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énantiodromie

Avant tout "un", il y a le Dire.
C’est le Dire véritable qui désigne le "un" en tant que "Un".
Cet Un, par le seul fait d’être défini comme tel, engendre le Deux.
Le Deux, sur le même principe engendre le Trois.
Et le Trois, à son tour, engendre les dix mille choses.
Leurs Yin (obscur) et leurs Yang (lumineux) échangent leurs énergies, chacune s’appuyant sur l’autre pour se développer.
Ce que les hommes ordinaires détestent le plus c’est d’être pauvre, orphelin et sans qualité.
Pourtant, les puissants et les célébrités du monde ne s’estiment pas autrement.
C’est qu’ils connaissent le Dire véritable par lequel on grandit en s’abaissant et l’on s’abaisse en grandissant.
Ce qu’il faut retenir :
C’est que tout "Un", en niant qu’il n’est un que par le fait d’être dit "un", disparaît brusquement et jamais de mort naturelle.
Tel est l’enseignement du Dire véritable.

Auteur: Lao Tseu Lao Tzi

Info: Dans "Tao te King" traduit par Guy Massat et Arthur Rivas, poème 42, page 113

[ interdépendance ] [ unité ] [ loi naturelle ] [ ontologie ] [ source ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

machinisation

La dynamique du capitalisme, c’est aussi une dynamique d’expansion continue et de domination. Le paysan savoyard d’autrefois redescendait à l’automne de ses alpages avec ses grands ronds de fromage de 30-40kg pour les échanger sur le marché contre ce qui lui était nécessaire. Une fois ses besoins satisfaits, le cycle économique était fermé. Avec le capitalisme, le point de départ c’est l’argent investi pour produire des marchandises qui sont, si tout va bien, vendues et transformées en argent. Ce qui n’a de sens que si la quantité d’argent obtenue est plus grande que celle qui a été investie. L’expansion et la croissance indéfinies deviennent des nécessités structurelles et sont la religion […] de notre société qui, sinon, exploserait. Au moindre ralentissement, c’est la panique !
Pour l’Etat et le capital, l’autonomie de ce paysan savoyard était une menace à leur emprise. Il a fallu le faire passer à la moulinette de la "modernisation" pour mettre fin à cette autonomie paysanne en transformant ce paysan en marché – en l’éliminant. Elle a été vidée de sa substance. Elle a été remplacée par un système agro-industriel et les paysans par des "exploitants".

Auteur: Berlan Jean-Pierre

Info: Dans "La décroissance" N°162, septembre 2019, page 12

[ interdépendance économique ] [ financiarisation ]

 
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Ajouté à la BD par Coli Masson

vampirisme

[...] c’est ça l’intuition de Spinoza : il y a une complicité du tyran, de l’esclave et du prêtre. Pourquoi ? Parce que l’esclave c’est celui qui se sent d’autant mieux que tout va mal. Plus que ça va mal, plus qu’il est content. C’est ça le mode d’existence de l’esclave ! L’esclave, quelle que soit la situation, il faut toujours qu’il voit le côté moche. Il y a des gens qui ont du génie pour ça : c’est ça les esclaves. Ça peut être un tableau, ça peut être une scène dans la rue, il y a des gens qui ont du génie pour ça. Il y a un génie de l’esclave et en même temps, c’est le bouffon. L’esclave et le bouffon. Dostoïevski a écrit des pages très profondes sur l’unité de l’esclave et du bouffon, et du tyran, ils sont tyranniques ces types-là, ils s’accrochent, ils ne vous lâchent pas... Ils ne cessent pas de vous mettre le nez dans une merde quelconque. Ils ne sont pas contents, il faut toujours qu’ils abaissent les trucs. Ce n’est pas que les trucs soient forcement hauts, mais il faut toujours qu’ils abaissent, c’est toujours trop haut. Il faut toujours qu’ils trouvent une petite ignominie, une ignominie dans l’ignominie, là ils deviennent roses de joie, plus que c’est dégueulasse plus qu’ils sont contents. Ils ne vivent que comme ça ; ça c’est l’esclave ! Et c’est aussi l’homme du remord et c’est aussi l’homme de la satire, c’est tout ça.

Auteur: Deleuze Gilles

Info: Cours sur Spinoza

[ inertie ] [ maintien de condition ] [ servitude volontaire ] [ interdépendance ] [ rapports humains ] [ Schadenfreude ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

phylogenèse

Toute classification, qu'elle soit artificielle ou naturelle, est la disposition des objets en fonction d'idées. Une classification naturelle est leur disposition en fonction des idées qui sont à l'origine de leur existence. Il n'y a pas de plus grand mérite pour un taxonomiste que d'avoir les yeux ouverts sur les idées de la nature ; et pas de plus déplorable aveuglement que de ne pas voir qu'il existe dans la nature des idées qui déterminent l'existence des objets. Les définitions d'Agassiz nous rendront au moins service en attirant notre attention sur l'importance suprême de tenir compte de la cause finale des objets dans la recherche de leurs propres classifications naturelles. (...) Toute classification naturelle est (...) essentiellement, on peut presque dire, une tentative de découvrir la véritable genèse des objets classés. Mais par genèse il faut comprendre non pas l'action efficace qui produit le tout en produisant les parties, mais l'action finale qui produit les parties parce qu'elles sont nécessaires à la constitution du tout. La genèse est produite à partir d'idées. Il est parfois difficile de comprendre comment cela est vrai dans le monde biologique, bien qu'il y ait suffisamment de preuves qu'il en est ainsi. Mais en ce qui concerne la science, c'est une proposition assez facilement intelligible. Une science se définit par son problème ; et son problème est clairement formulé sur la base d'une science abstraite. C'est tout ce que je voulais dire ici concernant la classification en général.

Auteur: Peirce Charles Sanders

Info: Minute Logic: Chapter II. Prelogical Notions. Section I. Classification of the Sciences (Logic II). MS [R] 427. 1902

[ arbre du vivant ] [ émanation divine ] [ Gaïa ] [ interdépendance ] [ croyance religieuse ] [ sciences ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

remémoration

Dans l'ouvrage de Proust intitulé "Du côté de chez Swann", une gorgée de thé et une bouchée d'un petit gâteau en forme de coquille Saint-Jacques, la madeleine, font que le narrateur est soudain envahi par des souvenirs de son passé. Il est d'abord perplexe, puis, lentement, après de gros efforts, il se souvient que sa tante lui donnait du thé et des madeleines quand il était petit, et que c'est cette association qui a réveillé sa mémoire. Il nous est arrivé à tous de vivre des expériences similaires - l'odeur d'un aliment en cours de préparation ou la vue d'un objet oublié depuis longtemps - qui évoquent soudain une scène de notre passé. L'idée holographique offre une autre analogie pour les tendances associatives de la mémoire. Elle est illustrée par un autre type de technique d'enregistrement holographique. Tout d'abord, la lumière d'un faisceau laser unique est réfléchie par deux objets simultanément, par exemple un fauteuil et une pipe. La lumière rebondissant sur chaque objet peut ensuite entrer en collision, et le motif d'interférence qui en résulte est capturé sur un film. Ensuite, chaque fois que le fauteuil est éclairé par une lumière laser et que la lumière qui se réfléchit sur le fauteuil traverse le film, une image tridimensionnelle de la pipe apparaît. Inversement, lorsque l'on fait de même avec le tuyau, un hologramme du fauteuil apparaît. Ainsi, si notre cerveau fonctionne de manière holographique, un processus similaire pourrait être responsable de la manière dont certains objets évoquent des souvenirs spécifiques de notre passé.

Auteur: Talbot Michael Coleman

Info: L'univers holographique, Mémoire associative

[ liaisons ] [ interdépendance ] [ corrélations ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

ordre-désordre

Il ne convient pas de tirer notre idéal du principe de la nature pour la simple raison qu'il n'y a pas de principe dans la nature. Le vil antidémocrate d'aujourd'hui vous dira que l'égalité n'existe pas dans la nature. Il a raison, mais il ne voit pas ce qui en découle logiquement : si l'égalité n'existe pas dans la nature, alors l'inégalité non plus. L'inégalité, tout comme l'égalité, implique une échelle de valeurs. Voir de l'aristocratie dans l'anarchie du monde animal est tout aussi sentimental que d'y voir de la démocratie. Aristocratie et démocratie sont toutes deux des idéaux humains : l'une disant que tous les hommes ont de la valeur, l'autre que quelques hommes ont plus de valeur que les autres. Mais la nature ne dit pas que les chats ont plus de valeur que les souris : la nature ne fait aucune remarque à ce sujet. Elle ne dit même pas que le chat est enviable ou la souris digne de pitié. Nous pensons que le chat est supérieur parce que nous avons, du moins la plupart d'entre nous, une philosophie particulière qui nous fait dire que la vie est supérieure à la mort. Mais si la souris était une souris pessimiste allemande, elle pourrait croire qu'elle n'a pas du tout été vaincue par le chat : elle pourrait croire qu'elle a vaincu le chat en arrivant plus vite au tombeau ; ou elle pourrait s'imaginer qu'elle vient d'infliger au chat un terrible châtiment en lui permettant de se maintenir en vie. La souris pessimiste pourrait exulter à la pensée qu'elle renouvelle dans le chat la torture de l'existence consciente.


Auteur: Chesterton Gilbert Keith

Info: Orthodoxie

[ interdépendance ] [ complexité émergente ]

 

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Ajouté à la BD par Le sous-projectionniste

intrications

La pensée n'est pas nécessairement liée à un cerveau. Elle apparaît dans le travail des abeilles, des cristaux, et dans tout le monde purement physique ; et on ne peut plus nier qu'elle soit vraiment là, que les couleurs, les formes, etc. des objets sont vraiment là. Si vous adhérez constamment à un déni injustifiable de ceci vous serez conduit vers une certaine forme de nominalisme idéaliste semblable à celui de Fichte. Non seulement la pensée est pensée dans le monde organique, mais elle s'y développe.

