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femmes-par-femmes

Ça raconte Sarah, sa beauté inédite, son nez abrupt d'oiseau rare, ses yeux d'une couleur inouïe, rocailleuse, verte, mais non, pas verte, ses yeux absinthe, malachite, vert-gris rabattu, ses yeux de serpent aux paupières tombantes. Ça raconte le printemps où elle est entrée dans ma vie comme on entre en scène, pleine d'allant, conquérante. Victorieuse.
(...)
Son parfum. Son odeur. Sa nuque. Ses cheveux. Ses mains. Ses doigts. Ses fesses. Ses mollets. Ses ongles. Ses lobes d'oreille. Ses grains de beauté. Ses cuisses. Sa vulve violine. Ses hanches. Son nombril. Ses tétons. Ses épaules. Ses genoux. Ses aisselles. Ses joues. Sa langue.

Auteur: Pauline Delabroy-Allard

Info: Ça raconte Sarah, pp. 15 et 34, Minuit, 2018.

[ amoureuse ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

femmes-par-homme

Inouïes et gracieuses mais surtout rieuses et spontanées, les Mongoles dégagent une sensualité émouvante. Dans un visage rond, large et plat comme la steppe, des lèvres charnues s'ouvrent sur deux lignes de dents dont la blancheur contraste avec des joues rosées sur des pommettes saillantes. Le reste du visage est discret avec la racine du nez comme enfoncée et, sous de longs sourcils, la fente étroite des yeux est retroussée au coin. Entre les paupières plissées brillent des iris bruns ou noirs comme le charbon. Le regard est paisible, mais expressif et jamais soumis. L'indépendance et la franchise s'y remarquent aussi clairement qu'une yourte dans la steppe.

Auteur: Alaux Marc

Info: Sous les yourtes de Mongolie

[ asie ] [ description ] [ voyage ]

 

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île des Canaries

Si elle peut difficilement rivaliser avec Corfou et Ibiza dans le segment des vacances crazy afternoons, Lanzarote peut encore moins, pour des raisons évidentes, se prêter au tourisme vert. Une dernière carte aurait pu s’offrir à l’île, celle du tourisme culturel – dont sont friands de nombreux enseignants à la retraite et autres seniors milieu de gamme. Sur une île espagnole, on pourrait, à défaut de boîtes de nuit, s’attendre à rencontrer quelques vestiges (couvents baroques, forteresses médiévales, etc.). Malheureusement, l’ensemble de ces belles choses a été détruit entre 1730 et 1732 par une succession de tremblements de terre et d’éruptions volcaniques d’une violence inouïe. Donc, pour le tourisme culturel, tintin.

Auteur: Houellebecq Michel

Info: "Lanzarote", Librio, 2021, page 15

[ description ] [ attractions ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

rassasiés

Les humains traversaient l’histoire avec une nonchalance croissante ; l’excès d’informations en toute chose aboutissait à une diminution sidérante de la capacité à s’enthousiasmer. C’était frappant avec les enfants ; ils considéraient comme acquis de voir un dessin animé, ils l’accueillaient souvent de manière blasée ; et, plus encore, ils pouvaient passer à autre chose en pleine histoire, sans sacraliser le moment. Avant, les enfants attendaient un dessin animé toute la journée avant de ressentir une intensité inouïe au moment où il était diffusé à la télévision. La disponibilité permanente de toute chose avait donc conduit à une baisse de la libido curieuse. Alors on repérait les passionnés, ici ou là, comme des chevaliers d’un autre temps.

Auteur: Foenkinos David

Info: Deux soeurs

[ dégoûtés ] [ infobésité ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

introspection

Chose inouïe, c’est au dedans de soi qu’il faut regarder le dehors. Le profond miroir sombre est au fond de l’homme. Là est le clair-obscur terrible. La chose réfléchie par l’âme est plus vertigineuse que vue directement. C’est plus que l’image, c’est le simulacre, et dans le simulacre il y a du spectre. Ce reflet compliqué de l’Ombre, c’est pour le réel une augmentation. En nous penchant sur ce puits, notre esprit, nous y apercevons à une distance d’abîme, dans un cercle étroit, le monde immense. Le monde ainsi vu est surnaturel en même temps qu’humain, vrai en même temps que divin. Notre conscience semble apostée dans cette obscurité pour donner l’explication.
C’est là ce qu’on nomme l’intuition.

