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ascétisme

Oui, l'imprévisible chef bulgare adorait la faim et haïssait l'appétit. L'appétit était l'expression d'un monde repu et satisfait, prêt à la reddition. Un peuple qui savoure au lieu de manger, qui grappille au lieu de se rassasier, est déjà mort et il ne le sait pas. La faim est synonyme de vie. Sans la faim, l'être humain n'est que l'apparence de lui-même et par conséquent, il s'ennuie et se met à philosophailler. Et Zoltan Patrovic abominait la philosophie. Surtout celle qu'on appliquait à la cuisine. Il regrettait la guerre, les famines, la pauvreté. Bientôt, il vendrait tout le saint-frusquin et irait s'installer en Éthiopie.

Auteur: Ammaniti Niccolò

Info: La fête du siècle

[ moteur ] [ confort ] [ superflu ]

 

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angoisse

Quant à mourir de vieillesse, ce sera dans si longtemps qu'on peut se dispenser de l'envisager. Il ne faut pas vivre dans la conscience permanente de sa propre mort. Il faut l'oublier, et si d'aventure de telles pensées nous viennent, il faut les chasser, il faut les étouffer, sinon elles plongeront leurs racines dans la conscience, grandiront, et leurs spores venimeuses empoisonneront l'existence de celui qui les aura laissées s'installer. Il ne faut pas penser que l'on mourra. [...] C'est pour cette raison qu'il se voit vivre éternellement ou périr le lendemain dans une catastrophe. Ce n'est pas la mort qui effraie. C'est son attente.

Auteur: Glukhovsky Dmitry

Info: Métro 2033

[ égoïsme ] [ self-contrôle ]

 

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cigarettes

Avec toutes les allumettes que j'ai grattées pour embraser des bouts de mégots ou inaugurer une cigarette fraîche roulée, je crois que des bergers cévenols ou bien de jeunes vachers lozériens un peu habiles de leur dix doigts pourraient sans peine, l'hiver à la veillée, confectionner des centaines de tour Eiffel modèles réduits qui feraient ensuite la fortune des magasins de curiosités de Saint Flour. Je crois même, s'ils voulaient bien unir leurs efforts, qu'ils pourraient réaliser une maquette grandeur nature de la tour Eiffel et l'installer alors à la Bourboule où des curistes bronchitiques et déplumés en auraient aussitôt le souffle coupé pour de vrai.

Auteur: Autin-Grenier Pierre

Info: Toute une vie bien ratée

[ fumer ] [ humour ]

 

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bible

Ce que nous avons nommé la "transgression", par rapport au fruit de l'arbre de la connaissance, est donc surtout une "progression", une prise d'autonomie. C'est ce qui se passe dans toute éducation familiale : quand l'homme et la femme sont en âge de comprendre, il leur faut choisir "volontairement", ils ne se laissent plus guider par des consignes données d'en haut. Ce sont les premières prises de liberté. Jusqu'à ce qu'ils quittent leurs parents pour être féconds à leur tour... (Vous avez remarqué, dans la Genèse, que Dieu aide lui-même ses enfants à s'installer dans la vie adulte. Il leur coud lui-même des "vêtements de peau" : le premier trousseau.)

Auteur: Florant Olivier

Info: Ne gâchez pas votre plaisir, il est sacré : Pour une liturgie de l'orgasme

[ non ] [ refus ] [ progrès ]

 

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télévision

Lire, ne serait-ce qu'un journal, n'est plus vu comme un loisir, une détente. Voyez quelle corvée c'est. Il faut d'abord trouver le lieu de la chose à lire, la choisir parmi une infinité d'autres, se ménager ensuite un petit coin pour y voir, s'installer à son aise ; puis, ouvrir ou étaler la chose devant soi, s'astreindre à tourner les pages et, comble de supplice, parcourir la chose des yeux. Comme il est exigé, en supplément, de décoder les petits signes noirs à n'en plus finir, croyez-moi, il vaut mieux couper court et aller s'écraser devant l'écran de télé. Là, y'a pas de problème, et puisque tout l'monde le fait, fais le con !...

