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femmes-hommes

(...) vers l'âge de six ou sept ans, les petites filles se scindent différemment des petits garçons. Leur dédoublement est plus profond et plus permanent. De façon non symétrique, ceux-ci deviennent "regardeurs", et celles-là, "regardées". Souvent, à partir de là, la fille entretiendra avec son miroir un rapport angoissant pour ne pas dire névrotique. Non contente de voir à quoi elle ressemble elle critiquera son apparence, car ce n'est plus à travers ses propres yeux qu'elle la voit mais à travers les yeux intériorisés de l'autre (...)

Auteur: Huston Nancy

Info: Reflets dans un oeil d'homme

[ enfance ] [ proie ] [ femmes-par-femme ]

 

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formatage

Esclave stoïcien, l'étudiant se croit d'autant plus libre que toutes les chaînes de l'autorité le lient. Comme sa nouvelle famille, l'Université, il se prend pour l'être social le plus "autonome" alors qu'il relève directement et conjointement des deux systèmes les plus puissants de l'autorité sociale: la famille et l'Etat. Il est leur enfant rangé et reconnaissant. Suivant la même logique de l'enfant soumis, il participe à toutes les valeurs et mystifications du système, et les concentre en lui. Ce qui était illusions imposées aux employés devient idéologie intériorisée et véhiculée par la masse des futurs petits cadres.

Auteur: Anonyme

Info: Dans "De la misère en milieu étudiant considérée sous ses aspects économique, politique, psychologique, sexuel et notamment intellectuel et de quelques moyens pour y remédier"

[ collaboration ] [ société ] [ répétition ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

lire

La plupart des chercheurs s’entendent désormais sur des conceptions interactives qui font intervenir simultanément l’analyse perceptive des stimuli visuels et les multiples connaissances du lecteur (connaissances sémantiques, syntaxiques, orthographiques, alphabétiques, phonologiques) pour faciliter la reconnaissance des mots. […] Dans les méthodologies interactives, la "leçon de lecture" est avant tout une lecture collective de texte. Elle met en scène, sous la tutelle du maître, les activités cognitives complexes qui constituent l’acte de lecture afin qu’elles soient progressivement reconstruites puis intériorisées par chaque élève. En d’autres termes, le maître incite à réaliser successivement, lentement et collectivement, les actions que les élèves devront ensuite mettre en œuvre simultanément, rapidement et individuellement.

Auteur: Goigoux Roland

Info: 2003, p. 15

[ apprentissage ] [ inclusivité ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

nord-sud

Jack Goody (1977) a montré de façon convaincante comment les changements jusqu'ici étiquetés comme des passage de la magie vers la science, ou de ce qu'on appelle du "prélogique" à un état de conscience de plus en plus "rationnel", ou de l'esprit "sauvage" de Lévi-Strauss vers la pensée domestiquée, peuvent être explicités de manière plus convaincante "économiquement" comme le passage de l'oralité vers diverses étapes de l'alphabétisation. J'avais suggéré précédemment (1967b, p. 189) que beaucoup des contrastes souvent établis entre les points de vue "occidentaux" et les autres semblent réductibles aux contrastes entre une "alphabétisation lecture" profondément intériorisée et des états de conscience issus d'une oralité plus récente.

Auteur: Ong Walter J.

Info: Orality and Literacy: The Technologizing of the Word

[ intellectualisation ] [ écriture ] [ lecture ] [ historique ] [ linguistique mondiale ]

 
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phénoménologie de l'esprit

La conscience naturelle est l’esprit qui, à chaque fois, existe historiquement en son temps. Mais cet esprit n’est pas une idéologie. Etant la subjectité, il est en cela l’effectivité de l’effectif. Les esprits historiques restent, à chaque fois, intériorisés en eux-mêmes dans la mémoire d’eux-mêmes. Mais le savoir absolu est la présentation de l’apparaître de l’esprit comme être de l’étant. Il accomplit l’ "organisation" de la constitution ontologique du royaume spirituel. La marche du dialogue se recueille en l’endroit qu’elle produit et atteint seulement en sa marche, pour, le traversant, s’établir en lui et, ainsi arrivée, être présente en lui. La marche d’approche du dialogue est le chemin du désespoir sur lequel la conscience perd, à chaque moment respectif, son non-encore-vrai et le sacrifie à l’apparaître de la vérité. Lors de la consommation du dialogue mené par le "scepticisme s’accomplissant", échoit le mot : tout est consommé. Il tombe à l’endroit du chemin où la conscience meurt elle-même sa mort, vers laquelle elle est emportée par la violence de l’absolu.

Auteur: Heidegger Martin

Info: Dans "Hegel et son concept de l'expérience" in Chemins qui ne mènent nulle part, page 245

[ chute ] [ transformation ] [ subjectivité ] [ instants ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

petit chef intérieur

En réalité, le développement de la pensée moderne, du protestantisme jusqu’à la philosophie de Kant, peut être caractérisée comme la substitution de l’autorité intériorisée par une autorité externe. Avec les victoires politiques de la classe moyenne montante, l’autorité externe a perdu du prestige et la propre conscience de l’homme a pris la place laissée libre par l’autorité externe. Ce changement est apparu à beaucoup comme une victoire de la liberté. Se soumettre aux ordres extérieurs (du moins d’un point de vue spirituel) est apparu indigne d’un homme libre ; mais la conquête de ses inclinations naturelles et la mise en place de la domination d’une part de l’individu – sa nature – par une autre – sa raison, sa volonté ou encore sa conscience – est apparue comme l’essence même de la liberté. L’analyse montre que la conscience domine avec autant de rudesse que les autorités externes, d’autant plus que fréquemment le contenu des ordres émis par la conscience n’est finalement pas gouverné par des exigences supposant la dignité de normes éthiques.

Auteur: Fromm Erich

Info: Dans "La peur de la liberté", page 160

[ censure personnelle ] [ déplacement ] [ calvinisme ]

 

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développement personnel

[...] on constate que les méthodes du management parviennent à se loger au cœur de l’être pour en faire un sujet gouvernable, prédictible, calculable, classifiable, réflexif et responsable. C’est pourquoi le "management de soi" peut aussi bien être défendu par des responsables des ressources humaines soucieux du bon fonctionnement des entreprises que par des "coachs de vie" soucieux d’optimiser les qualités de leurs clients en mal d’épanouissement. Avec ce dispositif, la société n’a plus besoin de s’appuyer sur toute une série d’institutions répressives (écoles, asiles, prisons, etc.) pour domestiquer les sujets et les intégrer au parc humain – comme le croyait encore Michel Foucault. Au contraire, il lui suffit de mettre en avant la liberté individuelle pour que chaque sujet se transforme en un "moi-projet", isolé et interchangeable avec tous les autres, qui réussit l’exploit de se gouverner et de se contrôler lui-même en fonction de paramètres intériorisés. "La liberté de pouvoir-faire, écrit Byung-Chul Han, engendre même davantage de contraintes que le devoir-faire disciplinaire avec ses commandements et ses interdictions". En définitive, cette forme raffinée d’exploitation de soi par soi, entre un "ego manageant" et un "ego managé", constitue un modèle parfait de servitude volontaire.

Auteur: Internet

Info: https://idiocratie2012.blogspot.com/2019/05/management-de-soi-la-servitude.html?

[ conformisation ] [ égoïsme participatif ] [ fabrication du consentement ]

 

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dualité

Il fut un temps où le Mal, l’idée du Mal, par opposition au Bien, à ce que la société considère à un instant t être le Bien, était une puissance extérieure, une présence démoniaque qui menaçait et persécutait les individus, ce pourquoi ils faisaient des sacrifices en prononçant des incantations, mettaient des gousses d’ail devant leur porte ou se signaient quand ils voyaient un chat noir. C’étaient des temps superstitieux. Puis le Mal est devenu une figure intériorisée et l’individu le lieu même du combat entre le Bien et le Mal. Saint Augustin tourmenté par ses pulsions et luttant contre les tentations de la chair marque ce tournant de la conscience occidentale, où l’être est désormais obsédé par ses propres démons qui le déchirent. On est au IVe siècle et, peu à peu, le conflit augustinien va supplanter les anciennes croyances. La chrétienté impose un nouveau récit, duquel émerge une nouvelle civilisation, reléguant l’ancienne au rang d’obscurantisme. D’une culture de la persécution, l’Occident est ainsi passé à une culture de la culpabilisation. De l’exorcisme à la confession. Des incantations aux rituels d’expiation. Avoir déplacé le Mal au sein du sujet fut une véritable révolution anthropologique qui inaugura un nouveau rapport de l’individu avec lui-même et avec les autres. Imposa une peur de soi et, de ce fait, un contrôle de soi considéré comme une nouvelle identité collective et individuelle. Car notre intériorité n’est pas fixe, comme on le croit, mais acquise.

