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pureté

... je parcours l'encyclopédie ...

Cet après-midi j'ai lu : L'emploi le plus ancien du mot “vierge” ne signifiait pas la condition physiologique de la chasteté mais l'état psychologique de l'appartenance à aucun homme, de l'appartenance à soi-même uniquement. Être vierge ne voulait pas dire être inviolée, mais plutôt être fidèle à la nature et à l'instinct, exactement comme la forêt vierge n'est ni stérile ni infertile, mais inexploitée par l'homme.

À une époque on faisait référence aux enfants nés hors des liens du mariage comme des enfants “nés d'une vierge”.

Auteur: Hegland Jean

Info: Dans la forêt

[ innocence ] [ vocabulaire ] [ théorie-pratique ] [ innocence ] [ définie ]

 
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idéaliste

Vois-tu, Clarisse, ce dont nous avons tous besoin aujourd’hui avant tout, c’est de simplicité, de santé, de contact avec la terre et aussi, sans aucun doute, quoi que tu puisses dire, d’un enfant, parce que ce sont les enfants qui vous donnent des racines. Tout ce qu’Ulo te raconte est inhumain. Je t’assure que moi, quand je rentre à la maison, j’ai vraiment, je possède vraiment le courage de prendre simplement le café avec toi, d’écouter les oiseaux, de faire une petite promenade, d’échanger quelques mots avec les voisins et de laisser tranquillement le jour s’éteindre : voilà ce qu’est la vie humaine ! 

Auteur: Musil Robert

Info: Discours d'un homme à son épouse, dans "L'homme sans qualités", tome 1, trad. Philippe Jaccottet, éditions du Seuil, 1957, page 106

[ innocence blessante ]

 
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Ajouté à la BD par Coli Masson

enfance

Quand j'étais petite, je lisais des contes de fées. Dans les contes de fées, tu rencontres le prince charmant et il est tout ce que tu as toujours voulu. Dans les contes de fées, le méchant est très facile à repérer. Il porte toujours une cape noire pour que tu saches qui il est. Puis tu grandis et tu réalises que le prince charmant n'est pas aussi facile à trouver que tu le pensais. Tu réalises que le méchant ne porte pas de cape noire et qu'il n'est pas facile à repérer ; il est vraiment drôle, te fait rire, et il a une chevelure parfaire.

Auteur: Taylor Swiftt

Info: .

[ innocence ] [ naïveté ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

zen

Je me réveillais après ces douze heures de nuit avec Joyce qui me tripotait la corde à nœuds sous les géraniums et je disais : "Où est Picasso ? [le chien]".
"Oh, au diable Picasso !" qu’elle disait.
Je sortais du lit, à poil, avec ce gros engin-là devant moi.
"Regarde, tu l’as encore laissé dans le jardin ! Je t’ai déjà dit de ne pas le laisser dehors dans la journée !"
Alors je sortais dans le jardin, à poil, trop fatigué pour m’habiller. C’était plutôt bien abrité des regards. Et ce pauvre Picasso était là, recouvert par 500 mouches, des mouches qui couraient en rond partout sur lui. Je sortais en courant toujours avec mon bidule (qui à ce moment-là piquait du nez) et j’engueulais les mouches. Il en avait dans les yeux, sous le poil, dans les oreilles, sur les parties, dans la bouche… partout. Et il restait assis là à me sourire. A me faire des risettes pendant que les mouches le dévoraient. Peut-être qu’il en savait plus long que nous tous.

Auteur: Bukowski Charles

Info: Dans "Le Postier", pages 81-82

[ passivité ] [ innocence ] [ joie ] [ trivial ] [ homme-animal ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

naïveté

Le naïf doit impérativement résulter, sans intervention de notre part, des paroles et des actes d’autres personnes, qui tiennent la place de la deuxième personne présente dans le cas du comique ou dans celui du mot d’esprit. Le naïf prend naissance lorsque quelqu’un se met complètement au-dessus d’une inhibition parce qu’elle n’existe pas chez lui, c’est-à-dire lorsqu’il semble la surmonter sans aucun effort. La condition pour que le naïf produise son effet, c’est que nous sachions que ce quelqu’un ne possède pas cette inhibition ; sinon nous disons de lui non pas qu’il est naïf, mais insolent.