Mais comme il ne peut y avoir de Généralité sans Instances qui l'incarnent, il ne peut y avoir de pensée sans Signes. Nous devons ici donner au "Signe" un sens très large, sans doute, mais pas large au point d'entrer dans notre définition. Aussi, en admettant que les Signes reliés doivent avoir un Quasi-esprit, on peut subséquemment déclarer qu'il ne peut y avoir de signe isolé. De plus, les signes nécessitent au minimum deux Quasi-esprits ; un Quasi-énonciateur et un Quasi-interprète ; et bien que ces deux éléments ne fassent qu'un (c'est-à-dire qu'ils forment un seul esprit) dans le signe lui-même, ils doivent néanmoins être distincts. Dans le Signe, ils sont, pour ainsi dire, soudés.

Par conséquent, il ne s'agit pas simplement d'un fait de la psychologie humaine, mais d'une nécessité logique, que toute évolution logique de la pensée soit dialogique. On pourrait dire que tout cela n'est que discours vague ; et j'admets qu'en l'état actuel des choses, il y a une grande dose d'arbitraire. On pourrait accumuler les arguments afin d'éliminer la majeure partie de cette anomalie ; mais en premier lieu, pareille expansion nécessiterait un volume - et un volume peu engageant : et en second lieu, ce que je j'énonce ne s'applique qu'à une infime partie de notre système de schématisation, en ne l’affectant que très légèrement ; ainsi, si tout ceci est erroné, l'effet de loin le plus dangereux sera que notre système ne représente pas chaque forme de pensée non humaine.

Auteur: Peirce Charles Sanders

Info: Prolegomena to an Apology for Pragmaticism. The Monist, 16, 492-546. 1906

[ interdépendance ] [ interpénétration ] [ distanciation ] [ extraterrestres analysés ] [ désincarnation linguistique ] [ xénolinguistique ] [ épigénétique ] [ zoosémiotique ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

écologie

La pompe biotique est un phénomène naturel qui a été mis en évidence par des chercheurs. L’étude la plus complète concernant la pompe biotique est celle conduite par une équipe scientifique russe, animée par Anastassia Makarieva et Victor Gorshkov.

Le principe de ce phénomène tient au mécanisme suivant :

1 Les espaces forestiers ont capables d’accroitre la capacité des sols à absorber l’eau de pluie en comparaison de surfaces faiblement végétalisées ou de simples surfaces agricoles. Les systèmes racinaires des arbres et la matière organique des sols forestiers favorisent la pénétration de l'eau dans les terrains qui peuvent alors stocker plus. Dans un champ sans culture (comme souvent en hiver en France) l’eau après une forte pluie s'infiltre moins facilement dans le sol, reste en surface et s’évapore ou ruisselle plus rapidement vers les cours d'eau.

2 Les arbres régulent ensuite le retour de l’eau vers l'atmosphère par évapotranspiration. C’est le résultat de processus physico-chimique de la photosynthèse, qui absorbe le gaz carbonique et l’eau pour produire de l’oxygène et les matières organiques de l’arbre, bois et feuillages.  Une partie de cette eau pompée du sol échappe à la photosynthèse et retourne à l’atmosphère par les stomates des feuilles ou des épines de résineux.

3 L’évaporation dans l’atmosphère au-dessus des massifs forestiers accentue les phénomènes de condensation et restitue de la chaleur. Cet effet par conséquent peut créer une zone dépressionnaire sur les massifs.

4 Si le massif forestier se trouve proche d’une façade maritime, la dépression peut être plus importante qu’au-dessus de la mer et engendre donc une circulation de la mer vers l’intérieur des terres, qui peut aller au-delà de la simple brise de mer, phénomène diurne.

5 Si le massif forestier est très étendu, ou si plusieurs massifs forestiers se jouxtent vers l’intérieur des continents, le flux d’air chargé en eau se propage vers l’intérieur des continents, favorisant ainsi le transport de l’eau depuis les mers et océans.

6 Même en cas de masses d’air circulant naturellement des mers vers les terres, les forêts ont cette capacité de recharger l’atmosphère en eau pour la transporter plus loin.

L’ensemble de ce processus est appelé pompe biotique.

Lorsque l’on procède à de vastes déforestations comme en Amazonie, on désamorce la pompe biotique, les précipitations diminuent et on peut créer des zones désertiques. C’est ce que l’on observe en Amazonie, ou une diminution du rythme des précipitations suit l’abattage à grande échelle de la forêt.

On voit ainsi que la forêt peut influer le climat en accompagnant le cycle de l’eau et en favorisant les précipitations.  

 

Auteur: Internet

Info: https://www.terre-du-futur.fr/pompe-biotique-definition/

[ interdépendance ] [ ​​​​​​​rivières volantes ] [ gaïa ] [ aqua simplex ] [ mécanisme météorologique vertical ] [ refroidissement terrestre ]

 

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Ajouté à la BD par Le sous-projectionniste