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éducation

L'exaltation de l'enfant-roi, mode actuelle s'il en est, rend impossible une action véritable sur les jeunes délinquants. Notons que cette croyance postmoderne est absolument sans précédent historique... Le nazisme hitlérien fut, historiquement, la première idéologie à exalter l'adolescence, à donner l'adolescence comme modèle de référence. Les jeunesses hitlériennes "Hitlerjugend" n'admiraient pas les adultes, elles s'auto célébraient. On comprend cette dérive. Le nazisme déteste la culture et magnifie l'instinct ; or l'instinct est adolescent. Les jeunesses hitlériennes apprenaient à détester l'ordre adulte... Le culte de la jeunesse reste au milieu de nous comme un héritage caché du nazisme. Et pas seulement sous la forme un peu ridicule d'un "jeunisme" de pub... La relation maître-élève existait depuis l'antiquité... L'idée que nous aurions plus à apprendre des jeunes qu'à leur enseigner pulvérise la relation éducative de base. Or cette relation est constitutive de la civilisation... L'idéologie de l'"enfant-roi" mine les fondements de la société... Les jeunes de la rue ont besoin d'adultes à imiter. Ils ont besoin de maîtres... Quand ils n'en trouvent pas les adolescents constituent, au mieux, des bandes de loubards (ceux-là au moins ont de la vitalité); au pire, des pseudo-bandes tout aussi infantiles, affaissées et déprimées des "Loft Story".

Auteur: Barreau Jean-Claude

Info: Bandes à part

[ enfant-roi ]

 

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quêteur

Les fruits d'aujourd'hui sont toujours l'aboutissement des semences d'hier. L'être humain ignore qui il est s'il ne sait pas d'ou il vient. Nous ne savons pas ce que nous pouvons, si nous ignorons ce qui nous a faits.

L'homme qui vient de mourir, même s'il a eu la perception qu'un jour il deviendrait martyr, n'avait rien d'un homme habité par l'instinct suicidaire. Au contraire, il avait soif de vivre. Un jour, il écrira a sa soeur: "Ad majora nati sumus. Nous sommes nés pour des choses plus grandes... car notre coeur a soif de plus d’amour que notre monde ne peut lui en donner. Notre esprit a soif de plus de vérité que notre monde ne peut lui en montrer. Tout notre être a soif d'une vie plus longue que celle que la terre peut lui faire esperer."

Charles de Foucauld n'est pas un déçu de la vie, mais dès sa jeunesse il n'a cesse de poser cette question : Qu'est-ce que vivre sans la joie de vivre ? Où est Ie vrai bonheur ? II a eu cette chance, à la difference de bien d'autres jeunes de son époque, d'avoir des moyens de vivre, mais il lui manquait les raisons de vivre.

Auteur: Boulanger Jean-Claude

Info: L'Evangile dans le sable

[ mystique chrétien ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

spiritualité

Des visiteurs posèrent la question suivante à Sri RamaKrishna
"...on dit que vous avez atteint l'identité : donc vous êtes lui. Cependant vous continuez à parler à chacun de la divine Mère, d'Elle, de Toi... Si vous pouvez dire : je suis Lui, pourquoi usez-vous avec Dieu du mot Toi ?..."
Le Maître répondit :
"C'est, en dernière analyse, une question de conduite. J'ai vu Dieu, je l'ai embrassé de mon étreinte : j'étais l'existence infinie, l'Intelligence absolue, la Félicité. Mais je n'aurais pu demeurer dans cet état inconditionné en même temps que je demeurais ici-bas dans le limité. Car la-haut. Il n'y a plus de limites : chacun et tous ne forment plus qu'une seule existence infinie, qui est l'Inconditionné, l'Inexprimable. Vous ne sauriez le définir par quelques mots ! Quoi que vous profériez, vous n'exprimerez jamais que le fini. Il vous est instinctif de nommer Dieu : Roi, Elle, Mère, etc... Voyez, par exemple, l'échelle des 7 notes. Supposez que vous montiez la gamme : Do, Ré, Mi... jusqu'à la plus haute note. Que ferez-vous ensuite ?... Vous retournez à Do ! Une fois qu'il a atteint le Silence, ce point culminant de la vie, tout homme, dès l'instant qu'il ouvre la bouche, profère Do. Et Do, c'est Dieu."

Auteur: Muerji Dhan Gopal

Info: Le Visage du silence, Victor Attinger 1932

[ indiscriminé ] [ unicité ] [ musique ] [ analogie ] [ septénaire ]

 
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tâtonnement

Beaucoup de choses qui se sont passées en laboratoire se sont produites d'une manière qu'il aurait été impossible de prévoir, mais pas impossible à planifier en un sens. Je ne pense pas que le Dr Whitney planifie délibérément sa sérendipité, mais il est construit ainsi ; il a ce talent - une manière instinctive d'être préparé, de par sa curiosité et son intérêt pour les gens et pour toutes sortes de choses de la nature, de sorte que les élément qu'il apprend interragissent les uns avec les autres pour déboucher sur des trucs qu'il serait impossible tant à prévoir qu'à planifier. (...)

Quant au directeur de recherche Willis R. Whitney, dont le style consistait à donner aux chercheurs talentueux autant de liberté que possible, on peut définir la "sérendipité" comme étant l'art de profiter d'événements inattendus. Lorsque vous faites les choses de cette manière, vous obtenez des résultats inopinés. Puis vous faites autre chose et obtenez des résultats inattendus sur une autre plan, et vous le refaites sur un troisième plan et puis tout à coup vous voyez qu'une de ces lignes a quelque chose à voir avec l'autre. Vous faites alors une découverte que vous n'auriez jamais pu faire en empruntant une voie directe. 

Auteur: Langmuir Irving

Info: Cité in Guy Suits, "Willis Rodney Whitney", National Academy of Sciences, Biographical Memoirs (1960), 355.

[ omnidirectionnel ] [ ouverture ] [ bayésianisme ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

finance mondialisée

Les opérateurs de marché ont tendance à imiter les autres opérateurs de marché. S'ils ne le font pas et qu'il s'avère que les autres étaient sur le bon filon, leur patron sera mécontent. En revanche, s'ils suivent le troupeau et que tout le monde se trompe, ils ont une bonne excuse : tout le monde a fait pareil. L'équation de Black-Scholes était idéalement profilée pour l'instinct grégaire. En fait, à peu près toutes les crises financières du siècle ont été précipitées par l'instinct grégaire. Au lieu de voir certaines banques investir dans l'immobilier et d'autres dans l'industrie, par exemple, toutes se ruent sur l'immobilier. Cela provoque une saturation du marché, où trop d'argent vise trop peu de biens immobiliers, et l'ensemble tombe en miettes. Toutes se précipitent alors dans l'octroi de crédits au Brésil ou à la Russie, ou retournent sur un marché immobilier encore convalescent, ou engloutissent collectivement leurs billes dans des entreprises Internet - trois gamins dans une pièce avec un ordinateur et un modem dont on évalue qu'ils valent dix fois un grand fabricant avec un produit réel, des clients réels, de réelles usines et de réels bureaux. Quand tout cela tourne mal, tout le monde se rue sur le marché des subprimes...

Auteur: Stewart Ian

Info: 17 Équations qui ont changé le monde

[ panurgisme ] [ krach boursier ] [ panique ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

mère-enfant

Freud pour sa part nous dit que la femme a, au nombre de ses manques d’objet essentiels, le phallus, et que cela a le rapport le plus étroit avec sa relation à l’enfant. Pour une simple raison – si la femme trouve dans l’enfant une satisfaction, c’est très précisément pour autant qu’elle trouve en lui quelque chose qui calme en elle, plus ou moins bien, son besoin de phallus, qui le sature. [...]

La question est alors celle-ci – que se passe-t-il dans la mesure où l’image du phallus pour la mère n’est pas complètement ramenée à l’image de l’enfant ? Loin d’être harmonique, le rapport de la mère à l’enfant est doublé, d’un côté, par le besoin d’une certaine saturation imaginaire, et de l’autre, par ce qu’il peut y avoir en effet de relations réelles efficientes avec l’enfant, à un niveau primordial, instinctuel, qui reste en définitive mythique. Il y a toujours pour la mère quelque chose qui reste irréductible dans ce dont il s’agit. En fin de compte, si nous suivons Freud, nous dirons que l’enfant en tant que réel symbolise l’image. Plus précisément – l’enfant en tant que réel prend pour la mère la fonction symbolique de son besoin imaginaire – les trois termes y sont.

Auteur: Lacan Jacques

Info: dans le "Séminaire, Livre IV", "La relation d'objet", éditions du Seuil, 1994, pages 95-96

[ modalité de suppléance ] [ réel-symbolique-imaginaire ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

civilisation

Je ne suis pas d'accord concernant cette volonté d'immortalité (quel ennui pour beaucoup, à la longue...) qui serait le moteur de la progression humaine. Je crois sincèrement que nous sommes encore des singes - placé pour le savoir - qui fonctionnent encore et toujours avec des réflexes de peur instinctif vis à vis des choses incompréhensibles ou peu claires, la mort bien sûr, mais surtout la souffrance. Que cette recherche du confort et de l'éloignement de la douleur nous aient conduit à durer plus longtemps soit une progression de la race je n'en suis pas certain. Je peux observer toutes les personnes âgées qui "trainent" littéralement leurs fins de vie, processus qui n'est pas près de s'arrêter, surtout chez nous en Suisse où le niveau de vie permet de constater la part absurde (économique et humaine) de la chose. Pour pousser plus loin je dirai que nous autres judéo-chrétiens, en plus de nos habitudes avides, maintenant auto générées par les arguments pousse-à-jouir de la société de consommation, sommes probablement beaucoup trop centrés sur l'homme, qui n'est qu'une toute petite partie d'un processus global. Ethnocentrisme compulsif qu'on retrouve, j'en ai peur, chez la majorité des individus, surtout jeunes. Nous avons beaucoup à apprendre et à réfléchir sur nos habitudes et notre niveau de vie.

Auteur: MG

Info: oct 2008

[ religion ]

 

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fonctionnement psychique

Les hommes du Moyen Âge, vus de notre époque agitée et fiévreuse, peuvent à certains égards nous paraître naïfs, enfantins, dénués de complexité psychologique, ce qui nous amène à tort à les prendre pour des êtres plus instinctifs, moins conscients que nous. En fait toute leur activité créatrice était portée par l'Idée, c'est-à-dire une conception spirituelle de la vie, bien plus que ce n'est le cas de l'homme moderne. Et c'est précisément dans cette vérité éternelle, au centre de leur vie, que leur amour et leur joie créatrice pouvaient puiser la force unificatrice que nous admirons dans leurs œuvres. "Ils étaient plus proches que nous du ciel autant que de la terre", a-t-on pu dire très justement à leur propos.
Chez l'homme moderne, la situation est en général inverse : il est mû par des sentiments qu'il justifie par tout un appareil conceptuel, une idéologie, si bien que les passions personnelles sont reléguées à l'arrière-plan et que la pensée rationnelle occupe toute l'avant-scène. Le recours à la psychologie peut se concevoir pour parvenir à la compréhension de l'homme moderne ; comprendre l'homme du Moyen Âge passe par la découverte de ses buts les plus élevés, sans craindre de pénétrer au cœur de son univers symbolique, dans ce qu'il recèle de vérité éternelle et universelle

Auteur: Burckhardt Titus

Info: Chartres et la naissance de la cathédrale, Milan, éd. Archè, 1995, p.6

[ médiéval ] [ âme-esprit ] [ coeur-cerveau ] [ évolution ] [ pré-rationalisme ] [ historique ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

marchandisation

Ce sont de bien tristes conditions littéraires où se débattent les écrivains d'aujourd'hui... Une presse odieusement mercantile qui a transformé notre production intellectuelle en objet de réclame et qui force le génie pauvre à passer, les mains pleines d'or, à ses comptoirs... une critique indifférente ou enchaînée... un public ignorant qui ne sait vers qui aller et qui, naturellement, instinctivement, va vers tout ce qui est stupide ou abject... C'est plus qu'il n'en faut pour la protection des médiocres, et la défaite des talents... Et puis, il faut bien le dire, les écrivains sont trop nombreux. La mêlée est compacte, dure, égoïste. On n'y entend pas les cris de douleurs, les appels désespérés couverts par les hurlements de tous. Chacun pour soi. On ne se connaît pas ; on n'a pas le temps. On n'a le temps que de songer à ses intérêts, à sa réclame, à sa vie si disputée. Il paraît trop de livres, et les mauvaises herbes que personne n'arrache, et qui jettent à tous les vents leurs pullulantes graines, étouffent les belles fleurs poussées à leur ombre mortelle !... Heureux encore, quand, parmi les cimetières d'oeuvres mortes, une, de temps en temps, survit et finit par graver, sur la pierre dure de l'immortalité, un nom cher et glorieux comme celui de Jean Lombard !

Auteur: Mirbeau Octave

Info: In : préface de L'Agonie de Jean Lombard

[ décadence ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

cycle vernal

Nous vivons, tous,  par rythme printanier. Même dans les villes où les gens s'agitent, inconscients d'une poussée de sang qui est celle de l'urgence de la saison. En naissant, nous avons pris possession du monde naturel, et comme toujours, c'est la terre qui nous possède, pas le contraire. Même à la campagne, nous vivons suspendus entre les rythmes de la terre et des saisons, du temps et du ciel, et ceux imposés par les horloges métropolitaines.

Quand l'année commence-t-elle ? Non ; demandez plutôt : "Quand ne commence-t-elle pas ?  Pour nous - pour nous tous - autant que pour M. Eliot, un printemps au milieu de l'hiver constitue sa propre saison ; pour nous tous, pour autant que nous le voyons, notre monde est aussi plein de ces coulisses temporellles que ne l'était celui de Thomas Mann.

Les paysans le savent d'instinct, et le partagent avec celui de leurs bêtes. Les écrivains cherchent aussi à exprimer ce que le paysan sait sans savoir le communiquer à ceux qui sentent mais ne savent pas, encalminés dans de tristes conurbations, sans racines au milieu de l'effrayante vision de John Betjeman, agglomérats de suie et de pierres, d'appartements d'ouvriers et de cantines communes, où on se vante avec fierté de ne pas laisser l'herbe pousser sous ses pieds. 


Auteur: Wemyss G.M.W.

Info:

[ banlieues ] [ ruralité ]

 

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