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évolution humaine

La naissance prématurée de petits enfants très sensibles a aussi ses inconvénients. Ces esprits intelligents habitaient des corps minuscules et pathétiquement sans défense. Pourtant - cela est étrange - la famille et la civilisation viennent de l’impuissance de ses nouveaux nés. Les femelles étaient forcées de modifier leur stratégie de sélection sexuelle. Elles désiraient un nouveau type d'homme singe. Les jeunes mères s'attachaient à des mâles qui s'occuperaient d'elles pendant qu'elles prendraient soin de leurs enfants, fragiles et pas encore formés. Les femelles choisissent des mâles pourvus d'un gros cerveau et les mâles pourvus d'un gros cerveau choisissaient des femelles avec des hanches larges : des boucles de rétroaction s’amorçaient. L'intelligence commençait à engendrer l'intelligence. Plus précisément, les anthropologues pensent que les premiers hommes, en jetant des pierres, en assommant ou en tuant des petites proies, ont été catapultés dans une nouvelle niche évolutive. Les talents psychomoteurs nécessaires pour estimer la trajectoire des projectiles, pour tuer à distance, dépendaient de l'augmentation de la taille de l'hémisphère gauche du cerveau. Les facultés du langage (associées à l'hémisphère gauche du cerveau qui commande la main droite) sont peut-être apparues fortuitement en même temps que cette augmentation de la taille du cerveau.

Auteur: Margulis Lynn

Info: L'univers bactériel, l'homme égocentrique, pp 233 et 234

[ nourrissons ] [ palier ]

 

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extraterrestre

Face à l'étude d'une civilisation d'organiques intelligents non fixés au sol, donc potentiellement intéressants, le Liide faisait systématiquement confectionner quelques automates dotés des mêmes plages sensorielles que la race en question afin d'évaluer au mieux son univers. Aussi, pour reconstituer un humain équilibré standard, les services avaient arrêté une perception des vibrations sonores allant de 20 à 20 000 Hertz, installé des terminaisons électroniques représentant une plage sensitive étendue de tous les dégradés de l'acide au basique. Avec en parallèle d'innombrables senseurs pour le froid et le chaud. Et, une étude poussée l'avait déterminé, pour imiter les perceptions des saveurs nasales et buccales il avait fallu mettre en place un entrelacs très raffiné de nano détecteurs modélisant une olfaction à large spectre. Olfaction calibrée sur une reproductrice moyenne de l'espèce (plus sensibles et fiables en ce domaine que les mâles). Finalement l'automate avait été doté d'un réseau de micro récepteurs simulant une acuité visuelle sise entre 380 et 780 nanomètres. Toutes mensurations données ici telle que la terminologie humaine les définit.
Des automates d'études bien entendu dotés d'une puissante mémoire fractale brute, divisée elle-même en trois pans intriqués capables de s'auto programmer : mémoire récitative, mémoire émotionnelle et mémoire procédurale.

Auteur: Mg

Info: 6 aout 2015. Trio B, première partie

[ science-fiction ] [ robot humain ]

 

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questions

Peut-on être sûr que d'autres ne sont pas venus avant nous pour détruire l'état primitif du mythe indigène ? Peut-on être sûr que les indigènes ne se moquent pas de nous en racontant des sornettes ? Bronislaw Malinowski pensait avoir découvert un peuple dans les îles Trobriant qui n'avait pas encore compris le lien entre les rapports sexuels et l'accouchement. Lorsqu'il leur demanda comment les enfants étaient conçus, ils lui fournirent une structure mythique élaborée mettant en évidence une intervention céleste. Stupéfait, Malinowski objecta que ce n'était pas comme ça que ça se passait et leur donna à la place la version si populaire en Occident aujourd'hui - incluant une période de gestation de neuf mois. "Impossible", répondirent les Mélanésiens. "Ne voyez-vous pas cette femme là-bas avec son enfant de six mois ? Son mari est en voyage prolongé sur une autre île depuis deux ans." Est-il plus vraisemblable que les Mélanésiens ignorent tout de l'engendrement des enfants ou alors se moquaient-ils gentiment de Malinowski ? Si un étranger aux allures et comportement bizarres venait dans ma ville et me demandait d'où viennent les bébés, je serais certainement tenté de lui parler de cigognes et de choux. Les homme clairvoyants sont partout les mêmes. Individuellement, ils sont aussi intelligents que nous.

Auteur: Sagan Carl

Info: Broca's Brain: Reflections on the Romance of Science Réflexions sur le romantisme de la science

[ communication ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

antisociale

Les remerciements attendus sont émis ; mais je souhaite également déplorer l’obsession de l’histoire contemporaine qui épingle ces poèmes sur le calendrier comme des papillons sur des cartons. La poésie n’est pas un monologue privé, mais je ne pense pas que ce soit non plus un discours public ; et en général c’est ce qu’il y a de pire pour être opportun. C’est pourquoi, pour le dernier poème de ce livre, j’ai mis en scène un pêcheur soûlard, qui vit en solitaire dans sa hutte sous une falaise, et n’a pas de radio, pas de journaux, pas d’amis intelligents, rien excepté les poissons et le whisky ; ermite bête de somme, son esprit devait être pareil à l’océan, intemporel. Mais il s’est également mis à babiller à propos des affaires publiques, et je l’ai stoppé net.

S’il est juste que la vision d’un homme soit exprimée, la poésie en souffre. La poésie devrait représenter la vision globale de l’esprit ; si une partie de l’esprit est tristement occupée, le pire est à craindre. Et il ne sert à rien de repousser l’échéance poétique en attendant que les tempêtes s’éloignent, car je pense qu’on n’en a vu que le commencement ; le calme à attendre est le calme de l’œil du cyclone.

Auteur: Jeffers Robinson

Info: Dans "Mara ou Tu peux en vouloir au soleil", Préface, trad. de l’anglais (États-Unis) par Cédric Barnaud, éditions Unes, 2022, page 7

[ privée ] [ anti-mondaine ] [ contradiction ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

racisme

Nous avons établi des données sur ce que nommons race et intelligence. Mon opinion est nous ne savons pas ce qu'elles signifient. Il n'y a pas assez de travail ; il n'y a pas assez de personnes qui s'y sont employées à ce stade... Et la définition d'"héréditaire" constitue un sérieux problème.

Par exemple : disons qu'existait une croyance selon laquelle les personnes dotées d'une crête frontale sont stupides. Une croyance répandue. Et cette crête était encodée génétiquement. Ce qui conduisait à ce que ces individus soient victimes de discrimination, à l'école par exemple, vu que la crête indiquait aux enseignants qu'ils n'étaient pas susceptibles d'être intelligents, et qu'on leur donnait donc des leçons plus simples ; ils étaient ignorés ou quelque chose comme ça.

Ce mécanisme peut donc être appréhendé comme la forme d'une différence d'intelligence génétiquement héréditaire entre individus - avec et sans crête. Ceci impliquant qu'une caractéristique codée dans le génome peut modifier une interaction des individus entre eux au point de produire une différence d'intelligence.

[...] Nous sommes si peu avancés dans l'étude de ce genre de sujet que nous ne savons rien. Et la nature taboue de ces questions engendre un vacuum empli de perspectives artificiellement pures (et probablement erronées).

Auteur: Weinstein Bret Samuel

Info:

[ apparence ] [ préjugés ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

intelligence artificielle

Pourquoi donner à un robot un ordre d'obéir aux ordres, pourquoi les commandes d'origine ne sont-elles pas suffisantes ? Pourquoi commander à un robot de ne pas faire du mal - ne serait-il pas plus facile de ne jamais lui indiquer de faire du mal en premier lieu ? Est-ce que l'univers contient une force mystérieuse qui pousse les entités vers la malveillance, de sorte qu'un cerveau positronique doive être programmé pour y résister ? Est-ce que des êtres intelligents développent inévitablement un problème d'attitude? (...)
Maintenant que les ordinateurs sont devenus vraiment plus intelligents et plus puissants, l'anxiété a diminué à leur sujet. Omniprésents, les computers en réseau d'aujourd'hui ont une capacité sans précédent de faire du mal si jamais ils le voulaient.
Mais le seul chaos vient de bugs imprévisible ou de la malice humaine sous forme de virus. Nous ne nous inquiétons plus sur les tueurs en série électroniques ou autres cabales d'automates en silicium subversifs parce que nous commençons à comprendre que malveillance - comme la vision, la coordination motrice, et le bon sens - ne vient pas librement d'une computation ou d'un calcul, mais doit être programmée. (...)
L'agression, comme toute autre partie du comportement humain que nous prenons pour acquis, est un problème d'ingénierie très difficile, très motivant !

Auteur: Pinker Steven

Info: Comment fonctionne l'esprit

[ éthique ] [ robots ]

 

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christianisme

Le langage de la croix, en effet, est folie pour ceux qui se perdent, mais pour ceux qui sont en train d’être sauvés, pour nous, il est puissance de Dieu. Car il est écrit : Je détruirai la sagesse des sages et j’anéantirai l’intelligence des intelligents. Où est le sage ? Où est le docteur de la loi ? Où est le raisonneur de ce siècle ? Dieu n’a-t-il pas rendu folle la sagesse de ce monde ? En effet, puisque le monde, par le moyen de la sagesse, n’a pas connu Dieu dans la sagesse de Dieu, c’est par la folie de la prédication que Dieu a jugé bon de sauver ceux qui croient. Les Juifs demandent des signes et les Grecs recherchent la sagesse ; mais nous, nous prêchons un Messie crucifié, scandale pour les Juifs, folie pour les païens, mais pour ceux qui sont appelés, tant Juifs que Grecs, il est Christ, puissance de Dieu et sagesse de Dieu. Car ce qui est folie de Dieu est plus sage que les hommes, et ce qui est faiblesse de Dieu est plus fort que les hommes. […] Que personne ne s’abuse : si quelqu’un parmi vous se croit sage à la manière de ce monde, qu’il devienne fou pour être sage ; car la sagesse de ce monde est folie devant Dieu.

Auteur: La Bible

Info: Première Epitre aux Corinthiens 1, 18-25 ; 3,18-19 ( Saint Paul Paul de Tarse ?)

[ spécificité ] [ folie divine ] [ kénose ] [ paradoxal ]

 
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Ajouté à la BD par Coli Masson

hommes-par-femme

— Vous non plus, vous n'aimez pas les hommes. Et vous ne pouvez pas savoir : rien que penser à eux m'épuise. Vous dites qu'ils sont trop animaux. Mais ce n'est pas vrai, mère ! L'animal qui était en eux s'est perverti, humilié ; il est devenu servile, domestique, comme un chien. Je ne connais pas un homme qui ait la fierté d'un animal. À croire qu'ils ont cessé de penser. C'est ce qui arrive quand la dernière petite parcelle d'animalité sauvage meurt en eux.

— Mais nous avons un esprit…

— Nous n'avons plus d'esprit une fois que nous sommes apprivoisés, mère. Les hommes sont tous des femmes et ne font que tricoter des mots.

— Je ne peux pas être d'accord, vous le savez très bien, Louise.

— Oui, bien sûr, vous aimez les hommes intelligents. Mais le plus souvent, les hommes intelligents sont des animaux si déplaisants ! Chez des hommes comme Rico, l'animal s'est abîmé, dénaturé. Et chez ces jeunes gens élégants que vous aimiez tant pendant la guerre, il n'y a plus rien de l'animal sauvage. Ce sont tous des chiens dressés, même lorsqu'ils ont du courage et de la classe. Des chiens dressés par des maîtres humains. Il n'y a plus aucun mystère en eux.

Auteur: Lawrence David Herbert

Info: L'étalon

[ bridés ] [ formatés ]

 

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Ajouté à la BD par Le sous-projectionniste

spectre

Sans doute, avec les progrès de la science, avait-on remis les fantômes à leur véritable place. Ce n’était plus, comme on le croyait jadis, des êtres malfaisants, extra-terrestres et mystérieux, mais de simples émanations de personnes vivantes, faisant partie de leur personnalité et, par conséquent, infiniment inférieures à elles.

Quelques observations habilement faites, dès le début, avaient prouvé qu’en ces matières les animaux, doués avant tout d’instinct, se montraient plus clairvoyants que les hommes intelligents, et que ces manifestations de dédoublement très simples, leur étaient plus facilement sensibles qu’à leurs maîtres.

On citait même l’anecdote de cette dame clairvoyante qui, se promenant dans la campagne avec une amie qui n’était point douée de seconde vue, avait déclaré qu’elle voyait un fantôme de chien marcher devant elles. On avait mis sa parole en doute, jusqu’au moment où, passant devant une ferme, on avait vu un chat sortir d’une grange, se disposer à traverser la route libre et s’arrêter brusquement au moment où il avait rencontré le fantôme du chien qui venait en travers de son chemin. Brusquement, il s’était hérissé, avait sorti ses griffes, soufflé bruyamment, et, affolé, était retourné à toute vitesse vers la grange d’où il sortait.

Ainsi donc, les animaux, mieux que les hommes, discernaient parfaitement les émanations fantomnales éparses dans l’univers.

Auteur: Pawlowski Gaston de

Info: Voyage au pays de la quatrième dimension, Flatland éditeur, 2023, page 189

[ invisible ] [ véritable nature ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

philosophie

Montaigne a eu de la chance : celle de naître "d’une race fameuse en prud’homie* et d’un très bon père", d’avoir été élevé "en toute douceur et liberté, sans rigueur et contrainte", d’avoir eu des précepteurs aussi intelligents et savants que débonnaires, enfin de n’avoir pas, au cours de sa vie, été trop maltraité par le sort : "Je dois beaucoup à la fortune de quoi jusqu’à cette heure [il a cinquante-cinq ans] elle n’a rien fait contre moi outrageux, au moins au-delà de ma portée" (III, IX, 83). Montaigne se doit à des rencontres heureuses, une chance complétant l’autre. Et comme, "par long usage,… fortune [passe] en nature" (III, X, 101), que le fortuit perd sa contingence dès lors que nous sommes ce que nous devenons, les hasards, sous le commandement du principal d’entre eux, celui de la naissance, ne composent pourtant qu’une seule et même nature. C’est cette nature changeante, mais qui change sans devenir autre, comme un fruit s’enrichit au dedans, qui va s’exprimer en une certaine manière d’envisager le monde et la vie, une sagesse.

(On peut admettre cette prud'homie à la condition qu'elle soit aimable, joyeuse... festive aussi... et on verra se développer une religion du laïc tout fondée précisémment sur la prud'homie, c'est à dire sur une conscience joyeuse, juge du bien et du mal, qui n'a pas besoin d'autre chose.)**

Auteur: Conche Marcel

Info: In "La sagesse comme art d'être heureux". *probité, sagesse dans la conduite. ** Pierre Magnard, https://www.youtube.com/watch?v=h5-CHNOfb7w 17 min 32 sec

[ renaissance ] [ Gaule ] [ bon sens ]

 

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Ajouté à la BD par miguel