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conter fleurette

C'est le printemps viens-t'en Pâquette 
Te promener au bois joli 
Les poules dans la cour caquètent 
L'aube au ciel fait de roses plis 
L'amour chemine à ta conquête 
Mars et Vénus sont revenus 
Ils s'embrassent à bouches folles 
Devant des sites ingénus 
Où sous les roses qui feuillolent 
De beaux dieux roses dansent nus 
Viens ma tendresse est la régente 
De la floraison qui paraît 
La nature est belle et touchante 
Pan sifflote dans la forêt 
Les grenouilles humides chantent

Auteur: Apollinaire Guillaume

Info: "Aubade chantée à Laetare l'an passé", dans "La Chanson du mal-aimé"

[ saison des amours ] [ bucolique ] [ mythologie ]

 

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Ajouté à la BD par Benslama

pensée de droite

- Évidemment, l"idéal serait d'éveiller chez beaucoup d'hommes cette férocité joviale et ingénue, il nous incombe d'inaugurer l'ère du Monstre Innocent. Tout se fera, n'en doutez point. C'est une question de temps et d'audace. Quand les gens se rendront compte que leur esprit est en train de se noyer dans les latrines de cette civilisation, ils changeront de cap avant de s'engloutir. Le problème, c'est que l'homme n'a pas encore compris que la lâcheté et le christianisme l'ont rendu malade.

Auteur: Arlt Roberto

Info: Les Sept fous

[ couardise ]

 

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assimiler

Nous vivons de notre ingénuité première, mais quand les mouvements d'idées naissent autour de nous et nous encerclent peu à peu, comme de grandes eaux autour d'une île, si notre ingénuité refuse d'y puiser l'aliment qui la refera, une affreuse aridité succède à l'éruption des fruits qui la rendaient si savoureuse. Ce qui tue, ce n'est pas d'appendre, c'est de ne pas sentir ce qu'on apprend. L'innocence est immortelle chez qui cherche toujours. Elle renaît de ses cendres, et le pressentiment nouveau n'apparaît que quand l'expérience et l'étude ont détruit ou confirmé le pressentiment ancien.

Auteur: Faure Elie

Info: Histoire de l'art. L'art moderne

[ intégrer ] [ incorporer ] [ quête éternelle ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

Islam

- Et je n'ai jamais compris pourquoi les hommes d'ici nous imposent de nous cacher derrière cette étoffe. Pour vous la femme est-elle un objet si méprisable qu'il faut le dissimuler?
- Non, Sindja. C'est exactement l'inverse. Enfin, à mes yeux.
- Explique-moi.
- Le voile est destiné à séparer l'élu contre le rayonnement du visage divin. Il est écrit : "Il n'est pas donné à un homme que Dieu lui parle, sinon de derrière un voile." Ce qui est voilé est sacré. Ce qui est voilé est protégé.
- Je suis donc sacrée? fit-elle avec une expression ingénue. Ou bien sacrée celui qui pose son regard sur moi?
Il apprécia la logique de sa question.
- Je dirai que tu es protégée.

Auteur: Sinoué Gilbert

Info: Avicenne ou la route d'Ispahan

[ voile ] [ gurka ] [ femmes-hommes ]

 

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imprévu

Mais je crois que vous pensez tous à un cinéma qui est un spectacle. Or, le cinéma n'est pas un spectacle, c'est une écriture, une écriture par laquelle on essaie de s'exprimer avec d'horribles difficultés, parce qu'il y a tant de choses entre vous-même et l'écran : il faut remuer tant de montagnes, tant de chaînes de montagnes, que vous faites ce que vous pouvez pour arriver à vous exprimer. Mais vous ne pouvez changer l'être intime de l'interprète ; un regard authentique est une chose que vous ne pouvez inventer : quand vous l'attrapez, c'est admirable. Admirable aussi une certaine expression que vous n'avez pas voulue. Il faut se faire des surprises avec les interprètes : alors vous avez des choses extraordinaires. Mais si vous prenez un acteur, vous n'avez aucune surprise. C'est bien pourquoi les distributeurs et les producteurs les prennent.

Auteur: Bresson Robert

Info: Cahiers du cinéma, n°75, oct.1957 - cité dans "Passage du cinéma", éd. Ansedonia, p.534

[ définition ] [ septième art ] [ risque ] [ professionnalisme ] [ ingénuité ] [ création ]

 

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Ajouté à la BD par Benslama

enfance

Je te vois au bord de la Corne d’Or, dans les rues bondées, dans les souks, les parcs, sur les collines et les plages qui n’existent plus. Parfois tu es ma mère mais le plus souvent tu es une autre. Une sublime blonde en Vespa, une musicienne de rue, une étudiante à lunettes, une prostituée, une femme du monde, une chanteuse en robe fourreau, une danseuse de chachacha devant un orchestre cubain, une paysanne voilée fraîchement débarquée en ville, une entremetteuse lasse d’un cabaret minable, une mendiante ou une jeune ingénue. Tu es toutes ces femmes et tu marches devant des caméras – des Arriflex de mon enfance, la modernité absolue – qui te suivent dans des rues aujourd’hui détruites pour la plupart qui ont laissé place à des avenues sans âme et à des shopping malls hideux avec mosquées intégrées pour abrutir les gens en les poussant à acheter et à prier en permanence.

(sa maman est une célébrité en Turquie)

Auteur: Ecer Sedef

Info: Trésor national

[ femmes-par-femme ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

juifs

Or l’antisémitisme est bien porté dans nombre de salons ; c’est leur façon à eux aussi, de protester contre les insolences d’un luxe qu’ils ne peuvent tous égaler, contre l’arrogante intrusion des parvenus, contre la prépondérance des hommes d’argent, voire contre les iniquités du "capitalisme" et contre le "parasitisme social".

Car les déclamations de l’antisémitisme contre la finance et le capital l’amènent à un vague anticapitalisme, partant à une sorte de socialisme ingénu, inconscient et inconséquent, le socialisme, oserai-je dire, de ceux qui ne voient pas où leurs idées les mènent. A cet égard, l’antisémitisme se rencontre avec le socialisme ; ce sont comme deux frères ennemis qui ont grandi, côte à côte, dans des milieux différents. Au point de vue économique, en effet, l’antisémitisme n’est guère que le socialisme des salons, le socialisme du clubman et du hobereau, le socialisme mondain de tous ceux dont les rentes sont inférieures aux appétits ou aux ambitions, le socialisme bourgeois de tous les vaincus de la vie et de tous les mécontents de la fortune.

Auteur: Leroy-Beaulieu Anatole

Info: " Les doctrines de haine ", éditions Payot et Rivages, Paris, 2022, page 39

[ jalousie ] [ proximité idéologique ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

système économique

Le Doï Moï, c’est l’expérience d’un pays communiste qui adopte un capitalisme social orienté vers le bien-être de la population. Ainsi l’exprime joliment, et presque ingénument la devise du Viêt Nam : Indépendance, Liberté, Bonheur. Le Doï Moï est un mélange de promotion de l’entreprise privée et de contrôle de l’Etat, accompagné d’une politique accueillante pour les investissements étrangers par la création de divers dispositifs comme des zones franches, et d’une responsabilisation des entreprises publiques qui restent nombreuses, mais doivent avoir une rentabilité soutenable. En bref, une économie de marché dans laquelle l’Etat conserve un rôle de pilote qui lui permet de surveiller la répartition de la richesse, dans la création de laquelle il conserve sa juste part.
Depuis le lancement du Doï Moï, le taux de pauvreté dans la population est tombé de 60% en 1993 à 13.7% en 2014, et il continue à décliner, même si la tendance est désormais plus lente ; à l’horizon 2025, probablement ce taux de pauvreté aura-t-il baissé suffisamment pour rejoindre celui des très capitalistes Royaume-Uni et Allemagne où la pauvreté suit une tendance rigoureusement inverse et augmente chaque année.

Auteur: Bouchard Jean-François

Info: Dans "L'éternelle truanderie capitaliste", pages 209-210

[ rééquilibrage international ] [ nord-sud ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

couple

Il avait vingt ans, elle dix huit, jeunes tous les deux, faits pour procréer, sains et normaux, le sang battant comme il faut dans leurs corps ; et chaque fois qu'ils sortaient ensemble, même le dimanche quand ils allaient de l'autre côté de la baie, parmi des gens qui ne les connaissaient pas, tous les yeux se tournaient vers eux. Ils étaient plus beaux l'un que l'autre : elle, la grâce - lui, la force ; elle, la délicatesse des lignes et des traits ; - lui, la vigueur et la musculature du mâle. Avec son visage franc, frais, presque ingénu, ses beaux yeux bleus, il attirait et retenait le regard de bien des femmes de la haute. Il ne remarquait pas du tout ces coups d’oeil et ces vagues incitations maternelles, mais Geneviève voyait tout et comprenait tout tout de suite ; et chaque fois, elle sentait monter en elle une voix féroce, car il était à elle et elle le tenait dans le creux de sa main. Lui, il voyait - et n'aimait pas vraiment - les regards des hommes fixés sur elle. Elle aussi les voyait et les comprenait, comme il ne les eût jamais compris.

Auteur: London Jack

Info: Pour cent dollars de plus

[ hommes-femmes ]

 

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beau couple

Il avait vingt ans, elle dix huit, jeunes tous les deux, faits pour procréer, sains et normaux, le sang battant comme il faut dans leurs corps ; et chaque fois qu'ils sortaient ensemble, même le dimanche quand ils allaient de l'autre côté de la baie, parmi des gens qui ne les connaissaient pas, tous les yeux se tournaient vers eux. Ils étaient plus beaux l'un que l'autre : elle, la grâce - lui, la force ; elle, la délicatesse des lignes et des traits ; - lui, la vigueur et la musculature du mâle. Avec son visage franc, frais, presque ingénu, ses beaux yeux bleus, il attirait et retenait le regard de bien des femmes de la haute. Il ne remarquait pas du tout ces coups d’œil et ces vagues incitations maternelles, mais Geneviève voyait tout et comprenait tout tout de suite ; et chaque fois, elle sentait monter en elle une voix féroce, car il était à elle et elle le tenait dans le creux de sa main. Lui, il voyait - et n'aimait pas vraiment - les regards des hommes fixés sur elle. Elle aussi les voyait et les comprenait, comme il ne les eût jamais compris.

Auteur: London Jack

Info: Pour cent dollars de plus

[ femme-par-homme ] [ supérieure ] [ vigilante ]

 

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