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maladie

Il y a sans doute des milliers de citations sur le temps qui passe et qu'on ne rattrape plus : les poètes ont écrit des odes éternelles, les philosophes ont édicté des préceptes définitifs, les chanteurs ont enrobés tout cela de mélodies parfois inoubliables ; mais il n'y a rien à dire sur le temps, car le temps n'existe pas. Le temps c'est un élément de calcul inventé par quelques physiciens ; pour nous, tous les autres, il n'y a pas de temps, juste la mort qui approche. Alors, avant la mort, il faut amasser les souvenirs comme des trésors que personne ne pourra nous prendre. .. Mais à maman, ses souvenirs, on les lui prend quand même. Ma mère est spoliée par Alzheimer. Le bâtard.

Auteur: Massarotto Cyril

Info: Le premier oublié

[ mémoire ] [ oubli ]

 

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sincérité

Ma grand-mère paternelle syrienne passait le plus clair, de son temps chez nous. Elle venait d'avoir soixante-dix ans. Elle pouvait passer des heures à enduire ses cheveux d'huile d'olive. Elle avait une poitrine d'une opulence rare. Moi, je rêvais de voir ses seins. Un après-midi d'été, elle s'était retirée pour prendre son bain. C'était l'occasion ou jamais. J'ai ouvert d'un coup la porte. Elle était nue, debout dans la baignoire, les cheveux tout noirs, le sexe tout blanc, sa peau formait des bourrelets infinis. Et ses seins, inoubliables, pareils à des outres, avec une auréole large comme une orange, lui tombaient jusqu'à la taille. J'ai fermé la porte et j'ai hurlé :
- Mamie a des seins de vache, mamie a des seins de vache.
J'ai reçu la première correction de ma vie.

Auteur: Al Joundi Darina

Info: Le jour où Nina Simone a cessé de chanter

[ enfance ] [ nudité ] [ vieillesse ]

 

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xénolinguistique

Les jours fastes (jours fastes pour le savant aussi bien que pour le mimoïde*), l'observateur contemple un spectacle inoubliable. En ces jours d'hyperproduction, le mimoïde se livre à d’extraordinaires "essors de création". Il s'abandonne à des variantes sur le thème des objets extérieurs, qu'il se plaît à compliquer et à partir desquels il développe des "prolongements formels" ; il s'amuse ainsi pendant des heures, pour la joie du peintre non figuratif et le désespoir du savant, qui s'efforce en vain de comprendre quoi que ce soit aux processus en cours. Si parfois, le mimoïde a des simplifications "puériles", il a aussi ses "écarts baroques", ses crises d'extravagance magnifiques. Les vieux mimoïdes, notamment, fabriquent des formes très comiques. En regardant les photographies, je n'ai pourtant jamais été porté à rire, tant j'étais bouleversé, chaque fois, par leur mystère.

Auteur: Lem Stanislaw

Info: Solaris *Le Solaris-océan crée à sa surface de gigantesques formations qui ont été baptisées en fonction de leurs formes ou de leurs spécificités : "Longus", "Mimoïdes", "Agilus", etc.

[ science-fiction ] [ énigme ] [ inconscient miroir ] [ astrolinguistique ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

portrait

Un de ses amis m’écrivait il y a peu de temps qu’elle [Simone Weil] fut "plus poète dans sa vie que dans ses œuvres". C’est vrai. Elle était simple, et bien que sa culture générale fût tellement supérieure à la nôtre, nous avions avec elle de longues conversations sur un ton fraternel, nous plaisantions, elle riait avec nous, nous demandait de chanter (et pas toujours des choses très orthodoxes). Elle-même, assise au pied d’un petit lit de fer dans une chambre sans beauté qui ne comportait pas d’autres meubles, nous récitait parfois des vers grecs auxquels nous ne comprenions rien, mais qui nous réjouissaient quand même à cause du plaisir qu’elle y prenait. Enfin, un sourire, un coup d’œil faisaient de nous ses complices dans certaines situations cocasses. Ce côté de son caractère qui n’apparaissait pas souvent à cause du sérieux avec lequel elle envisageait d’ordinaire toutes choses avait un charme inoubliable.

