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concours littéraire

Grâce au Monde du 2 février 1996, j’ai pu apprendre que le Goncourt des lycéens, ce concept pour bande dessinée, avait vu le jour dans le cerveau du président de "Bruit de lire", une association rennaise. De quelqu’un qui ne fait apparemment aucune différence entre un livre et une alarme de voiture détraquée, on pouvait tout redouter, à commencer par le classement de la littérature romanesque contemporaine sous l’allègre rubrique "Hi-fi du monde". C’était sans doute le prix à payer pour que les lycéens, eux aussi, n’y voient que du feu. Et se mettent enfin à lire, c’est-à-dire à confondre les livres avec des amplis ou des boîtes à rythme.

Auteur: Muray Philippe

Info: Dans "Exorcismes spirituels, tome 2 : Mutins de Panurge", éd. Les Belles lettres, Paris, 1998, page 227

[ marchandise ] [ critique ] [ produit culturel ] [ ironie ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

culte de l'action

"Il faut imaginer Sisyphe heureux". Quand on me rappelle cette formule d'Albert Camus, je visualise sur le champ un hamster décidé coûte que coûte à faire tourner sa roue - n'en sortant que pour manger et dormir. S'il parlait et si on l'interrogeait sur la raison d'une pareille persévérance à patiner dans l'absurde, l'animal dirait qu'il a des "projets", qu'il veut faire "avancer les choses", qu'il milite dans "le sens de l'histoire". Jusqu'au jour où on le retrouverait mort et desséché à côté de sa petite mangeoire - et où sans doute un émule de Camus trouverait dommage de ne pas le remplacer afin de recommencer cette partie de plaisir.

Auteur: Schiffter Frédéric

Info: Dans "Délectations moroses" "La roue tourne, mais le hamster est mort".

[ éternel recommencement ] [ causes vaines ] [ ironie ]

 
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Ajouté à la BD par Coli Masson

simplicité

Je suis l'être le plus pacifique qui soit.

Mes désirs sont: une modeste cabane avec un toit de chaume, mais doté d'un bon lit, d'une bonne table, de lait et de beurre bien frais avec des fleurs aux fenêtres; devant la porte quelques beaux arbres; et si le bon Dieu veut me rendre tout à fait heureux, qu'il m'accorde de voir à peu près six ou sept de mes ennemis pendus à ces arbres.

D'un cœur attendri, je leur pardonnerai avant la mort, toutes les offenses qu'ils m'ont faites durant leur vie — certes on doit pardonner à ses ennemis, mais pas avant qu'ils soient pendus.

Auteur: Heine Heinrich P

Info: Pensées et propos

[ ironie ] [ vengeance ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

rencontre

J'ai tout de suite vu l'étendue de sa solitude : elle avait l'étendue de l'univers. C'était la créature la plus solitaire de l'univers. Et son histoire - simple, ténébreuse - s'est élevée entre nos deux bières. Toutes les histoires personnelles sont simples et ténébreuses. Cela ne m'a pas ému. Ému je l'étais déjà : par les choses, par moi, par cette pluie sur la ville. Peut-être y avait-il une allégorie pleine d'ironie dans nos deux corps posés là, devant deux bonnes bières glacées, à comprendre si aisément ce qui se passait et ce qui allait se passer ; c'est pourquoi on n'était pas du tout pressés. On aurait pu mourir là. On attendait.

Auteur: Herberto Hélder de Oliveira

Info: Les cent pas

[ littérature ] [ maturité ]

 

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littérature

Dans les travaux des meilleurs poètes on a la sensation qu'ils ne parlent plus aux gens, ou à quelque créature séraphique. Ce qu'ils font est simplement de parler à nouveau à la langue elle-même - beauté, sensualité, sagesse ou ironie - aspects du langage pour lesquels le poète est un clair miroir. La poésie n'est pas art ou branche d'un art, elle est quelque chose de plus. Si ce qui nous distingue d'autres espèces est la parole, alors la poésie, qui est l'opération linguistique suprême, est notre but anthropologique, totalement génétique. N'importe qui qui considère la poésie comme un simple divertissement, comme une "lecture" commet un crime anthropologique, et en premier lieu, contre lui-même.

Auteur: Brodsky Joseph

Info:

[ élévation ] [ être humain ] [ animal ] [ particulier ]

 
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ironie

François : tout a l'heure, on a eu une conférence Captain Obvious, au lycée
François : maintenant, grâce a eux, on est au courant de tout pour réussir notre bac
François : il ne faut pas boire de café le soir, parce que ça empêche de dormir, il ne faut pas faire la fête et se bourrer la gueule la veille d'une épreuve, et il ne faut pas fumer un pétard avant d'aller a une épreuve
François : on s'en doutait pas
François : demain, ne ratez pas la conférence intitulée "les dangers de la roulette russe avec un ak47, assis en tailleur au milieu de l'autoroute A10 un samedi de départ en vacances".

Auteur: Internet

Info:

[ éducation ] [ dialogue-web ]

 

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leçon

Les anecdotes sur les réactions de contemporains dubitatifs, au sujet des thèses de Berkeley, sont légion. Par exemple, le récit (peut-être apocryphe) selon lequel le Doyen Swift (*) l'aurait laissé attendre sur le pas de sa porte, alors qu'il venait de sonner, au prétexte que, si ses vues philosophiques étaient correctes, il lui était possible d'entrer par une porte fermée aussi facilement que par une porte ouverte... Après tout, il déniait explicitement l'existence de la matière ; il affirmait que nous ne percevons rien d'autre que "nos propres idées" ; et qu'est-ce que cela signifie, sinon que nous sommes tous à l'intérieur d'un rêve ? Pourquoi ouvrir la porte, s'il n'y a aucune porte solide, impénétrable, à ouvrir ?

Auteur: Richmond Alasdair

Info: in "Berkeley's 'Principles of human knowledge' : a reader's guide" - ma traduction - (*) le Doyen Swift est le fameux Jonathan Swift, auteur des voyages de Gulliver, qui a bien connu Berkeley

[ philosophie ] [ idéalisme ] [ ironie ] [ réalisme ]

 
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Ajouté à la BD par Benslama

ironie

Où sommes-nous en effet ? En France. Ce coin de terre censé être le plus tolérant et le plus libre, où il règne néanmoins comme une "terreur" intellectuelle, visualisée par le ricanement voltairien. Elle tente d'oblitérér, au nom de l'esprit, en sa compréhension la plus étroite, toute idée de l'âme - considérée comme inférieure ou obscurantiste - afin que ne soit pas perturbé le dualisme corps-esprit dans lequel elle se complaît. A la longue on s'habitué à ce climat confiné, desséchant. Chose curieuse, il semble que ce phénomène soit avant tout hexagonal, qu'ailleurs le mot en question se prononce plus naturellement, sans susciter grimace ou haussement d'épaules, bien que là aussi son contenu soit devenu souvent vague et flou.

Auteur: Cheng François

Info: De l'âme

[ scepticisme ] [ Gaule ] [ froideur ] [ anticléricalisme ] [ esprit français ] [ langage ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

féminisme

Pourquoi faut-il que les femmes soient transformées en "femelles pondeuses" travaillant pour engraisser les champs de bataille et se dévouant pour la patrie : Comprenez-vous bien, messieurs, ce qu'il y a pour nous, femmes, d'ironie dans ces mots ? Eh quoi ? Vraiment la patrie se croit des droits à notre dévouement ? Une patrie qui, depuis des siècles, nous méconnaît, nous néglige, nous opprime, qui n'a jamais payé nos peines que de beaucoup d'ingratitude, qui nous a traitées toujours en bête de somme ou en bibelots de luxe, et qui aujourd'hui encore, sous la IIIe République, dans le pays de la Révolution, nous relègue au rang des fous, des enfants, des malfaiteurs ! Et elle ose nous dire : "Soyez mères !"

Auteur: Roussel Nelly

Info:

[ femmes-hommes ]

 

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vanité

Tous découvrirent qu'ils avaient une mère et qu'en même temps une mère unique gouvernait non seulement l'étendue infinie de la terre mais aussi, aimable jeu de mots, les étendus eux-mêmes - toi, qui sais tout, alors que peu te chaut de le savoir. Poussière, n'est-ce pas ? C'est ce qu'on dit. Poussière. Et toi qui n'es pas poussière, qu'es-tu ? "Die Putzfrau" * ? Le plumeau pour soulever une infinie poussière d'être ? Tu es la maîtresse de maison qui passe le doigt sur le bord de la table et s'indigne des traces archéozoïques, ou bien tu dis aux anges : "S'il vous plaît, n'auriez-vous pas l'obligeance de nettoyer comme il faut ces immondices d'hommes de lettres ? Ce soir c'est le réveillon de Noël. "

Auteur: Manganelli Giorgio

Info: In "La crèche", éd. Trente-trois morceaux, p. 33 - * Putzfrau : femme de ménage

[ Sainte Vierge ] [ 2e personne du singulier ] [ ironie ] [ femme-par-homme ]

 

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Ajouté à la BD par Benslama