[...] [exemple] Un frère et une sœur, elle âgée de douze ans et lui de dix, sont en train de jouer devant un parterre d’oncles et de tantes une pièce de théâtre de leur composition. La scène figure une cabane au bord de la mer. Au premier acte, les deux écrivains-comédiens, un pauvre pêcheur et sa brave femme, se plaignent de ce que les temps sont durs et leurs gains faibles. L’homme décide d’aller au-delà de la mer immense sur son petit bateau pour chercher la richesse ailleurs, et après que tous deux se sont fait de tendres adieux, le rideau se referme. Le second acte se passe quelques années plus tard. Le pêcheur est revenu chez lui riche et la bourse bien garnie, et il raconte à sa femme, qu’il trouve en train de l’attendre devant la cabane, quelle a été sa bonne fortune dans le monde. La femme l’interrompt fièrement : "Moi non plus, je n’ai pas chômé durant tout ce temps", et elle livre à ses regards le sol de la cabane, sur lequel on voit dormir douze grandes poupées, ses enfants...

Auteur: Freud Sigmund

Info: "Le Mot d'esprit et sa relation à l'inconscient", éditions Gallimard, Paris, 1988, page 325 à 328

[ blague ] [ défini ] [ processus ] [ innocence ]

 
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Ajouté à la BD par Coli Masson

humeurs

Le discours dominant exalte le culte des émotions.

En témoigne l’aura du signifiant "émotion" dans les médias où la viabilité d’une émission (et même d’une information) se juge au degré d'émotion qu’elle est susceptible de susciter.

Cette dérive s’est propagée jusque dans l'enseignement où "l'émotion" des élèves est valorisée au détriment de leurs connaissances: "ce n'est pas ce que je ressens" est une objection qui autorise désormais l'élève à contredire son prof de philo...

C’est ainsi que par une curieuse rétroversion qui prend le contrepied d’un aboutissement logique de trente siècles de civilisation, on dit désormais se croire vivant "parce qu’on ressent", alors qu’il est connu depuis la haute antiquité que "le ressenti ment" et que les sensations manifestent, par leur fixation dans une signification, un etat de mort psychique, dû au fait que l’é-motion est "status", un mouvement immobilisé, qui s’oppose à la pensée logique, dialectique qui, elle, reste du côté du mouvement, du jeu incessant des métamorphoses et de la vie.

Si l’émotion est devenue à ce point un signifiant-phare du capitalisme de la bien-pensance, c’est que la communion par "les émotions" est ce qui vient se substituer à l’absence de lien social, et si des matchs de football ou des obsèques de vedettes de variétés suscitent tant de ferveur, c’est par l’illusion que ces "événements" montés en épingle nourrissent chez le spectateur l’illusion d’appartenir de plein droit à une communauté organique, le rassurant sur son "identité" toujours en souffrance...

[...]

Le recours aux émotions laisse croire à une vérité d’ordre supérieur qui serait contenue dans la spontanéité, associée à l’authenticité, qui prendrait le pas sur la réflexion et sur la pensée, or ce qui dans nos sociétés infantilisées, se couvre sous le nom trompeur de "spontanéité" n'est en vérité rien d'autre que la propension infantile à se laisser aller à ses impulsions immédiates...

Pour Kant, "se laisser aller à ses impulsions immédiates" est l'indice que nous ne sommes pas libres mais enchaînés au lien causal qui nous relie à la chaîne des causes et des effets.

La spontanéité authentique, telle qu'elle fut redéfinie par l'idéalisme allemand, ne peut pas avoir lieu sans un moment de réflexivité: ce qui semble me venir de l'extérieur ne me détermine que dans la mesure où je l'aurai toujours déjà fait mien, autrement dit les raisons externes (les prétextes à mes actes) ne comptent que si je les "accepte déjà comme miennes", ainsi la détermination de mon sujet par autre chose (cause), que je présente comme extérieure ("ce n’est pas de ma faute...") est toujours déjà une autodétermination de mon sujet lui-même.

C'est ainsi que toute référence à ma nature immédiate ("je suis comme ça, qu'y puis-je...") est fausse, mon rapport à mes propres impulsions ne me détermine que dans la mesure où je les ai déjà reconnues comme miennes, où je les assume comme miennes, voilà pourquoi je suis entièrement responsable de mes actes (et de mes paroles) même si je ne peux jamais en connaître, à l'avance, les conséquences...

Les émotions, comme les sensations, les sentiments, les affects, les perceptions... restent donc à interpréter, de la même manière qu’on interprète un rêve, grâce aux procédés mis à jour par Freud du déplacement, de la condensation, de l’inversion, car si les "émotions" nous trompent, c’est en nous masquant la réalité en tant que Wirklichkeit, en constituant une échappatoire commode, rationnalisante et cependant imaginaire, de ce qui est réellement en jeu à ce moment-là dans le Symbolique, la logique des pensées qui s’enchaînent dans l’inconscient...

Auteur: Dubuis Santini Christian

Info: Publication facebook du 04.10.2021

[ démystification ] [ alibi du système marchand ] [ fausse innocence ] [ émoi ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

foi chrétienne

Je suis bien contente de connaître le bon Dieu.

Je sais qu'il y a un être qui est infiniment au-dessus de tous les êtres, l'être suprême : c'est Dieu, je crois fermement son existence parce que c'est Dieu lui-même qui l'a révélée.

L'existence de Dieu me montre par la création du monde (sic). Je crois fermement qu'il y a un seul Dieu. Dieu est éternel, il a existé toujours ; avant qu'il a créé le ciel et la terre, il existait toujours seul, il n'a pas pu s'ennuyer parce qu'il était toujours heureux, il n'a jamais été créé, il n'a pas besoin de personne, mais il nous a créés par sa grande bonté pour nous partager son bonheur et sa gloire.

Dieu est un pur esprit, il n'a ni corps, ni figure, ni yeux, ni oreilles, ni bouche, ni bras, ni mains, nous ne pouvons pas le voir ni le toucher parce qu'il n'a point de corps. Je désire le voir et le toucher, mais je ne le peux pas parce qu'il n'a jamais de corps humain, mais j'espère que je verrai Dieu dans le ciel après ma mort. Je pense souvent en esprit que Dieu me suit partout. Dieu est partout, il nous voit pendant le jour comme pendant la nuit. Il nous est impossible de cacher à Dieu (sic). Dieu est tout-puissant, il fait tout ce qu'il veut, il a fait de rien le ciel et la terre. Les hommes ne peuvent pas créer. Dieu est infiniment bon, il nous a procuré tant de bienfaits, il nous donne chaque jour le pain et les aliments que nous mangeons, les vêtements qui nous couvrent, l'air que nous respirons et tout ce que nous avons, les fruits pour nous rafraîchir, les fleurs pour nous réjouir, les vaches, les bœufs, les porcs, les moutons pour nous nourrir.

Dieu nous protège et nous garde, il pense toujours à nous, il nous aime tendrement. J'aime tendrement aussi le bon Dieu. Dieu m'a donné une âme intelligente et immortelle faite à son image et qui doit un jour partager sa gloire dans le ciel. C'est mon âme qui peut penser à Dieu, c'est mon âme qui peut l'aimer, le remercier, le prier, Dieu a placé l'intelligence dans mon âme au-dessus de tous les animaux. La mer si grande, les fleurs si belles, les astres si brillants ne sont pas faits à l'image de Dieu, mon âme est donc plus précieuse et plus noble que tous les trésors de la terre et les beautés du firmament. Tout meurt dans la nature, les animaux, les plantes et les fleurs meurent, mon corps mourra, mais mon âme ne mourra jamais, mais elle vivra pour être toujours heureuse dans le ciel si je suis bien sage. Dieu infiniment bon m'a donné aussi de bons parents pour me soigner, de bonnes et dévouées maîtresses pour m'instruire; il m'a conduite à Larnay, où je suis si heureuse, il m'a donné encore des prêtres pour m'aider à me conduire dans le chemin du ciel, pour me confesser, me donner la sainte communion. Dieu est infiniment bon pour nous, il nous a envoyé son fils unique sur la terre pour nous sauver par sa naissance dans une pauvre étable, par sa vie de travail, par sa passion et sa mort sur la croix. Merci, mon Dieu, de vos bienfaits et de vos bontés pour moi, pauvre sourde-muette et aveugle, je veux être toujours reconnaissante envers Dieu et l'aimer de tout mon cœur par-dessus toutes choses. Dieu est infiniment miséricordieux, il aime à pardonner quand nous avons le regret de l'avoir offensé même véniellement ou gravement.

Dieu est infiniment juste, il récompense les bons et il punit les méchants. Dieu désire que nous allions tous au ciel à la condition que nous observions bien ses commandements. Dieu appelle les pécheurs à se convertir, mais beaucoup d'hommes méchants, orgueilleux, avares, gourmands, colères, impies, ne veulent pas se convertir, vont en enfer après leur mort par leur faute, ils sont très et toujours malheureux dans l'enfer parce qu'ils ne voient jamais Dieu, ils ne cessent jamais de souffrir dans l'enfer.

Mon plus grand bonheur est de connaître le bon Dieu, de l'aimer, de lui obéir et de le servir que d'avoir beaucoup d'or et de plaisirs. Mon Dieu, je veux bien profiter de vos bienfaits, de vos bontés et des souffrances et de la mort de Jésus-Christ, en passant mes années à vous aimer et à vous servir fidèlement toujours jusqu'à ma mort pour vous aimer encore pour toujours ensuite dans le ciel. Je le désire de tout mon cœur... Je suis très contente que le bon Dieu m'a fait sourde-muette et aveugle pour pouvoir vous connaître mieux. Je vous remercie de cette grâce que le monde ne connaît pas.

Auteur: Heurtin Marie

Info: 8 février 1904

[ handicap ] [ candeur ] [ innocence ] [ Éternel ]

 

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Ajouté à la BD par miguel