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gematria

Robert Stratton alla étudier la nomenclature au Trinitiy collège de Cambridge. Là-bas il éplucha les textes kabbalistiques écrits des siècles plus tôt, à l'époque où ceux qui deviendraient des nomenclateurs étaient encore appelés des ba'alei et les automates des golems, des textes qui jetaient les bases de la science des noms : le Sefer Yetsirah, le Sodet Razayya d'Eléazar de Worms, le Hayyei ha-Olam ha-Ba d'Abulafia. Puis il disséqua les traités alchimiques qui placaient les techniques de manipulation alphabétique dans un contexte philosophique plus étendu : Ars Magna de Llull, De Occulta Philosophia d'Agrippa et Monas Hieroglyphyca de Dee.

Il appris que chaque nom était une combinaison de plusieurs épithètes, chacune désignant une capacité particulière. Les épithètes étaient créées par compilation de tous les termes décrivant le trait désiré : mots apparentés et étymons, de langues tant vivantes que mortes. Remplacer et permuter les lettre de façons sélective permettait de distiller à partir de ces mots leur essence commune, l'épithète de cette caractéristique. En certains cas les épithètes étaient utilisés comme base d'une triangulation à partir de laquelle étaient forgés des termes servant à qualifier des caracttéristique que ne définissait aucun langage. Le processus reposait sur l'intuition autant que sur les fornules ; la capacuté de choisir les meilleures permutations de lettres relevait d'un art que personne n'aurait pu enseigner.

Il se familiarisa avec les techniques modernes d'intégration et de factorisation nominale (...)

Auteur: Chiang Ted

Info: La tour de Babylone. "Soixante-douze lettres", pp 222, 223

[ guématrie ] [ numération hébraïque ] [ alphanumérique ] [ gématrie ]

 
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Ajouté à la BD par miguel

énergie psychique

Car la vie continue, malgré la perte de jeunesse ; on peut même la vivre avec une plus grande intensité si l’on n’en entrave pas la marche en jetant un regard en arrière sur ce qui disparaît. Ce regard en arrière serait dans l’ordre s’il ne s’arrêtait pas aux dehors que l’on ne peut rappeler et si l’on se rendait bien compte de l’origine de la fascination exercée par ce qui fut. L’éclat doré des vieux souvenirs d’enfance repose moins sur de simples faits que sur un mélange d’images magiques, soupçonnées plutôt que vraiment conscientes. […] Le "mystère" que l’on perçoit représente le trésor d’images primitives que chacun apporte au monde comme cadeau de l’humanité, somme des formes innées qui sont propres aux instincts. […] Elles constituent l’inconscient collectif. La libido en régression vient-elle animer cette couche, alors apparaît une possibilité de renouvellement de la vie en même temps que de destruction. Une régression conséquente marque un rétablissement de la liaison avec le monde des instincts naturels qui, au point de vue formel également, […] représente la matière originelle. Si la conscience peut la saisir, alors il y aura animation nouvelle et nouvelle ordonnance. Par contre, si la conscience s’avère incapable d’assimiler les contenus de l’inconscient qui font irruption, alors apparaît une situation menaçante car les nouveaux contenus conservent leur forme archaïque et chaotique première et font éclater l’unité conscientielle. Le trouble mental qui en résulte s’appelle […] schizophrénie, autrement dit aliénation par scission.

Auteur: Jung Carl Gustav

Info: Dans "Métamorphoses de l'âme et ses symboles", page 665

[ idéalisation rétrospective ] [ croissance des pensées ] [ intégration ] [ individuation ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

gouvernement politique

Beaucoup de ces idées [propres au fascisme] relèvent davantage du domaine des affects et des sentiments viscéraux que de celui des propositions raisonnées. J'ai parlé [...] de "passions mobilisatrices" :


  • un sentiment de crise d'une telle ampleur qu'aucune solution traditionnelle ne pourrait en venir à bout ; 

  • la primauté du groupe, envers lequel les devoirs de chacun sont supérieurs à tous les droits, individuels ou universels, et la subordination à lui de l'individu ;

  • la croyance que le groupe d'appartenance est une victime, sentiment qui justifie n'importe quelle action, sans limitations légales ou morales, menée contre les ennemis, internes ou externes ;

  • la peur du déclin du groupe sous les effets corrosifs du libéralisme individualiste, des conflits de classe et des influences étrangères ;

  • le besoin d'une intégration plus étroite, d'une communauté plus pure, par consentement si possible, ou par la violence exclusiviste, si nécessaire ;

  • le besoin d'une autorité exercée par des chefs naturels (toujours de sexe masculin), culminant dans un super-chef national, seul capable d'incarner la destinée historique du groupe ;

  • la supériorité des instincts du chef sur la raison abstraite et universelle ;

  • la beauté de la violence et l'efficacité de la volonté, quand elles sont consacrées à la réussite du groupe ;

  • le droit du peuple élu de dominer les autres sans contraintes de la part d'une loi divine ou humaine, la loi étant décidée sur le seul critère des réussites du groupe dans un combat darwinien.

