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progrès

Chaque technologie intellectuelle incarne une éthique intellectuelle, un ensemble de présupposés sur la façon dont fonctionne, ou devrait fonctionner, l'esprit humain. La carte et l'horloge avaient en commun la même éthique. Toutes deux innovaient en mettant l'accent sur les mesures et l'abstraction, sur le fait de percevoir et de définir des formes et des processus au-delà de ceux auxquels les sens avaient accès. L'éthique intellectuelle d'une technologie est rarement perçue par ses inventeurs. Ils sont en général si absorbés à résoudre un problème particulier ou à démêler un dilemme d'ingénierie épineux qu'ils ne voient pas les implications plus larges de leurs travaux. Les utilisateurs de cette technologie, eux aussi, n'ont souvent pas conscience de son éthique. Ils s'intéressent aux avantages pratiques qu'ils tirent à utiliser cet outil. Nos ancêtres n'ont pas créé ou utilisé les cartes pour renforcer leur capacité de pensée conceptuelle ou pour mettre au jour les structures cachées du monde. Pas plus qu'ils n'ont fabriqué des horloges mécaniques pour stimuler l'adoption d'un mode de pensée plus scientifique. C'étaient là des effets secondaires de ces technologies. Mais quels effets secondaires ! En fin de compte, c'est l'éthique d'une invention intellectuelle qui a sur nous l'impact le plus profond. L'éthique intellectuelle est le message qu'un média ou autre outil transmet à l'esprit et à la culture de ceux qui l'utilisent.

Auteur: Carr Nicholas

Info: Internet rend-il bête ? : Réapprendre à lire et à penser dans un monde fragmenté

[ causes-effets ] [ diachroniques ] [ géographie ] [ localisation ] [ mesure ]

 

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métaphysique

La quatrième de couverture indique: "C'est un fait que l'on assiste, depuis quelques années, à un "retour" de l'ange, dont les formes sont pour le moins diverses. Certes, l'ange est commode. Patient, messager, virtuel, intemporel ou exterminateur, il est surtout gardien, désormais, d'un homme incapable de se garder lui-même, et semble devoir correspondre à la folie sécuritaire qui s'est emparée de notre monde. L'ange de Fechner, au contraire, ne garde rien, et n'a qu'une vague relation avec notre espèce. Il est cosmique ou cosmologique, et s'il nous regarde de quelque manière, c'est plutôt comme une sentinelle facétieuse, campée devant ce qui nous est destiné, mais que nous ne pouvons voir, terrassés par la peur de ce qui nous semble de plus en plus inacessible : notre propre capacité à imaginer le monde. Tel serait alors aussi l'ange de Fechner : témoin de la perte de nos propres ailes. Paru en 1825, De l'anatomie comparée des anges avait su attirer l'attention d'auteurs tels que William James (qui lui a consacré un essai), Henri Bergson, Alfred Jarry ou Sigmund Freund, qui n'hésite pas à ranger Fechner au panthéon des philosophes sur lesquels il s'est "appuyé". Le petit écrit "Sur la danse" (1824), traduit par Claude Rabant, témoigne également de l'humour et de la force imaginative de ce philosophe né et mort à Leipzig  et qui fut, entre autres, l'inventeur de la psycho-physique.

Auteur: Internet

Info: https://books.google.ch/, à propos de l'Anatomie comparée des anges: suivi de Sur la danse de  Gustav Theodor Fechner, éditions de l’éclat, 1997 - 99 pages

[ supra-esprit ] [ moi supérieur ] [ historique ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

focalisations

Quand il entra dans le salon, encore étourdi de fièvre, la tête lourde, seule l'énorme bibliothèque scientifique du colonel Marius Buisson, comme un géant debout, comme une dernière sentinelle, occupait la pièce principale. Les étagères étaient couvertes de bibelots en terre cuite ornés d’inscriptions juliennes, de petits instruments astronomiques dont un astrolabe en cuivre qui donnait la hauteur des étoiles et, à l'arrière, en file comme un peloton d'exécution, de vieux livres aux reliures embellies par Simier R. du Roi, parfois amassés à l’horizontale, désordonnés et scintillants en une constellation de papier.

Ce premier jour, Mouchot ne s'approcha pas des livres. Le lendemain, il parcourut rapidement le dos des couvertures, l'air oisif, sans s'y attarder. Au bout d'une semaine, il feuilleta certains volumes et, quelques jours plus tard, il avait formé une pile sur sa table de chevet, dont un seul livre attira véritablement son attention. C'était un ouvrage de Claude Pouillet sur la chaleur solaire.

Cette lecture le plongea dans une série de curiosités autour du soleil. Seul dans son nouveau logement, où flottaient encore le fantôme du colonel Buisson et les oriflammes tachées des guerres étrangères, il apprit que des médecins italiens désinfectaient des plaies avec des rayons solaires concentrés, à l'aide de ballons d'eau en verre, et que l'astronome Cassini, en 1710, avait offert au Roi-Soleil un miroir qui pouvait fondre un morceau de fer en une heure.

Auteur: Bonnefoy Miguel

Info: L'Inventeur

[ convexe-concave ] [ loupe ] [ lentille ] [ historique ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

éloge

La traduction d’Eugène Onéguine, c’est, oui, de loin, de loin, de loin, la chose la plus importante que j’aie faite de ma vie – et je ne dis pas que l’intégrale de Dostoïevski, ce n’est rien du tout… Et je ne peux pas expliquer pourquoi, parce que, soit on comprend, soit on ne comprend pas. Je le dis souvent : une fois qu’on est entré dans Onéguine, qu’on a, non pas "compris" (il n’y a rien à comprendre, pas de sens caché, rien – tout est à la surface), mais "senti", alors, vraiment, votre vie change, et vous vivez dans ce sourire, ce sourire d’une tristesse infinie, mais dont émane une lumière étonnante : quelque chose d’intime (je veux dire que ça parle à chacun de nous différemment, selon sa vie, son enfance, ses propres souvenirs) et de totalement universel. Et, je le redis, léger. Et je repense, une fois encore, à cette phrase d’Alexandre Blok, en 1921, avant de se laisser mourir : "Notre mémoire conserve depuis l’enfance un nom joyeux : Pouchkine. Ce nom, ce son emplit de nombreux jours de notre vie. Les sombres noms des empereurs, des chefs de guerre, des inventeurs d’armes de destruction, des bourreaux et des martyrs de la vie. Et, à côté d’eux, ce nom léger : Pouchkine."

Cette légèreté-là, c’est ce qui fait que j’aime si fort la langue russe, et la Russie (et que je suis tellement blessé par son histoire).

Auteur: Markowicz André

Info: Partages

[ écrivain-sur-écrivain ] [ humus linguistique ] [ patrie idiomatique ] [ littérature ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

dépayser

Vous savez, l'inventeur des menottes, des fers et des chaînes ne se serait jamais douté de l'utilisation que ces conceptions d'un âge plus rude et plus simple que le nôtre auraient un jour dans le monde moderne! Si j'étais à la place des promoteurs immobiliers et des responsables de l'aménagement du territoire en banlieue, j'en prévoirais au minimum une paire au mur de chaque foyer. Quand les banlieusards seraient fatigués de la télévision, du ping-pong ou des autres activités, quelles qu'elles soient, qu'ils pratiquent dans leur foyer, ils pourraient s'enchaîner les uns les autres, se jeter aux fers pour un moment. Tout le monde adorerait ça. On entendrait les épouses: "Mon mari m'a jetée aux fers, hier soir. C'était formidable. Le vôtre ne vous l'a jamais fait?". Les enfants se hâteraient de rentrer de l'école à la maison car leur mère les y attendrait pour les enchaîner. Cela permettrait aux enfants d'enrichir leur imagination, ce que le télé leur interdit, et je ne doute pas que la délinquance juvénile en serait considérablement diminuée. Quand le père rentrerait à son tour, les autres membres de la famille pourraient se saisir de lui et le jeter aux fers pour lui apprendre à être assez stupide pour travailler toute une journée dans le but de subvenir aux besoins du ménage. Les vieux parents ennuyeux pourraient être enchaînés dans le garage. On leur libérerait les mains une fois par mois, pour leur permettre d'endosser leur chèque de sécurité sociale ou leur retraite. Les fers et les chaînes permettraient la construction d'une vie plus belle pour tous.

Auteur: Toole John Kennedy

Info: La conjuration des imbéciles, p.322 Robert Laffont

[ . ]

 

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géopolitique

Francisco Franco, indépendamment d’autres aspects parfois discutables de son action politique, pouvait être considéré comme le véritable inventeur, au niveau mondial, du tourisme de charme, mais son œuvre ne s’arrêtait pas là, cet esprit universel devait plus tard jeter les bases d’un authentique tourisme de masse (qu’on songe à Benidorm ! qu’on songe à Torremolinos ! existait-il dans le monde, durant les années 1960, quoi que ce soit qui puisse y être comparé ?), Francisco Franco était en réalité un authentique géant du tourisme, et c’est à cette aune qu’il finirait par être réévalué, il commençait d’ailleurs à l’être dans quelques écoles hôtelières suisses, et plus généralement sur le plan économique le franquisme avait récemment fait l’objet de travaux intéressants à Harvard et à Yale, montrant comment le caudillo, pressentant que l’Espagne ne parviendrait jamais à raccrocher au train de la révolution industrielle qu’elle avait il faut bien le dire totalement manqué, avait hardiment décidé de brûler les étapes en investissant dans la troisième phase, la phase finale de l’économie européenne, celle du tertiaire, du tourisme et des services, donnant ainsi à son pays un avantage concurrentiel décisif à l’heure où les salariés des nouveaux pays industriels, accédant à un pouvoir d’achat plus élevé, souhaiteraient l’utiliser en Europe soit dans le tourisme de charme, soit dans le tourisme de masse, conformément à leur statut, il n’y avait ceci dit pour l’instant aucun Chinois au parador de Chinchon, un couple d’universitaires anglais des plus ordinaires attendait son tour derrière nous, mais les Chinois viendraient, ils viendraient certainement, je n’avais aucun doute sur leur venue, la seule chose était peut-être quand même de simplifier les formalités d’accueil, quel que soit le respect que l’on puisse et que l’on doive éprouver pour l’œuvre touristique du caudillo les choses avaient changé, il était peu probable maintenant que des espions venus du froid songent à se glisser dans l’innocente cohorte des touristes ordinaires, les espions venus du froid étaient eux-mêmes devenus des touristes ordinaires à l’instar de leur chef, Vladimir Poutine, le premier d’entre eux.

Auteur: Houellebecq Michel

Info: Dans "Sérotonine", pages 39-41

[ développement ] [ historique ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

femmes-hommes

J'ai découvert qu'il existe d'énormes différences entre l'érotisme joyeux, le culte du corps, en Grèce, et l'érotisme de plus en plus effrayé, de plus en plus fasciné, du monde romain. (...) En reprenant les textes, je me suis aperçu que le mot phallus n'est jamais employé en latin. Les Romains appelaient fascinus ce que les Grecs nommaient phallos. Du sexe masculin dressé, c'est-à-dire du fascinus, dérive le mot de fascination, c'est-à-dire la pétrification qui s'empare des animaux et des hommes devant une angoisse insoutenable. Les fascia désignent le bandeau qui entourait les seins des femmes. Les fascies sont les faisceaux de soldats qui précédaient les Triomphes des imperator. De là découle également le mot fascisme, qui traduit cette esthétique de l'effroi et de la fascination. (...) fascination qu'on retrouve également dans beaucoup de fresques romaines qui sont des peintures de l'instant qui précède la mort. Par exemple, il en existe une, petite, qui représente deux enfants et une femme tenant une épée : c'est l'instant où Médée va tuer ses deux enfants, qui jouent avec des osselets, c'est-à-dire les ossements qu'ils vont devenir. Ensuite, les textes racontent qu'elle va non seulement les mettre à mort, mais qu'ensuite, avec son épée, elle va fouiller son propre sexe pour détruire tout reste possible d'une génération éventuelle de l'homme qu'elle a aimé et qui l'a trompée. Tout cela est lié à la religion romaine primitive, qui est un culte de la mise à mort, et à l'horreur de la passivité sexuelle. Tout ce qui est actif, tout ce qui fait lever le fascinus, est hautement noble. Tout ce qui est passif est puni de mort. Je me suis aperçu, parce qu'on n'a jamais cessé d'étudier le latin, de l'enseigner aux enfants, qu'on a donc expurgé tout ce qui était licencieux. D'où cette confusion durable entre monde grec et monde romain. Il s'agit donc d'une découverte à laquelle je ne m'attendais pas. Je croyais les Romains rudes, brusques, mais je ne les aurais jamais imaginés aussi inventeurs de mélancolie, de dégoût, d'horreur et de puritanisme. Les pères en robe noire du christianisme n'ont fait que saisir le relais que leur tendaient les pères en robe blanche du sénat.

Auteur: Quignard Pascal

Info: interview à l'occasion de la parution du, Sexe et l'effroi

[ historique ] [ verge ]

 

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progrès

Selon des traditions dignes de foi, ce serait au cours du XVIe siècle, période d’intense animation spirituelle, que l’homme, renonçant à violer les secrets de la nature comme il l’avait tenté jusqu’alors pendant vingt siècles de spéculation religieuse et philosophique, se contenta, d’une façon que l’on ne peut qualifier que de "superficielle", d’en explorer la surface. Le grand Galilée, par exemple, qui est toujours le premier cité à ce propos, renonçant à savoir pour quelle raison intrinsèque la Nature avait horreur du vide au point qu’elle obligeait un corps en mouvement de chute à traverser et remplir espace après espace jusqu’à ce qu’il atteignît enfin le sol, se contenta d’une constatation beaucoup plus banale : il établit simplement à quelle vitesse ce corps tombe, quelle trajectoire il remplit, quel temps il emploie pour la remplir et quelle accélération il subit. L’Eglise catholique a commis une grave faute en forçant cet homme à se rétracter sous peine de mort au lieu de le supprimer sans plus de cérémonies : c’est parce que lui et ses frères spirituels ont considéré les choses sous cet angle que sont nés plus tard (et bien peu de temps après si l’on adopte les mesures de l’histoire) les indicateurs de chemin de fer, les machines, la psychologie physiologique et la corruption morale de notre temps, toutes choses à quoi elle ne peut plus tenir tête. Sans doute est-ce par excès d’intelligence qu’elle a commis cette faute, car Galilée n’était pas seulement l’homme qui avait découvert la loi de la chute des corps et le mouvement de la terre, mais un inventeur à qui le Grand capital, comme on dirait aujourd’hui, s’intéressait ; de plus, il n’était pas le seul à son époque qu’eût envahi l’esprit nouveau. Au contraire, les chroniques nous apprennent que la sobriété d’esprit dont il était animé se propageait avec la violence d’une épidémie ; si choquant qu’il soit aujourd’hui de dire de quelqu’un qu’il est animé de sobriété, quand nous penserions plutôt en être saturés, le pas que l’homme fit à cette époque hors du sommeil métaphysique vers la froide observation des faits dut entraîner, si l’on en croit quantité de témoignages, une véritable ardeur, une véritable ivresse de sobriété. Si l’on se demande comment l’humanité a pu penser à se transformer ainsi, il faut répondre qu’elle a agi comme tous les enfants raisonnables quand ils ont essayé trop tôt de marcher ; elle s’est assise par terre, elle a touché la terre avec une partie du corps peu noble sans doute, mais sur laquelle on peut se reposer. L’étrange est que la terre se soit montrée si sensible à ce procédé et qu’elle se soit laissé arracher, depuis cette prise de contact, une telle foison de découvertes, de commodités et de connaissances qu’on en crierait presque au miracle. 

Auteur: Musil Robert

Info: Dans "L'homme sans qualités", tome 1, trad. Philippe Jaccottet, éditions du Seuil, 1957, pages 472-473

[ sciences ] [ matérialisme ] [ dénigrement ] [ décadence ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

garde-fou

Technologie : Tim Berners Lee, père fondateur du web, s’inquiète de l’évolution de l’écosystème menacé aujourd’hui par la montée en puissance des acteurs commerciaux, qui tirent parti de la manipulation d’information pour vendre plus au détriment des internautes.
Tim Berners Lee n’est pas tout à fait serein. Le Britannique, généralement considéré comme l’un des inventeurs du web, s’est en effet confié dans les pages du Guardian. Il y fait part de son inquiétude grandissante face aux menaces qui pèsent sur le web, notamment celles exercées par les grandes entreprises et opérateurs télécoms qui s’adonnent à la "manipulation" des internautes.
"Le système ne fonctionne pas. La façon dont le business de la publicité fonctionne est entièrement basée sur le clickbait et ne vient pas remplir l’objectif initial du web, qui était de promouvoir la vérité et la démocratie. Je suis donc inquiet" confie Tim Berners Lee, qui avoue néanmoins n’avoir pas perdu toute trace de son optimisme. Le chercheur prend simplement acte des récents phénomènes de manipulation via la publicité, qui ont notamment touché les réseaux sociaux tels que Facebook ou Twitter pendant l’élection présidentielle américaine.
Outre l’économie de la publicité, Tim Berners Lee profite de son message pour attirer l’attention sur la question de la neutralité du net aux États unis. Le nouveau directeur de la FCC a en effet annoncé son intention de revenir sur les régulations imposant la neutralité du net sur les réseaux américains, régulations passées sous l’administration Obama. Selon Reuters, le dirigeant de la FCC entend présenter son plan dans le courant de la semaine prochaine, ce qui signifierait que la FCC devrait voter en décembre pour adopter ou non la nouvelle proposition de régulation.
Tim Berners Lee craint évidemment qu’une abolition de la neutralité du net ne vienne remettre en question les équilibres fondamentaux du réseau "Quand j’ai inventé le web, je n’ai pas eu besoin de contacter Vinton Cerf pour lui demander l’autorisation d’utiliser internet" explique le chercheur. Selon lui, un retour en arrière sur la question de la neutralité du net viendrait donner trop de pouvoir aux opérateurs télécom, qui pourraient favoriser certaines offres et en pénaliser d’autres selon leurs intérêts commerciaux.
Tim Berners Lee avait déjà abordé ces sujets dans une tribune datée du mois de mars. Le chercheur s’inquiétait alors des risques posés par la propagation de fake news sur les réseaux sociaux et le fait que les internautes avaient perdu le contrôle sur leurs données personnelles. Le constat est aujourd’hui largement partagé : le web ne ressemble plus vraiment à ce que ses premiers créateurs avaient imaginé et est aujourd’hui largement dominé par les intérêts commerciaux. Jusqu’au point où les standards du web acceptent des modules propriétaires et fermés afin de faire les yeux doux aux géants du streaming, avec la bénédiction de… Tim Berners Lee.

Auteur: Internet

Info: Par Louis Adam, Vendredi 17 Novembre 2017

[ progrès ]

 

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phonétique

Emerger ?...

Tiens donc, émerger. On peut l'écrire aussi en trois lettres : M R G

Ce serait, disons, le nouveau sigle des services du gaz (Moyens Réunis Gaziers).

Et pourquoi ne pas inventer de nouvelles godasses pour Michael Gordon, l'immense star du basket humain : M "air" G ... envolez-vous comme lui !...

Comme vous le savez probablement, j'adore la BD. Ce qui me conduit parfois à parler du créateur de Tintin de manière très critique. L'autre jour j'en confabule donc avec mon beau-frère, mettant en cause encore une fois le célèbre dessinateur pour les tendances racistes de ses premiers ouvrages. Il me rétorque, très sérieusement.

- moi, je préférerai que tu aimes Hergé si tu apprécies Tintin....

Il ne croit pas si bien dire - hasard extraordinaire - celui-ci attend tranquillement devant nous, assis sur un banc de l'arrêt de bus tout proche. Un peu gêné mon beaufre ose cependant :

- hem... Hergé, on peut vous parler ?...

Ensuite un immense attroupement nous aimante du côté de la gare du Nord, nous apprenons que le grand H G arrive en ville. Bousculades et frottements vigoureux nous propulsent presque au premier rang. La grosse Hjéh, énorme matrone noiraude bien connue du quartier vient s'installer juste devant moi

- eh ! mère Hjéh, vous me bouffez la vue, bougez-vous le cul !... j'aimerai quand bien voir l'arrivée d'Haimair Ghé (qui n'est autre que le célèbre inventeur du pifonitre).

Ensuite je vais d'un saut :

Au service de l'aménagement du territoire mondial. Le grand chef statue.

- est mer G toute grande étendus salée qui aura été décontaminée complètement... Pierre Broutin a décidé tout seul de la nouvelle procédure et des classifications, c'est bien son genre de grand bureaucrate organisateur égocentré.

Chez un horticulteur

- mergée... la haie ?...

- mais oui, c'est une haie mergée dans notre jargon, dès qu'elle a pris un peu de hauteur....

- ah bon, donc haie merge haie, en quelque sorte

- oui, quand il y en a plusieurs côte à côte.

Dans le jeu télévisé "des chefs et des litres"

- Mesdames Messieurs, aujourd'hui l'épreuve de rapidité ne permet que l'usage des lettres : R M H A E et I.

- haie, mer, j'ai !...

Hurle le concurrent no 2, il est le premier à trouver les deux mots de trois et quatre lettres, comme le stipule le règlement.

Au bureau,juste avant le début de la réunion des chefs de service. Le greffier demande.

- et Mairgé, est-il arrivé ?...

Celui-ci étant sempiternellement en retard, ses collègues haussent les épaules

Chez un artisan, qui me parle de ses souvenirs d'apprenti.

- Et en fin de discours de bienvenue, le patron des cours théorique balançait chaque année la même phrase ; "est mergé tout individu qui aura terminé avec succès son apprentissage et subit avec entrain son bizutage.... qu'on se le dise !..."

Car, pour marquer le coup on se contentait à l'époque, de balancer l'impétrant dans le grand bassin du parc de l'école. Sans autres cérémonies.

Au ministère de la défense, lors de la formation d'une troupe spéciale, affectée à une mission en pays lointain. Les candidats défilent. Il le regarde interrogatif.

- Hème, RG ?....

Le commandant sait que ce type travaille dans le contre-espionnage mais garde un doute quant au service auquel il est rattaché.

Dans une banlieue lointaine, juste après des votations

- hé, maire Jé !... vous avez été réélu ?

Visionner une série Télé pour les tout-petits. Première phrase de la chanson titre.

- Youpiiii... nous partons tous pour Haimairjé, le pays fantastique des petits lutins violets.

Faire un tour à Noisy-le-sec. Et je croise qui ?... Hém et Rjé... Ici tout le monde les connaît, les 2 jumeaux maghrébins inséparables qu'on surnomme aussi Paul et Mick à cause de leurs disputes continuelles.

Plus tard, à la sortie de mon logis, je surprends cette discussion de pipelettes sur le palier.

- Absolument, il hait Mérjé depuis qu'il sait ce que celui-ci a dit de lui.

Visiter une néo planète.

- èm er jhééé ... èm er jhééé ... èm er jhééé ...

Hurle infatigablement la populace locale. Le translateur travaille à fond pendant notre sommeil. La traduction nous est donnée au réveil.

- èm er jhééé signifie bienvenue...

Et ainsi de suite.

Auteur: MG

Info: La maladie de Thaï-ming, 2004

[ allographie ] [ homophone décliné ]

 
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