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homme-animal

Pour les loups comme pour les chiens, la vie est plus courte que pour les hommes si on la mesure par le décompte des jours et le nombre de saisons que l'on voit passer. Mais en deux ans un louveteau en fait autant qu'un homme en vingt : il parvient à l'apogée de sa taille et de sa force, il apprend ce qu'il doit savoir pour être bon chasseur, bon compagnon ou bon chef. La chandelle de son existence brûle plus vite et avec un éclat plus vif que celle de l'homme. En dix ans de vie, il en fait autant qu'un homme en cinq ou six fois plus. Une année passe pour un loup comme une décennie pour un homme. Le temps n'est pas avare quand on vit toujours dans l'instant.

Auteur: Hobb Robin Margaret Astrid Lindholm Ogden

Info: L'Assassin royal, tome 3 : La Nef du crépuscule

[ comparés ] [ intensité ]

 

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condamné à mort

J’imagine qu’il devait éprouver un supplice analogue à ce qu’éprouve le criminel qu’on mène au supplice à la potence : il y a encore toute une longue, longue rue à parcourir, et au pas encore, devant des milliers de spectateurs, puis il y aura le tournant dans une autre rue, et au bout de cette rue seulement la sinistre place ! Il me semble qu’au début du trajet le condamné, dans sa charrette d’infamie, doit précisément sentir qu’il a encore une vie infinie devant lui. Mais voici cependant que les maisons défilent, la charrette ignominieuse avance toujours, oh, ce n’est rien, jusqu’au tournant de l’autre rue il y a encore si loin, et il regarde encore d’un air alerte à droite et à gauche, et ces milliers de curieux impassibles dont le regard est rivé à lui, et il lui semble toujours être un homme comme eux. Mais voici déjà qu’on tourne dans l’autre rue, oh ! ce n’est rien, rien, il reste encore toute une rue. Et quel que soit le nombre de maisons qu’il laisse derrière lui, il pense toujours : "il reste encore beaucoup de maisons". Et ainsi jusqu’au bout, jusqu’à la place même.

Auteur: Dostoïevski Fédor Mikhaïlovitch

Info: Dans "Les Frères Karamazov", volume 2, traduction d'Elisabeth Guertik, le Cercle du bibliophile, pages 500-501

[ dernières pensées ] [ intensité ] [ perception du monde ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson