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progrès scientifique

Une découverte commence par la prise de conscience de l'anomalie, c'est-à-dire par la reconnaissance que la nature a en quelque sorte violé les attentes induites par le paradigme qui régissent la science normale. Elle se poursuit ensuite par une exploration plus ou moins étendue de la zone d'anomalie. Et ne se ferme que lorsque la théorie du paradigme a été ajustée de sorte à ce qu'elle devienne élément de la théorie... Tant qu'il ne permet pas de mieux voir la nature, ou la comprendre d'une manière différente - le fait nouveau n'est quasiment pas un fait scientifique.

Auteur: Kuhn Thomas Samuel

Info: La structure des révolutions scientifiques, trad. Laure Meyer, p.83, Champs/Flammarion n°115

[ processus ] [ adaptation ]

 

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rapports humains

C'est une grave injustice pour un enfant ou un adulte d'insister afin qu'il cesse de pleurer. On peut réconforter une personne qui pleure, ce qui lui permet de se détendre et rend inutiles d'autres pleurs ; mais humilier un enfant qui pleure, c'est augmenter sa douleur, et augmenter sa raideur. Nous empêchons les autres de pleurer parce que nous ne supportons pas les sons et les mouvements de leur corps. Qui menacent notre propre inflexibilité. Cela induit en nous-mêmes des sentiments similaires que nous n'osons pas exprimer et évoque une résonance de notre propre chair à laquelle nous résistons.

Auteur: Lowen Alexander

Info: La voix du corps

[ dérangeants ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

doute nécessaire

La science nous dit ce que nous pouvons savoir, mais ce que nous pouvons savoir est peu de chose, et si nous oublions tout ce que nous ne pouvons pas savoir, nous risquons de devenir insensibles à beaucoup de choses de très grande importance. La théologie, en revanche, induit la croyance dogmatique en une connaissance que nous n'avons pas, qui peut générer une sorte d'insolence, ou d'impertinence à l'égard de l'univers. L'incertitude, face aux craintes et aux espoirs les plus vifs, est douloureuse, mais elle doit être supportée si l'on veut vivre sans le soutien de contes de fées réconfortants.

Auteur: Russell Bertrand

Info: Histoire de la philosophie occidentale (1945), Introduction, p. xiii

[ tâtonnement ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

soigner

On a tort de parler de l'effet placebo de manière péjorative, ce devrait être tout le contraire. Quand quelqu'un est capable de mettre en route un effet placebo cela veut dire que son organisme fonctionne bien, qu'il est capable de s'auto-soigner avec des substances qui seront objectivables un jour et même si l'on ne parvient pas à les objectiver toutes, c'est très noble. Un médecin qui induit un bon effet placebo est un médecin excellent. L'effet placebo est la marque de la bonne médecine, la preuve que la relation entre le médecin et le patient est bonne, qu'il y a une confiance réciproque et une conviction partagée.

Auteur: Lemoine Patrick

Info:

[ réconfort ] [ médicament ]

 

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obscurité

La nuit d'Inde du Sud n'est pas la nuit de Roumanie, elle n'est pas la nuit des montagnes, elle n'est pas la nuit d'Italie. Entre elle et celles-ci, s'étend l'Arabie. Ici, la contemplation du ciel induit inévitablement des questions et des recueillements étranges. La nuit a partout et toujours été un signe du mystère. Mais il y a une nuit des poètes latins, une nuit des romanciers français, une nuit de Novalis. On pourrait tenter une classification selon le compagnon que nous impose la nuit : Dieu, la femme, l'âme. Ici en Inde, le compagnon est toujours le même : l'âme. Voilà pourquoi les poètes et les penseurs de l'Inde nous paraissent tellement singuliers. Ils sont restés trop longtemps seuls avec eux-mêmes.

Auteur: Eliade Mircea

Info: l'Inde

[ civilisation ] [ comparer ]

 

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connaissance désintéressée

La quête spirituelle est recherche d’harmonie en conformité avec les rythmes cosmiques. Spirituel n’est pas synonyme de sacré ni d’ésotérique. La spiritualité ne se vit pas dans le secret, mais en pleine lumière. Spirituel n’est pas davantage synonyme d’initiatique (l’initiation impliquant une tension) ni de magique (la magie induit la tentation du pouvoir). Enfin, spirituel n’est pas synonyme de religieux. Les religions ont confisqué le Ciel de la Tradition Primordiale en y mettant, à la place des lois cosmiques permettant de déchiffrer l’énigme de la destinée, un Dieu "créateur" pouvant faire l’économie de ces lois, intervenir directement dans l’histoire des sociétés et des individus, flatter l’orgueil des "élus" et susciter le mépris pour les "infidèles", bref donner au monde une allure conflictuelle à l’opposé de l’harmonieuse respiration qui est le sceau de la vraie spiritualité. 