Auteur: Brie Albert

Info: Le mot du silencieux, La majorité incurieuse, Le Devoir

 

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racisme

Danny, Nora et Luthar jouaient aux cartes sur un vieux drap étalé entre deux cheminées sur le toit de l'immeuble de Salem Street. Il était tard, ils étaient tous les trois recrus de fatigue - Luther avait apporté avec lui l'odeur des parcs à bestiaux, Nora celle de l'usine - et pourtant ils avaient choisi de s'installer là-haut avec deux bouteilles de vin et un jeu de cartes car il n'y avait pas beaucoup d'endroits où un Noir et un Blanc pouvaient se montrer ensemble, et où une femme pouvait se joindre à eux pour boire trop de vin. Lorsqu'ils étaient tous les trois réunis ainsi, Danny avait l'impression de remporter une victoire sur le monde.

Auteur: Lehane Dennis

Info: Un pays à l'aube

[ complicité ]

 

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végétal

Cet arbre... a échoué ici sous forme de graine il y a trente-cinq ans. Lorsqu'au terme d'un long voyage la graine s'est échouée sur le rivage, ici séjournaient un homme et une femme. Ils vivaient un amour difficile. Afin d'échapper au monde, ils étaient venus s'installer ici. En toute connaissance de cause. Ils voulaient faire de ce lieu un ailleurs. Mais leurs espoirs avaient été brisés. Le monde extérieur s'était manifesté et avait pesé de tout son poids sur leur amour. La graine qu'ils ont plantée a éclos et poussé : c'est l'arbre que vous avez sous les yeux. Vous avez devant vous leur désir et leur rêve projetés dans cet arbre. Vous êtes témoin de leur amour brisé, métamorphosé en arbre.

Auteur: Seung-U Lee

Info: La vie rêvée des plantes

[ littérature ] [ métamorphose ]

 

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racisme

Phil n'avait pas de notions romantiques au sujet des Indiens. Il laissait ce genre de sentiment aux professeurs et aux rigolos de l'Est avec leurs appareils photos extravagants. Les enfants de la nature, mon oeil. Des conneries. En réalité, les Indiens étaient des feignants et des voleurs. On avait bien essayé d'employer des Indiens dans les champs au moment des foins, mais, pour ce qui était des machines, ils étaient complètement abrutis, incapables de colmater un trou de taupe avec du sable. Et médiocres avec les chevaux. Quand on avait voulu installer ces Indiens avec les autres hommes, dans des tentes dressées dans les champs, les hommes s'étaient plaints des odeurs, et il avait fallu choisir : soit eux, soit les indiens.

Auteur: Savage Thomas

Info: Le pouvoir du chien

[ usa ]

 

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temps suspendu

Dans ce climat, dans le ciel, si on peut dire, de cette relation sans faille, entre tous et chacun, plus délicieuse paraît, en sa tendre chair blanche, la baudroie. Plus proche de vous et rayonnante et gaie, innocente même, la chère mayonnaise, remontée de notre enfance. Et ce vin blanc, qu'on a versé délicatement, brille lui aussi, dans les verres, d'un éclat particulier. Alors, tout en mangeant avec un très grand plaisir — un plaisir tout intérieur, infiniment subtil —, on mâche avec lenteur et retenue. Comme pour ne pas déranger l'ordre du silence qui se fait par moments. Ne pas perturber cette grâce, comment dire autrement, qui est venue, non s'installer — une grâce jamais ne s'installe — mais vous visite. Une présence. Qui, l'instant d'après, peut s'évanouir.

Auteur: Haldas Georges

Info: Le repas du soir

[ instant de grâce ] [ souper ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

fête

Je prendrai la meilleure chambre du Grand Central ou du Orndorff Hotel. Je dînerai d'huîtres et de palomitas que je noierai dans du vin blanc. Puis j'irai à l'Acme, au Keating's ou au Big Gold Bar, je m'installerai, prendrai mon jeu de cartes, sortirai une quinte flush et gagnerai 1000 dollars. J'irai ensuite au Red Light ou au Monte Carlo, où j'enflammerai la piste de danse. Je me rendrai dans une maison close et leur ferai remplir une baignoire de champagne français, je me déshabillerai et y plongerai en compagnie d'une blonde nue, d'une rousse et d'une mulâtresse, et tous les quatre, nous nous enivrerons, nous rirons et lâcherons des pets diaboliques en faisant des bulles, puis nous nous baptiserons au nom de ma Paire, du Pénis et du Piper-Heidsieck.

Auteur: Swarthout Glendon

Info: Le Tireur

[ plaisir ] [ littérature ]

 

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