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poème

Jamais ne se puisse lasser
Ma muse de chanter la gloire
D'un ver petit, dont la mémoire
Jamais ne se puisse effacer :
D'un ver petit, d'un ver luisant,
D'un ver sous la noire carrière
Du ciel, qui rend une lumière
De son feu le ciel méprisant.
Une lumière qui reluit
Au soir, sur l'herbe roussoyante,
Comme la tresse rayonnante
De la courrière de la nuit.
D'un ver tapi sous les buissons,
Qui au laboureur prophétise
Qu'il faut que pour faucher aiguise
Sa faux, et fasse les moissons.
Gentil prophète et bien appris,
Appris de Dieu qui te fait naître
Non pour néant, mais pour accroître
Sa grandeur dedans nos esprits !
Et pour montrer au laboureur
Qu'il a son ciel dessus la terre,
Sans que son œil vaguement erre
En haut pour apprendre le heur
Ou de la teste du Taureau,
Ou du Cancre, ou du Capricorne,
Ou du Bélier qui de sa corne
Donne ouverture au temps nouveau.
Vraiment tu te dois bien vanter
Etre seul ayant la poitrine
Pleine d'une humeur cristalline
Qui te fait voir, et souhaiter
Des petits enfants seulement,
Ou pour te montrer à leur père,
Ou te pendre au sein de leur mère
Pour lustre, comme un diamant.
Vis donc, et que le pas divers
Du pied passager ne t'offense,
Et pour ta plus sûre défense
Choisis le fort des buissons verts.

Auteur: Belleau Rémi

Info:

[ insecte ]

 

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humour

... un chien, c'est déjà pas finaud mais l'otarie c'est pire... Pardon, mon pote, mais mets-toi deux secondes dans la peau de Darwin. Tu essaies de faire un truc un peu carré. Tu ranges tout bien : Les poissons avec les poissons. Les mammifères avec les mammifères. Les oiseaux avec les oiseaux. T'es claqué et tu bâcles un peu la fin, en faisant un gros tas avec le reste... Les insectes et tous les trucs merdiques. Et puis, quand t'as vraiment fini, juste avant de boire une bière bien méritée, tu te retrouves avec l'otarie sur les bras. Et juste là, tu fonds en larmes devant ce machin mi-thon mi-cochon, impossible à garer... L'otarie, t'avoueras que c'est quand même un peu la honte. C'est les fonds de tiroir de la création, cette bestiole. C'est ni fait ni à faire.
– Oui, mais c'est gentil.
– Gentille, une otarie ? Gentille, mon cul ! Dans l'imaginaire gnangnan, c'est une chouette bestiole, avec une trogne craquante qui joue à la baballe ! Mais, mon vieux, ça pèse trois cents kilos, cette merde ! Et ça a des dents comme des sécateurs ! "Gentil" ? Mais de quoi tu parles ? Ça passe son temps à trucider les bébés manchots pour le fun, à déchiqueter des familles entières de maquereaux... Si tu veux le fond de ma pensée, une otarie, c'est un serial killer déguisé en peluche.

Auteur: Le Guilcher Arnaud

Info: Pile entre deux

[ animal ]

 

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science-fiction

Jeanfile s'était finalement allié avec quelques espèces, les rats, les chiens... Une race de rare puma des neiges... des lichens du Groenland à la très longue mémoire... quelques insectes, les sapins Douglas... plusieurs variétés de dauphins bien sûr, etc. Tout ça pour que leurs expériences mises en commun permettent de mieux comprendre le monde et surtout d'élargir la vision de leur univers commun pour mieux le comprendre. Et trouver le ou les responsables. Après douze générations humaines de recherches tous azimuts les descendants de Jeanfile et des autres formes de vies associées commençaient à avoir une idée, floue mais établie, d'une part extérieure de leur univers-sens-matière. Là, un couple étrange agissait. Un binôme mal assorti qui donnait l'impression de ne pas tout bien contrôler. Avec le temps on les avait nommés Dia et Dieuble. Ces entités-mythes tripotaient le réél et on ne pouvait s'empêcher de penser qu'elles faisaient tout depuis la nuit des temps - à moins qu'elles n'y aient été contraintes de quelque manière -, pour que les formes de vies terrestres ne puissent pas communiquer clairement entre elles. Pour des raisons de pouvoir semblait-il puisque précisément les recherches en cours semblaient les déranger. Diviser pour régner ? Probablement. Face à de grandes difficultés pour avoir une idée du biotope de cet étonnant couple externe. Les vivants associés avaient décidé de lui trouver un nom. On s'était mis d'accord sur : enfaradis. Ou edenfer. Ça dépendait des jours.