Auteur: Thévenon Albertine

Info: Annexe dans "La condition ouvrière" de Simone Weil, éditions Galli mard, 2002, page 458

[ amie ] [ hommage ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

lecture

J'ai dévoré bien des livres, vécu grâce à eux d'inoubliables instants.
Ils me transportaient, m'exaltaient, me laissaient anéanti.
Ne cessaient de me triturer, m'aidaient à me connaître, à m'ouvrir mon chemin ...
Par la suite et au long des années, ils ont eu à combler ma faim, une faim qui réapparaissait aussitôt qu'assouvie.
Toutefois, comment me séparer d'eux alors qu'ils avaient eu pour moi une telle importance ?
Il fallait absolument que j'en garde quelques bribes.
D'où ma manie de prélever ces mots, ces phrases qui m'avaient dévasté, embrasé, poussé à aller plus avant.
Manie d'autodidacte qui s'acharne à creuset toujours plus profond, qui tient à ne rien perdre de ce qu'il a acquis, qui veut pouvoir mâcher encore et encore ces mots où puiser force, lumière, énergie.
Les phrases de ce volume sont tirées de carnets où se trouve thésaurisée cette nourriture qu'aiment à consommer ceux qui se cherchent, cherchent un sens à leur vie.

Auteur: Juliet Charles

Info: Ces mots qui nourrissent et qui apaisent : Phrases et textes relevés au cours de...

[ compilation ] [ thérapie ] [ citation s'appliquant à ce logiciel ]

 

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art contemporain

...nous nous étions rencontrés dans des circonstances inoubliables, une exposition d'art moderne dans une galerie réputée. Nous avions fait la queue, les Inrocks avaient parlé de l'expo. Même si l'espace était immense, seules vingt-quatre personnes pouvaient entrer en même temps pour que l'expérience soit intime.....Les oeuvres n'avaient pas d'unité entre elles. Dans une section, un performeur nu s'était enfermé dans un sac poubelle transparent et respirait grâce à un roseau qui dépassait. Un autre lisait à voix haute l'annuaire de la ville de Limoges. Il en était à la lettre D. Quelques amas de kalachnikov. Une série de photos de l'artiste d'origine sud-africaine, Steven Cohen. Ce grand artiste s'était fait un nom en dansant au Trocadéro avec un coq attaché à son pénis. "Avec cette performance, Steven Cohen voulait évoquer sa situation, partagé entre deux pays, l'Afrique du Sud, son pays natal, et la France, où il vit actuellement", avait expliqué son avocate lors de son procès pour exhibitionnisme. Elle avait rajouté "la France embastille les artistes"

Auteur: Gaubil Jacques

Info: L'homme de Grand Soleil

[ humour ] [ branchés ]

 

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blague

Un couple d'extraterrestre humanoïde porté sur la chose a besoin de nouveauté au niveau sexuel. Ils décident de venir voir sur Terre. Dans un village près de Paris ils font connaissance de Pierre et Anne, couple libertin. Après une explication par signes des ETs, sachant que pareille occasion ne se reproduira jamais. Les français acceptent un échange de partenaires pour une nuit.
Le lendemain, les extraterrestres partis, Pierre et Anne discutent. Elle :
- C'était absolument génial... Nous sommes allés sur le lit, il m'a caressée, etc... Ensuite il m'a demandé de lui tirer l'oreille gauche, et là son sexe s'est mis à grandir de façon impressionnante, jusqu'à 40 centimètres... Attend, j'ai pas fini... Ensuite il m'a demandé de lui tirer l'autre oreille et là, son sexe est devenu gros comme tes biceps ! Bref on n'a pas arrêté de faire l'amour. (elle soupire) Une nuit vraiment inoubliable, sans vouloir te vexer mon chéri. Mais je parle je parle... Et toi, comment c'était ?
- Ben, c'était juste étrange, elle a passé son temps à me tripoter les oreilles. Maintenant je comprends mieux.

Auteur: Internet

Info:

[ extraterrestre ] [ malentendu ] [ humour ]

 

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éloge

Immédiatement après Flaubert, je mettrais Victor Hugo, non pas pour sa poésie qui nous paraît maintenant quelque peu rhétorique, mais pour Les Misérables, un roman que j’ai lu adolescent et que j’ai relu en partie plusieurs fois. Et qui a fait de Jean Valjean un compagnon inoubliable, toujours là pour me permettre de supporter le poids de l’infatigable Javert, ce policier obsédé dont il épargne la vie et qu’il sauve, en sortant des tunnels de Paris, entre la boue et la putréfaction ; dans une scène qui constitue une des prouesses les plus hardies du roman qui a converti bien des jeunes (d’alors) comme celui qui vous parle, à la vocation de romancier. Javert meurt, bien sûr, et la mort qu’il s’inflige à lui-même signe son fiasco retentissant, quand il découvre, chez celui qu’il prenait pour son ennemi mortel et un véritable fléau pour la société, un modèle de compréhension et d’harmonie à quoi il n’était pas préparé. Le romantisme qui entoure cette scène ne l’accable ni ne la falsifie ; elle reste là, debout, comme un idéal de justice qui nous convainc et nous stimule.

