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irresponsable

À tout problème, il existe deux solutions : la bonne ou la mauvaise, la pire étant toujours la solution intermédiaire. L’homme qui se trompe garde un certain respect pour la vérité, ne serait-ce qu’en ayant accepté la responsabilité de choisir. Mais l’homme du moyen terme est un filou niant la vérité pour décréter qu’il n’existe ni choix ni valeur. Il veut être du côté des vainqueurs, espère tirer profit du sang des innocents, rend la justice en jetant voleur et volé en prison, résout les conflits en exigeant du sage et du fou que chacun fasse la moitié du chemin pour se rencontrer. Mélangez du poison à un aliment sain, c’est la mort qui gagnera. Dans un compromis entre le bien et le mal, c’est toujours le mal qui tire son épingle du jeu. Dans cette transfusion sanguine du bien vers le mal, l’homme du compromis est le tube de perfusion.

Auteur: Ayn Rand

Info: La Grève

[ indifférence ] [ relativisme ] [ intérêts personnels ] [ conséquences ] [ égoïsme ]

 
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Ajouté à la BD par Coli Masson

pédagogie

L'enseignement n'est pas histoire d'information mais d'être dans un rapport intellectuel honnête avec les étudiants. Il n'exige aucune méthode, aucun outil, et aucune formation. Juste la capacité d'être vrai. Et si vous ne parvenez pas à être vrai, alors vous n'avez aucun droit de l'infliger à des enfants innocents.
En particulier, on ne peut enseigner l'enseignement. Les écoles d'éducation sont une connerie complète. Oh on peut prendre des classes de développement de l'enfance et être s être formé à utiliser un tableau noir "efficacement" afin de préparer un "plan de leçon" organisé (ce qui, d'ailleurs, assure que votre leçon sera planifiée, et donc fausse), mais tu ne seras jamais un vrai professeur si tu es peu disposé à être une vraie personne. Enseigner signifie franchise et honnêteté, une capacité à partager l'excitation, et un amour de l'étude. Sans ces derniers, tous les degrés d'éducation dans le monde ne t'aideront pas, et de fait, sont complètement inutiles.

Auteur: Lockhart Paul

Info: A Mathématician's Lament, p.46

[ ouverture ] [ passion partagée ]

 

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déclaration d'amour

Oui ! Nous avons vécu l'âge de nos seize ans
Où le coeur entend mieux ce que la lyre exprime,
Parmi les vers d'amour frappés au coin sublime.

Oui ! Nous avons connu les baisers innocents,
Sur le lac de cristal que la nacelle effleure,
Devant le livre ouvert à la page où l'on pleure.

III
Comme ils coulaient heureux ces beaux jours d'autrefois !
Comme nous nous aimions avec nos âmes blanches !
Dans les sentiers discrets émaillés de pervenches
Qu'épargnaient en passant ses brodequins étroits,

Nous allions écouter l'harmonieuse voix
Des souffles attiédis qui chantaient dans les branches ;
Nous mêlions au murmure infini des grands bois
L'écho de nos serments et de nos gaîtés franches.

Fervents du clair de lune et des soirs étoilés,
Nous allions réveiller les nénufars des plages,
Inclinant sur les flots leurs corps immaculés.

Et nous aimions unir nos riantes images
Aux scintillants reflets des milliers d'astres d'or,
Dans l'immense miroir du Saint-Laurent qui dort.

Auteur: Gill Charles

Info: Recueil : Les étoiles filantes

[ poème ]

 

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hommes-par-homme

Mais en vérité, ils avaient été des hommes qui connaissaient la peine, les privations, la violence, la débauche  -  mais ne connaissaient point la peur et n’éprouvaient aucun élan de méchanceté en leur cœur. Des hommes difficiles à diriger, mais faciles à inspirer, des hommes sans voix  -  mais suffisamment virils pour mépriser dans leur cœur les voix sentimentales qui se lamentaient sur la dureté de leur destin. C’était un destin et c’était le leur ; cette capacité de le supporter leur semblait le privilège des élus ! Leur génération vivait muette et indispensable, sans connaître les douceurs de l’affection ou le refuge du foyer  - et mourait libre de la sombre menace d’une tombe froide. Ils étaient les éternels enfants de la mer mystérieuse. Leurs successeurs sont les fils adultes d’une terre insatisfaite. Ils sont moins dépravés mais moins innocents ; moins irrévérencieux mais peut-être aussi moins croyants ; et s’ils ont appris à parler, ils ont aussi appris à gémir. 

