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pandémies

Ebola est une zoonose. Tout comme la peste bubonique. Tout comme la grippe espagnole de 1918-1919, dont la source ultime était un oiseau aquatique sauvage et qui, après être passée par une combinaison d'animaux domestiqués (un canard dans le sud de la Chine, une truie dans l'Iowa ?), a fini par tuer jusqu'à 50 millions de personnes avant de sombrer dans l'oubli.

Auteur: Quammen David

Info: Spillover : Infections animales et la prochaine pandémie humaine

 

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Ajouté à la BD par Le sous-projectionniste

progrès

Il y avait la chasse aux maladies et aux infections dues au manque d'hygiène, il y a aujourd'hui l'épidémie de la propreté qui nous a amené les maladies nosocomiales... un peu à l'image de ces maisons passives, minergies et autres, super isolées, qui ne respirent plus, doivent être ventilées de manière raffinée et souffrent souvent de problèmes de pourrissements puisque la condensation s'installe dans des endroits inattendus.

Auteur: Mg

Info: 23 nov.2012

[ saleté ] [ ironie ] [ écologie ]

 

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rigoler

Aux lecteurs
- Amis lecteurs, qui ce livre lisez,
Dépouillez-vous de toute affection,
Et, le lisant, ne vous scandalisez :
Il ne contient mal ne infection.
Vrai est qu'ici peu de perfection
Vous apprendrez, sinon en cas de rire ;
Autre argument ne peut mon coeur élire,
Voyant le deuil qui vous mine et consomme :
Mieux est de risque de larmes escripre,
Pour ce que rire est le propre de l'homme.

Auteur: Rabelais François

Info: Gargantua, Oeuvres complètes, la Pléiade, Gallimard 1955, p.2

[ préambule ]

 

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loi du grand nombre

La civilisation de la quantité opposée à celle de la qualité. Les imbéciles y dominent donc par le nombre, ils sont le nombre […]. Un monde dominé par la force est un monde abominable, mais le nombre dominé par le nombre est ignoble. La force fait tôt ou tard surgir des révoltés, elle engendre l’esprit de révolte, elle fait des héros et des martyrs. La tyrannie abjecte du nombre est une infection lente qui n’a jamais provoqué de fièvre. Le nombre crée une société à son image, une société d’êtres non pas égaux mais pareils, seulement reconnaissables à leurs empreintes digitales. 

Auteur: Bernanos Georges

Info: La France contre les robots, éditions Robert Laffont, 1947

[ uniformisation ] [ baisse des coûts de production ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

insolite

Lui aussi mortel pour les petites cellules qui gigotent le vanadium, élément vingt-trois, peut même être charlatanesque. Il a un effet secondaire curieux chez les hommes : le vanadium est le meilleur spermicide jamais conçu. La plupart des spermicides dissolvent la membrane grasse qui entoure les spermatozoïdes, répandant leurs entrailles partout. Malheureusement, comme toutes les cellules ont une membrane grasse, les spermicides irritent souvent la paroi du vagin et rendent les femmes sensibles aux infections bactériennes. Ce n'est pas drôle. Le vanadium évite toute dissolution désordonnée et fait simplement craquer le vilebrequin des queues des spermatozoïdes. Elles se détachent et disparaissent.

Auteur: Kean Sam

Info: The Disappearing Spoon : And Other True Tales of Madness, Love, and the History of the World from the Periodic Table of the Elements.

[ contraceptif ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

menstruation

A ceux qui ne considèrent pas la protection hygiénique comme un produit de première nécessité, j'aimerais rappeler que c'est une des premières choses que demandent les femmes qui vivent dans la rue, dans des zones de guerre ou de grande pauvreté. Parce qu'elles ne disposent pas de protections, des millions d'écolières dans certains pays d'Afrique ne vont tout simplement pas à l'école quand elles ont leurs règles, et utilisent, selon un rapport de l'Unesco, des feuilles sèches, de la boue, de la bouse, des peaux d'animaux, des chiffons ou du papier hygiénique qui les exposent non seulement à l'inconfort, mais aussi aux infections, à plus forte raison quand elles ont été victimes de mutilations sexuelles.*

Auteur: Thiébaut Elise

Info: Ceci est mon sang, p. 125. * Comme 200 millions de femmes dans le monde, selon les statistiques de l'OMS dans son 'Aide-Mémoire' publié en février 2016.

[ misère ] [ conflits ]

 

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judaïsme

La circoncision complète, originellement exigée par dieu comme prix du sang pour le futur massacre des habitants de Canaan, apparaît aujourd'hui clairement pour ce qu'elle est : la mutilation d'un bébé innocent dans le but de détruire sa vie sexuelle future. Le lien entre la barbarie religieuse et la répression sexuelle ne saurait être plus évident que lorsqu'il est "marqué dans la chair". Qui pourra compter le nombre de vies ainsi rendues misérables, surtout depuis que des médecins chrétiens se sont mis à adopter l'antique folklore juif dans leurs hôpitaux ? Et qui peut supporter de lire les manuels et les histoires de la médecine qui recensent froidement le nombre de petits garçons morts d'une infection après leur huitième jour, ou qui ont subi des dysfonctionnements et déformations intolérables ? [...] S'il ne s'agissait pas de religion et de son arrogance, aucune société saine d'esprit ne tolérerait cette amputation primitive, ni n'autoriserait une opération chirurgicale sur les parties génitales sans le consentement total et informé de la personne concernée.