Auteur: Vargas Llosa Mario

Info: Discours d'entrée à l’Académie française,  9 février 2023 (p. 14)

[ écrivain-par-écrivain ] [ humanisme ] [ personnage central ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

femmes-hommes

L'inoubliable odeur du violeur
Violée de nuit dans un taxi par des hommes armés, Luyanda Ngcombolo n'a pas vu le visage de ses agresseurs. Mais quand la police sud-africaine l'a convoquée un an après les faits pour reconnaître deux suspects qui venaient d'être arrêtés, elle a tenu à se rendre à la séance d'identification.
Une fois à la prison, elle a demandé à pouvoir sentir chacun des hommes alignés. Son étrange requête a été acceptée, rapporte The Star de Johannesburg. Les yeux fermés, "elle s'est dirigée vers le premier des 10 hommes, s'est rapprochée de lui et lui a humé le torse. Après avoir senti le dixième homme, elle est retournée vers le neuvième pour le sentir de nouveau, et elle a ouvert les yeux. C'était l'un des hommes qui l'avaient violée. Elle a refermé les yeux, revenant sur ses pas et flairant chaque homme jusqu'à ce qu'elle s'arrête sur le cinquième. Elle a ouvert les yeux. C'était son second assaillant", écrit le quotidien sud-africain.
Les deux hommes, accusés d'avoir violé plus d'une cinquantaine de femmes, avaient déjà été identifiés par d'autres victimes. Boitumelo Galubetse et son complice Bongani Madlala ont été condamnés à sept cent quatre-vingts ans de prison chacun par la cour de Vereeniging.

Auteur: Maupas Claire

Info: Internet, Courrier international, 26 avril 2013

[ insolite ] [ arôme ]

 

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philosophe-sur-philosophe

C'était dans l'intimité une compagne charmante et pleine d'esprit : elle maniait la plaisanterie sans mauvais goût et l'ironie sans méchanceté. Son érudition extraordinaire et si profondément assimilée qu'on la distinguait à peine de l'expression de sa vie intérieure donnait à sa conversation un attrait inoubliable. Elle avait cependant un grave défaut (ou une rare qualité, suivant le plan où on se place) : c'était de refuser toute concession aux nécessités ou aux convenances de la vie sociale. Elle disait toujours toute sa pensée à tout le monde en toutes circonstances. Cette sincérité, qui procédait avant tout d'un profond respect des âmes, lui valut bien des mésaventures, amusante pour la plupart, mais dont certaines faillirent tourner au tragique à une époque où toute vérité n'était pas bonne à crier sur les toits. 

Il n'est pas question d'établir ici le bilan des sources historiques de sa pensée et des influences qu'elle a pu subir. Indépendamment de l'Evangile dont elle se nourrissait tous les jours, elle avait une profonde vénération pour les grands textes hindous et taoïstes, pour Homère, les tragiques grecs, et surtout Platon qu'elle interprétait dans un sens foncièrement chrétien. Elle haïssait par contre Aristote en qui elle voyait le premier fossoyeur de la grande tradition mystique. Saint Jean de la Croix dans l'ordre religieux, Shakespeare, certains poètes mystiques anglais et Racine dans l'ordre littéraire marquèrent également son esprit. Parmi les contemporains, je ne vois guère que Paul Valéry et Koestler dans le Testament espagnol dont elle m’ait parlé avec une admiration sans mélange. Ses préférences comme ses exclusions, étaient abruptes et sans appel. Elle croyait fermement que la création vraiment géniale exigeait un niveau supérieur de spiritualité et qu'il n'était pas possible d'atteindre à l'expression parfaite sans avoir traversé de sévères purifications intérieures. Ce souci de pureté, d'authenticité intimes la rendait impitoyable pour tous les auteurs en qui elle croyait déceler la moindre recherche de l'effet, le plus léger élément d'insincérité ou de boursouflure : Corneille, Hugo, Nietzsche. Seul comptait pour elle le style parfaitement dépouillé, traduction de la nudité de l'âme.

Auteur: Thibon Gustave

Info: Préface à "La pesanteur et la grâce" de Simone Weil, Librairie Plon, 1988, pages 9-10

[ description ] [ portrait ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson