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identité numérique

Les sept lois de l'identité
1. Contrôle et consentement de l'utilisateur : Les systèmes d'identité numérique ne doivent révéler des informations permettant d'identifier un utilisateur qu'avec son consentement.
2. Divulgation limitée pour usage limité : La solution qui divulgue le moins d'informations d'identification et qui limite le mieux son utilisation est la solution la plus stable et à long terme.
3. La loi du moins grand nombre de parties : Les systèmes d'identité numérique doivent limiter la divulgation d'informations d'identification aux parties ayant une place nécessaire et justifiable dans une relation d'identité donnée.
4. Identité dirigée : Un métasystème universel d'identité doit prendre en charge à la fois les identificateurs "omnidirectionnels" destinés aux entités publiques et les identificateurs "unidirectionnels" destinés aux entités privées, facilitant ainsi la découverte tout en empêchant la libération inutile des identificateurs de corrélations.
5. Pluralisme des opérateurs et des technologies : Un métasystème d'identité universel doit canaliser et permettre l'interfonctionnement de multiples technologies d'identité gérées par plusieurs fournisseurs d'identité.
6. Intégration humaine : Un métasystème identitaire unificateur doit définir l'utilisateur humain comme un composant intégré par des communications homme-machine protégées et non ambiguës.
7. Expérience cohérente dans tous les contextes : Un métasystème identitaire unificateur doit fournir une expérience simple et cohérente tout en permettant la séparation des contextes grâce à de multiples opérateurs et technologies.

Auteur: Cameron Kim

Info: Dans un post de 2005, avec ce commentaire : "Nous avons entrepris un projet visant à développer une compréhension formelle de la dynamique à l'origine du succès ou de l'échec des systèmes d'identité numérique dans divers contextes, exprimés sous la forme des lois de l'identité. Ensemble, ces lois définissent un métasystème identitaire unificateur qui peut offrir à l'Internet la couche d'identité dont il a si manifestement besoin. Elles permettent également aux personnes qui découvrent la discussion sur l'identité d'en comprendre les principaux enjeux. Cela leur permet de participer activement, plutôt que tout le monde doive recommencer la discussion à zéro.

[ sphère privée ]

 
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Ajouté à la BD par miguel

instrumentalisation

En fait, les besoins de notre corps – et corrélativement nos devoirs à son égard – se réduisent à peu de choses : de l’air, une nourriture saine, un exercice modéré, un temps de repos et de sommeil.

Au lieu de cela, que font les matérialistes ? Ils traitent ce malheureux corps comme un vulgaire instrument de rendement, de plaisir et de vanité.

De rendement. Ils le surmènent par un travail excessif (gagner de l’argent étant le nerf de la civilisation utilitaire) et par un usage des loisirs aussi trépidant que le travail. [...]

De plaisir. Disons plutôt de distractions frelatées qui n’ont presque aucun rapport avec le sain plaisir des sens. On force le corps à manger quand il n’a pas faim, à boire quand il n’a pas soif, à veiller quand il tombe de sommeil ;on l’enfume quand il a besoin d’air pur, etc. [...]

De vanité. Ici, la liste des exemples est inépuisable. Ce corps ; on l’exhibe sans pudeur comme une marchandise à l’étalage. Ou bien on le martyrise pour obéir à des modes saugrenues. [...]

Et voilà où nous conduit le matérialisme ! L’oubli de l’âme entraîne le mépris du corps. On néglige, dans la mesure où l’on en fait une idole, les attentions élémentaires qu’on doit à un serviteur.

Auteur: Thibon Gustave

Info: Dans "L'équilibre et l'harmonie", Librairie Arthème, Fayard, 1976, pages 197-199

