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mort

Elle était tombée là, insensible, immobile. Ses muscles détendus, ses nerfs, ses os, s'apprêtaient à pourrir et à offrir une pâture succulente aux vers et aux rats des entrailles de la terre. Et moi, il me faudrait passer une nuit longue, obscure, froide, sans fin en compagnie d'un cadavre, de son cadavre, dans cette chambre de pauvre, emplie de misère, dans cette chambre pareille à un tombeau, parmi les ténèbres éternelles qui m'entouraient et qui s'étaient infiltrées jusque dans les murs. Alors il me sembla que, dès le principe du monde, depuis que j'existais moi-même, j'avais eu pour compagnon, dans la chambre ténébreuse, un cadavre - un cadavre inerte et glacé.

Auteur: Hedayat Sadegh

Info: La Chouette aveugle, p.49

[ solitude ]

 

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échelles

Si on veut bien croire qu'il existe différents niveaux vibratoires dans l'univers - dont nous ne connaissons pas les modes de passage de l'un vers l'autre -, on dirait que cet état des choses peut se ressentir dans notre réalité.

La seule émergence de nos vie y fait penser ; combien de strates évolutives pour passer d'une matière que nous pensons inerte pour arriver à nous autres, singes frustrés et agressifs ? Combien d'étages d'une algue de mer vers un colibri ? Quelle est la distance sémiotique entre une femelle tyrannosaure faisant savoir au mâle qu'elle est fécondable et une pièce de Shakespeare traduite en chinois et jouée par des acteurs Pékinois ?

Auteur: Mg

Info: 17 février 2021

[ question ] [ hyper-complexité ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

s'ennuyer

Quand j’étais enfant surtout, l’ennui assumait des formes tout à fait obscures pour moi et pour les autres, formes que j’étais incapable d’expliquer. En ces années-là, il m’arrivait de cesser brusquement de jouer et de rester des heures entières immobile, comme engourdi, accablé en réalité par le malaise que m’inspirait ce que j’ai appelé la flétrissure des objets, c’est-à-dire par l’obscure conscience qu’entre moi et les choses, il n’existait aucun rapport. Si, en de tels moments, ma mère entrait dans la chambre et me voyant muet, inerte et pâle de souffrance, me demandait ce que j’avais, je répondais invariablement: "je m’ennuie" expliquant ainsi, par un mot de sens clair et étroit, un état d’âme vaste et obscur.

Auteur: Moravia Alberto

Info: L'ennui

[ désintérêt ]

 

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agonie

La masse centrale du Bitlong ondulait faiblement. Des boursouflures maladives palpitaient sur son corps qui tentait désespéramment de s’accrocher à la vie déclinante. Des mouches s’affairaient en grands essaims luisants noirs et bleus autour de la chair pourrissante. Une odeur lourde de matière organique en putréfaction entourait d’ailleurs le Bitlong d’une puanteur fétide. Une mare de liquide saumâtre se formait sous le grand corps d’où suintait le pus goutte à goutte.

À travers le protoplasme jaune de la créature on pouvait voir le noyau solide de tissus nerveux pulser sous la souffrance en mouvements intenses qui envoyaient des ondes en vagues sous le tissu inerte. La myéline des nerfs dégénérait à vue d’œil en granules calcifiés. Vieillesse, dégradation… et souffrance. 

Auteur: Dick Philip K.

Info: In, Le Livre d'or de la science-fiction : "Payer l'imprimeur !" (Pay for the printer)

 

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Ajouté à la BD par miguel

totalité

L’aspect vimarśa correspond à l’énergie de la prise de conscience, soit l’aspect dynamique et créatif de l’acte cognitif. Pour Vasugupta et tous les shivaïtes de sa lignée qui lui succèderont, la vibration spanda constitue la nature véritable de la lumière-énergie consciente. Imperceptible, cette pulsation sans origine tisse et sous-tend inlassablement la trame cosmique. En sa plus haute fréquence, elle est conscience pure, plus relâchée elle devient pensée puis matière mais jamais ne déserte aucun aspect de la manifestation, même si elle semble inerte. La vibration universelle suscite l’univers entier en elle-même, à la manière d’un puissant magicien qui serait à la fois compositeur, musicien, instrument et auditeur, mais aussi silence et son, timbre, rythme, harmonie ou dysharmonie et enfin espace en lequel la musique émerge et se dissout.

Auteur: Poggi Colette

Info: Sept joyaux du tantra shivaïte : Rencontre avec sept maîtres du Cachemire médiéval

[ unicité ] [ globalité ] [ hindouisme ]

 
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épouse

"Cinq heures... Il va bientôt rentrer..." se dit Elisa. Et voilà qu’à cette idée elle ne peut plus rien faire. Elle a frotté, lavé, fourbi durant toute la journée, elle a préparé une soupe épaisse pour le dîner – ce n’est pas la coutume du pays de manger lourdement le soir, mais c’est nécessaire pour lui qui, à l’usine, ne déjeune que de tartines aux oeufs. Et maintenant, ne fût-ce que pour mettre le couvert, ses bras s’engourdissent et retombent inertes le long de son corps. Un vertige de tendresse la fige, immobile et haletante, accrochée des deux mains à la barre de nickel du fourneau. C’est chaque jour la même chose. Gilles sera là dans quelques minutes : Elisa n’est plus qu’un corps sans force, anéanti de douceur, fondu de langueur. Elisa n’est plus qu’attente.

