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réflexivité

Nous ne savons rien sur la perception n'est que par le témoignage du jugement perceptif, si ce n'est que nous en ressentons l'impact, la réaction de sa rencontre avec nous, et nous en voyons le contenu arrangé en un objet, dans sa totalité, à l'exception, bien sûr, de ce que les psychologues sont capables d'en déduire. Mais au moment où nous fixons nos esprits dessus et pensons la moindre chose au sujet de la perception, c'est le jugement perceptif qui nous dit ce que nous "percevons" ainsi. Pour cette raison et pour d'autres, je propose de considérer la perception comme étant immédiatement interprétée dans le jugement perceptuel, sous le nom de "percipuum". Le percipuum, alors, est ce qui s'impose à notre acceptation, sans pourquoi ni comment, de sorte que si quelqu'un nous demande pourquoi nous le considérons ainsi, nous ne pouvons que dire "Je n'y peux rien. C'est comme ça que je vois les choses."

Auteur: Peirce Charles Sanders

Info: Telepathy. MS [R] 881. 1903

[ instinct ] [ vitesse de l'esprit ]

 

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chiffres

... l'analyse que nous faisons aujourd'hui des symboles médiévaux est souvent anachronique parce que trop mécanique, trop rationnelle. Les nombres en constituent le meilleur exemple. Au Moyen-Age, ils expriment autant des qualités que des quantités et ne doivent pas toujours être interprétés en terme arithmétiques ou comptables, mais en termes symboliques. Trois, quatre ou sept, par exemple, sont des nombres symboliquement primordiaux qui signifient toujours plus que les seules quantités de trois, de quatre ou de sept. Douze ne représente pas seulement une douzaine d'unités mais aussi l'idée d'une totalité, d'un ensemble complet et parfait ; de ce fait, onze est insuffisant et treize excessif, imparfait et néfaste. Quant à quarante, si récurent en tous domaines, il ne doit nullement se comprendre comme un nombre précis mais comme l'expression générique d'un grand nombre, un peu comme nous employons aujourd'hui cent ou mille. Sa valeur n'est pas quantitative, mais qualitative et suggestive. Elle s'adresse plus à l'imagination qu'à la raison.

Auteur: Pastoureau Michel

Info: Une histoire symbolique du Moyen Âge occidental, p. 27-28

[ historique ]

 

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inflexion idiomatique

Une impression d'accent peut reposer sur l'articulation des sons de la langue (ou phonèmes), sur leur mélodie, leur intensité et leur durée (ce qu'englobe le terme de prosodie) ou d'autres schibboleths, qui peuvent être interprétés comme typiques d'un accent donné. Ce mot "schibboleth" est utilisé en linguistique pour désigner un prononciation ou un mot précis auxquels on reconnaît l''origine d'un locuteur. Signifiant "épi" en hébreu biblique, il permettait aux gens de Galaad de démasquer leurs ennemis d'Ephraïm. La Bible nous raconte dans le livre des Juges (chapitre 12, verset 5-6 - traduction œcuménique):

"Galaad s'empara du gué du Jourdain, vers Ephraïm. Or, lorsqu'un des rescapés d'Ephraïm disait: "Laisse-moi passer", les hommes du Galaad lui disaient: "es-tu Ephraïmite?" S'il répondait "non", alors ils lui disaient: "Eh, bien! dits Shibboleth." Il disait "Sibboleth", car il n'arrivait pas à prononcer comme il faut. Alors on le saisissait et on l'égorgeait près des gués du Jourdain. Il tomba en temps là quarante-deux mille hommes d'Ephraïm."

Auteur: Boula de Mareüil Philippe

Info: D'où viennent les accents régionaux ?

[ musique ]

 

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citation s'appliquant à ce logiciel

FLP c'est un peu comme si, sachant que l'infobésité menace de tout submerger jusqu'à littéralement nous faire perdre connaissance, via une forme de rupture de contact avec nos sources, il avait été décidé de s'amuser à élaguer drastiquement les archives humaines externes. Pour ce faire, quoi de mieux qu'aller à l'essentiel du langage (les recherches FLP sont classées du plus petit au plus grand) et tenter de se recentrer sur le sens (sémantique) en partant des origines (sémiotiques), c'est à dire des signes, détectés, reçus et interprétés, avant d'être codés - ici en français - par les hommes.

Il y a donc, parallèlement à ce qui apparait comme un codage anthropocentrique du réel, (en aucun cas une virtualisation) et l'utilisation des possibilités clarificatrices et étymologiques du web, le déploiement d'une application homme-machine qui veut s'essayer à conserver une certaine clarté/continuité historique (sans se refuser à la complexité grâce aux possibilités numériques), sachant que, quoi qu'il arrive, cette dernière apparaitra elle-même un jour comme éphémère.

Auteur: Mg

Info: 19 mai 2021

[ ambition mégalo ]

 
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science-fiction

Cette vision, indiscutable pour lui, antérieure même à toute raison, était que la littérature, comme tout art authentique, ne pouvait être que puissance de vie. Donc que le Livre, s'il existait, ne pouvait qu'incarner, avec la plus féroce intensité, la vie - et plus profondément qu'incarner, mot presque statique, la faire fulgurer, siffler, se découdre comme une peau, pour libérer, par éclat - par écart et petit bond, salto, vague haute déferlée, rouleau ou ressac - une coulée de sang pur, d'un rouge d'encre longue, que rien ne pouvait faire sécher, ni vent ni temps, ni le soleil au zénith. Rien, puisque le rythme capturé-relancé à chaque lecture, à chaque attaque de glotte placée au premier mot du premier vers, redéfroissait la totalité de la surface physique du son, lâchait au souffle toute la violence articulatoire des phonèmes briquetés et découplait, sur la page, la masse d'abord compacte des lettres aboutées, pour lui déplier à mesure, comme on offre à un enfant une plage, l'espace où s'architecture l'épars.

Auteur: Damasio Alain

Info: El Levir

[ écriture ] [ charnelle ] [ interprétée ]

 

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ouverture

La compréhension des caractéristiques physiologiques et neurologiques des expériences spirituelles ne doit pas être interprétée comme une tentative de discréditer leur réalité ou de les expliquer. Cela démontre plutôt leur existence physique en tant qu'élément fondamental et intégré de la nature humaine. Les expériences spirituelles ne peuvent être considérées comme irrationnelles, puisque nous avons vu que, compte tenu de leur fondement physiologique, les descriptions qu'en font les personnes qui les ont vécues sont parfaitement rationnelles. Toutes les perceptions humaines de la réalité matérielle peuvent être documentées in fine comme des réactions chimiques au sein de notre neurobiologie ; toutes nos sensations, pensées et souvenirs sont en fin de compte réductibles à la chimie, et pourtant nous ne ressentons pas le besoin de nier l'existence du monde matériel ; il n'est pas moins réel parce que les perceptions que nous en avons sont basées sur un mécanisme biologique. Il n'est pas rationnel de supposer que la réalité spirituelle des expériences fondamentales est moins réelle que la réalité matérielle, plus scientifiquement documentable.

Auteur: Magliocco Sabina

Info: Witching Culture : Folklore and Neo-Paganism in America

[ plasticité cérébrale ] [ neuroscience ] [ animisme ] [ phénomonologie  ] [ secondéité interprète ] [ subjectivités ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

extraterrestres

L'apparente absence de pesanteur des soucoupes volantes est certes une histoire bien difficile à digérer ; ‬mais,‭ ‬se dit-on,‭ ‬notre physique moderne a fait récemment tant de découvertes qui touchent au miracle‭ ! ‬Pourquoi des habitants plus avancés d'autres planètes ne pourraient-ils pas avoir trouvé le moyen de supprimer la pesanteur et d'atteindre la vitesse de la lumière ou même davantage‭ ? ‬La physique nucléaire a créé dans les cerveaux des profanes une incertitude de jugement qui dépasse de très loin celle des physiciens,‭ ‬et qui fait apparaître comme possibles des choses qu'on aurait jugées stupides et exagérées il y a très peu de temps encore.‭ ‬Les soucoupes volantes peuvent donc facilement être interprétées comme un nouveau miracle de la physique et être accréditées comme telles.‭ ‬Je me rappelle ici non sans malaise l'époque à laquelle j'étais persuadé que quelque chose qui était plus lourd que l'air ne pouvait pas voler‭ ; ‬peu de temps après je dus avec une certaine gêne me rendre à l'évidence.‭

Auteur: Jung Carl Gustav

Info: Un mythe moderne. Des "Signes du ciel".

[ obscurantisme ]

 

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conscience immédiate

[…] l’expression "faire le vide dans son esprit" est mal interprétée si nous la comprenons dans le sens de débarrasser son esprit de toute pensée, puisque cette tâche est impossible à réaliser. En fait, il faut plutôt comprendre que cette expression, souvent invoquée dans le contexte de la méditation, ne signifie pas tant arrêter la pensée que faire le vide d’action et de distraction, arrêter le tumulte des pensées et se concentrer sur l’instant présent. Méditer, ce n’est pas arrêter toute pensée, ce qui est infaisable, mais s’arrêter de constamment s’agiter pour retrouver la sérénité intérieure ; c’est passer du mode "faire" au mode "être" ; c’est ne pas toujours ressasser le passé ou penser à l’après, mais se concentrer sur l’instant présent ; c’est se concentrer sur son souffle et être conscient de son corps et des objets qui nous entourent ; c’est éliminer le plein du bruit et de la fureur, c’est s’échapper du tapage, du chaos et des sensations turbulentes pour retrouver le vide de la pleine conscience et de la présence attentive.

Auteur: Trinh Xuan Thuan

Info: Dans "La plénitude du vide" pages 17-18

[ moment présent ] [ réceptivité ]

 
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contre-sens métaphysique

De même que pour J. de Flore, l’œuvre de ce dernier [Jacob Boehme] fut très tôt mal interprétée et n’a pas cessé de l’être. Nous estimons par exemple que l’exégèse qu’en a fait A. Koyré demeure beaucoup trop influencée par les thèses de Hegel, comme l’atteste l’usage répété qu’il fait de la formule : "prendre conscience de soi", à propos de l’Etre divin. Déjà F. von Baader avait plaqué sur la doctrine de Bœhme un évolutionnisme historique dont il semble difficile de trouver la moindre trace chez le Philosophe Teutonique. C’est pourquoi l’hypothèse qui voit dans la mystique allemande, depuis Eckhart, l’origine de l’idéalisme pourra sembler forcée, voire peut-être suspecte. Il est probable, d’un autre côté, que bon nombre de penseurs du XIXe siècle ont procédé à une sorte de récupération du corpus ésotérique occidental au point d’aboutir à une "perversion" (J. Borella) de la gnose véritable. La seule conception d’une "béatitude qui s’ignore", utilisée par A. Koyré pour exprimer ce que serait l’Absolu selon J. Bœhme, suffirait pour établir l’inefficacité de la démarche philosophique classique dans le domaine initiatique.

Auteur: Geay Patrick

Info: Dans "Hermès trahi", page 141

[ incompréhension ] [ interprétation hétérodoxe ]

 

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despotisme étatique

[…] le phénomène totalitaire peut être défini comme une forme nouvelle, inédite d’expérience de domination politique mise en œuvre par un mouvement révolutionnaire, qui professe une conception intégriste de la politique, qui lutte pour conquérir le monopole du pouvoir et qui, après l’avoir conquis, par des voies légales ou illégales, dirige ou transforme le régime préexistant et construit un État nouveau, fondé sur le régime à parti unique et sur un système policier et terroriste comme instrument de la révolution permanente contre les "ennemis intérieurs". L’objectif principal du mouvement totalitaire est la conquête et la transformation de la société, à savoir la subordination, l’intégration et l’homogénéisation des gouvernés sur la base du principe du primat de la politique sur tout autre aspect de l’existence humaine. Celle-ci est interprétée selon les catégories, les mythes et les valeurs d’une idéologie palingénésique, dogmatisée sous la forme d’une religion politique, qui entend modeler l’individu et les masses à travers une révolution anthropologique, pour créer un nouveau type d’être humain, uniquement voué à la réalisation des projets révolutionnaires et impérialistes du parti totalitaire. À terme, il s’agit de fonder une nouvelle civilisation de caractère supranational et expansionniste.

Auteur: Gentile Emilio

Info: Cité dans "Parti, État et monarchie dans l’expérience totalitaire fasciste", Quand tombe la nuit, Stéphane Courtois"

[ subversion intérieure ]

 

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