "à la seconde personne", qui fonde cette anthropologie mystique sur laquelle on a commis bien des méprises, parce qu’on l’a jugée en termes de l’anthropologie commune qui situe des individualités réduites à l’unidimension de leur moi, comme équidistantes d’un Dieu universel en rapport uniforme avec tous.

Auteur: Corbin Henry

Info: Dans "L'imagination créatrice dans le soufisme d'Ibn'Arabî", pages 114-115

[ ésotérisme ] [ sacré-profane ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

tourisme

Nous sommes le monde de la carte et du risque mesuré. Tout est jalonné, pesé, balisé. D’aventure, il n’y a plus, sauf par hasard. Et personne ne veut plus d’un hasard hors contrôle. Oui, le voyage, tel qu’on l’entend aujourd’hui, est éminemment moderne. Il est le luxe ultime. Une pure illusion bourgeoise. Le voyage n’est plus dévoilement ni contemplation passive. Il n’est plus cette impuissante et exaltante passivité face à un inconnu qui se dévoile. Il est monstration, démonstration, voire signe de richesse matérielle ou de bonne santé physique ; ce n’est qu’un rite pseudo-initiatique pour individualités en manque d’être. Et l’on verra de plus en plus de ces modernes repousser les limites purement spatiales, purement quantitatives de ce qui a été réduit à une performance ou un étalage vulgaire.

Auteur: Serey Paul

Info: https://linactuelle.fr/index.php/2019/04/24/litterature-modernite-paul-serey/

[ artificiel ] [ ultraconfort ] [ monde sécuritaire ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

télécommunication

La simplification des mouvements utiles avait apporté du reste, dans le monde scientifique, beaucoup de calme et d’ordre. Aucun bruit au dehors, des villes silencieuses avec de très rares passants et sans canalisations apparentes, tout se faisant par impression à distance, sans nulle difficulté.

Il n’était pas jusqu’au plaisir ancien du théâtre que l’on ne pratiquât à domicile, sans se déranger, par simple suggestion collective. On avait même remplacé, dans la plupart des cas, les représentations par de simples impressions de représentation donnant l’illusion du plaisir et du succès.

Les informations, les nouvelles, les découvertes importantes, les recommandations collectives, en vue de tel ou tel besoin, tout cela se faisait également par suggestion, sans perte de temps, sans déplacement intermédiaire désormais inutile et sans objet.

Le seul défaut de ce groupement social excessif fut de détruire, petit à petit, toute initiative individuelle, toute volonté, toute activité indépendante, et, en supprimant les individualités, de développer progressivement, sans que personne y prît garde, la toute-puissance absolue du Grand Laboratoire Central.

Auteur: Pawlowski Gaston de

Info: Voyage au pays de la quatrième dimension, Flatland éditeur, 2023, page 247

[ dématérialisation ] [ réseau virtuel ] [ conséquences ] [ science-fiction ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

pragmatisme

Pour se pousser à travers le monde, il est utile d’emporter avec soi une ample provision de circonspection et d’indulgence ; la première nous garantit contre les préjudices et les pertes, la seconde nous met à l’abri de disputes et de querelles. Qui est appelé à vivre parmi les hommes ne doit repousser d’une manière absolue aucune individualité, du moment qu’elle est déjà déterminée et donnée par la nature, l’individualité fut-elle la plus méchante, la plus pitoyable ou la plus ridicule. Il doit plutôt l’accepter comme étant quelque chose d’immuable et qui, en vertu d’un principe éternel et métaphysique, doit être telle qu’elle est ; au pis-aller, il devra se dire: "Il faut bien qu’il y en ait de cette espèce-là aussi." S’il prend la chose autrement, il commet une injustice et provoque l’autre à un combat à la vie et à la mort. Car nul ne peut modifier son individualité propre, c’est-à-dire son caractère moral, ses facultés intellectuelles, son tempérament, sa physionomie, etc. Si donc nous condamnons son être sans réserve, il ne lui restera plus qu’à combattre en nous un ennemi mortel, du moment où nous ne voulons lui reconnaître le droit d’exister qu’à la condition de devenir un autre que celui qu’il est immuablement. C’est pourquoi, quand on veut vivre parmi les hommes, il faut laisser chacun exister et l’accepter avec l’individualité, quelle qu’elle soit, qui lui a été départie ; il faut se préoccuper uniquement de l’utiliser autant que sa qualité et son organisation le permettent, mais sans espérer la modifier et sans la condamner purement et simplement telle qu’elle est. Voilà la vraie signification de ce dicton : "Vivre et laisser vivre." Toutefois la tâche est moins facile qu’elle n’est équitable, et heureux celui à qui il est donné de pouvoir à jamais éviter certaines individualités ! En attendant, pour apprendre à supporter les hommes, il est bon d’exercer sa patience sur les objets inanimés qui, en vertu d’une nécessité mécanique ou de toute autre nécessité physique, contrarient obstinément notre action ; nous avons pour cela des occasions journalières. On apprend ensuite à reporter sur les hommes, la patience ainsi acquise, et l’on se fait à cette pensée qu’eux aussi, toutes les fois qu’ils nous sont un obstacle, le sont forcément, en vertu d’une nécessité naturelle aussi rigoureuse que celle avec laquelle agissent les objets inanimés ; que, par conséquent, il est aussi insensé de s’indigner de leur conduite que d’une pierre qui vient rouler sous nos pieds. À l’égard de maint individu, le plus sage est de se dire : "Je ne le changerai pas, je veux donc l’utiliser."

Auteur: Schopenhauer Arthur

Info: Aphorismes sur la sagesse dans la vie- Chapitre 5. Parénèses et maximes : III/ Concernant notre conduite envers les autres

[ fatalisme ] [ mépris joyeux ] [ relations humaines ] [ tolérance ] [ calcul ] [ rapports humains ]

 
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protestantisme

1525. — La révolte des paysans. Un brusque éclair déchirant les nuées d’illusion. Et Luther vit, tel qu’il était réellement, il vit, sa faux en mains, son épieu levé, l’homme du peuple misérable, inculte, grossier. Et qui n’acceptait pas, mais de toute sa force sauvage ébranlait furieusement les parois de sa cellule. Lui promettre les fruits magnifiques de la liberté chrétienne ? Dérision trop forte. Prendre part à ses peines, épouser ses revendications ? Jamais. C’était contre Dieu. Et d’ailleurs, le raisonnement que Luther oppose aux iconoclastes : "Les images sont sans vertu ? pourquoi donc s’insurger contre elles ?" — ce raisonnement s’appliquait trop bien aux princes : "Quel pouvoir possèdent-ils sur les âmes ? Aucun. Pourquoi donc se dresser contre une tyrannie qui ne mord pas sur la vraie personne ?" Non, pas de collaboration avec les mutins. Les réprimer, durement. Cogner sans scrupules sur ces museaux insolents.

À ce prix, toutes choses redeviendraient claires. Tout s’ordonnerait à nouveau, de façon satisfaisante. D’un côté, les héros. Quelques rares génies, quelques puissantes individualités, acceptant avec indifférence les contraintes extérieures, subissant sans prendre la peine de protester ou de résister, toutes les gênes et toutes les mesquineries, mais connaissant au-dedans d’eux-mêmes la véritable liberté, la joie surhumaine d’échapper aux servitudes, de tenir les lois pour nulles, de conduire contre les nécessités mécaniques la révolte du libre esprit. De l’autre côté, la masse, soumise aux contraintes, éprouvant leurs rigueurs salutaires, possédant elle aussi en théorie sa liberté intérieure, mais incapable d’en user et menant sa vie dans les cadres d’un état patriarcal agissant et prévoyant pour tous, appliquant à son cheptel humain les recettes d’un despotisme plus ou moins éclairé...

Contraste brutal d’une société luthérienne se développant dans sa médiocrité avec son moralisme pharisaïque et timoré, sa parfaite réussite dans les petites choses, sa passivité et sa lâcheté dans les grandes, et d’une foi visionnaire animant quelques génies héroïques à qui rien ni personne n’en impose, et dont l’esprit parcourt des espaces infinis : mais leur corps reste à terre, dans la boue commune. Des citoyens ? Oui, de la cité céleste. La cité terrestre, ils n’aspirent ni à la diriger ni à l’améliorer. Sujets dociles, fonctionnaires modèles, ils donnent l’exemple de la soumission parfaite aux ordres d’un Prince, qui finalement, se dressant au-dessus de toutes les têtes courbées, détient seul un pouvoir que nul ne lui conteste.

C’était toute l’histoire, toute la philosophie de l’Allemagne luthérienne qui se dessinait ainsi, au printemps de 1525, dans les rêveries sans doute, dans les exhortations en tout cas d’un Luther, troublé au fond de son cœur et d’autant plus fort criant ses certitudes.

Auteur: Febvre Lucien

Info: Un destin : Martin Luther, PUF, 1968, pages 166-167

[ éternel-temporel ] [ obéissance ] [ politique ]

 

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