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moteur

Je termine en confirmant, que l’homme, en tant qu’organisme biologique, n’est pas fini. nous sommes le résultat intermédiaire d’une évolution qui ne s’arrête pas. Notre suprématie génétique sur les autres espèces vivantes ne doit pas nous donner l’impression, comme malheureusement cela arrive, d’être le produit parfait et final. Et tu as raison de penser qu’il y a beaucoup de nous, de l’homme, dans le rat, le chat ou la mouche. Notre biologie, nos comportement et réactions physiologiques sont ce qu’ils sont parce qu’ils nous viennent d’eux. Intérieurement, nous sommes tous un peu des rats, des chats et des mouches. C’est ce que Léonard de Vinci a avait deviné quand il dit : "Sauvage est celui qui se sauve" C’est en utilisant notre patrimoine génétique, fruit d’une évolution biologique commencée il y a des millions d’années, que nous réussirons à nous adapter d’une manière plastique aux changement de l’environnement. Si nous perdions ce qui est sauvage en nous, nous serions éliminés à travers la sélection naturelle.

Auteur: Sassone-Corsi Paolo

Info: In Le cas du Hasard de Erri De Luca et PSC

[ peur ] [ survie ]

 

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création thérapie

(Otto) Rank se demandait pourquoi l'artiste évite si souvent la névrose clinique, alors qu'il en est le candidat idéal en raison de son imagination débordante, de son ouverture aux aspects les plus fins et les plus larges de l'expérience et de sa séparation des visions culturelles du monde qui rassurent les gens. La réponse est qu'il absorbe le monde, mais qu'au lieu d'en être oppressé, il le retravaille intérieurement et le recrée via l'œuvre d'art. Le névrosé est précisément celui qui ne peut pas créer, l'"artiste-manqué", comme l'a si bien appelé Rank. Nous pourrions dire que l'artiste et le névrosé mordent plus qu'ils ne peuvent mâcher, cependant l'artiste recrache tout ce qu'il a avalé après l'avoir maché et ruminé de manière objectivée, comme un projet de travail externe et actif. Le névrosé ne parvient pas à synthétiser cette réponse créative incarnée par une œuvre spécifique, et il s'étouffe donc avec ses introversions. L'artiste a des introversions similaires à grande échelle, mais il les utilise comme matériau.

Auteur: Becker Ernest

Info: The Denial of Death

[ égocentrisme ] [ implication personnelle ] [ indépendance ] [ survie ] [ sublimation ]

 
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Ajouté à la BD par miguel

introspection

A Khelm, en Pologne, vivait autrefois un Fou véritablement insensé. Chaque matin, quand il se levait, c'était pour lui tout un problème de retrouver ses vêtements et de se rhabiller - à telle enseigne que, le soir, il hésitait à se déshabiller pour se coucher !
Mais voilà qu'une nuit, se sentant intérieurement plus fort que d'habitude, il prit un bout de papier sur lequel il nota, l'un après l'autre, l'emplacement de chacun des vêtements qu'il enlevait : ici, le chapeau ; là, le pantalon ; puis la veste, etc. Au matin il se leva, très content de lui, et prit sa liste en main. "Voici le pantalon", et il l'enfila. "Voici ma chemise", il la glissa sur son dos. "Et maintenant, ma veste ; enfin, mon chapeau !...", et ainsi de suite, jusqu'à ce qu'il soit entièrement habillé. "Oui, mais moi ? se demanda-t-il soudain. "Où suis-je donc resté ?"
Le pauvre bougre se chercha sans succès. Il fouilla partout sans pouvoir se retrouver !
- Ainsi de nous, ajouta le Sage.

Auteur: Szajkowski Zosa Yehoshua Frydman

Info: extrait du shtetl Kartuz-Bereze, Contes des sages du Ghetto, Seuil, p. 48

[ absurde ] [ humour ] [ folie ]

 

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temporel-éternel

Mais ce monde, la foi de Luther le domine. Elle en use à la façon d’Abraham qui avait femmes, enfants, domestiques, le tout comme s’il n’avait rien ; car il savait, le patriarche, que des richesses spirituelles seules se tire une vraie jouissance. Vivre dans le monde, oui. User des biens qu’il nous offre, librement, honnêtement, en toute tranquillité d’âme : oui encore. Joie des sens et du cœur ; plaisirs et affections de la nature : un verre de vieux vin ensoleillé, les grâces bondissantes et flexibles d’un jeune animal, l’éclat profond d’un regard vivant, le col d’une femme ployée sous un baiser, la tendresse bavarde et spontanée d’un enfant : dans ces trésors qu’un Dieu prodigue met à sa portée, que le chrétien puise à discrétion, sans remords. Qu’il use des dons du Père en toute sérénité. Mais qu’il soit prêt, toujours, à s’en détacher. Qu’au moment de se les approprier, il sache y renoncer intérieurement. Qu’il voie en eux ce qu’ils sont réellement : les accessoires d’un théâtre aménagé par Dieu, spécialement, pour que l’homme puisse y éprouver sa foi.

Auteur: Febvre Lucien

Info: Un destin : Martin Luther, PUF, 1968, pages 110-111

[ non-attachement ] [ spectateur ]

 
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Ajouté à la BD par Coli Masson

réveil

Ta femme pénètre dans la chambre et tu te redresses dans le lit pour la saluer, et ce mouvement soudain révèle une gueule de bois spectaculaire et des douleurs considérables. Ton corps vibre et ton sang donne l’impression de couler à contre-courant et tu l’entends qui bouillonne et tu essaies de décrire intérieurement le son qu’il fait : un jouet à moteur submergé dans l’eau. Les hélices d’un avion qui vrombissent dans le ciel. L’avion est caché dans les nuages. Il est à une vingtaine de kilomètres de là.Ta femme plie et déplie les draps. Elle te demande comment tu te sens et tu prononces le mot super. Elle te dit que tu avais l’air saoul la veille, que tu chantais, et tu lui dis que tu n’étais pas saoul, mais joyeux. Elle t’a entendu tomber dans la salle de bains, ajoute-t-elle, et tu prétends avoir glissé sur une chaussette. Ce n’était pas une chaussette à toi mais à elle et tu aurais pu perdre connaissance. Te tuer. Ta femme ne trouve rien à répondre, elle soupire…

Auteur: deWitt Patrick

Info: Ablutions

[ couple ] [ ivresse ] [ cuite ]

 

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irréversible

Je réécoute la radio.

Je la réécoute avec le sérieux et l'attention d'avant la coupure des quatre mois, prenant intérieurement des notes, prenant la température.

Je me souviens que pendant ces quatre mois, elle (la radio) s'était éloignée dans le temps, rendant un son de crincrin type années 1950, pas crédible, annulée par le présent, son irruption puissante comme jamais, sa fraîcheur, tout ce qu'il mettait cul par-dessus tête dans la minute. Un scandale.

On ne peut brouiller ce scandale que par un autre scandale (tel animateur bien connu traversant l'un des lieux du scandale, la place, dans le but de s'en faire expulser et d'en produire en retour la condamnation : voyez, comme ils sont intolérants).

Pendant quatre mois je n'ai plus été dans le temps comme dans ce passé bon, vieux de cinquante ans et sans limite, ni vers l'amont, ni vers l'aval.

Commencement.

Ça commence.

En septembre, j'ai cru que l'été avait repassé tout ça, après m'être dit, fin juin, jamais l'été qui vient ne fera que ce qui s'est passé ne se soit pas passé.

C'est resté...

Auteur: Quintane Nathalie

Info: in "Un oeil en moins", éd. P.O.L., p.141-142

[ rupture ] [ nuits debout ] [ médias ] [ engagement ] [ révolte ]

 

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Ajouté à la BD par Benslama

introspection

Comment peut-on voir cette beauté de l'âme bonne ? Reviens en toi-même et regarde : si tu ne vois pas encore la beauté en toi, fais comme le sculpteur d'une statue qui doit devenir belle ; il enlève une partie, il gratte, il polit, il essuie jusqu'à ce qu'il dégage de belles lignes dans le marbre ; comme lui, enlève le superflu, redresse ce qui est oblique, nettoie ce qui est sombre pour le rendre brillant, et ne cesse pas de sculpter ta propre statue, jusqu'à ce que l'éclat divin de la vertu se manifeste, jusqu'à ce que tu voies la tempérance siégeant sur un trône sacré. Es-tu devenu cela ? Est-ce que tu vois cela ? Est-ce que tu as avec toi-même un commerce pur, sans aucun obstacle à ton unification, sans que rien d'autre soit mélangé intérieurement avec toi-même ? Es-tu tout entier une lumière véritable, non pas une lumière de dimension ou de forme mesurables qui peut diminuer ou augmenter indéfiniment de grandeur, mais une lumière absolument sans mesure, parce qu'elle est supérieure à toute mesure et à toute quantité ? Te vois-tu dans cet état ? Tu es alors devenu une vision ; aie confiance en toi ; même en restant ici, tu as monté ; et tu n'as pas plus besoin de guide ; fixe ton regard et vois.

Auteur: Plotin

Info: Ennéades, I, VI, cité par Dominique Doucet dans Ne cesse pas de sculpter ta propre statue, trad. Émile Bréhier, p.9, Pleins Feux coll. Variations

[ grandir ]

 

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déresponsabilisation

On se demande comment le nazisme a pu naître dans une Allemagne qui était à l’époque une des nations les plus civilisés au monde. On parle de revanche de la guerre de 14, de problèmes économiques, sociaux et politiques. On oublie que c’est parce que l’Allemagne avait atteint un degré supérieur de civilisation qu’elle libéra les forces de destruction que sa haute culture avait réprimées. C’est au sein des civilisations les plus avancées que le risque de barbarie est le plus grand. L’écrivain J. G. Ballard a très bien décrit comment, plongés dans un environnement hyper-policé et sophistiqué, des enfants en viennent à trucider tout le monde de façon effroyable alors qu’ils auraient toutes les raisons d’être heureux et respectueux d’autrui. Vous voici prévenu. Nous voici tous prévenus. Nous sommes actuellement dans un moment ballardien. La haine de la démocratie que l’on constate un peu partout appartient à la démocratie. Elle ne vient pas d’ailleurs. C’est la raison pour laquelle il existe une tentation pour les régimes autoritaires. Car ce type de régimes exerce des contraintes qui sont essentiellement extérieures, ce qui soulage intérieurement les individus d’être responsables d’eux-mêmes. Ce ne sont plus eux qui se forcent mais une instance supérieure qui les oblige. Pour la psyché, la contrainte extérieure est plus supportable que la contrainte intérieure. C’est un problème de coût énergétique.

Auteur: Bouillier Grégoire

Info: Le coeur ne cède pas

[ égoïsmes ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

médecine amérindienne

Voici ce que Aigle Bleu nous raconte :

"Un jour en Gaspésie, je me suis blessé le visage sur un clou rouillé. Je n’y ai pas prêté attention plus qu’il ne faut car ce n’était pas une grosse blessure, mais après une demi-heure j’ai senti vibrer la blessure d’une grande pulsation. J’avais une rougeur de la grosseur d’une mandarine autour de la blessure. Quinze minutes plus tard, toute la moitié du visage était bouffi de cette rougeur. J’avais déjà entendu parler du tétanos, d’empoisonnement transmissible par le métal rouillé, je savais donc que cela pouvait être dangereux. Il m’était impossible de me déplacer, j’étais seul, je suis donc allé dans la forêt et j’ai lancé une prière aux végétaux, je leur ai demandé de m’aider… Tout à coup, j’ai entendu une plante, je la voyais dans mon esprit… Elle me disait de mastiquer ses feuilles et ensuite de les mettre sur ma blessure. Je me suis dirigé vers les buissons.J’ai vu une petite plante identique à ce que je voyais intérieurement. Je n’avais jamais vu une telle plante et d’ailleurs je n’en ai jamais revue depuis.

J’ai donc mastiqué ces feuilles, et je les ai mis sur ma blessure. Graduellement je voyais la rougeur se dissiper. Une heure plus tard, la rougeur a complètement disparu et j’étais guéri. Le lendemain je n’avais plus de blessure et le tout était déjà cicatrisé."

Auteur: Internet

Info: Rapporté par l'herboriste Laurence Lebrun

[ télépathie ] [ végétaux ]

 
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Ajouté à la BD par miguel

destin

Oui, certes, la matière est grave, presque triste, digne d'analyse surtout. Le fait que je vais vous révéler a, en effet, pour point de départ, l'existence d'une fatalité s'ajoutant au lourd faisceau déjà des fatalités humaines et longtemps méconnues par les observateurs superficiels. L'alphabet - ça a l'air innocent un alphabet : eh bien ! c'est tout simplement un succédané, comme disent les apothicaires, de la boîte de Pandore - est une source insondable de maux mystérieux ; car dans ses vingt-quatre caractères, chacun de nous a une lettre qui lui porte malheur. Ne vous récriez pas ! Voilà vingt ans que je pioche ma découverte et je suis sûr de ce que j'avance aujourd'hui. J'avais été moi-même l'objet de ma première observation. Mes maîtresses ne me trompaient jamais (oh ! non, elles s'en gênaient, les pauvres !) qu'avec des gens dont le nom commençait par un B. Bientôt je ne leur en voulus plus, car je sentais qu'elles subissaient, comme moi, une loi supérieure à leur volonté. Mais je ne leur aurais pas passé, par exemple, un amant ayant un C ou un D pour initiale. Je me contentai de fuir comme la peste les bonshommes qui s'appelaient Benoît, Bertrand, Barnabé, etc... Et maintenant encore, quand passant devant un corbillard surmonté d'un écusson, je vois un B se prélassant parmi les draperies noires, j'ai un accès secret et coupable de joie mauvaise, quelque chose comme une voix qui me dit intérieurement : Enfin ! en voilà encore un de moins !

Auteur: Silvestre Armand

Info: in "Histoires réjouissantes", éd. A la Librairie illustrée, p. 143-144

[ signes prémonitoires ] [ humour ]

 
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Ajouté à la BD par Benslama