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femmes-par-hommes

Mme Burnes n'était pas une femme à qui l'on déniait le droit d'être mère. Grande et frivole, avec un appétit insatiable pour les histoires à l'eau de rose les plus mièvres et les plus bêtes, elle avait acquis une passion inextinguible pour l'Amour. En d'autres termes, elle vivait dans un monde où les hommes, tous aristocrates, faisaient leur demande en mariage au sommet d'une falaise, une nuit de pleine lune, tandis qu'en contrebas les vagues se fracassaient contre les rochers. Leur requête était acceptée avec un mélange de ravissement et de pudeur, après quoi il étreignaient leur pure fiancée contre leur torse viril.

Auteur: Sharpe Tom

Info: Le gang des mégères inapprivoisées : Ou Comment kidnapper un mari quand on n'a rien pour plaire

[ romantisme ]

 

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transcendance

Il nous restera peut-être à apprendre... que notre tâche ne fait que commencer et qu'il ne nous sera jamais donné ne serait-ce que le fantôme d'une aide quelconque, si ce n'est celle du Temps indicible et inconcevable. Nous devrons peut-être apprendre que le tourbillon infini de la mort et de la naissance, auquel nous ne pouvons échapper, est le fruit de notre propre création, de nos propres recherches ; que les forces qui intègrent les mondes sont les erreurs du passé ; que l'éternel chagrin n'est qu'immuable soif d'un désir insatiable ; et que les soleils brûlés ne sont rallumés que par les passions inextinguibles de vies disparues.

Auteur: Hearn Lafcadio

Info: Out of the East

[ nouveau paradigme ] [ philosophie poétique ] [ fausse route ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

poème

Il siège au coin du feu, les paupières mi-closes,
Aspirant la chaleur du brasier qui s'éteint ;
La bouilloire bouillonne avec des bruits d'étain ;
Le bois flambe, noircit, s'effile en charbons roses.

Le royal exilé prend de sublimes poses ;
Il allonge son nez sur ses pieds de satin ;
Il s'endort, il échappe au stupide destin,
A l'irrémédiable écroulement des choses.

Les siècles en son coeur ont épaissi leur nuit,
Mais au fond de son coeur, inextinguible, luit,
Comme un flambeau sacré, son rêve héréditaire.

Un soir d'or, le déclin empourpré du soleil,
Des fûts noirs de palmiers sur l'horizon vermeil,
Un grand fleuve qui roule entre deux murs de terre.

Auteur: Taine Hippolyte

Info:

[ chat ] [ animal domestique ]

 

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souffrance

- En voilà une qui vient de loin ! dit-il en désignant une femme encore jeune, mais très maigre et hâve, au visage non pas hâlé, mais plutôt tout noirci. Elle se tenait à genoux et regardait fixement le staretz. Dans ses yeux il y avait quelque chose de hagard.

- De loin, mon père, de loin, à trois cents verstes d’ici. De loin, père, de loin, prononça la femme d’un ton chantant, en balançant la tête d’un mouvement rythmique, la joue appuyée sur la paume de la main. Elle parlait comme si elle récitait une complainte. Il est dans le peuple une douleur silencieuse et d'une infinie patience : elle rentre en elle-même et se tait. Mais il est aussi une autre douleur : elle se fraye un chemin par les larmes et dès lors jaillit en lamentations. Tel est surtout le cas des femmes. Mais elle n'en est pas moins cruelle que la douleur silencieuse. Les lamentations n'apaisent qu'en rongeant et en déchirant encore davantage le cœur. Une telle douleur ne veut pas de consolations, elle se nourrit du sentiment d'être inextinguible. Les lamentations ne sont que le besoin d'irriter sans cesse la plaie.

Auteur: Dostoïevski Fédor Mikhaïlovitch

Info: Dans "Les Frères Karamazov", traduction d'Elisabeth Guertik, le Cercle du bibliophile, page 61

[ jouissance ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

déclaration d'amour

Baden, 1er septembre 1834
Voila huit jours que je suis parti et je ne t'ai pas encore écrit. J'attendais un moment de calme, il n'y en a plus. Je voulais t'écrire doucement, tranquillement par une belle matinée, te remercier de l'adieu que tu m'as envoyé, il est si bon, si triste, si doux : ma chère âme, tu as un coeur d'ange. Je voudrais te parler seulement de mon amour, ah ! Georges, quel amour ! Jamais homme n'a aimé comme je t'aime. Je suis perdu, vois-tu, je suis noyé, inondé d'amour; je ne sais plus si je vis, si je mange, si je marche, si je respire, si je parle ; je sais que je t'aime. Ah! Si tu as eu toute ta vie une soif de bonheur inextinguible, si c'est un bonheur d'être aimé, si tu ne l'as jamais demandé au ciel, oh ! toi, ma vie, mon bien, ma bien-aimée, regarde le soleil, les fleurs, la verdure, le monde ! tu es aimée, dis-toi, cela autant que Dieu peut être aimé par ses lévites, par ses amants, par ses martyrs ! Je t'aime, Ô ma chair et mon sang ! Je meurs d'amour, d'un amour sans fin, sans nom, insensé, désespéré, perdu ! Tu es aimée, adorée, idolâtrée jusqu'à en mourir ! Et non, je ne guérirai pas. Et non, je n'essaierai pas de vivre ; et j'aime mieux cela, et mourir en t'aimant vaut mieux que de vivre. Je me soucie bien de ce qu'ils en diront. Ils disent que tu as un autre amant. Je le sais bien, j'en meurs, mais j'aime, j'aime, j'aime. Qu'ils m'empêchent d'aimer !

Auteur: Musset Alfred de

Info:

[ éloignement ]

 

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