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question

Certains considèrent la biographie comme un genre non historique, voire antihistorique. Ne crée-t-elle pas une proximité trompeuse entre le lecteur et le personnage ? Ne relève-t-elle pas plutôt de la fiction et de la littérature ? Ne contient-elle pas en germe l'anachronisme et un sentimentalisme de mauvais aloi ? Comment le biographe peut-il s'empêcher d'appliquer la grille d'analyse morale de son époque à un personnage qui est trop souvent son héros ? Comme il est aisé de succomber à certaines facilités pour attirer le lecteur ! À ces objections, on peut répondre que la plupart d'entre elles s'appliquent à la science historique dans son ensemble, et non uniquement au genre biographique. Il n'est pas plus présomptueux de vouloir retracer le parcours d'un individu que de prétendre livrer une interprétation globale de la société féodale.  

Auteur: Sablon du Corail Amable

Info: Louis XI - Le joueur inquiet, p. 6

[ objectivité ] [ formacja prison ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

populisme

L'épidémie de l'opportunisme international comme seuls l'ont été la syphilis et l'usure de la guerre s'est effroyablement étendue sur l'Europe et ce n'est pas un parti politique mais bien elle qu'il nous incombe de combattre. Tel est notre plus nécessaire devoir. L'opportunisme des politiciens, hommes froids de la logique servile agitant les idéaux à la pointe de leurs épée fait durer la guerre. L'opportunisme des gens de lettres qui ont tiré à eux le mégaphone de l'exaltation pour donner de la puissance à leurs petites voix démultiplie la haine. L'opportunisme des responsables de partis, inquiets seulement de leur prochain résultat électoral, bouleversent l'opinion du peuple. Et l'opportunisme du peuple lui même qui pour la première fois se sentait non plus humilié, mais loué et admiré par tous ces représentants de la domination, qui parachève la tragédie.

Auteur: Zweig Stefan

Info: Seuls les vivants créent le monde, écrit de 1918

[ égoïsme ] [ danger ] [ basculement vers la guerre ]

 

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self-défense

La bombe lacrymo est déconseillée, même si tu la tiens à la main, il est facile pour un gars costaud et rapide que de te tordre le bras, te l'arracher et la retourner contre toi ? Munissez-vous plutôt d'un sifflet à roulettes, comme celui de la police par exemple, porté autour du cou, sans hésiter à souffler dedans en cas d'attaque ;-). Il existe aussi des petites alarmes portatives. Si vous êtes attaqué ne criez pas "au secours !" mais "au feu !" (les quidams inquiets ouvriront leur fenêtre pour voir si c'est chez eux que ça se passe...). Évidemment pas de talons hauts, des baskets, et pas d'attitude de peur, avoir l'air sur de soi, tranquille (très très important). Eviter d'avoir des choses de valeur, et toujours avoir un peu d'argent sur soi, au cas où...

Auteur: Internet

Info:

[ femmes ] [ autodéfense ] [ conseil ] [ astuces ]

 

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homme-par-femme

"Il y a un homme dans la maison", me dis-je avec satisfaction. Qu’il est petit quand il est assis. Je le dépasserais si je m’agenouillais derrière lui. J’empoignerais ses cheveux, je renverserais son visage, je verrais sa grimace d’homme, d’homme que j’aurais dérangé. Il a beau être assis avec ses mille métiers qui se débinent. Du haut de sa tour, il boit et il regarde les chariots d’étoiles. Il prend son temps. C’est un homme, c’est un fournisseur. Il a le passé et l’avenir à lui. Le ciel semble plus inquiet que lui. Même plié en deux sur la pierre, il est svelte et fluet. Une taille de jeune fille. Une vraie taille de jeune fille. Des mains romantiques d’adolescent. Ce n’est pas une bête, ce n’est pas un objet. C’est un homme dont je veux disposer. 

Auteur: Leduc Violette

Info: Dans "Ravages", éd. Gallimard, Paris, 1955, page 162

[ fascination ] [ bête étrange ] [ androgyne ] [ possession ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

portrait

Son visage était ...délicatement modelé, mais à vrai dire ses traits avaient cette délicatesse qu'on voit à certains animaux, au cerf, disons, ou au renard. Une délicatesse qui constituait le pendant naturel d'un esprit inquiet, la délicatesse de quelqu'un qui attendait toujours plus : attendait, redoutait ou espérait - ce qui, pour lui, tout au moins, revenait sans doute au même. À une époque très ancienne, il existait des hommes natifs de l'horizon - Kyrre me l'apprit un jour, au détour d'une de ses histoires -, et comme ils voyaient plus loin que n'importe qui, les gens en firent leurs guetteurs, sentinelles silencieuses et détachées, qui savaient ce qui allait arriver mais n'en percevaient jamais vraiment l'importance, veilleurs des cieux capables de signaler - mais jamais d'interpréter - les dessins dans les étoiles. Martin Crosbie était un de ceux-là.

Auteur: Burnside John

Info: L'été des noyés

[ littérature ] [ vigie ] [ littérature ]

 

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soirée familiale

Tout ce temps, M. Elie malaxait une boulette de mie de pain qu’il avait rapportée du restaurant, boulette que sa salive et la saleté de ses doigts avaient rendue si noire et si brillante qu’on l’eût prise pour une boulette de goudron. À certain moment, il s’arrêta net dans une évocation sentimentale qu’il était en train de faire, et se mit à fureter sous les meubles, avec des yeux hagards. "Qu’est-ce qu’il y a, l’oncle ?" demanda Léon, inquiet. "J’ai perdu ma boulette", dit le vieux, le visage bouleversé. Léon, s’agenouillant, la chercha avec lui. Quand il l’eut aperçue, il eut une courte hésitation : puis il songea que c’était son dernier soir auprès de son oncle, et au nom du passé, au nom de la famille, au nom du souvenir de sa mère, il ramassa l’immonde petite chose et la lui tendit.

Auteur: Montherlant Henry de

Info: Dans "Les Célibataires", éditions Grasset, Paris, 1934, page 244

[ tendresse cachée ] [ dégoût ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

fuite

Dans la vraie vie, on ne dit pas J’ai besoin d’une pause, ça ne se fait pas, ce n’est pas inscrit dans les codes sociaux. Lorsqu’on est invité à un repas, par exemple, on ne se lève pas soudain en disant J’ai besoin d’une pause, on ne prend pas son imper dans le vestibule et on ne claque pas la porte sans autre explication et justification que J’ai besoin d’une pause. On dit par exemple je suis désolé, ma mère a fait un AVC, je suis très inquiet, je dois vous quitter, ou bien je suis désolé, je suis vegan, je ne supporte pas la vue de ce gigot et de manière générale tout ce qui rappelle la souffrance animale, ce n’est pas contre vous, je suis hypersensible, excusez-moi, on ne dit pas J’ai besoin d’une pause sans rien derrière, sans rien autour.

Auteur: Fabcaro Fabrice Caro

Info: Le discours

[ conventions sociales ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

paramnésie

Le sentiment du "déjà-vu" ne se comprend pas autrement : toute son existence à venir, chacun l'a rêvée enfant et c'est pourquoi, devant tout événement vécu, quelque chose nous avertit obscurément que cela, nous l'avons déjà connu. Chaque expérience nouvelle vient vérifier l'un ou l'autre des vieux récits que le cerveau s'est, il y a bien longtemps, raconté à lui-même dans la nuit. Il faut bien qu'il en soit ainsi. Si secrètement il n'en savait déjà tout, comment l'esprit pourrait-il, le jour venu, soutenir le spectacle de l'affolante réalité sans s'anéantir tout à fait ? La longue répétition nocturne des rêves d'enfance était nécessaire à la survie : comme une éducation lente au néant qui, inévitablement, viendrait. Ou plutôt : tout a déjà eu lieu. Et la vie adulte, elle-même, n'est que l'étirement d'un songe d'enfant depuis longtemps révolu, son lent affadissement inquiet dans le matin indifférent du temps.

Auteur: Forest Philippe

Info: Sarinagara, pp. 22-23

[ atemporalité ] [ imaginaire ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

contemplation nocturne

Si, par une nuit d'hiver, un voyageur, de l'extérieur de la ville de Malbork, se penche sur la pente raide sans craindre le vent ou le vertige, observe en bas l'ombre qui s'accumule, le réseau de formes qui s'enlacent, tissu de lignes qui se croisent sur le tapis de feuilles autour d'une tombe vide éclairée par la lune - Quelle histoire attend son dénouement là en-bas ? Se demande-t-il, inquiet d'en connaitre l'histoire.

(variante)

Si par une nuit d'hiver un voyageur, en s'éloignant de Malbork, penché au bord de la côte escarpée, sans craindre le vertige et le vent, regarde en bas dans l'épaisseur des ombres, dans un réseau de lignes entrelacées, dans un réseau de lignes entrecroisées sur le tapis de feuilles éclairées par la lune autour d'une fosse vide - Quelle histoire attend là-bas sa fin ? demande-t-il, anxieux d'entendre le récit.


Auteur: Calvino Italo

Info: Si, par une nuit d'hiver, un voyageur. P 276

[ traductions comparées ] [ imagination ]

 
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astronomie

JE VIS une galaxie spirale dans la constellation de la Chevelure de Bérénice, une région discrète du ciel à laquelle l’astronome grec Aristarque de Samos se plut à donner au troisième siècle avant Jésus-Christ le nom d’une reine de l’Égypte ancienne : Bérénice avait fait vœu de sacrifier sa chevelure aux reflets d’or si son époux revenait indemne de sa guerre contre les Assyriens. Le pharaon rentra victorieux et Bérénice déposa les mèches de ses cheveux coupés aux pieds d’une statue de la déesse de l’amour. L’offrande ayant disparu dans la nuit, le pharaon crut à un vol et sa colère ne s’apaisa que lorsque l’astronome grec de la cour, la nuit d’après, lui désigna trois nouveaux astres et lui apprit qu’Aphrodite, la déesse de l’amour, avait accepté l’offrande de son épouse : métamorphosés en étoiles, les cheveux d’or de Bérénice étaient à présent accrochés là-haut, dans le ciel nocturne.

Auteur: Ransmayr Christoph

Info: Atlas d'un homme inquiet

[ étymologie ] [ légende ]

 

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