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introspection

Il se met à analyser ses fantasmes, notant soigneusement le moindre détail. Il lui faut pour cela surmonter de fortes réticences : "M’autoriser les fantasmes personnels m’a fait l’effet que ressentirait un homme entrant dans son atelier, qui verrait ses outils voltiger de-ci de-là, exécutant des tâches indépendamment de sa volonté." [JUNG, Sém AP, p.27] L’étude de ses propres fantasmes révèle à Jung qu’il est en train d’explorer la faculté qu’a l’esprit humain de créer des mythes.
Il reprend donc le cahier à couverture marron qu’il avait laissé de côté en 1902 et recommence à écrire. Il prend note de ses états intérieurs sous forme de métaphores, par exemple : être dans un désert sous un insupportable soleil de plomb (pour exprimer le conscient).

Auteur: Sonu Shamdasani

Info: introduction de : Le Livre Rouge de Carl Gustav Jung

[ historique ] [ psychanalyse ]

 

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introspection

Car, après tout, on grandit, on dépasse ses idéaux, qui se brisent en fragments, se muent en poussière et cendres ; et si on n'a pas d'autre vie, il faut en construire une à partir de ces fragments. Et pendant tout ce temps, l'âme aspire à quelque chose d'autre. Et c'est en vain que le rêveur fouille dans ses vieux rêves, qu'il ratisse comme un tas de cendres pour trouver une braise, si minuscule soit-elle, étincelle pour raviver la flamme qui réchauffera son sang glacé et y faire revivre tout ce qui lui était cher jadis, tout ce qui l'a touché au cœur, qui a fait couler son sang dans ses veines, qui lui a arraché des larmes et qui l'a si magnifiquement dupé !

Auteur: Dostoïevski Fédor Mikhaïlovitch

Info: Les Nuits blanches

[ nostalgie ]

 
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Ajouté à la BD par miguel

introspection

Il fait toujours nuit. Je suis toujours seul. Je vais découvrir tout d'un coup que je suis assis à ma table et que je suis ici, quelque part, tout près. Rien ne bouge. Rien ne change. Cette découverte se répète mille fois et, l'une après l'autre, elles s’additionnent et deviennent une grosse goutte de mercure. Tu ne sais même pas où tu vas. D'où tu viens tu ne le sais pas non plus. Tu sais seulement que tu es quelque part tout près, quelque part tout à fait à l'intérieur, tout au fond et que tu ouvres une grande sphère de bois, puis une autre plus petite contenue dans la première, puis encore une autre plus petite et enfin tu découvres que la dernière est vide.

Auteur: Akhvlediani Erlom

Info: Un moustique dans la ville

[ vacuité ]

 

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introspection

Mais il y a d'autres façons de revenir, de faire retour, qui ne sont pas ressasser ou radoter. On revient, on tourne autour, on revisite. On opère des connexions entre des situations que rien ne semblait nous prédisposer à rapprocher. Avez-vous observé la manière dont fonctionne notre mémoire ? De façon discontinue, désordonnée, accidentelle. Quand nous nous rappelons quelque chose, nous ne remontons pas le fil du temps comme quand nous rembobinons un film ou une cassette. Notre mémoire fonctionne par bonds, par sauts. Les souvenirs surgissent, abrupts, parfois imprévisibles. A l'improviste.
Alors disons que la mémoire résiste à la grammaire. S'il nous arrive de la plier à l'ordre grammatical, à des fins "publiques" (sociales), il n'en va pas nécessairement de même dans l'usage "privé " que nous en faisons.

Auteur: Hocquard Emmanuel

Info: In "Le Cours de Pise", éd. P.O.L, p. 518

[ mécanismes internes ] [ montage ] [ aléatoire ] [ associations ] [ analogies ]

 
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Ajouté à la BD par Benslama

introspection

Je pense, je pense sans cesse ; mais ma pensée ne contient pas de raisonnements, mon émotion ne contient pas d'émotion. Je tombe sans fin, du fond de la trappe située tout là-haut, à travers l'espace infini, dans une chute qui ne suit aucune direction, infinie, multiple et vide. Mon âme est un maelström noir, vaste vertige tournoyant autour du vide, mouvement d'un océan infini, autour d'un trou dans du rien ; et dans toutes ces eaux, qui sont un tournoiement bien plus que de l'eau, nagent toutes les images de ce que j'ai vu et entendu dans le monde - défilent des maisons, des visages, des livres, des caisses, des lambeaux de musique et des syllabes éparses, dans un tourbillon sinistre et sans fin.


