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rupture épistémique

[…] le lien établi entre les concepts de fréquence et d’énergie était totalement inconnu dans la physique classique et lui aurait semblé irrationnel. (Je me rappelle encore très bien le choc émotionnel qu’ont provoqué en moi cette découverte et ses conséquences alors que j’étais encore étudiant. Il en a été de même pour la plupart des physiciens de ma génération et de la génération antérieure.) La science a eu besoin de pas moins de 27 ans pour élaborer un système conceptuel adapté à cette réalité paradoxale et cependant non contradictoire. Il s’est révélé que la source des contradictions auxquelles on se retrouve confronté quand on établit un lien entre l’énergie et la fréquence sans avoir aucunement recours à des images concrètes réside dans l’hypothèse suivante : l’énergie aurait à chaque instant précis une valeur bien déterminée. En fait, il est visiblement absurde de parler de la valeur d’une période temporelle en liaison avec une durée qui est elle-même inférieure à la période. Plus la durée disponible pour définir une période est longue, plus sa valeur est définie précisément. Une période parfaitement définie correspond au cas limite de sa validité au cours d’un intervalle de temps infiniment long. La découverte de la physique quantique est de monter qu’il en est exactement de même pour l’énergie.

Auteur: Pauli Wolfgang

Info: "Appendice 3 : essai non publié de Pauli" in "Correspondance 1932-1958", trad. Françoise Périgaut, éd. Michel Albin, Paris, 2000, page 267

[ résumé ] [ implications ] [ paradoxe source ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

hiérarchisation

Car l'apparition de la sexualité a entraîné trois conséquences majeures sur le monde.

Tout d'abord, le sexe a définitivement brouillé une "sélection" prétendument impersonnelle en favorisant le CHOIX des partenaires en tant que force évolutive. […] D'un seul coup, la RELATION devenait plus importante que l'individu. Née d'une sensibilité primordiale qui rend les uns attirants pour les autres, voilà que l'histoire évolutive dépend maintenant de la liberté du désir.

Le deuxième résultat de l'émergence de la sexualité consiste dans l'opposition inévitable des deux genres. À partir de la spécialisation des gamètes, l'un petit, mobile, le spermatozoïde, l'autre gros et plein d'énergie, l'ovule, une divergence incroyable confronte les deux partenaires, et ce conflit invraisemblable se déroule dans le corps des protagonistes. […] Alors commence à s'entreprendre la grande stratégie des réconciliations amoureuses, menant progressivement à l'organisation de relations mutuelles précaires et magnifiques.

Enfin, le sexe biologique produit la variation, la différence essentielle. Au lieu de s'égarer dans une amélioration continue de performances d'une espèce qu'une crise viendrait réduire à néant, la reproduction sexuelle s'engage dans une diversification infinie, recombinant les gènes des uns avec les gènes des autres pour former une individualité nouvelle absolument originale. De toutes ces imprévisibles conséquences, il découle une subtile interdépendance des uns et des autres.

Auteur: Lodé Thierry

Info: Pourquoi les animaux trichent et se trompent, pp. 40-41

[ triade ] [ sexuation ] [ rôles distribués ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

termes

Ainsi, dans toute langue il y a des mots qui n'expriment pas exactement pour tous la même idée, n'éveillent pas en tous la même image, fait notable qui explique bien des mésintelligences et bien des erreurs. Nous touchons ici à un point capital de la vie du langage, les rapports des mots avec les images qu'ils évoquent. Le plus ordinairement, chez chacun de nous, les mots, désignant des faits sensibles, rappellent à coté de l'image générale de l'objet un ensemble d'images secondaires plus ou moins effacées, qui colorent l'image principale de couleurs propres, variables suivant les individus. Le hasard des circonstances, de l'éducation, des lectures, des voyages, des mille impressions qui forment le tissu de notre existence morale, a fait associer tels mots, tels ensembles d'expressions à telles images, à tels ensemble de sensations. De là tout un monde d'impressions vagues, de sensations sourdes, qui vit dans les profondeurs inconscientes de notre pensée, sorte de rêve obscur que chacun porte en soi. Or, les mots, interprètes grossiers de ce monde intime, n'en laissent paraître au-dehors qu'une partie infiniment petite, la plus apparente, la plus saisissable : et chacun de nous la reçoit à sa façon et lui donne à son tour les aspects variés, fugitifs, mobiles, que lui fournit le fonds même de son imagination.