Auteur: Bouillier Grégoire

Info: Le coeur ne cède pas

[ historique ] [ christianisme ] [ maitrise de soi ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

cognition

La vue isole, le son intègre. Alors que la vue place l'observateur à l'extérieur de ce qu'il voit à distance, le son se répand dans l'auditeur. La vision se dissèque, comme Merleau-Ponty l'a observé (1961). La vision vient d'une direction à la fois vers l'être humain. Pour regarder une pièce ou un paysage, je dois bouger les yeux d'une partie à l'autre. Alors que lorsque j'écoute, je rassemble un son qui vient simultanément de plusieurs directions. Je suis au centre de mon monde auditif, qui m'enveloppe, faisant de moi une sorte de noyau de sensation et d'existence... On peut s'immerger dans l'audition, dans le son. Il n'y a aucun moyen de s'immerger de la même manière dans la vision.
Par contraste avec la vision, le sens qui dissèque, le son est donc un sens unificateur. Un idéal visuel typique serait clair et bien dessiné, dont on pourrait séparer les parties. L'idéal auditif, en revanche, est une harmonie, une mise ensemble.
L'intériorité et l'harmonie sont des caractéristiques de la conscience humaine. La conscience de chaque humain est totalement intériorisée, connue de l'intérieur la personne seulement et inaccessible à toute autre individu directement de l'intérieur. Chaque personne qui dit "je" signifie donc quelque chose de différent pour chacun. Ce qui est "je" pour moi, n'est que "tu" pour toi...
Dans une culture orale primaire, où le mot n'a son existence que dans le son... Cette phénoménologie auditive, qui passe par la parole, pénètre profondément la conscience de l'existence humaine. La manière dont le mot est est vécu étant toujours capitale dans la vie psychique.

Auteur: Ong Walter J.

Info: Orality and Literacy: The Technologizing of the Word

[ audition ] [ oeil ] [ oreille ] [ imagination sonore ]

 

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couchant

Pirate et Osbie Feel sont étendus sur le toit de l'immeuble, un magnifique coucher de soleil traverse et dessine la rivière sinueuse, impérial serpent, une multitude d'usines, d'appartements, de parcs, de tours et de façades enfumées, un ciel incandescent qui se déverse sur les kilomètres de rues profondes, l'encombrement des toits et les ondulations de la Tamise, y mettant une tension drastique d'orange brûlée pour rappeler au visiteur sa fugacité mortelle, pour sceller ou cacher toutes portes et fenêtres visibles à ses yeux, qui ne cherchent qu'un peu de compagnie, un mot ou deux dans la rue avant de monter vers l'odeur de savon de la chambre louée et les carrés corail du coucher de soleil sur le plancher - une lumière antique, intériorisée, combustible consommé dans l'holocauste hivernal programmé, les formes plus lointaines parmi les brins ou les feuilles de fumée sont maintenant elles-mêmes de parfaites ruines carbonisées, les fenêtres plus proches, frappées un instant par le soleil, ne réfléchissent plus rien mais contiennent la même lumière destructrice,  intense décoloration qui ne permet aucune promesse de retour, une lumière qui rouille les voitures du gouvernement sur les trottoirs, qui vernit les derniers visages se pressant devant les magasins dans le froid comme si une vaste sirène avait finalement retenti,  une lumière qui fait que les innombrables rues se transforment en canaux froids déserts, et qui, avec les étourneaux de Londres, emplit tout, les oiseaux convergent par millions vers des piédestaux de pierre embrumés, vers les endroits qui se vident et vers un grand sommeil collectif. Ils convergent en anneaux, des anneaux concentriques sur les écrans radar. Les opérateurs les appellent des "anges".  

Auteur: Pynchon Thomas

Info: Gravity's Rainbow, trad Mg

[ soir ] [ cépuscule ]

 
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