Auteur: Pessoa Fernando (Alv. de Campos)

Info: Le livre de l'intranquillité, p. 36. 1988

[ vertige ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

introspection

C'est donc sans surprise qu'en plein cœur d'une réflexion sur le salut en ce lieu nommé sanatorium, on trouve mentionné pour la première fois le nom de Blecher dans un carnet de Minet : "À Berck, divers moyens de se sauver. Et d'abord, se sauver de quoi ? - De l'ambiance, de l'ample promiscuité. Il me semble que la première perte que l'on fait en arrivant ici est celle de soi-même. Du moins rapidement a-t-on [en marge : ou moi, Blecher, d'autres sûrement] le sens de s'être perdu, de ne se retrouver plus. Après (après que l'on s'est assimilé l'ambiance) l'on s'efforce de se retrouver, justement. On sent que le salut est en soi. D'où la recherche de ce "soi", difficile et trop violemment poussée pour être constante."

 

Auteur: Blecher Max

Info: Lettres à Pierre Minet, pp 92-93

[ refuge ] [ quête ] [ hôpital ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

introspection

Il demeurait debout devant le trottoir de ciment sur lequel gisaient les lézards, tenant le jonc serré dans sa main; sur son corps et sur son visage il sentait encore l'excitation qui l'avait envahi pendant le carnage, non plus ardente comme alors, mais ternie par le remords et la honte.
En outre, il percevait que, à son habituelle sensation de cruauté et de puissance, s'était ajouté, cette fois, un trouble particulier, encore inconnu, inexplicablement physique, qui provoquait en lui, en même temps que le remords et la honte, un indéfinissable sentiment d'épouvante. Comme s'il découvrait en lui-même un caractère absolument anormal, dont il devait être honteux, qu'il lui fallait garder secret pour ne pas avoir honte également devant les autres et qui, en conséquence, le mettait à part de ses semblables.

Auteur: Moravia Alberto

Info: Le Conformiste

[ plaisir sadique ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

introspection

La philosophie correctement appréhendée est l'articulation dans la pensée des préoccupations les plus profondes d'un homme. Ces problématiques sont traditionnellement appelées réalité, vérité, ou le bien, ceci signifiant bien naturellement que peu de gens souhaitent sérieusement devenir des êtres irréels, frauduleux ou faux avec eux-mêmes... L'histoire de la philosophie est alors l'histoire des choix les plus profonds des hommes. S'ils en parlent comme si une vérité simple et littérale était en jeu, était exposée, que certains l'ont approchée et d'autres s'en sont éloigné, ou qu'il y ait une ligne simple de progrès général, il peut être possible de comprendre ces revendications naïves avec charité. Vu sous l'angle autobiographique, nous n'y voyons pas plus de progrès ou de développement que ce qu'ont peut voir parmi les diverses âmes desquelles sortent les confessions les plus profondes.

Auteur: Earle William

Info: Public Sorrows and Private Pleasures, Philosophy as Autobiography, pp. 173?174, Indiana University Press, 197

[ singularité ] [ inconscient collectif ]

 

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introspection

Je n'étais pas misanthrope, j'étais seulement indifférent à ce que je n'avais pas choisi moi-même. Tel est peut-être le principal enseignement de Thoreau, qui ne fait que reprendre une antienne philosophique remontant aux premiers moralistes chinois et grecs. Je n'avais jamais réussi à convaincre Rupert qu'il s'agissait d'autre chose que d'une manifestation bornée d'individualisme. La plupart des gens ne prétendent respirer que dans l'air vicié du collectif. Quelques-uns tentent de s'oxygéner dans un air plus rare, celui de la solitude assumée qui, sans les faire échapper aux effluves d'une société omniprésente, leur permet de reprendre leur souffle fondamental. De quoi s'agit-il exactement ? On ne l'apprend pas dans les livres ; les livres nous en fournissent un avant-goût. Ceux qui n'ont pas affronté l'affrontement avec eux-mêmes devraient s'abstenir de juger celui qui essaie de le faire.

Auteur: Picard Georges

Info: Le sage des bois, p. 110-111

[ retrait du monde ] [ érémitisme ]

 
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Ajouté à la BD par Bandini

introspection

Si, petit homme, tu as de la profondeur en toi, mais tu l’ignores. Tu as une peur mortelle de ta profondeur, c’est pourquoi tu ne la sens ni ne la vois. C’est pourquoi tu es pris de vertige et tu chancelles comme au bord d’un abîme, quand tu aperçois ta propre profondeur. Tu as peur de tomber et de perdre ainsi ton "individualité" si jamais tu obéis aux pulsions de la nature. Quand, avec la meilleure bonne foi, tu tentes de parvenir à toi-même, tu ne trouves jamais que le petit homme cruel, envieux, goulu, voleur. Si tu n’étais pas profond dans ta profondeur, je n’aurais pas rédigé ce texte. Je connais ta profondeur, je l’ai découverte quand tu venais me voir pour confier au médecin tes misères. C’est cette profondeur en toi qui est ton avenir.

Auteur: Reich Wilhelm

Info: Ecoute, petit homme !

[ difficile ] [ malaise ] [ auto-évaluation ]

 

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Ajouté à la BD par miguel