Auteur: Hugo Victor

Info: Proses philosophiques, Préface de mes œuvres et post-scriptum de ma vie

[ miroir ] [ mémoire ]

 

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historique

Tout comme Okinawa, la Sicile est un carrefour culturel. C’est un lieu qu’on ne peut absolument pas négliger dès que l’on parle de la place de la culture méditerranéenne dans l’histoire mondiale. Entre l’Antiquité et le Moyen Âge, la Sicile a été occupée par plusieurs puissances et a régulièrement changé de mains. Ce qui a engendré de nombreuses tragédies en même temps que cela a forgé une identité complexe et développé une culture riche d’une diversité inouïe. D’abord la Phénicie, la Grèce, Carthage et la Rome antique, puis les Arabes et les Normands, la France, l’Espagne… Chaque ère a vu un nouvel occupant, chacun arrivant bien entendu avec sa propre culture. La Sicile a été le réceptacle de tout cela.

Auteur: Yamazaki Mari

Info:

[ plaque tournante ] [ métissage ] [ Italie ]

 

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transposition linguistique

Traduire peut être parfois une fête et une ivresse, un jeu de qui perd gagne rigoureux et ludique : l'art de saisir dans sa propre langue ce qui se dérobe dans toute écriture, un art de vivre l'irréductible écart entre les langues, non comme une tragédie de l'impossible, mais comme une chance inouïe puisque dans cet écart gît la poésie. La langue d'origine vous force à réfléchir dans votre langue l'étrangeté de l'original qui fait de votre langue même une langue étrangère. Ainsi la traduction offre-t-elle un devenir à votre langue maternelle. Elle est ce processus de singularisation d'une écriture pourtant seconde, une dramaturgie en acte, la mise en crise essentielle du texte original devant ce tribunal imaginaire qui préside à sa représentation.

Auteur: Recoing Eloi

Info:

[ distanciation ] [ révélation ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

mystère

Quelle est cette Machine qui nous entraîne si implacablement ? Et nous voilà à batailler  un autre jour, une autre année, comme en pleine nuit dans une ville vide au nom oublié... nous n'avons que le souvenir de quelques pauses dans les stations thermales de notre jeune âge, les jeunes filles, les cartes multicolores, le vin de Bordeaux... On voudrait prolonger le séjour, mais un fonctionnaire silencieux en livrée sombre nous indique qu'il est temps de remonter à bord pour reprendre le périple. Et bien avant la Destination voilà que cette machine stoppe brusquement... regroupés par la peur nous ouvrons la porte pour discuter avec le Conducteur, pour découvrir qu'il n'y en a pas... pas de Chevaux non plus... uniquement la machine, en panne, et une prairie d'une immensité inouïe...

Auteur: Pynchon Thomas

Info: Mason & Dixon. Trad Mg

[ existence ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

aube

Toute la nuit, au septentrion, une aurore rouge sang, inouïe, empourpra l'univers entier. L'eau était rouge, lilas, noire, verte. Puis, en une journée et une nuit, elle évoqua tour à tour le verre des bouteilles, le feuillage de printemps, les feuilles tombées; elle passa par toutes les nuances de mauve, fut tour à tour brune et d'un bleu profond. Le ciel était tout à la fois rouge, cuivré comme le cuivre porté à l'incandescence, bleu d'acier oxydé, blanc de neige, rose comme les roses, et à la minuit, le ciel nocturne, au sud, était obscur. Une terre chagrine s'étendait, toute proche - montagnes, neige, glaciers -, sur les falaises les cris de la Foire-aux-oiseaux rompaient l'éternel silence, on eût dit que pleurait, gémissait, bramait la terre, qu'une douleur, une amertume inhumaines déchiraient ses entrailles, qu'un hurlement montait de son ventre - mauvais, ça !...

Auteur: Pilniak Boris

Info: Le Pays d'Outre-Passe

[ couleurs ]

 

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absurdité

On a beaucoup critiqué dans le roman de Flaubert [Bouvard et Pécuchet] ces transitions qui font sauter les personnages comme au hasard, d’une science à l’autre et d’une épreuve à l’autre. D’un échec érudit au suivant. On trouve en général ces liens arbitraires, immotivés. Enfin, on n’aime pas, et c’est bien normal, que quelqu’un raconte noir sur blanc l’absence de raisons pour lesquelles on va de ratage en ratage tout naturellement jusqu’au bout de sa vie… S’il n’y a pas de raisons c’est qu’il n’y a pas de solutions non plus pour éviter ces ratages, il n’y a donc pas d’espoir et ça fait mauvais effet. L’une des causes du malaise général envers le dernier livre de Flaubert vient probablement de là. On voit bien qu’il s’agit d’une entreprise inouïe dans la littérature, une énorme exception, mais on ne sait pas trop par où l’aborder.

Auteur: Muray Philippe

Info: Dans "Le 19e siècle à travers les âges", page 486

[ impopulaire ] [ étrangeté ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson