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bains publics

Dante et Lang, culs nus mais pas décoiffés de leur casque, avaient l'air comblé, ils suaient, se baignaient aux bassins de pierre, se livrant ensuite aux filets glacés suintant de ces moignons violets qui furent des pommes de douche, jetaient de temps en temps un coup d'oeil aux micros qu'ils avaient installés sur de mini-trépieds parmi le hamam, puis venaient se brancher sur un de leurs enregistreurs fourrés pour l'occasion dans des sacs plastiques, et alors transpirant les narines en alerte et la mine concentrée, les yeux mi-clos, ils souriaient enclins à tout, aux basses du dôme qu'ils buvaient insatiables, autant qu'aux plus infectieux frottis qu'offrait son service standard.

Auteur: Montavon Stéphane

Info:

[ preneurs de son ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

transcendance

Il nous restera peut-être à apprendre... que notre tâche ne fait que commencer et qu'il ne nous sera jamais donné ne serait-ce que le fantôme d'une aide quelconque, si ce n'est celle du Temps indicible et inconcevable. Nous devrons peut-être apprendre que le tourbillon infini de la mort et de la naissance, auquel nous ne pouvons échapper, est le fruit de notre propre création, de nos propres recherches ; que les forces qui intègrent les mondes sont les erreurs du passé ; que l'éternel chagrin n'est qu'immuable soif d'un désir insatiable ; et que les soleils brûlés ne sont rallumés que par les passions inextinguibles de vies disparues.

Auteur: Hearn Lafcadio

Info: Out of the East

[ nouveau paradigme ] [ philosophie poétique ] [ fausse route ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

poème

La mère couche avec la fille.
Elles ont même un compagnon
Qui gagne, à leur tendre union,
Le sentiment de la famille.

Trois têtes sur le traversin.
La main d'homme qui s'aventure,
Passe des douces fesses mûres
Au mamelon d'un jeune sein.

Sur les deux ventres il se vautre
Et touche, avant la pâmoison,
De l'une, l'épaisse toison,
Et le léger duvet de l'autre.

On approche du dénouement.
Entre les deux, il se partage.
La mère cache son visage
Et la fille a crié : Maman !

Alors, lui, dur, la bouche amère :
"Faire l'amour à trois me plaît,
Mais mon plaisir est incomplet.
Allons réveiller la grand-mère !"

Auteur: Oltramare Georges

Info: Insatiable

[ inceste ] [ obsédé ]

 

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maman

La mère chaleureuse et proche n'éprouve pas l'insatiable besoin de serrer son enfant contre elle comme dans une poche marsupiale. Si son enfant grandit, cette mère tendre le regrette un peu et s'en réjouit fort. Au fond, elle ne fait qu'obéir à la vie. Au demeurant, elle connaît d'autres désirs.
En revanche, c'est la mère distante qui veut l'enfant tout à elle ; c'est la mère rejetante qui le veut captif. (Bien entendu, ce n'est pas ouvertement qu'elle est rejetante, c'est insidieusement, et elle dénie fermement qu'elle le soit.) Elle utilisera dans ce but les moyens dont elle dispose : la "mise en inceste" est le plus puissant de tous. Elle prendra dans son lit celui ou celle qu'elle n'a pas su tenir dans ses bras. L'enfant incesté sera donc placé dans la position typique et intenable du rejeté-attaché.

Auteur: Racamier Paul-Claude

Info: L'inceste et l'incestuel

[ enfant ] [ équilibre ]

 

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confrontation

Dans une lutte entre deux adversaires de force sensiblement égale, ce qui fait la différence entre le ciel et la terre ne peut provenir que de leur énergie morale, de leur combativité et de leur soif insatiable de se dépasser. Quand l’énergie est à son paroxysme, le corps de l’adversaire paraît tout petit. La durée du shikiri, ce rituel de préparation au combat, semble étrangement courte. Si, pendant ces préparatifs, on a conscience en fixant l’autre, de vouloir le dominer ou que l’on se sent troublé par son regard, l’état spirituel ne peut pas être qualifié de satisfaisant. Quant on se trouve au summum de sa force spirituelle, on ne fait que contempler l’adversaire en enveloppant du regard l’ensemble de son corps. À celui qui parvient à l’absorber en soi globalement, dans tout son être, comme faisant partie de soi-même, la victoire est acquise d’avance à cet instant précis.

Auteur: Kazumi Yoshinaga

Info: Mémoires d'un lutteur de sumô

[ duel ] [ lutte ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

première fois

Ils restèrent un moment silencieux. Puis Edevart se mit à embrasser la jeune femme et elle le laissa faire. Mais lorsque, timide et inexpérimenté, il voulut aller plus loin, elle dit :
- Non ! … Je n’ose pas !
Confus et très pitoyable, il cacha son visage sur le sein de Lovise, et ils restèrent ainsi quelques temps. Edevart entendait le cœur de la femme battre sous la chemise légère. Soudain elle prit la tête du jeune homme et l’embrassa ; elle murmura près de sa bouche :
- Je n’oserais pas ?
- Si, répondit-il tout bas.
Et oui, elle osa ! Elle s’abandonnait par sentiment maternel, ou par pitié, ou par amour, Dieu le sait ! Elle l’initiait et ce fut pendant des heures une merveilleuse folie, une griserie tout inspirée par la nature, sans artifice ! Et il était insatiable ! et elle ne demanda pas grâce une seule fois !
Le ciel pâlissait quand elle le quitta.

Auteur: Hamsun Knut

Info: Dans "Vagabonds", édition Pochothèque, trad. J. Petithuguenin, page 955

[ relation sexuelle ] [ extase ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

probité

Mais combien se vendent les laitues ? Une obole, peut-être. Si donc, en abandonnant l’obole, on reçoit les laitues, mais si toi, qui n’as rien abandonné, tu n’as rien reçu, ne pense pas avoir moins que celui qui a reçu. De même en effet qu’il a des laitues, de même toi, tu as l’obole que tu n’as pas donnée. Or c’est le même cas ici aussi. Tu n’as pas été convié au banquet d’un personnage ? C’est qu’en effet tu n’as pas donné à l’hôte le prix auquel il vend son repas. Il le vend pour un éloge, il le vend pour une marque de prévenance. Donne donc la différence d’avec le prix de sa vente, si cela t’est utile. Mais si tu veux en même temps ne rien abandonner et recevoir quelque chose, tu es insatiable et stupide. Tu n’as donc rien à la place du repas ? Mais si : tu as de ne pas avoir prononcé l’éloge de celui que tu ne voulais pas louer, de ne pas avoir souffert de ses portiers.

Auteur: Épictète

Info: Dans le "Manuel d'Epictète", éd. Flammarion, 1997, XXV, page 74

[ vie sociale ] [ incorruptibilité ] [ exemple ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

volupté

Elle m’enfouissait dans son lit, me recouvrait des draps, se collait à moi, me recouvrait, sa bouche dévorait mon visage et se rivait à ma bouche, mais pas longtemps, elle était victorieuse et, bientôt harassée par son propre désir, elle implorait "caresse-moi". Alors nos mains rivalisaient de hâte, et bientôt nous nous pâmions l’une près de l’autre, l’une dans l’autre souvent, tant l’illusion d’une possession totale était absolue.
Elle m’embrassait aussi très bien, un baiser presque immobile où je sentais sa langue douce et tiède qui se faisait exprès très lente pour mieux me remplir. J’implorais plus de précipitation, mais elle, sûre d’elle, ne m’exauçait pas, suspendait même par instants son baiser, me laissait haletante et le sexe en folie jusque, n’en pouvant plus et m’écrasant contre elle, je lui jouissais dans la bouche merveilleusement. Dès que j’avais joui, elle me laissait. Souvent, j’aurais aimé qu’elle me touche encore. Cette abstention délicieuse me laissait insatiable, j’ouvrais les jambes et les refermais contre son genou, alors sa main me reprenait par derrière, me touchait, sentait combien j’étais mouillée et, contre elle, me faisait jouir encore. ()

Auteur: Havet Mireille

Info: Journal 2, 28.03.23, p. 407. Claire Paulhan éditeur. Merci à Marthe Compain et à son travail de Doctorat : Le journal intime de Mireille Havet: entre écriture de soi et grand œuvre

[ lesbiennes ] [ plaisir sexuel ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

gamins

- Un autre truc fascinant, reprit-il en s'inclinant vers Elizabeth, c'est que les enfants ont des aptitudes d'apprentissage qui dépassent largement celles des adultes. Vous savez d'où ça vient ? Se préparant à un laïus scientifique, la jeune femme fit signe que non. - parce qu'ils sont ouverts d'esprit. Parce qu'ils ont un appétit insatiable de savoir. Les grandes personnes, elles, se croient revenues de tout. Les gens prennent de l'âge, vident leur mémoire et, au lieu d'élargir leur champ de vision, choisissent ce qui vaut ou non la peine d'être cru, selon eux, alors que ces choses ne se choisissent pas: elles s'imposent à nous. Voilà pourquoi ils se retrouvent à la traîne par rapport aux enfants. Leur cynisme, leur scepticisme et leur esprit étriqué, tout cela les ralentit. Ils ne pensent qu'à s'en sortir au jour le jour, sans voir plus loin que le bout de leur nez. Les à-côtés, ils s'en fichent. Mais, Elizabeth, souffla Ivan, les yeux écarquillés, irradiant d'un enthousiasme qui fit frissonner son auditoire, ce sont justement les à-côtés qui font la vie. (...) Vous savez, seuls les enfants comprennent exactement la marche du monde. Ils voient au-delà de ce que voient les adultes, sont ouverts à l'inconnu, ne connaissent pas l'hypocrisie et, en toutes circonstances, vous remettent à votre place d'une phrase, d'un simple regard.

Auteur: Ahern Cecelia

Info: Si tu me voyais maintenant

[ enfance ] [ ouverture ]

 

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crépuscule des idoles

Ce serait une erreur de surestimer l'influence des théories freudiennes sur l'idée que l'amour résulte de l'attirance sexuelle, ou plutôt qu'il n'est rien d'autre que la satisfaction sexuelle, réfléchie en un sentiment conscient. La chaîne causale procède essentiellement en sens inverse. Les théories de Freud furent en partie influencées par l'esprit du XIXème siècle ; en partie aussi , elles durent leur popularité à la mentalité qui s'imposa après la Première Guerre mondiale. Parmi les facteurs qui influencèrent à la fois les conceptions populaires et les conceptions freudiennes, relevons, tout d'abord, la réaction contre la moralité stricte de l'époque victorienne. Un second facteur qui a marqué les théories freudiennes, c'est l'image dominante de l'homme, fondée sur la structure du capitalisme. Pour prouver que le capitalisme correspondait aux besoins naturels de l'homme, il fallait montrer que l'homme était par nature compétitif et rempli d'hostilité envers autrui. Les économistes le "prouvèrent" en invoquant un insatiable désir de gain, et les darwiniens en énonçant la loi biologique de la survie du plus adapté. Pour sa part, Freud aboutit au même résultat en avançant l'hypothèse que l'homme est poussé par un désir sans limites, le désir de conquérir sexuellement toutes les femmes, et que seule la pression de la société l'en empêche. Il en résulte que les hommes sont fatalement jaloux les uns des autres : jalousie et rivalité qui persisteraient même en supposant que disparaissent leurs raisons sociales et économiques. En fin de compte, la pensée de Freud a hérité du matérialisme scientiste qui régnait au XIXème siècle.

Auteur: Fromm Erich

Info: "L'art d'aimer"

[ psychanalyse ] [ positivisme ] [ justification consumériste ] [ avidité disculpée ]

 

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Ajouté à la BD par Neshouma