[ dissociation ] [ étranger ] [ souffrances inutiles ] [ chair-esprit ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

beaux-arts

Niki de Saint-Phalle et Jean Tinguely se rencontrent à Paris en 1955, dans l'effervescence artistique de l'après-guerre. Ils ont 25 et 30 ans, sont tous les deux mariés et deviennent amis. Il leur faudra cinq ans pour tomber amoureux et décider de créer et de vivre ensemble. Durant quarante ans, ce couple nomade n'a pas fait d'enfants mais des sculptures, monumentales de préférence, partout dans le monde. De l'Europe au Japon, leurs oeuvres ont su convertir un public immense, enchantant petits et grands avec de sacrées machines et des créatures multicolores.
Elle est aristocrate ; lui, prolo et anarchiste. Elle est dépressive ; lui, une force de la nature. Elle est subjuguée par son côté ferrailleur inspiré créant de merveilleux objets inutiles, il décèle en elle un potentiel poétique qui la sauvera de la déprime. Elle exalte la force et la plénitude de la féminité féconde, il est le Vulcain de la poutrelle d'acier. Une alchimie des contraires. Niki de Saint Phalle et Jean Tinguely constituent, bien au-delà des Bonnie and Clyde de l'art des années 1970, un couple énergique se défiant dans une corrida permanente, une transe, une urgence, à travers laquelle chacun cherche à hisser l'autre toujours plus haut. Ils se définissent tous les deux comme mégalos et égoïstes, mais se retrouvent dans une utopie commune : rendre les gens heureux. Sans dépendre de personne.

Auteur: Mérigaud Bernard

Info:

[ couple ] [ femmes-hommes ]

 

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triade philosophique

La métaphore des trois états

Le chameau se leste des fardeaux de la vie, de la morale, de la culpabilité, du faux, il adopte la posture de la servitude et courbe le dos. Il porte la charge longtemps, dans l'aridité du désert de la multitude, il fait partie de la caravane humaine.

Le lion est la figure du roi et de la révolte, de la puissance et de la force. Mais il est encore dépendant de ce qu'il combat, de ses faux amis et de ses vrais ennemis, il n'est pas libre de son combat et dépend du regard de ceux qui le font lion.

L'enfant est celui qui commence et s'émerveille, il sait qu'il représente l'homme neuf qui n'est plus englué dans son passé et dans ses vieux affrontements stériles. Il n'a rien à prouver, il se fiche du regard des autres qui n'ont pas de prise sur lui car l'enfant vit dans un monde qui n'est pas le leur. Il choisit véritablement ses amis sans en dépendre et ne s'invente pas d'ennemis inutiles.

L'enfant est porteur d'un autre langage, qu'il est capable d'inventer. Il n'est ni solitaire ni à la solde de la multitude. Il naît, et le monde naît avec lui. Il a la capacité de régénérer le monde, de lui prêter ses yeux, tel l'artiste pour Schopenhauer.

Auteur: Rivella Frédéric pseudo

Info: Commentaire des trois métamorphoses de l'esprit - Zarathoustra

[ Nietzsche ] [ métamorphoses de l'esprit ]

 

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Ajouté à la BD par Kadubol

populace

" Et le peuple ? " dira-t-on. Le penseur ou l'historien qui emploie ce mot sans ironie se disqualifie. Le " peuple ", on sait trop bien à quoi il est destiné : subir les événements, et les fantaisies des gouvernants. Toute expérience politique, si " avancée " fût-elle, se déroule à ses dépens, se dirige contre lui : il porte les stigmates de l'esclavage par arrêt divin ou diabolique. Inutile de s'apitoyer sur lui : sa cause est sans ressource. Nations et empires se forment par sa complaisance aux iniquités dont il est l'objet. Point de chef d'État, ni de conquérant qui ne le méprise ; mais il accepte ce mépris, et en vit. (...) Tel qu'il est, il représente une invitation au despotisme. Il supporte ses épreuves, parfois il les sollicite, et ne se révolte contre elles que pour courir vers de nouvelles, plus atroces que les anciennes. La révolution étant son seul luxe, il s'y précipite, non pas tant pour en retirer quelques bénéfices ou améliorer son sort, que pour acquérir lui aussi le droit d'être insolent, avantage qui le console de ses déconvenues habituelles, mais qu'il perd aussitôt qu'on abolit les privilèges du désordre. Aucun régime n'assurant son salut, il s'accommode de tous et d'aucun. Et, depuis le Déluge jusqu'au Jugement, tout ce à quoi il peut prétendre, c'est de remplir honnêtement sa mission de vaincu.


Auteur: Cioran Emil Michel

Info: Histoire et utopie

[ méprisée ] [ facilement manipulable ]

 

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Ajouté à la BD par Le sous-projectionniste

insulte

Mon cher Camus,
Notre amitié n'était pas facile mais je la regretterai. Si vous la rompez aujourd'hui, c'est sans doute qu'elle devait se rompre. Beaucoup de choses nous rapprochaient, peu nous séparaient. Mais ce peu était encore trop : l'amitié, elle aussi, tend à devenir totalitaire ; il faut l'accord en tout ou la brouille, et les sans-parti eux-mêmes se comportent en militants de partis imaginaires.
[...]
Un mélange de suffisance sombre et de vulnérabilité a toujours découragé de vous dire des vérités entières. Mais dites-moi, Camus, par quel mystère ne peut-on discuter vos oeuvres sans ôter des raisons de vivre à l'humanité ? Mon Dieu, Camus, comme vous êtes sérieux, et, pour employer un de vos mots, comme vous êtes frivole ! Et si vous vous étiez trompé? Et si votre livre témoignait simplement de votre incompétence philosophique ? S'il était fait de connaissances ramassées à la hâte de seconde main ? Avez-vous si peur de la contestation ? Je n'ose vous conseiller de vous reporter à la lecture de L'Etre et le Néant, la lecture vous en paraîtrait inutilement ardue. Vous détestez les difficultés de pensée.
[...]
Il se peut que vous ayez été pauvre, mais vous ne l'êtes plus. Vous êtes un bourgeois comme Jeanson et comme moi.
[...] Votre morale s'est d'abord changée en moralisme, aujourd'hui elle n'est plus que littérature, demain elle sera peut-être immoralité.

Auteur: Sartre-Jean Paul

Info: lettre d'août 1952 à Camus

[ vacherie ]

 

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masturbation

Quand j'étais jeune, on m'a raconté qu'après ma mort, à mon arrivée au Ciel, les anges me conduiraient à un immense musée rempli de tableaux que je n'aurais jamais vus de mon vivant, des tableaux créés par tous les spermatozoïdes artistiques que j'aurais gaspillés dans ma vie. Puis les anges me feraient entrer dans une grande bibliothèque remplie de livres que je n'aurais jamais lus, écrits par tous les spermatozoïdes littéraires que j'aurais gaspillés dans ma vie. Ensuite, les anges m'emmèneraient dans une vaste maison de prières où se presseraient des centaines de milliers de juifs en train de prier et d'étudier, juifs qui seraient venus au monde si je ne les avais pas tués, gaspillés, épongés avec une chaussette sale au cours de ma répugnante et inutile existence. (Une éjaculation contient environ cinquante millions de spermatozoïdes. A peu près neuf Holocaustes à chaque branlette. Lorsqu'on m'a dit ça, je venais d'atteindre la puberté - ou la puberté venait de m'atteindre -, de sorte que je commettais en moyenne trois ou quatre génocides par jour). On m'a prévenu qu'après ma mort, une fois arrivé au Ciel, on me ferait bouillir vivant dans une marmite géante qui contiendrait tout le sperme que j'aurais gaspillé en vain pendant ma vie. On m'a signalé que les âmes de tous les spermatozoïdes que j'aurais gaspillés me poursuivraient à travers le firmament jusqu'à la fin des temps.

Auteur: Auslander Shalom

Info: La lamentation du prépuce, p. 13-14

[ religion ]

 

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gauche-droite

Jubilation. Les vrais amateurs de traditions sont ceux qui ne les prennent pas au sérieux et se marrent en marchant au casse-pipe, parce qu'ils savent qu'ils vont mourir pour quelque chose d'impalpable jailli de leurs fantasmes, à mi-chemin entre l'humour et le radotage. Peut-être est-ce un peu plus subtil : le fantasme cache une pudeur d'homme bien né qui ne veut pas se donner le ridicule de se battre pour une idée, alors il l’habille de sonneries déchirantes, de mots creux, de dorures inutiles, et se permet la joie suprême d'un sacrifice pour carnaval. C'est ce que la Gauche n'a jamais compris et c'est pourquoi elle n'est que dérision haineuse. Quand elle crache sur le drapeau, pisse sur la flamme du souvenir, ricane au passage des vieux chnoques à béret et crie "woman's lib !" à la sortie des mariages en blanc, pour ne citer que des actions élémentaires, elle le fait d'une façon épouvantablement sérieuse, "conne" dirait-elle si elle pouvait se juger. La vraie Droite n'est pas sérieuse. C'est pourquoi la Gauche la hait, un peu comme un bourreau haïrait un supplicié qui rit et se moque avant de mourir. La Gauche est un incendie qui dévore et consume sombrement. En dépit des apparences, ses fêtes sont aussi sinistres qu'un défilé de pantins à Nuremberg ou Pékin. La Droite est une flamme instable qui danse gaiement, feu follet dans la ténébreuse forêt calcinée.

Auteur: Raspail Jean

Info: Le Camp des saints

[ pensée de droite ]

 

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xénolinguistique

J'ai terminé le dernier radical de la phrase, j'ai reposé la craie et je me suis rassise dans mon fauteil de bureau. En m'adossant, je contemplais la phrase géante en heptapod B dont j'avais couvert l'intégralité de mon tableau noir. Elle comprenait plusieurs propositions complexes : j'avais réussi à les intégrer toutes, avec une certaine élégance.

En l'examinant, je comprenais que les heptapodes aient créés un système d'écriture sémasiographique* ; il convenait mieux à une espèce au mode de conscience simultané pour laquelle le discours tenait lieu de goulet d'étranglement, puisqu'exigeant que chaque mot suive le précédent, séquentiellement. Avec l'écriture, par contre, tous les signes portés sur une page étaient visibles en même temps. Pourquoi enfermer l'écriture dans une camisole glottographique**, requérir d'elle le caractère séquentiel du discours ? Cela ne serait jamais venu à l'esprit de ces extraterrestres. L'heptapod B tirait parti des deux dimensions : au lieu de filer les morphèmes un par un, il en proposait une pleine page à la fois.

Maintenant que l'heptapod B m'avait offert un mode de conscience simultané, je voyais en quoi la grammaire de l'heptapod A se justifiait : ce que mon esprit séquentiel percevait jusque là comme inutilement complexe se révélait une tentative d'introduire une certaine flexibilité dans les confins du discours séquentiel. Par voie de conséquence, je pouvais plus facilement utiliser l'heptapod A, mais il me paraissait toujours un méchant substitut de l'heptapod B.

Auteur: Chiang Ted

Info: La tour de Babylone, L'histoire de ta vie, pp 198, 199. *système de signes graphiques porteurs de sens (les sémasiogrammes) dont le fonctionnement ne s'appuie pas sur une représentation directe de la parole. Qui ne passe donc pas par une conceptualisation parlée dans une langue et ne comporte pas d'indication grammaticale non plus.  **phonatoire

[ dualité sémantique ] [ citation s'appliquant à ce logiciel ] [ langage double ]

 
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Ajouté à la BD par miguel

rendement financier

L'argent travaille lui aussi, comme tout le monde. Et quand il ne travaille plus, converti en biens immobiliers et revenus locatifs, il garantit l'avenir, sans quoi on nage dans l'incertitude comme les parents de Pierre. Et comme eux on sera réduit à la conjurer dans la bouffe, l'alcool, le Xanax et les crédits revolving, merci bien. On parle de Pierre comme s'il était là, c'est parfaitement désobligeant, oui. L'équilibre de Pierre, pour ne pas dire sa félicité, repose sur la prévision. Entre autres petits placements sans risque dans de jeunes entreprises du big data, ils disposent avec Reine de deux studettes dans le arrondissement louées sans risque à des locataires eux-mêmes entretenus par leurs propriétaires de parents. Ajoutés à cela, deux appartements à Saint-Jean-CapFerrat, loi Pinel, assureront des revenus locatifs en cas non pas de licenciement mais de réflexion, envie de liberté, nécessité d'émigration. La France pourrait devenir insupportable, décevante au moins, l'histoire l'a montré. Enfin, un compte est approvisionné dans le cas plus que probable où la mère de Pierre, fantasque retraitée de l'enseignement primaire, témoignerait d'une soudaine perte d'autonomie et voudrait vivre chez son fils. Pierre a évalué le coût de six ans de pension complète en maison de repos. Il a placé le total à taux fixe et depuis il respire. Ils ne partent pas en vacances tous les quatre matins, inutile. Pierre est suffisamment détendu à l'idée que sa mère ne viendra pas tacher le chesterfield.

Auteur: Pourchet Maria

Info: Les impatients, Page 50, Gallimard, 2019

[ obsession ] [ fric ] [ calcul ]

 

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Ajouté à la BD par miguel