Auteur: Cologne Daniel

Info: 15 novembre 2009, http://www.europemaxima.com/jalons-pour-une-biographie-intellectuelle-entretien-avec-daniel-cologne/

[ définie ] [ différences ] [ attitude ] [ symbiose ]

 

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homme-animal

Cette étude a été poussée notamment en comparant les interactions avec le chien ou avec le loup. Le regard du chien provoque une augmentation d'ocytocine dans les urines du maître, ce qui induit son comportement affectueux et provoque en retour l'augmentation d'ocytocine chez le chien. Cet effet n'existe pas avec le loup, son ancêtre non domestiqué. Par ailleurs, l'administration nasale d'ocytocine au chien augmente sa stimulation du maître par le regard, ce qui induit une montée d'ocytocine chez le maître. "Flattez ceux du logis, à son maître complaire." (De La Fontaine).  Ces résultats vont dans le sens d'une boucle d'interaction positive entre ces deux espèces, l'humain et le chien, résultant de l'évolution et autorisant la domestication, au bénéfice des deux, mais au prix de la liberté du canidé. "Cela dit, maître Loup s'enfuit, et court encore."


Auteur: Hibert Marcel

Info: Ocytocine mon amour, pp. 191-192

[ interaction évolutive ] [ réponse hormonale ] [ boucle d'apprivoisement ] [ connexion inter-espèces ]

 

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source

Ce jour-là nous subissions les activités sauvageonnes des enfants et de leurs amis. Jeunes excités en mal d'existence avérée, c'est à dire d'une existence confortée par la réaction témoin - courroucée ou pas - de l'adulte pris en otage-spectateur-cible. Qui a d'ailleurs tout intérêt à se montrer le plus aimable, poli et positif possible quand son attention est sollicitée encore plus précisément avec force et insistance parce qu'une telle énergie se double - ou se triple - facilement d'effets collatéraux difficilement maîtrisables, donc certainement désagréables vu le culot revanchard impétueux dont peuvent faire preuve les énergumènes. Cet agacement dissimulé est malgré tout tempéré parce qu'on garde, tout au fond de nous, un infime reliquat d'indulgence pour les emplâtres gesticulants et bruyants qui tentent de nous occuper attention et champ de vision. Bienveillance induite par la simple mémoire d'actes similaires accomplis à un âge identique - ou approchant. Nous fûmes à peu près les mêmes.

Auteur: MG

Info: 1998

 

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humanité

Il n’y a pas plus de monde d’après qu’il n’y a eu de monde d’avant. Il y a le monde qui, sans cesse, évolue. Et là-dedans, l’Homme, qui ne peut faire autrement que s’adapter. Et parfois même s’adapter à ce qu’il a lui-même transformé. En cela, l’homme est tout à la fois victime et prédateur, et c’est justement cette tentative d’équilibre entre lumière et obscurité, avec toute la gamme de nuances qui l’accompagne, qui le définit. Il n’y a pas d’homme parfait parce que toute perfection induit l’immobilisme. Tandis que la vie réclame le mouvement. Donc naissance et au final disparition. Comme un organisme, qui s’use et s’altère, toute civilisation ne peut s’aventurer que dans un sens, qui est celui de sa propre finitude. Chez l’individu, cela s’appelle le vieillissement. Aussi, le monde d’après ne peut pas être pire que le monde d’avant puisqu’il n’en est que la traduction au présent. Lequel présent est le seul espace où il nous est permis de vivre et de nous aimer.

Auteur: Morin Edgar

Info:

[ évolution ]

 

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concept psychanalytique

[...] il [Freud] soutient que plus le sujet réprime ses instincts, c’est-à-dire, si l’on veut, plus sa conduite est morale, et plus le surmoi exagère sa pression, plus il devient sévère, exigeant, impérieux. C’est une observation clinique qui n’est pas universellement vraie. Mais Freud se laisse là emporter par son objet, qui est la névrose. Il va jusqu’à considérer le surmoi comme un de ces produits toxiques qui, de leur activité vitale, dégageraient d’autres substances toxiques qui mettraient fin dans des conditions données, au cycle de leur reproduction. [...]

En opposition à cette conception, il convient de formuler ceci. D’une façon générale, l’inconscient est dans le sujet une scission du système symbolique, une limitation, une aliénation induite par le système symbolique. Le surmoi est une scission analogue, qui se produit dans le système symbolique intégré par le sujet. [...] Le surmoi est cette scission en tant qu’elle se produit pour le sujet – mais non pas seulement pour lui – dans ses rapports avec ce que nous appellerons la loi.

Auteur: Lacan Jacques

Info: Dans le "Séminaire, Livre I", "Les écrits techniques de Freud (1953-1954)", éditions du Seuil, 1975, pages 304-305

[ défini ] [ civilisationnel ] [ absolue singularité ] [ anomalie créatrice ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson