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société

L'État est cette réalité maintenue et instaurée par la violence meurtrière.

Auteur: Ricoeur Paul

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[ pouvoir ] [ conservation ]

 

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camp de concentration

Les SS féroces et stupides, les Kapos, les politiques, les criminels, les prédominants grands et petits, et jusqu’aux Häftlinge, masse asservie et indifférenciée, tous les échelons de la hiérarchie démente instaurée par les Allemands sont paradoxalement unis par une même désolation intérieure.

Auteur: Levi Primo

Info: Si c’est un homme, M. Schruoffeneger trad., Paris, Julliard, 1987, p. 130

 

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Ajouté à la BD par miguel

papillonnage philosophique

Les thèses physicaliste, moniste neutre, dualiste, panpsychiste, etc., qui reviennent à figer en formules statiques des stratégies anciennes de recherche de coexistence (ou de dominance) entre les enseignements de plusieurs états de conscience, se dissolvent d’elles-mêmes dès qu’une mobilité satisfaisante entre ces états a été instaurée

Auteur: Bitbol Michel

Info: Dans "La conscience a-t-elle une origine ?" page 363

[ adogmatisme ] [ complémentarité ]

 
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Ajouté à la BD par Coli Masson

éphémère

Le monde n'est pas éternel (qadîm). Le mouvement, et le temps avec lui, sont d'abord intuitionnés dans cette antériorité du néant par rapport à l'être et cette postériorité du néant succédant à l'existence, qui sont la traduction en chaque réalité instaurée de sa potentialité, de sa pauvreté ontologique. Si les cieux, malgré leur ronde imperturbable, sont aussi périssables que le moindre végétal composé de manière et de forme, c'est qu'ils portent en eux, comme lui, cette précarité, cette instabilité.

Auteur: Jambet Christian

Info: L'Acte d'être : La Philosophie de la révélation chez Mollâ Sadrâ

[ incarnation ] [ Islam ]

 

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horreur

Si la confusion des limites qui est montrée par le monstre, dans la mesure où sa monstruosité est monstration d’une immixtion de l’informe dans la forme humaine, si cette confusion est si menaçante pour le sujet, c’est qu’elle rappelle qu’il y a dans la limite humaine une porosité essentielle, une déficience, par laquelle, à la discontinuité instaurée en lui par la loi symbolique, peut se substituer une mise en continuité et que, par ce biais, l’inhumain peut s’emparer de ce qui, en lui, est humain.

Auteur: Didier-Weill Alain

Info: "Les trois temps de la loi", éditions du Seuil, 1995, page 58

[ psychanalyse ]

 
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Ajouté à la BD par Coli Masson

sotériologie

Délivrer l’homme du monde implique d’abord que la possibilité d’une délivrance soit inscrite dans l’ordre de l’être. L’ontologie de la gnose antique la garantit à travers la foi dans un dieu "étranger", "caché", qui vient en aide aux hommes, leur dépêche ses envoyés et leur indique la voie qui leur permet de quitter la prison instaurée par le dieu mauvais de ce monde (qu’il s’agisse de Zeus, de Yahvé ou d’un autre des anciens dieux-pères). Dans la gnose moderne, cette possibilité est gagée sur la conjecture qu’il existe un esprit absolu parvenant à lui-même en se dégageant de l’aliénation au terme d’un développement dialectique de la conscience, ou sur celle qu’un processus dialectique et matérialiste de la nature conduira, par-delà une aliénation incarnée par Dieu ou la propriété privée, à la liberté d’une existence pleinement humaine, voire sur l’hypothèse d’une volonté de la nature qui entraînera l’homme à se transformer lui-même vers le surhomme.

Au sein de cette possibilité ontique, c’est à l’homme gnostique lui-même qu’incombe la tâche d’œuvrer à sa délivrance. De par sa psyché il est partie prenante de l’ordre du monde, de son nomos ("loi") ; ce qui, en lui, le pousse vers la délivrance, c’est le pneuma ("souffle"). […] L’instrument de la délivrance est la gnose elle-même.

Auteur: Voegelin Eric

Info: Dans "Science, politique et gnose", trad. de l'allemand par Marc de Launay, Bayard, Paris, 2004, pages 18-19

[ principes ] [ dualisme ] [ responsabilité ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

manque

Freud insiste sur ceci, que toute façon pour l’homme de trouver l’objet est, et n’est jamais que, la suite d’une tendance où il s’agit d’un objet perdu, d’un objet à retrouver.

Il ne s’agit nullement de l’objet considéré dans la théorie moderne comme étant l’objet pleinement satisfaisant, l’objet typique, l’objet par excellence, l’objet harmonieux, l’objet qui fonde l’homme dans une réalité adéquate, dans la réalité qui prouve la maturité – le fameux objet génital. [...] Freud nous indique que l’objet est saisi par la voie d’une recherche de l’objet perdu. [...]

Il est clair qu’une discordance est instaurée par le seul fait de cette répétition. Une nostalgie lie le sujet à l’objet perdu, à travers laquelle s’exerce tout l’effort de la recherche. Elle marque la retrouvaille du signe d’une répétition impossible, puisque précisément, ce n’est pas le même objet, ça ne saurait l’être. La primauté de cette dialectique met au centre de la relation sujet-objet une tension foncière, qui fait que ce qui est recherché n’est pas recherché au même titre que ce qui sera trouvé. C’est à travers la recherche d’une satisfaction passée et dépassée que le nouvel objet est cherché, et qu’il est trouvé et saisi ailleurs qu’au point où il est cherché. Il y a là une distance foncière qui est introduite par l’élément essentiellement conflictuel que comporte toute recherche de l’objet. C’est la première forme sous laquelle dans Freud apparaît la relation d’objet.

Auteur: Lacan Jacques

Info: dans le "Séminaire, Livre IV", "La relation d'objet", éditions du Seuil, 1994, pages 16-17

[ inadéquation ] [ quête éperdue ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

soulagement passager

Celui qui a goûté aux autres journées, à ces journées funestes marquées par des crises de goutte; à ces journées où une névralgie épouvantable, térébrante, venue se loger derrière la prunelle des yeux, jette un maléfice sur toute activité visuelle et auditive, la transformant diaboliquement de joie en torture; à ces journées d'agonie de l'âme, à ces âpres journées de vide intérieur et de désespoir où, au bon milieu d'un monde détruit, exploité par les sociétés anonymes, l'univers des hommes et leur prétendue culture apparaissent à chaque seconde dans leur splendeur de pacotille, mensongère et vulgaire, grimaçant comme un personnage répugnant dont l'image se concentre dans l'esprit malade jusqu'au comble de l'insupportable. Celui qui a goûté à cet enfer éprouve beaucoup de satisfaction à vivre des journées normales, en demi-teinte, semblables à celle qui venait de s'écouler. Il est assis, reconnaissant, près du poêle chaud; en lisant le journal du matin, il constate, reconnaissant, qu'aujourd'hui encore aucune guerre n'a été déclarée, qu'aucune dictature nouvelle n'a été instaurée, qu'aucune affaire particulièrement véreuse n'a été découverte dans le monde politique ou économique; il accorde, reconnaissant, les cordes de sa vielle rouillée et entame un hymne empreint de retenue, d'enthousiasme modéré, allant presque jusqu'à la gaieté, qui lasse la vague divinité à laquelle il s'adresse, une divinité satisfaite, placide, douce, légèrement étourdie par le bromure. Et dans cette atmosphère épaisse et tiède d'ennui béat, d'indolence suscitant une immense gratitude, cette vague divinité qui hoche la tête avec lassitude et ce vague être humain qui chante son psaume d'une voix étouffée se ressemblent comme deux jumeaux.