Auteur: Hitchens Christopher

Info: Dieu n'est pas grand : Comment la religion empoisonne tout.Belfond, 2009, p. 246

[ dénigrement ] [ ancien testament ]

 

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servitude volontaire

La machine c'est l'infection même. La défaite suprême ! Quel flanc ! Quel bidon ! La machine la mieux stylée n'a jamais délivré personne. Elle abrutit l'Homme plus cruellement et c'est tout ! J'ai été médecin chez Ford, je sais ce que je raconte. Tous les Fords se ressemblent, soviétiques ou non !... Se reposer sur la machine, c'est seulement une excuse de plus pour continuer les vacheries. C'est éluder la vraie question, la seule, l'intime, la suprême, celle qu'est tout au fond de tout bonhomme, dans sa viande même, dans son cassis et pas ailleurs !... Le véritable inconnu de toutes les sociétés possibles et impossibles... Personne de ça n'en parle jamais, c'est pas "politique" !.... C'est le tabou colossal !... La question "ultime" défendue ! Pourtant qu'il soit debout, à quatre pattes, couché, à l'envers, l'Homme n'a jamais eu, en l'air et sur terre, qu'un seul tyran : lui-même !... Il en aura jamais eu d'autres... C'est peut-être dommage d'ailleurs... Ça l'aurait peut-être dressé, rendu finalement social.

Auteur: Céline Louis-Ferdinand

Info: Mea culpa

[ inclination inconsciente ] [ paresse moteur ]

 
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Ajouté à la BD par Coli Masson

oppression

Il faudrait d'abord étudier comment la colonisation travaille à déciviliser le colonisateur, à l'abrutir au sens propre du mot, à le dégrader, à le réveiller aux instincts enfouis, à la convoitise, à la violence, à la haine raciale, au relativisme moral, et montrer que, chaque fois qu'il y a au Vietnam une tête coupée et un oeil crevé et qu'en France on accepte, une fillette violée et qu'en France on accepte, un Malgache supplicié et qu'en France on accepte, il y a un acquis de la civilisation qui pèse de son poids mort, une régression universelle qui s'opère, une gangrène qui s'installe, un foyer d'infection qui s'étend et qu'au bout de tous ces traités violés, de tous ces mensonges propagés, de toutes ces expéditions punitives tolérées. De tous ces prisonniers ficelés et interrogés, de tous ces patriotes torturés, au bout de cet orgueil racial encouragé, de cette jactance étalée, il y a le poison instillé dans les veines de l'Europe, et le progrès lent, mais sûr, de l'ensauvagement du continent.

Auteur: Césaire Aimé

Info: Discours sur le colonialisme

[ colonialisme ]

 
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savoirs

La science. Et voilà le labarum* des imbéciles. La science ! Avant le vingtième siècle, la médecine pour ne parler que de cette gueuse, n'avait aucun besoin de la science et daignait à peine s'en recommander. Depuis fort longtemps, elle croupissait dans les déjections de ses malades. Maintenant elle piaffe dans sa propre ordure. La putréfaction se plaignait de n'avoir pas son prophète. Alors Pasteur est venu, Pasteur au nom doux et mélibéen, et le Microbe, en retard de soixante siècles sur la création, est enfin sorti du néant. Quelle révolution ! À partir de lui, tout change. La recherche de la petite bête remplace l'ancien esprit des Croisades. On ne connaît plus que la science, et chaque matassin revendique son animalcule. Tous les sérums, toutes les pestes liquides, tous les écoulements des morts, tout ce qui se passait naguère au fond des sépulcres, est aujourd'hui restitué à la lumière, préconisé, mobilisé, injecté, avalé. La rage, la tuberculose et le choléra sont devenus des apéritifs ou des pousse-café. Le moujick** de la bande vient de découvrir même un jus contre la vieillesse. Il ne tient qu'aux parents d'avantager leurs enfants de quarante ferments d'infection, dès le berceau, et de faire de leurs corps des vases de purulence. Ils sont à l'Institut Pasteur tout un lot de citoyens utiles exclusivement voués à la recherche des moyens de pourrir.

Auteur: Bloy Léon

Info: Exégèse des lieux communs/Mercure de France 1968 <p.135> * labarum : Étendard romain, qui consistait en une longue lance, surmontée d'un bâton qui la traversait à angles droits, d'où pendait une riche pièce d'étoffe couleur de pourpre et quelquefois enrichie de pierres précieuses ; jusqu'au temps de Constantin le Grand, elle portait la figure d'une aigle ; mais ce prince fit mettre à la place une croix avec un chiffre qui exprimait le nom de Jésus, à la suite, dit-on, d'une apparition dans les nues qui lui montrait ce signe et lui annonçait la victoire s'il l'adoptait (Littré) ** Le moujick de la bande : allusion à Élie Metchnikov (1845-1916), biologiste russe, père de l'immunologie moderne. En 1888 Pasteur l'invite à poursuivre ses recherches à l'institut qu'il venait de créer ; il y passera le reste de sa carrière. Il participe à l'élaboration du sérum anticholérique et du vaccin antityphoïdique. En 1908 il reçoit le prix Nobel de médecine pour ses travaux sur l'immunologie

[ ironisés ]

 

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