Auteur: Conrad Joseph Teodor Korzeniowski

Info: Le nègre du Narcisse, 1913, trad. Robert d’Humières, éditions Gallimard, coll. L’imaginaire, 2007

[ guerriers ] [ durs au mal ] [ virils ]

 

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Ajouté à la BD par Le sous-projectionniste

peuple

Deuxième surprise pour le visiteur, il observe cette attitude américaine heureuse et positive face à la vie. Sur les photographies, on remarque ce sourire des êtres, symbole d’une des principales forces des Américains. Il s’annonce aimable, conscient de sa valeur, optimiste et sans envie, alors que l’Européen estime les contacts avec les Américains innocents et agréables.

En revanche, l’Européen montre de l’esprit critique, une conscience forte de lui, une absence de générosité et d’entraide, il exige beaucoup de ses divertissements et ses lectures, par rapport aux Américains. Mais au bout du compte, il se révèle assez pessimiste.

L’agrément de la vie, le confort, tiennent une place importante aux États-Unis. On leur sacrifie de la fatigue, du souci et de la tranquillité. L’Américain vit davantage pour un but précis et pour l’avenir que l’Européen. La vie pour lui se présente comme un devenir, non comme un état. En ce sens, il est radicalement dissemblable du Russe et de l’Asiatique plus encore que de l’Européen.

Auteur: Einstein Albert

Info: "Comment je vois le monde", traduction de l’allemand par Maurice Solovine et Régis Hanrion, Flammarion, 2017, pages 170

[ description ] [ dissemblances ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

autojustifications

Le mental nous persuade toujours que l'on est malheureux.

Le paradoxe est que notre malheur vient justement du fait que notre mental ne peut suffire à faire notre bonheur et que nous avons justement besoin de nous reconnecter à notre souffle, à notre âme. 

Ce que notre mental nous dit, c'est que nos souffrances sont toujours causées par les autres ou par des évènements extérieurs. Nous sommes les éternels innocents que le monde maltraite !

Ce que notre âme nous dit, c'est que nos souffrances, tout comme nos joies, sont toujours de notre fait.

Cela ne signifie pas que nous sommes les éternels coupables de nos malheurs, loin s'en faut ! Mais ce qui nous arrive, nous l'avons décidé au préalable et créé pour le bien de notre évolution.

Notre âme nous enseigne que la souffrance, tout comme le bonheur, dépend de notre interprétation des événements. (...)

La vie ne nous empêche pas d'être heureux, c'est nous qui faisons obstacle à notre bonheur.

Auteur: Darré Patricia

Info: Un souffle vers l'éternité

[ corps-esprit ] [ déséquilibre ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

cimetière des innocents

En 1590, pendant le siège de Paris par le roi de Navarre, la faim a poussé les Parisiens à ramasser les ossements du cimetière pour en faire de la farine. On a gravé des images, des compositions de la scène. On a gardé des souvenirs. Les enfants qui jouent aux osselets, qui s’amusent avec des têtes. Les chères têtes blondes, justement ! Les Innocents, précisément ! Comment plus longtemps aurait-on pu laisser les enfants voisiner avec la mort révulsante ? Tout cela était trop choquant et la Révolution viendra comme réponse à cette révulsion. Revanche des dames patronnesses. Respectueuses de la mort en train de devenir sacrée. En même temps que l’enfance innocente, c’est-à-dire délivrée du péché, du sale dogme de l’absurdité ontologique. En même temps que la sexualité en train de sortir de son bourbier, le fumier prostitutionnel. La mort, le sexe et l’enfance en train de se diviniser, de se mirer dans leur divinité naissante, et voilà frappés les trois coups du 19e siècle dans les neuf mille mètres carrés de terre visqueuse, asphyxiante, croulante des fermentations des grands dormants.