Auteur: Hesse Hermann

Info: Le Loup des steppes

[ apaisement transitoire ]

 
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Ajouté à la BD par Eve de Jong

lien social

Le mariage est certainement la garantie qu’on se libère et devient indépendant de la façon la plus tranchante. J’aurais une famille, le comble de ce qu’on peut atteindre à mon avis, donc aussi le comble de ce que tu as atteint, je serais ton égal, toute honte ancienne et éternellement nouvelle et toute tyrannie ne seraient plus qu’histoire. […] Dans la relation particulière que j’ai avec toi, si j’entends devenir autonome, je dois faire quelque chose qui n’ait, si possible, pas le moindre rapport avec toi ; me marier est certes ce qu’il y a de plus grandiose et qui confère l’autonomie la plus honorable, mais c’est en même temps en rapport très étroit avec toi. Vouloir emprunter cette issue a par conséquent quelque chose de fou, et chaque tentative s’en trouve quasi sanctionnée.

Ce rapport étroit contribue aussi, en partie, à me rendre le mariage séduisant. Je m’imagine l’égalité de condition qui serait alors instaurée entre nous et que tu pourrais comprendre comme aucune autre, d’autant plus belle, précisément, que je pourrais alors être un fils libre, reconnaissant, non coupable, franc du collier, et toi un père que rien n’oppresserait, non tyrannique, empathie, content. […]

Mais tels que nous sommes, le mariage m’est fermé à clef, du fait même que c’est le domaine qui est le plus le tien. Parfois, je me représente la carte du monde dépliée et toi couché dessus en travers. Et j’ai alors le sentiment que ma vie ne serait envisageable que dans les régions que tu ne recouvres pas ou bien qui sont hors de ta portée.

Auteur: Kafka Franz

Info: Lettre au père, traduit de l’allemand par Bernard Lortholary, éditions Gallimard, 2023, pages 84-85

[ signification ] [ émancipation ] [ père-fils ] [ impossible ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

sexuation

[...] le phallus se trouve être cet élément imaginaire [...] par lequel le sujet, au niveau génital, est introduit dans la symbolique du don.

La symbolique du don et la maturation génitale, qui sont deux choses différentes, sont pourtant liées par un facteur qui est inclus dans la situation humaine réelle, à savoir les règles instaurées par la loi quant à l’exercice des fonctions génitales, en tant qu’elles viennent effectivement en jeu dans l’échange interhumain. [...] Il s’avère [...] que le fantasme du phallus, au niveau génital, prend sa valeur à l’intérieur de la symbolique du don. [...]

L’enfant femelle, c’est en tant qu’elle ne possède pas le phallus qu’elle est introduite à la symbolique du don. C’est en tant qu’elle phallicise la situation, c’est-à-dire qu’il s’agit d’avoir ou de n’avoir pas le phallus, qu’elle entre dans le complexe d’Œdipe. Le garçon, [...] ce n’est pas par là qu’il y entre, c’est par là qu’il en sort. A la fin du complexe d’Œdipe, au moment où il réalise sur un certain plan la symbolique du don, il faut qu’il fasse don de ce qu’il a. La fille, si elle entre dans le complexe d’Œdipe, c’est pour autant que ce qu’elle n’a pas, elle a à le trouver dans le complexe d’Œdipe.

Ce qu’elle n’a pas, qu’est-ce à dire ? Nous sommes déjà ici au niveau où un élément imaginaire entre dans une dialectique symbolique. Or, dans une dialectique symbolique, ce qu’on n’a pas est tout aussi existant que le reste. Simplement, c’est marqué du signe moins. Elle entre donc avec ce moins, comme le garçon avec le plus. Reste qu’il faut qu’il y ait quelque chose pour qu’on puisse mettre plus ou moins, présence ou absence. Ce dont il s’agit et qui est là en jeu, c’est le phallus.

Auteur: Lacan Jacques

Info: dans le "Séminaire, Livre IV", "La relation d'objet", éditions du Seuil, 1994, pages 170-171

[ concept psychanalytique ] [ réel-symbolique-imaginaire ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson