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vérité

Ce qui est simple est toujours faux. Ce qui ne l'est pas est inutilisable.

Auteur: Valéry Paul

Info: Mauvaises pensées et autres, Oeuvres II, la Pléiade, Gallimard 1960

 

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mécanisme biologique

L'impossibilité d'une transformation fonctionnelle progressive est une évidence dans le cas des protéines : une simple observation causale révèle qu'une protéine est un tout en interaction, la fonction de chaque acide aminé étant plus ou moins (comme les lettres d'une phrase ou les roues dentées dans une montre) essentielle à la fonction du système entier. Changer, par exemple, la forme et la fonction du site actif (comme modifier le verbe d'une phrase ou une roue dentée importante d'une montre) de façon isolée dans la molécule, déstabilisera tout le système le rendant inutilisable.

Auteur: Denton Michael J.

Info: L'évolution : Une théorie en crise. Chapitre 13 (p. 321) Adler & Adler. Bethesda, Maryland, États-Unis. 1986

[ complexité ] [ peptides ] [ analogie ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

amour

Plus beaux que tous ceux qu’elle a jamais vus, ces yeux-là sont bleus.
Elle se marie avec lui. Le plus beau c’est que personne n’en sait rien. Et c’est son premier, son plus grand secret.
La présence immobile de cet homme lui dispense deux leçons qu’elle n’oubliera jamais :
Distance.
Passivité.
Beaucoup plus tard on tourne en elle des clefs, l’une après l’autre, mais elle ne s’ouvrira pas. On se lasse vite de cette petite boîte inutilisable et on la jette. Car, dans les années qui viendront, elle ne verra, par-dessus l’épaule des hommes sur laquelle elle se penchera, rien que l’Homme-Jasmin. Elle restera fidèle à ses noces d’enfant.

Auteur: Unica Zürn Nora Berta Ruth

Info: Dans "L'homme-jasmin", page 16

[ impossible ] [ irréel ] [ hommes-par-femmes ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

ontologie

Il y a longtemps que j'avais appris à tenir la métaphysique pour la science la plus élaborée, la plus noble, parce que la plus inutile, la plus inutilisable. Ce qui est utile, ou utilisable, est de fait servile et inférieur à ce à quoi il sert. La science, purement contemplative, qui a pour objet de considérer à la fois tout ce qui existe sous l'angle de plus universel, par le seul trait que tout ce qui existe, possède en commun, à savoir l'être, cette science ne peut servir à rien : qu'à voir et à comprendre précisément l'être, à voir et à comprendre les choses par en haut, et de très haut.

Auteur: Bottéro Jean

Info: Babylone et la Bible

[ distanciation ] [ métempirique ]

 

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distanciation

Il y a longtemps que j'avais appris à tenir la métaphysique pour la science la plus élaborée, la plus noble, parce que la plus inutile, la plus inutilisable. Ce qui est utile, ou utilisable, est de fait servile et inférieur à ce à quoi il sert. La science, purement contemplative, qui a pour objet de considérer à la fois tout ce qui existe sous l'angle de plus universel, par le seul trait que tout ce qui existe, possède en commun, à savoir l'être, cette science ne peut servir à rien : qu'à voir et à comprendre précisément l'être, à voir et à comprendre les choses par en haut, et de très haut.

Auteur: Bottéro Jean

Info: Babylone et la Bible

[ contemplation ] [ recul ] [ réflexion ]

 

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résistance politique

Et cette présence du Tout-Autre est une des nécessités les plus fondamentales de notre société, de notre temps, en fonction des totalitarismes multiples, des fermetures des relations humaines, de la glaciation, qui caractérisent ce monde technicien étatisé. Si notre société récupératrice est totalitaire, seule la proclamation d’un Tout Autre radical, et au travers de cette proclamation l’intervention de ce Tout Autre, inassimilable, incommensurable, inutilisable peuvent produire une ouverture, une débâcle de la banquise, un jeu dans les rouages, un espace non comblé. Mais ceci ne peut pas provenir d’une quelconque force interne, intrinsèque au système : elle serait aussitôt réintégrée. Et ceci ne peut s’effectuer qu’au travers d’une parole car seule la parole est libre. Mais une parole vive, non pas la langue de plomb, et la parole ne peut rester vive que si elle est écho, retour, réponse, question, de l’autre Parole, qui est par nature essence et vérité, indépendance et genèse, autoproductrice – autocéphale – autonome.

Auteur: Ellul Jacques

Info: Dans "La parole humiliée", éditions de la Table Ronde, Paris, 2014, pages 174-175

[ Éternel ] [ logos ] [ dieu ] [ liberté ] [ parole pleine-parole vide ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

sécularisation

Le Seigneur à l’heure actuelle montre aux hommes combien ils se trompent en voulant se passer de Lui, en mettant leur fin dernière dans la jouissance terrestre, en renversant l’échelle des valeurs, ou, comme on disait autrefois, la subordination des fins. On veut alors dans l'ordre matériel de la jouissance sensible produire le plus possible ; on croit compenser ainsi par le nombre la pauvreté des biens terrestres ; on construit des machines toujours plus perfectionnées pour produire toujours plus et mieux et avoir un plus grand profit ; c’est là le but dernier. Que s’ensuit-il ? Cette surproduction ne peut s’écouler, elle devient inutilisable et elle nous tue en conduisant au chômage actuel, où l’ouvrier sans travail est dans l’indigence, tandis que d’autres meurent de pléthore. C’est une crise, dit-on ; en réalité, c’est plus qu’une crise, c’est un état général, et qui devrait être révélateur, si nous avions des yeux pour voir, comme dit l ’Évangile : on a mis la fin dernière de l ’activité humaine là où elle n ’est pas, non en Dieu, mais dans la jouissance d ’ici-bas.

Auteur: Garrigou-Lagrange Réginald

Info: Dans "Les trois conversions et les trois voies", Les éditions du Cerf, 1933, pages 5-6

[ société marchande ] [ conséquences ] [ souffrances ] [ impasse matérialiste ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

ordre

J'ai toujours été frappé par l'équilibre qui se dégage du monde. Voyez comme les riches - on l'observe plus facilement en observant le mimétisme de leurs enfants - sont si souvent suffisants et antipathiques. Observez avec le temps comme la beauté chez les individus est éphémère voire destructrice, découvrez comme les couples qui marchent en réalité se complètent. Réalisez qu'un jeune musicien passionné commence invariablement son histoire d'amour avec les notes grâce à un instrument de mauvaise qualité, trouvé ou donné, alors que son contraire, pénible quidam lambda, aura été s'acheter le biniou clinquant, vite relégué au galetas ou revendu dans les semaines ou les mois suivants. Constatez, en tous domaines, que les plus talentueux se désintéressent rapidement de la question parce qu'ils ne se sentent aucun besoin de prouver quoi que ce soit, alors que les pénibles tâcherons répondront avec abnégation au défi ainsi posé par une nouvelle discipline. Equilibre, dans la danse du monde tu nous proposes cette balance impitoyable et juste qui nous indique, sans preuves scientifiques mais c'est indubitable, que la vie la plus vraie est proche de la misère et de la mort, que les pauvres veulent devenir riches que les riches deviennent feignants et donc, retournent en peu de temps à la pauvreté. Cher équilibre, c'est curieux, j'aurais envie de dire chère - mystère de la langue et des sons - me vient encore à la plume ce jour où, lors d'une rencontre, j'ai saisi qu'untel, si célèbre et adulé, émargeait à la catégorie des êtres de peu d'intérêt, ordinaire et décevant, peu heureux, inquiet, pressé donc désagréable, dépassé par une gloire factice qui lui en faisait mesurer la dérision, insatisfait.

Tu es, ma chère, allons-y puisque je te ressens ainsi, tu es, ma chère équilibre, la matérialisation de notre esprit et du monde dans leurs luttes avec les extrêmes, tu es la condition sine qua non de la continuité dans l'harmonie, tu es le chemin étroit - mais suffisamment large parce que la tolérance sera toujours indispensable entre les êtres.

Pourquoi ce flash back de première jeunesse ? : et moi... qui suis-je ?... qu'est-ce que moi ?... petit enfant dans son lit vespéral interrogeant les étoiles, questionnant l'immense vacuité du monde et de son âme... qui suis-je ?... Je n'avais, bien sûr, pas vraiment conscience d'être campé sur ce champ de bataille des contrastes. Yeux grand ouverts dans le noir, candide curiosité en total éveil, comme l'indien qui aurait collé ses oreilles au sol cosmique, écoutant, ressentant, devinant, imaginant, je ne sais pas, le souffle neutre et vide de mon moi résonnant dans le silence, l'atone bourdonnement du fond des âges... qui suis-je ?... comment se fait-il qu'il y ait un moi, ici et maintenant ?...

Plus curieux encore ; comment se fait-il que je me pose la question ?... ce souvenir si vif de mon esprit d'enfant défiant l'incommensurable, la grande question : MOI... moi c'est quoi, quoi est moi ?.. Gamberges si stables parce qu'enfant choyé dans un cadre protégé. N'étaient-ce que d'agréables vertiges de garçonnet curieux, douillet dans sa vie alors qu'aujourd'hui je penserai peut-être plus facilement aux petits humains qui crèvent de guerres, de famines, sont-ils concernés de la même façon, plus proches de ce feeling ?... plus lointains de ce souffle d'absolu ?... Savoir. Mon intime conviction est que nous avons tous vécu ces sentiments, de manière identique parce que nous sommes fils des atomes et des ondes, et, de manières différentes parce que le monde en a besoin et que nous sommes novices à chaque étape de la vie. Questions enfantines, interrogations solitaires et nocturnes d'ado, rêveries de jeune papa, gamberges d'époux aimé, etc... Pauvre énumération de mes petites expériences perso pour essayer d'expliquer cette immensité fine, cette balance présente à toutes les échelles de nos existences.

Cette sensation d'équilibre global m'a fréquemment rasséréné, tout en me plongeant dans ces abîmes insondables et indicibles de la réflexion méditative où tous les contre-exemples sont inutilisables puisque ils ne sont là que pour meubler les cases de l'absurde et de l'insensé, contrées nécessaires dans l'univers de nos questionnements, humus de notre humour, signalisations de nos limites, indicatrices du Mystère. Equilibre, je m'incline devant ta fantastique et interminable litanie. Et merci de me faire prendre conscience jour après jour de ma dimension d'avorton cosmique devant une simple symétrie, merci de me montrer, sans m'expliquer, mais pourquoi expliquer, que la vie est autonome, qu'elle a certainement un sens, que la misère se partage plus facilement que l'abondance... D'ailleurs, quand le doute s'insinue, quand les certitudes s'effondrent, tu resurgis à tous les coups, vieille amie, parce que les difficultés renforcent la survie, redorent le goût des choses, parce que le confort est trop facilement père de la vacuité, parce que mon pote handicapé compense si bien par ce rayonnement supérieur de son esprit. On t'oublie et te revoilà à nouveau ma chère équilibre, fidèle au poste, intégrée à ce nouveau décor ou défilent des gens respectables - donc casse-couilles. Tu diffuses tant de messages. Moi j'aime celui-ci. "Toute manifestation a sa compensation". Dommage que tu sois cataloguée dans les noms féminins.

Auteur: MG

Info: 2000

[ introspection ] [ mystère ] [ ego ] [ paix ] [ enfance ] [ harmonie ]

 

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