Auteur: Bourdouxhe Madeleine

Info: La femme de Gilles, Incipit.

[ prolétaire ] [ assujettie ]

 
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développement personnel

[...] s’il est exact que notre corps peut s’affûter et se fortifier par une constante activité sportive, notre psychisme, mélasse de drames, de remords, de regrets, de hantises, de déceptions, de blessures, d’humiliations, d’échecs, etc., demeure le même. Nulle ascèse, nul travail de nous-mêmes sur nous-mêmes, comme disent encore les prêcheurs de la vie bonne, ne donnera forme à cette pesante et inerte matière première. Nous pouvons bien nous instruire en tel ou tel domaine, élever notre niveau en mathématiques, perfectionner notre orthographe, étendre nos connaissances en physique quantique ou en langues orientales. Purement intellectuelles, ces formations ne demandent rien d’autre que de la compréhension, de la mémoire, de l’opiniâtreté. Purement psychologiques, les apprentissages de la sagesse devraient reposer sur la force conjointe de la raison et de la volonté. Or pareille conjonction est une fiction, une invention de philosophes. Une blague. Une escroquerie.

Auteur: Schiffter Frédéric

Info: Sur http://lephilosophesansqualits.blogspot.com/, note du 24.08.2012

[ bluff ] [ limites ] [ difficulté ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

respect

Allons plus loin en affirmant que le végétal lui aussi a le droit à l'intégrité physique : il n'est pas justifiable d'entailler l'écorce de l'arbre jusqu'à la sève pour y graver, par amusement, des initiales entrelacées dans un coeur : que fait-on de l'amour de l'arbre ! Il n'est pas plus justifiable, en promenade, d'arracher au passage les têtes fleuries des plantes, ou de casser les rameaux des arbres. Bête ou bestiole, arbre ou plante sont des êtres vivants qui ont le droit de vivre comme la nature les a faits.
Permettons-nous d'aller plus loin encore. Quel être sensé aurait l'idée de lacérer un tableau de maître, de briser une sculpture, de dégager une quelconque oeuvre d'art, puisque ce ne sont que des choses ? Encore plus insensée doit être considérée la mutilation "gratuite" d'un être vivant, qui par définition n'est jamais une chose inerte, quel qu'il soit.

Auteur: Coulon Jean-Marie

Info: Les droits de l'animal

[ nature ] [ beaux-arts ]

 

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femmes-par-femmes

Tante, qu'est-ce qu'une jolie chatte pour un homme ?
- Un sexe charnu mais bien dessiné, plein sans être mal seyant, aussi bon aux baisers qu'une bouche généreuse, aux lèvres pareilles à des anémones humides, aux parois presque sèches, au toucher comme sucre fondant, niché dans une croupe somptueuse, où la verge glisse avec entrain et se retire à contrecoeur.
- Mais encore ?
- Une bonne fente est étroite sans être gênante, humide sans trop couler, chaude et musclée. Son monticule se love tout naturellement dans la paume qui le cueille. Il est doux au toucher, rebondi comme le dos lisse d'une grenade, ou légèrement incliné vers le bas. Une fente ça clapote comme les fontaines dès qu'un doigt s'y aventure, ou un membre, ou une langue. Qu'on ne s'avise pas de dire qu'elle doit rester inerte, ou ne pas frémir. Dieu a créé la fente et le plaisir. Les deux.

Auteur: Nedjma

Info: La traversée des sens, p 157

[ vagin ]

 

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analyser

Dans mon jeune âge - ce n'est pas d'hier !-, j'ai beaucoup fréquenté le vieil Aristote, qui m'a fortement marqué par sa manière de voir le monde, de poser et de résoudre les questions universelles et essentielles, dont on ne s'occupe plus guère, aujourd'hui, et desquelles, pourtant, tout dépend, en un sens. Aristote m'a donc appris, entre autres maximes, que, pour bien comprendre les choses, il faut les voir naître et grandir. Si je veux acquérir la connaissance totale d'un insecte, il ne me suffit pas de le disséquer, car je n'ai alors sous les yeux qu'un cadavre, un mécanisme figé et devenu tout autre chose que le véritable insecte : pour le voir, pas seulement comme une machine, admirable bien qu'inerte, mais comme un être remuant, inattendu, se dirigeant lui-même et soumis à des lois autrement plus compliquées que celles de la mécanique, il me faut l'observer vivant, le regarder vivre - c'est-à-dire naître, se développer et agir. Aristote avait raison.

Auteur: Bottéro Jean

Info: L'Orient ancien et nous, Incipit

[ examiner ] [ Grèce antique ] [ modèle ]

 
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