Auteur: Darmesteter Arsène

Info: Vie des Mots Etudiee Dans Leurs Significations

[ relatifs ] [ intersubjectifs ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

métaphysique

Avec les philosophes, la conception de l’élément primitif s’éleva du premier coup, grâce à Pythagore, à l’unité suprême, à l’unité unique, à la Monade ; nom magnifique, lui aussi, mais plus redoutable encore à porter que celui de l’atome. Car lorsqu’il fallut bien, avec le probe et lumineux génie de Leibniz, que la seule monade rendît compte de tout l’Univers, nous eûmes la surprise vraiment hallucinante de voir cette monade, cette unique, "qui contenait dans ses replis le monde entier", se multiplier en nombre infini pour suivre la division infinie de la matière. Si la monade avait donc le singulier avantage sur l’atome d’être un atome formel inétendu, elle n’échappait pas au mirage scientifique du monde à trois dimensions qui nous conduit à voir au fond de chaque phénomène, non pas une unité unique toujours la même, ce qui serait la vérité, mais autant d’unités totales qu’il y a de phénomènes, c’est-à-dire une infinité, ce qui est absurde. […]

Lorsque nous considérons, en effet, dans le monde à trois dimensions, la même statue de cent façons différentes, l’idée ne nous vient pas de croire à l’existence de cent statues réelles. De même, dans le monde à quatre dimensions, l’idée ne nous vient plus d’attribuer une réalité substantielle distincte à chacun des aspects de la substance unique.

Auteur: Pawlowski Gaston de

Info: Voyage au pays de la quatrième dimension, Flatland éditeur, 2023, page 293

[ limites ] [ critique ] [ repli discursif ]

 
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Ajouté à la BD par Coli Masson

religion

... Mais c'est parce que tu t'es complètement tournée vers Dieu et détachée absolument de toutes choses, c'est parce que tu as pris une peine infinie et subi beaucoup de souffrances corporelles pour anéantir ton ancienne vie et fouler si parfaitement aux pieds le faux amour. Mon enfant, un homme qui n'a jamais bu de vin, lorsqu'il commence à boire, éprouve plus l'effet du vin que celui qui a souvent bu. Pense qu'il en est ainsi pour toi à cause de l'amour lumineux et doux de l'Éternelle Sagesse qui s'est emparé de toi avec tant de force. Ou peut-être que Dieu veut t'entraîner et te conduire toujours plus haut vers la source inépuisable dont voici que tu as bu une gouttelette ; ou peut-être qu'il veut manifester en toi ses merveilles et la surabondance de sa bonté. Voici comment tu dois agir : il faut que tu te jettes à ses pieds et que tu te renonces en t'abandonnant à sa volonté sans te rechercher toi-même. Ne crains pas, c'est l'attrait amoureux de Dieu dans l'âme, il faut qu'il en soit ainsi. Mais examine bien tes forces corporelles pour que tu n'en sois pas trop anéantie. Il peut se faire, alors que tu seras en plein vol, que tout ceci te soit enlevé pour que tu t'élèves encore plus haut...

Auteur: Suso Heinrich

Info: à Elsbet Stagel

[ gourou ]

 

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colonialisme

Vous êtes déjà si misérables que vous ne pouvez le devenir plus. Quel genre d'hommes doivent être les Européens? Quelle espèce de créatures choisissent-ils d'être, forcés de faire le bien et n'ayant pour éviter le mal d'autre inspiration que la peur de la punition? (...) L'homme n'est pas seulement celui qui marche debout sur ses jambes, qui sait la lecture et l'écriture et montrer mille exemples de son industrie...
En vérité mon cher frère, je te plains du plus profond de mon âme. Suis mon conseil et devient Huron. Je vois clairement la profonde différence entre ma condition et la tienne. Je suis le maître de ma condition. Je suis le maître de mon corps, j'ai l'entière disposition de moi-même, je fais ce qui me plaît, je suis le premier et le dernier de ma nation, je ne crains absolument aucun homme, je dépends seulement du Grand Esprit.
Il n'en est pas de même pour toi. Ton corps aussi bien que ton âme sont condamnés à dépendre de ton grand capitaine, ton vice-roi dispose de toi. Tu n'as pas la liberté de faire ce que tu as dans l'esprit. Tu as peur des voleurs, des assassins, des faux-témoins, etc. Et tu dépends d'une infinité de personne dont la place est située au-dessus de la tienne. N'est-ce pas vrai ?

Auteur: Kondiarionk

Info: chef Huron s'adressant au baron de Lahontan, lieutenant français en Terre-Neuve, sagesse amérindienne

[ usa ]

 

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apophatique

Ô Seigneur Dieu, vous qui aidez ceux qui vous cherchent, je vous vois dans le jardin du Paradis et j’ignore ce que je vois, car je ne vois rien de visible. Et je sais seulement que je sais que j’ignore ce que je vois et que je ne pourrai jamais savoir. Et j’ignore comment vous nommer, car j’ignore ce que vous êtes. Et si quelqu’un me disait que vous êtes nommé sous un nom ou sous un autre, le fait que quelqu’un vous nomme m’indiquerait que ce n’est pas votre nom. Car le mur au-delà duquel je vous vois est la limite de la signification des noms. Et si quelqu’un exprimait un concept quelconque grâce auquel vous seriez conçu, je sais que ce concept ne serait pas vous, car chaque concept s’abîme dans le mur du Paradis. Et si quelqu’un évoquait une telle ressemblance et disait que vous devriez être conçu selon elle, je sais, pareillement, qu’elle ne vous ressemblerait point. De même, si quelqu’un, voulant donner un moyen par lequel vous comprendre, racontait ce qu’il a compris de vous, il serait encore très loin de vous. Car le plus haut mur vous sépare de tout ce qui peut être dit ou pensé, car vous êtes l’absolu de toutes les choses qui peuvent tomber sous un concept, quel qu’il soit.

Auteur: Cues Nicolas de

Info: Le Tableau ou la vision de Dieu, XIII, "Comment Dieu est vu dans son infinité absolue", §51, 1453

[ innommable ] [ prière ] [ impossibilité ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

spectre

Sans doute, avec les progrès de la science, avait-on remis les fantômes à leur véritable place. Ce n’était plus, comme on le croyait jadis, des êtres malfaisants, extra-terrestres et mystérieux, mais de simples émanations de personnes vivantes, faisant partie de leur personnalité et, par conséquent, infiniment inférieures à elles.

Quelques observations habilement faites, dès le début, avaient prouvé qu’en ces matières les animaux, doués avant tout d’instinct, se montraient plus clairvoyants que les hommes intelligents, et que ces manifestations de dédoublement très simples, leur étaient plus facilement sensibles qu’à leurs maîtres.

On citait même l’anecdote de cette dame clairvoyante qui, se promenant dans la campagne avec une amie qui n’était point douée de seconde vue, avait déclaré qu’elle voyait un fantôme de chien marcher devant elles. On avait mis sa parole en doute, jusqu’au moment où, passant devant une ferme, on avait vu un chat sortir d’une grange, se disposer à traverser la route libre et s’arrêter brusquement au moment où il avait rencontré le fantôme du chien qui venait en travers de son chemin. Brusquement, il s’était hérissé, avait sorti ses griffes, soufflé bruyamment, et, affolé, était retourné à toute vitesse vers la grange d’où il sortait.

Ainsi donc, les animaux, mieux que les hommes, discernaient parfaitement les émanations fantomnales éparses dans l’univers.

Auteur: Pawlowski Gaston de

Info: Voyage au pays de la quatrième dimension, Flatland éditeur, 2023, page 189

[ invisible ] [ véritable nature ]

 

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origine

Et c'est Lui qui, de l'eau, a créé l'homme. (Coran : 25, 54)
Dans les rites d'ablution, l'élément eau, avec lequel celui qui accomplit le rite s'identifie pour ainsi dire lui-même, peut symboliser la pureté originelle de la nature humaine telle qu'elle a été créée ; le rite remet alors en mémoire l'état de perfection humaine. En même temps, il symbolise l'identification avec la pure bénédiction qui est l'essence de la mer d'eau douce des eaux supérieures ; à un niveau encore supérieur, il symbolise l'identification avec la substance de tout l'Univers créé ; mais son sens le plus élevé est l'Identité suprême, l'immersion ou l'extinction de l'être dans les eaux de l'infinie Vérité Une.
Elles sont vraiment les Eaux réelles, et l'élément terrestre n'en est qu'une ombre lointaine.
Il ne faudrait d'ailleurs pas s'imaginer que c'est l'homme qui a choisi l'élément eau comme symbole, sous prétexte qu'elle purifie et désaltère ; c'est l'inverse qui est vrai, c'est-à-dire que l'eau apaise la soif et purifie parce que, indépendamment de tout choix humain, elle est, et a toujours été, un symbole de l'Essence pure qui satisfait éternellement la soif de tous les désirs. En tant que tel, l'élément possède en lui-même le pouvoir de réveiller la mémoire de l'homme, et jusqu'à un certain point sans même que l'homme en ait consciemment l'intention.

Auteur: Lings Martin

Info: Le Livre de la Certitude, la doctrine soufie de la Foi, de la Vision et de la Gnose, pp. 79-80

[ océanique ] [ source ] [ Islam ] [ aqua simplex ] [ spiritualité ]

 

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apparences

Je suis toujours très frappée, lorsque je vais à l'une des grandes manifestations mondaines de mon métier, de lire tant de terreur dans les yeux des femmes - de presque toutes les femmes, jeunes et moins jeunes. Derrière le maquillage, les bijoux, les coiffures impeccables, ces faciès tendus, bridés, ces yeux un peu fixes et durs, tous ces muscles bandés, jusqu'aux fessiers, afin de tendre la peau et éviter que quelque chose ne s'affaisse par inadvertance. Ce qui-vive permanent, ce contrôle ardu de son image n'aident pas, certes, à la souplesse des expressions et à la spontanéité des sourires... Il y a quelque chose de tragique, d'infiniment triste dans cette peur au fond des yeux. Et je ne ris pas, non, car je tremble qu'on ne lise la même peur dans les miens - je la vois si mal cachée derrière une apparente désinvolture. On veut se croire plus fort, mais nul n'est à l'abri. Il faut un tempérament de révolutionnaire pour rejeter sans hésiter cette dictature de l'image, de la jeunesse à conserver à tout prix. Je ne connais guère que Simone Signoret qui ait proclamé que jamais elle ne se ferait arranger la gueule - j'emploie ces mots car ils me furent dits par elle et je les entendis de mes propres oreilles - et qui ait tenu parole.

Auteur: Duperey Anny

Info: Les chats de hasard

[ femmes-par-femmes ]

 
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