Auteur: Muray Philippe

Info: Dans "Le 19e siècle à travers les âges", page 27

[ cohabitation morts-vivants ] [ tabou ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

fantasme d'auto-détermination

Ce qui nous pousse à n'accorder aux philosophes, dans leur ensemble, qu'un regard où se mêlent méfiance et raillerie, ce n'est pas tant de découvrir à tout bout de champ combien ils sont innocents, combien de fois et avec quelle facilité ils se trompent et s'égarent, bref, quelle puérilité est la leur, quel enfantillage ; c'est de voir avec quel manque de sincérité ils élèvent un concert unanime de vertueuses et bruyantes protestations dès que l'on touche, même de loin, au problème de leur sincérité. Ils font tous comme s'ils avaient découvert et conquis leurs opinions propres par l'exercice spontané d'une dialectique pure, froide et divinement impassible (à la différence des mystiques de toute classe, qui, plus honnêtes et plus balourds, parlent de leur "inspiration"), alors que le plus souvent c'est une affirmation arbitraire, une lubie, une "intuition", et plus souvent encore un vœu très cher mais quintessencié et soigneusement passé au tamis, qu'ils défendent par des raisons inventées après coup. Tous sont, quoi qu'ils en aient, les avocats et souvent même les astucieux défenseurs de leurs préjugés, baptisés par eux "vérités".

Auteur: Nietzsche Friedrich

Info: Par delà le bien et le mal

[ inconscient ] [ philosophe-sur-philosophe ] [ critique ] [ orgueilleux ]

 
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Ajouté à la BD par Coli Masson

surrégulation

...Je crois que nous vivons dans une société beaucoup trop régulée. Le degré de liberté qu'avaient mes parents était bien supérieur à celui dont jouissent les jeunes générations d'aujourd'hui. A peu près tous les domaines de notre vie sont normalisés: comment nourrir ses enfants, comment les élever, leur scolarisation. Enfant, je me souviens de jeux innocents consistant à franchir les murs mitoyens et à pénétrer chez le voisin. Aujourd'hui vous risquez de finir au tribunal pour mineurs. Tout est régulé et contrôlé: marcher dans la rue, conduire une voiture, etc. Et puis, il y a les polices intellectuelles, le "politically correct" qui surveille subrepticement nos comportements les plus intimes. Plus une société est civilisée et normée, moins elle a de choix moraux à faire. Aujourd'hui, le seul dilemme auquel on est confronté est le choix entre deux paires de baskets. Ce qu'il y a d'étonnant, c'est que cet ensemble de conventions, de régulations et de lois a toujours été perçu de façon positive, comme faisant partie des dernières contractions des Lumières. Les dictatures du futur seront obséquieuses et patelines plutôt qu'ouvertement violentes, elles seront douces mais sinistres.

Auteur: Ballard James Graham

Info: interview par Henriette Korthals-Altes dans l'express 01/07/2001

 

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Ajouté à la BD par Le sous-projectionniste

apparences

Le bain d'eau de puits ou de fontaine, le bain corporel et rituel, ne dispense pas de l'ablution intérieure, combien plus nécessaire, et mieux vaut manger des mains salies de sueur que repousser son frère affamé avec des mains lavées à trois eaux. 

La merde sort du corps, disparaît dans la fosse et engraisse les jardins et les champs. Mais il y a tant de beaux messieurs bien habillés qui sont si remplis jusqu'à la gorge d'une autre espèce d'excréments que la puanteur sort en même temps que les paroles de leurs bouches en vain maintes fois rincées. Et cette ordure-là ne descend pas tout droit sous terre mais salit la vie de tous, empuantit l'air, souille même les innocents. Tenons-nous loin de ces hommes excrémenteux, même s'ils se lavent douze fois le jour : se savonner la peau ne suffit pas si le coeur émet des pensées pestilentielles. Le videur de latrines, s'il ne pense pas au mal, est sans comparaison plus propre que le riche qui, tandis qu'il trempe dans l'eau parfumée de sa baignoire de marbre, médite quelque fornication ou quelque violence nouvelles.

Auteur: Papini Giovanni

Info: Histoire du Christ, p. 164

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Ajouté à la BD par Bandini