Auteur: Paxton Robert O.

Info: "Le fascisme en action", Paris, Seuil, 2004, p. 373-375

[ défini ] [ caractéristiques ] [ verticalité hiérarchique ]

 
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Ajouté à la BD par Coli Masson

couple

Si, comme Brecht, vous avez une préférence pour les orgasmes non-simultanés, c'est que vous avez atteint le point ultime d'intimité sexuelle avec votre partenaire ; en l'observant atteindre le climax de sa propre jouissance, et en vous exposant intégralement à son regard dans votre activité masturbatoire, vous avez accepté de maintenir ouvert l'espace fantasmatique qui soutient le désir de l'Autre.

"Et l'étreinte, l'étreinte confuse d'où la jouissance prend sa cause, sa cause dernière, qui est formelle, n'est-elle pas de l'ordre de la grammaire qui la commande?" (Lacan, Encore)

La sexualité est le domaine où nous nous approchons au plus près de l'intimité d'un autre être humain.

Dans la mesure où nous nous exposons totalement à lui ou à elle, Lacan considère le plaisir sexuel comme réel: c'est à dire de l'ordre d'une expérience traumatique (en raison de son intensité à vous couper le souffle), et cependant cette expérience reste teintée d'impossible, dans la mesure où nous sommes à jamais incapables de lui donner une signification, quelque chose résiste à son intégration totale dans le registre symbolique du sens.

Grâce à une remarquable économie d'écriture - et au jeu sublime des actrices ! - il y a dans le film Persona d'Ingmar Bergman un passage (Alma's confessions) qui, sans la moindre image de sexe, dit quelque chose de si vrai sur le sexe, son pouvoir de fascination, son caractère profondément dérangeant, que cela en fait probablement la scène la plus érotique de l'histoire du cinéma, toute en grammaire et en syntaxe.

Auteur: Dubuis Santini Christian

Info: Sur Facebook, 12 mai 2019

[ proximité ] [ confiance ] [ érotisme ] [ fantasme ] [ fusion ]

 

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champ de contrôle

De l’injonction, on passe à la disjonction par le code, de l’ultimatum on passe à la sollicitation, de la passivité requise on passe à des modèles construits d’emblée sur la "réponse active" du sujet, sur son implication, sa participation "ludique", etc., vers un modèle environnemental total fait de réponses spontanées incessantes, de joyeux feed-back et de contacts irradiés. [...] C’est la grande fête de la Participation : elle est faite de myriades de stimuli, de tests miniaturisés, de questions/réponses divisibles à l’infini, tous magnétisés par quelques grands modèles dans le champ lumineux du code.

Voici venir la grande Culture de la communication tactile, sous le signe de l’espace techno-lumino-cinétique et du théâtre total spatiodynamique !

C’est tout un imaginaire du contact, du mimétisme sensoriel, du mysticisme tactile, c’est toute l’écologie au fond qui vient se greffer sur cet univers de simulation opérationnelle, multistimulation et multiréponse. On va naturaliser ce test incessant d’adaptation réussie en l’assimilant au mimétisme animal : "L’adaptation des animaux aux couleurs et aux formes de leur milieu est un phénomène valable pour les hommes" (Nicolas Schöffler), et même aux Indiens, avec "leur sens inné de l’écologie" ! Tropismes, mimétismes, empathie : tout l’évangile écologique des systèmes ouverts, avec feed-back négatif ou positif, va s’engouffrer dans cette brèche, avec une idéologie de la régulation par l’information qui n’est que l’avatar, selon une rationalité plus flexible, du réflexe de Pavlov. Ainsi est-on passé de l’électrochoc à l’expression corporelle comme conditionnement de la santé mentale. Partout les dispositifs de force et de forçage laissent place aux dispositifs d’ambiance, avec opérationnalisation des notions de besoin, de perception, de désir, etc.

Auteur: Baudrillard Jean

Info: Dans "L'échange symbolique et la mort", éditions Gallimard, 1976, pages 116-117

[ intégration ] [ consentement idéologique ] [ surmoi maternel ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

synchronicité

Souvenir d'Amazonie péruvienne il y a env. 10 ans. Suite à une cérémonie nocturne d'ayahuasca, j'étais en train de dessiner un Mandala d'intégration dans la belle lumière du matin suivant, sous le symbole de 2 serpents enlacés dans mon cœur symbolisant le mariage alchimique : je commençais par le bleu à gauche. Je fais alors une petite pause contemplative de mon bel environnement de jungle et me tourne un moment derrière moi : se pose sur une souche d'arbre à moins de 2m de moi un immense papillon bleu irridescent. Je le trouve magnifique et le contemple quelques instants mais je ne fais pas de lien avec le serpent de mon dessin.

Puis je poursuis avec le serpent rouge. Je me tourne alors de nouveau vers le papillon bleu dans mon dos pour voir s'il est encore là et non seulement il est là, mais un immense papillon rouge de la même espèce est venu le rejoindre et semble copuler avec lui. Ça fait soudain sens avec mon dessin, et je pars d'un rire face à la synchronicité du mariage alchimique.

Je reviens alors à mon dessin pour le terminer en dessinant le coeur. Une fois fini, je me tourne de nouveau vers le couple de papillons alchimiques pour voir s'ils sont toujours là, et je me trouve alors devant un spectacle insensé : une quarantaine de papillons rouges et bleus irridescents avaient rejoins le couple, rassemblés sur cette souche d'arbre, dans une farandole de mouvements d'ailes rouges et bleues, sorte de miroir incandescent de mon dessin.

Dans ces moments, la Vie est une poésie.

Auteur: Dumont Nicolas

Info: Sur son profil FB, mai 2021

[ dmt ]

 

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psychologie

La seule loi primaire et fondamentale de l'action mentale consiste en une tendance à la généralisation. Les sentiments ont tendance à se répandre ; les connexions entre les sentiments éveillent les sentiments ; les sentiments voisins s'assimilent ; les idées sont aptes à se reproduire. Ce sont autant de formulations de la seule loi de la croissance de l'esprit. Lorsqu'une perturbation des sentiments se produit, nous avons une conscience de gain, le gain de l'expérience ; et une nouvelle perturbation sera apte à s'assimiler à celle qui l'a précédée. Les sentiments, étant excités, deviennent plus facilement excités, surtout par les manières dont ils l'ont été précédemment. La conscience d'une telle habitude constitue une conception générale.

(...)

La loi de l'habitude présente un contraste frappant avec toutes les lois physiques dans le caractère de ses règles. Une loi physique est absolue. Ce qu'elle exige, c'est une relation exacte. Ainsi, une force physique introduit dans un mouvement une composante de mouvement qui doit être combinée avec le reste par le parallélogramme des forces ; mais la composante de mouvement doit en fait se produire exactement comme l'exige la loi de la force. D'autre part, aucune conformité exacte n'est requise par la loi mentale. Non, la conformité exacte serait en conflit total avec la loi ; car elle cristalliserait instantanément la pensée et empêcherait toute formation ultérieure d'habitude. La loi de l'esprit ne fait que rendre un sentiment donné plus susceptible de se manifester. Elle ressemble donc aux forces "non conservatrices" de la physique, telles que la viscosité et autres, qui sont dues à des uniformités statistiques via les rencontres fortuites de billions de molécules.

Auteur: Peirce Charles Sanders

Info: The Architecture of Theories. The Monist, 1, 161-176. 1981

[ analogie ] [ renforcement itératif ] [ germe d'addiction ] [ source des habitudes ] [ orthogonale intégration ]

 

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ère numérique

"Ubérisation". Ce néologisme à la mode cache un bouleversement économique. Grâce à la démocratisation du haut débit, des smartphones et de la géolocalisation, des entrepreneurs lancent partout de nouvelles plateformes en ligne, le plus souvent des applications, qui mettent en relation des travailleurs freelance et leurs clients sans passer par les intermédiaires classiques. Transport, logistique, tourisme, services à la personne, restauration, banque. Cette nouvelle forme d’activité est en train de gagner du terrain de façon fulgurante dans presque tous les secteurs. Selon les experts du cabinet Deloitte (2015), qui la qualifient d’"économie à la demande", elle devrait peser 100 milliards de dollars d’ici trois ans. En revanche, l’uberisation est une bien mauvaise nouvelle. Cette nouvelle organisation du travail va conduire les salariés à adopter une posture de réflexivité permanente pour anticiper les évolutions du marché et gérer leurs compétences comme un patrimoine. Ce sont eux qui sont désormais sollicités et qui évalueront eux-mêmes l’évolution de leurs parcours, le calcul des risques et le coût de la correction. Il s’agira autant de se protéger de la perte d’emploi que de repérer les emplois satisfaisants. Les salariés seront ainsi ponctuellement confrontés à un marché d’emploi fluctuant dans lequel la flexibilité régit l’avenir des entreprises. Etre salarié devient une expérience individuelle selon Dubet (2011). En effet, le modèle intégré qui permettait à chaque acteur de trouver sa culture d’appartenance, les gammes de comportements adaptés et prescrits n’est plus. Son constat est que la structure sociale se fractionne en une multitude de composantes disjointes. Cette analyse nous amène à penser que chaque individu a pour travail de construire le sens de son appartenance, de son intégration et de sa subjectivité. La polyvalence, l’initiative et la responsabilité, jadis spécifiques au groupe des cadres, sont désormais attendues de tous.

Auteur: Pierron Claudine

Info: https://www.forbes.fr/management/l-avenir-du-travail-modifie-en-profondeur-par-le-numerique/#

[ précarité ] [ identité ] [ évolution ] [ technologie ] [ métiers précaires ] [ modularité ]

 
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portrait

Je n'ai jamais connu homme plus sensible aux contraintes que Gide. Il a vécu son enfance et sa jeunesse dans un milieu protestant où la contention tient lieu de vertu. Et cette première expérience de l'hypocrisie vertueuse semble l'avoir meurtri à un tel point que, toute sa vie, il rechercha la sincérité comme un prisonnier peut désirer l'air pur. Cette sincérité, ce libre épanouissement du moi, il la chercha sur les sables du Sahara, dans les aventures du désir ; à l'art il demanda de le libérer, à la chair parfois, à l'amour... Son désir de sincérité rencontrait partout duplicité, mensonges, contraintes. Gide repartait sur d'autres routes pour retrouver la pureté... Et si Gide retrouva jamais cette sincérité, c'est dans l'art. Les contraintes en art lui furent légères : en art seulement la liberté de l'homme est inconditionnée, sa sincérité respectée. Qu'on l'appelle dérivatif ou consolation, l'art fut pour Gide l'expérience la plus complète de la sincérité et de la liberté ( " ... cette doctrine de l'art pour l'art, en dehors de quoi je ne sais point trouver raison de vivre ").



[...] Il faut déblayer l'oeuvre de Gide pour n'y voir qu'un appel de la sincérité, dira-t-on. D'autres ont pu résumer Gide à son immoralisme, à sa disponibilité, à son marivaudage spirituel ... ; moi, je retiens, du contact avec son oeuvre, ce drame central de la sincérité ; et parmi ses nombreuses soifs, celle qui m'a le plus frappé, le plus travaillé, c'est sa soif d'authenticité. Il écrit dans son Journal : " Le seul drame qui vraiment m'intéresse et que je voudrais toujours relater, c'est le débat de tout être avec ce qui l'empêche d'être authentique, avec ce qui s'oppose à son intégrité, à son intégration. L'obstacle est le plus souvent en lui-même. Et tout le reste n'est qu'accident. " (3 juillet 1930)

Auteur: Aquin Hubert

Info: Mélanges Littéraires I, profession écrivain, p. 65

[ éléments biographiques ] [ quêteur ] [ vie-oeuvre ]

 
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Ajouté à la BD par Bandini

individuation

J’ai toujours été profondément impressionné par le fait que la nouveauté qui est un destin ne correspond que rarement, ou même jamais, à ce que la conscience attendait ; il est encore plus surprenant qu’elle contredise les instincts les plus enracinés que nous connaissions et soit cependant une expression étrangement précise de la personnalité totale ; une expression que l’on ne pouvait absolument pas s’imaginer.
Si nous résumons ce que les hommes peuvent et savent raconter de leur expérience de la totalité nous pouvons le formuler à peu près ainsi : ces êtres, à ce moment d’élection, se sentirent devenir conformes à eux-mêmes, purent s’accepter eux-mêmes, furent en mesure de se réconcilier avec eux-mêmes et, grâce à cela, ils furent réconciliés avec les circonstances cruelles et des événements marqués au cœur d’une adversité qui leur semblait inacceptable jusque-là. Cela rappelle beaucoup ce qu’on exprimait jadis par ces mots : "Il a fait sa paix avec Dieu, il a fait le sacrifice de sa volonté en se soumettant à la volonté de Dieu."
Quand je considère la marche du développement de ceux qui, en silence, comme inconsciemment, se sont dépassés eux-mêmes, je remarque que leurs destins ont eu tous un point commun : le nouveau s’approcha d’eux, sortant du champ obscur des possibilités de l’extérieur ou de l’intérieur ; ils l’acceptèrent et ils grandirent à cause de cela. Il me semblait typique que les uns l’aient reçu du dehors, les autres du dedans ou plutôt que la croissance de l’un se fît du dehors et celle de l’autre, du dedans. Mais jamais la nouveauté n’émanait du seul dedans ou du seul dehors. Venait-elle du dehors ? elle se transformait en l’expérience la plus intime ; venait-elle du dedans ? elle se transformait en événement extérieur. Mais jamais elle n’avait été amenée intentionnellement ni voulue consciemment ; elle coulait plutôt vers nous sur le flot du temps.

Auteur: Jung Carl Gustav

Info: Dans "L'âme et la vie"

[ intégration ] [ déroulement du temps ] [ inattendu ] [ rencontres ]

 

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