Auteur: Mg

Info: 20 mars 2015

[ canevas ] [ dépassement ] [ unicité ] [ miroir ] [ bipolarité ]

 

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anecdote

Portugal : des chauves-souris sauvent le patrimoine littéraire
Deux bibliothèques portugaises sont devenues des lieux sûrs grâce à leurs hôtes qui vivent là depuis des générations.
"Les chauves-souris sont très prudentes quand il s'agit de leurs refuges. Elles ont tendance à utiliser les mêmes abris pendant plusieurs générations et préfèrent les bâtiments anciens", déclare le professeur Jorge Palmeirim de la faculté des sciences de l'université de Lisbonne.
Lors d'une expédition nocturne en 2008, le professeur a voulu en savoir plus sur celles qui logent les lieux depuis plus de 200 ans : "Je ne pouvais pas les voir, juste les écouter, mais selon les excréments que j'ai trouvés, je peux dire qu'il y a au moins deux espèces différentes de chauves-souris".
Ce qui fait la joie des bibliophiles et conservateurs, c'est la capacité de ces animaux à attraper les insectes : une chauve-souris peut en manger jusqu'à 500 par jour. Jusqu'ici, personne n'a contesté la présence de ces gardes qui chassent la nuit.
Pas de peur à avoir du côté les lecteurs et des chercheurs, ces bêtes sont bien cachées et dorment la journée. Leurs entrées et sorties sont facilitées par les fissures et les trous dans les bibliothèques anciennes communes. De plus, à l'époque on avait déjà tout prévu. Des documents de deux siècles, à Coimbra, témoignent de l'achat de peaux d'animaux, encore utilisées aujourd'hui, pour protéger les tables anciennes de la bibliothèque des fientes de chauve-souris.

Auteur: Internet

Info: sur le site se couchermoinsbete.fr

[ animal ]

 

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question

Jeune adulte une interrogation revenait souvent : Nous vivons dans un monde dual, femmes-hommes, blanc-noir, haut-bas, etc. Existe-t'il dès lors un monde, une planète, un univers... où ça marche sur une base différente, genre : il faut être trois pour se reproduire ?
Truisme : "deux" représentant la manière la plus simple d'être plusieurs, moins mauvaise façon d'être seul sans l'être.
Séparation duale opérée bien avant que ne se pointe le singe dépoilé et ses petites papattes à cinq doigts qui nous ont amené jusqu'ici. (Grâce aussi aux champignons hallucinogènes selon certains comme Mckenna.)
Sans oublier que nous sommes tous interconnectés avec tout, si on pense évolution : chacun constitués des mêmes particules, frères des mammifères, cousins des insectes, petits cousins des végétaux, arrière arrières petits-fils du soleil, etc.
On croit donc savoir que le la reproduction sexuée fut l'astuce que la nature développa pour améliorer le mélange des gènes, permettant ainsi une meilleure souplesse adaptative aux espèces. Ensuite la vie exploratoire améliora son tâtonnement pour porter un peu plus loin sa quête du réel via nous les hommes. La preuve nous sommes en posture de nous s'installer sur mars. Mais c'est peut être aller trop loin déjà.

Donc, lors du développement et des innombrables émergences aléatoires de son incommensurable potentiel de complexité, la vie semble faire des pauses, retournant vers le simple. Ici "à plusieurs". DEUX.
Pourquoi pas TROIS ? Ou CINQ ? Il existe certainement des écrivains de science-fiction qui on théorisé de telles espèces.

Auteur: Mg

Info: sept 2018

[ évolution ]

 

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perception

Pour chaque espèce, le monde extérieur tel qu'il est perçu dépend à la fois des organes des sens et de la manière dont le cerveau intègre événements sensoriels et moteurs. Même lorsque des espèces différentes perçoivent une même gamme de stimulus, leur cerveau peut être organisé pour sélectionner des particularités différentes. L'environnement tel qu'il est perçu par des espèces différentes peut, selon la manière dont est traitée l'information, diverger aussi radicalement que si les stimuli reçus venaient de mondes différents. Nous-mêmes, nous sommes si étroitement enfermés dans la représentation du monde imposée par notre équipement sensoriel et nerveux, qu'il nous est difficile de concevoir la possibilité de voir ce monde de manière différente. Nous imaginons mal le monde d'une mouche, d'un ver de terre ou d'une mouette.
Quelle que soit la manière dont un organisme explore son milieu, la perception qu'il en tire doit nécessairement refléter la "réalité" ou, plus spécifiquement, les aspects de la réalité qui sont directement liés à son comportement. Si l'image que se forme un oiseau des insectes qu'il doit apporter en nourriture à ses petits ne reflétait pas certains aspects au moins de la réalité, il n'y aurait plus de petits. Si la représentation que se fait le singe de la branche sur laquelle il veut sauter n'avait rien à voir avec la réalité, il n'y aurait plus de singe. Et s'il n'en était pas de même pour nous, nous ne serions pas ici pour en discuter. Percevoir certains aspects de la réalité est une exigence biologique.

Auteur: Jacob François

Info: Le jeu des possibles, Fayard 1981 <p.109-110>

 

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contemplation

J'ai un ami qui est artiste et qui adopte parfois un point de vue avec lequel je ne suis pas très d'accord. Il désigne une fleur et dit "regarde comme elle est belle", et je suis d'accord. Puis il dit : "Moi, en tant qu'artiste, je peux voir à quel point c'est beau, mais toi, comme tout scientifique, tu démontes tout cela pour en faire une chose terne", je pense que c'est légèrement cinglé. Tout d'abord, la beauté qu'il voit est accessible à d'autres personnes et à moi aussi, je crois. Même si je ne suis pas aussi sensible que lui sur le plan esthétique... je peux apprécier la beauté d'une fleur. En même temps, j'y vois beaucoup plus de choses que lui. Je peux imaginer les cellules qui la composent, les processus compliqués à l'intérieur, qui ont aussi leur beauté. Je veux dire qu'il n'y a pas que la beauté à cette dimension de quelque centimètres ; il y a aussi celle des dimensions plus petites, la structure interne, les mécanismes. Le fait que les couleurs de la fleur aient évolué afin d'attirer les insectes pour la polliniser est intéressant ; ça signifie que les insectes perçoivent la couleur. Ce qui amène cette question : ce sens esthétique existe-t-il aussi dans les formes inférieures ? Pourquoi est-ce esthétique ? Toutes sortes d'interrogations intéressantes amenées par les connaissances scientifiques qui ajoutent une sorte de fascination, du mystère et de l'admiration pour une fleur. Elles ne font qu'ajouter. Je ne comprends pas comment cela pourrait soustraire quelque chose.

Auteur: Feynman Richard Phillips

Info: The Pleasure of Finding Things Out: The Best Short Works of RF

[ décorticage ] [ insatiable curiosité ] [ strates mémorielles ] [ points de vue ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

biologiste

- Et qu'est-ce qui a provoqué la rencontre, demandai-je, entre la mouche domestique et vous?
Extrayant quelques arêtes de poisson de sa barbe, Orlik me raconta qu'il avait consacré trente ans de sa vie à étudier certains aspects du mammouth laineux, ce travail l'ayant conduit jusqu'aux toundras de Sibérie où l'on trouve parfois des mammouths congelés dans le permafrost. Ses recherches - bien que généralement sa modestie l'empêchât de le mentionner - avaient vu leur aboutissement dans son article magistral : "Le mammouth et ses parasites." Mais à peine l'avait-il publié qu'il ressentit le besoin d'orienter ses travaux vers quelque créature inférieure.
"J'ai décidé, dit-il, à étudier Musca domestica dans la zone urbaine de Prague."
Tout comme son ami M. Utz pouvait dire au premier coup d'oeil si une pièce de porcelaine de Saxe avait été fabriquée à partir de l'argile blanche de Colditz ou de celle des Erzgebirge, les monts Métallifères, lui, Orlik, après avoir examiné sous un microscope la membrane irisée d'une aile de mouche, affirmait savoir si l'insecte venait de Mala Strana, de Zidovské Mesto ou de l'une des décharges qui entouraient la nouvelle cité-jardin.
Il avoua être ravi de la vitalité de la mouche. Il était de bon ton chez ses collègues entomologistes - tout particulièrement chez les membres du parti - de s'émerveiller devant le comportement des insectes sociaux, les fourmis, les abeilles, les guêpes et les autres espèces d'hyménoptères qui s'organisaient en communautés enrégimentées.
"Mais la mouche, dit Orlik, est une anarchiste.
- Chut! dit Utz. Ne prononcez pas ce mot!

Auteur: Chatwin Bruce

Info: Utz

[ insectes ]

 

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couple

Cette nuit, c'est la nuit qui unit le 5 au 6 mai. Cette nuit, Hizir va rencontrer Ilyas. A l'instant même de leur rencontre, deux étoiles viendront se heurter dans le ciel. L'une arrive toute frémissante de l'ouest, l'autre de l'est, en tourbillonnant, elles se rejoignent. Et au même instant, elles grandissent, elles se multiplient, elles s'éparpillent sur l'univers en une pluie de lumières. C'est alors que sur la terre, tout s'arrête un bref instant, tout meurt. Le sang cesse de couler dans les veines. Les vents ne soufflent plus, les rivières ne coulent plus, les feuilles ne remuent plus, les ailes des oiseaux et des insectes s'immobilisent. Tout s'arrête, les sons et le sommeil. Les fleurs cessent de s'épanouir, les herbes de pousser. Toute vie, tout mouvement s'arrête. Chez tout ce qui a une âme, chez tout ce qui n'en a pas. Un bref instant, tout meurt. Eh bien, à cet instant-là, si quelqu'un voit les étoiles s'unir et leur lumière se répandre dans l'univers, s'il voit les rivières cesser brusquement de couler, le voeu qu'il exprime alors se réalise. Même s'il s'agit du voeu le plus irréalisable... Si dans la nuit qui unit le 5 au 6 mai, Hizir ne rencontrait pas Ilyas, si le monde ne cessait pas de vivre à l'instant de leur rencontre, les fleurs ne s'épanouiraient jamais plus, plus rien ne naîtrait, plus rien n'enfanterait... A l'instant de leur rencontre, tout meurt soudain sur terre, mais un instant plus tard, la vie se renouvelle, elle jaillit plus robuste, plus éclatante que jamais.

Auteur: Yachar Kemal

Info: Binbogalar Efsanesi , 1971 - La légende des Mille Taureaux , traduit du turc par Münevver Andaç pour les éditions Gallimard, 1979, p 330

[ cosmique ] [ fusion ] [ union ] [ coup de foudre ]

 

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inspiration

Même en plein jour, on peut apprendre à voir chamaniquement les aspects non ordinaires d’un phénomène naturel. Par exemple, voici une méthode de vision dans la pierre, technique que j’ai apprise auprès d’un homme-médecine sioux lakota. Tout d’abord, choisissez une question à laquelle vous désirez recevoir une réponse. Puis marchez simplement dans une étendue sauvage jusqu’à ce que sur le sol, une pierre grosse comme deux poings semble attirer votre attention. Prenez-la et transportez-la jusqu’à un endroit où vous pouvez vous asseoir confortablement avec elle.
Placez la pierre sur le sol devant vous, posez la question à laquelle vous désirez recevoir une réponse. Examinez soigneusement la surface supérieure de la pierre jusqu’à ce que vous soyez capable de discerner une ou plusieurs créatures vivantes formées par ses lignes, crevasses et irrégularités. Cela peut prendre quelques minutes.
Lorsque vous êtes satisfait d’avoir discerné un ou plusieurs animaux, plantes, insectes, visages, formes humaines ou autres entités à la surface de la pierre, pensez à ce que la pierre essaie de vous dire sur la question que vous avez posée. Fixez votre conclusion dans votre esprit, puis retournez la pierre. Réitérez le même processus de vision et de réflexion en utilisant cette nouvelle surface. Si la pierre est assez épaisse, vous pouvez répéter le processus avec ses deux faces restantes.
Ensuite, considérez calmement la façon dont les communications individuelles de chacune des quatre faces se rassemblent pour former un message qui constitue une réponse à votre question. Pour finir, avec respect et gratitude, reposez la pierre dans la position et à la place où vous l’avez trouvée.

Auteur: Harner Michael

Info: Dans La voie du chamane, page 100

[ quête ] [ silence ] [ communion ] [ divination ] [ méthode ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson